Re-making a frontier community or defending ethnic boundaries? The Caucasus in Cossack identity

The essay focuses on the notion of the Caucasus as a reference point in the construction of Cossack identity in southern Russia. Since the late Soviet period, the Cossack revivalist/nativist movement has emerged in the territories which constituted the frontier zones of Tsarist Russia. Arguably, the historical Cossack hosts were established as a kind of frontier community which played an important role in the expansion of the Russian Empire. This essay examines how post-Soviet Cossacks reinterpret the meanings of the Caucasus as a spatial and cultural realm where, or in relation to which, they produce their identity as a distinct ethnic and cultural community.

The religious content of ethnic identities

The religious dimensions of ethnic identities have been under-theorized. In contemporary industrial societies there is a tendency to characterize religiously demarcated groups as 'really' ethnic.This article suggests that the religious content of ethnic boundaries may be more important than might initially be assumed. A religious identification may have specific religious content and assumptions that may cause it to operate in different ways from other identities. Even if identities do not seem primarily religious per se, they may have latent religious dimensions that can become reactivated. Whilst identity conflicts and other social struggles may stimulate the return of the religious, once reactivated, the religious dimensions of identity may take on a logic of their own.Therefore, the article argues that in many contexts there is a two-way relationship between religion and ethnicity. Each can stimulate the other, rather than religion simply playing a supporting role to the ethnic centrepiece.

Ethnoreligious change in Northern Ireland and Zimbabwe:A comparative study of how religious havens can have ethnic significance

This study compares the internal dynamics of religious change in the 'post-evangelical' Ikon community in Belfast, Northern Ireland, and a charismatic, multiethnic congregation in Harare, Zimbabwe. Although the theological ideas behind Ikon and the congregation vary widely, the processes whereby both groups manage change are broadly similar and have wider theoretical significance. Accordingly, this article analyses how people use the religious resources of their traditions to construct 'havens' in which change is facilitated. Havens are conceived of as safe spaces where people use religious resources to challenge ethnic boundaries and power structures. They can be seen to function as mechanisms for disrupting long-entrenched feedback patterns of opposition and conflict. © 2010 The Editor of Ethnopolitics.

« Accommodements raisonnables » pour motif religieux : étude d’un débat public

Ce mémoire porte sur la polémique qui a eu lieu au Québec entre mars 2006 et décembre 2007 autour des pratiques d’« accommodements raisonnables » pour motif religieux. À partir d’une approche compréhensive et d’un cadre théorique propre à la sociologie des relations ethniques, il propose une analyse qualitative de lettres d’opinion publiées dans des quotidiens québécois. Une première analyse, thématique, a permis de constituer des registres argumentaires dans lesquels ont puisé les participants au débat public sur les « accommodements raisonnables » par le biais de lettres d’opinion. Une seconde analyse, comparative, a permis de construire des figures d’intervenants du débat public qui témoignent non seulement des forces idéologiques qui se sont affrontées dans le débat public, mais également de leur positionnement au croisement des axes saillants de la différenciation sociale dans cette polémique Les résultats de ces analyses suggèrent d’abord que la polémique résulte d’un conflit entre marqueurs identitaires devant servir au positionnement des frontières ethniques, et ensuite que la polémique des « accommodements raisonnables » a donné lieu à une reconfiguration des rapports ethniques au Québec, attribuable à la dissociation entre le conflit entre deux nations et celui sur les critères d’inclusion à la nation.

Réduire l'écart entre les identités revendiquées et une identité assignée : des femmes de culture musulmane engagées dans l'espace public québécois

S’appuyant sur la sociologie des relations ethniques et de l’interactionnisme symbolique, ce mémoire vise à analyser la manière dont des femmes de culture musulmane engagées dans l’espace public québécois interagissent avec les stéréotypes par lesquels elles sont caractérisées dans la société, mais auxquels elles disent ne pas correspondre. Partant du postulat qu’il existe un discours dominant ethnicisant qui dépeint les femmes musulmanes comme des êtres « soumis » et « vulnérables », ces femmes engagées se voient assigner une identité dépréciative qu’elles ne partagent pas. Elles perçoivent donc un écart entre leur identité « réelle » qu’elles voudraient se voir reconnaître par autrui et l’identité « attribuée par autrui ». À partir d’entretiens semi-directifs, ce mémoire propose une typologie des femmes de culture musulmane engagées dans l’espace public québécois. Cette typologie permet d’analyser la manière dont celles-ci perçoivent le discours dominant et les réactions qu’il suscite chez elles. Les résultats de cette analyse suggèrent notamment que ces femmes engagées élaborent des stratégies identitaires afin de voir confirmer et renforcer l’identité qu’elles voudraient se voir reconnaître par la société majoritaire. La mise en place de ces stratégies révèle la porosité des frontières ethniques puisque certaines d’entre elles vont adopter des stratégies orientées vers la « similarisation » au majoritaire, alors que d’autres vont chercher à s’en différencier.

L’alchimie de l’État : la construction de la différence dans le processus de sélection des immigrants au Québec.

La plupart des personnes qui émigrent au Québec le font à travers un processus administratif qui sélectionne celles qui sont estimées le plus capables de s’intégrer à la société québécoise et dont les compétences professionnelles sont le plus susceptibles d’être économiquement rentabilisées par le pays. Au terme de ce processus, ces personnes sélectionnées obtiennent la résidence permanente. Avant même leur entrée sur le territoire québécois, elles échangent des documents avec les ministères canadien et québécois de l’immigration et passent une entrevue de sélection avec un fonctionnaire, entre autres démarches. Une fois au Québec, elles poursuivent ce processus en suivant des cours de formation sur la culture et les valeurs québécoises. À l’appui d’une approche ethnographique, ce mémoire plonge dans l’expérience de quelques-uns de ces immigrants, pour comprendre la façon dont l’État s’actualise au cours de ses relations avec les individus. Ce travail rend compte de la manière dont, dans le cadre de procédures qui se développent sous une matrice d’hospitalité, l’attribution de la catégorie de « résident permanent » ainsi que les interactions face-à-face configurent un espace bureaucratique structuré par des références à la culture. À travers le processus de sélection, les individus deviennent ainsi les « eux » d’un « nous » Québécois ou Canadiens. Le désir d’intégrer ces immigrants devient réalité au prix de leur construction comme Autres.

Identité et immigration au Japon

Dans le contexte actuel de la mondialisation, l’immigration a un impact sur la question identitaire des pays d’accueil et bien que l’exemple du Japon ne soit pas un cas isolé, il comporte tout de même ses particularités. En effet, il est curieux de voir un pays de l’OCDE avec un si bas taux d’immigration, d’autant plus que le vieillissement de sa population le place au cœur de cette problématique. De plus, le cas du Japon est particulièrement intéressant dans la mesure où la question de l’homogénéité ethnique et culturelle, présentée par le nihonjinron, est centrale dans la définition de l’identité nationale. C’est donc en s’appuyant sur la théorie des communautés imaginées d’Anderson et sur la théorie des frontières ethniques de Barth qu’ont été analysés de nombreux ouvrages et articles d’ordre analytique et idéologique afin de démontrer l’influence que le maintien d’une identité nationale forte peut avoir sur le développement et la mise en place de politiques d’immigration au Japon. Ainsi, après avoir passé en revue les origines et l’évolution du peuple japonais moderne, autant sur le plan politique, éducatif, social, qu’économique et en présentant le développement des politiques migratoires jusqu’à aujourd’hui, il est possible de voir à quel point la question identitaire est profondément ancrée et soutenue par les élites du pays et que cela mène par conséquent à des politiques d’immigration strictes et contraignantes.

'Aussies' and 'wogs' and the `group in-between': year 10 students' constructions of cross-cultural friendships

This paper reports on an aspect of a small, empirical study that explored how cross-category friendships were constructed among an ethnically diverse cohort of Year 10 students in an Australian school. The students, who self-identified as having friendships across gender and ethnic boundaries, were interviewed in focus groups. Young men and young women, in speaking of their cross-cultural friendships, generally stressed commonalities among rather than differences between groups of friends. Nevertheless, students identified two predominant peer groups and used the terms 'aussie' and 'wog' to name them. Some of the male students appeared to be more keen than many of the females to mark themselves out as belonging to one or the other of these groups. This paper will discuss how these terms are utilised among these students to construct particular identities. On one level, this naming signified differences of choice, with reference to styles of music, clothing, jewellery, hair and entertainment. Is this an attempt to reclaim and rework previously racist descriptors into more egalitarian terms by young people? The meanings and sense that students make of such traditionally racist terms and how their use reflects and challenges wider cultural discourses of difference are discussed. How 'sameness' is constituted around shared experiences rather than common cultural backgrounds is also considered.

The dialectic of Bangsa and Minzu and nation-building in Malaysia 1900-1990

Examines the evolution of the terms "bangsa" and "minzu", the reforms and adjustments made to define Malay and Chinese ethnic boundaries and the forms that resistance took in response to real and perceived threats to each community's rights vis-a-vis the other. Linked is the related issue of how these dialectical differences have hindered the process of nation-building in Peninsular Malaysia especially from 1957 until 1990.

Interethnic understanding and belonging in suburban Melbourne

Modelling and mapping ethnicity is a methodological approach used to understand the changing socio-spatial structure of the city. Such an approach uses a range of indicators to identify ethnic groups, map them in urban space and explain the changing nature of ethnic concentrations. The unintended consequences, however, are the labelling, marginalisation and exclusion of ethnic minorities. Critical approaches, in contrast, focus on making visible the politics of representation that mark and stereotype ethnic minorities and ethnic concentrations. Within contemporary research on ethnicity such work has drawn attention to the exercise of power in the constitution of ethnic identities, the invisibility of whiteness and the inherent tensions that are likely to arise in negotiating ethnic cultural differences in local places. Although this article draws attention to such tensions in a particular place, Dandenong, it engages in this discussion to argue that the everyday negotiation of cultural difference also provides the potential to blur fixed ethnic boundaries and contribute to interethnic understanding and a sense of belonging. Drawing on in-depth interviews with people who live and/or work in Dandenong, suburban Melbourne, this article underlines that such positive insights from everyday multiculturalism have the potential to inform and broaden policy debates on diversity and social inclusion in the multicultural city.

At the crossroads : the relationship between heritage and intellectual property in traditional knowledge protection in Southeast Asia

Matters related to traditional knowledge (TK) and traditional cultural expressions (TCEs) are 'at the crossroads' in various respects. From a legal perspective, TK is discussed in several international forums and is at the intersection of several already established or still emerging fields of law. Of particular interest here is the relationship between heritage and intellectual property. It is discussed in international diplomatic negotiations on intellectual property (IP) protection for TK/TCEs in the context of the Intergovernmental Committee on Intellectual Property and Genetic Resources, Traditional Knowledge and Folklore of the World Intellectual Property Organization (WIPO) and in the context of the UNESCO Convention for the Safeguarding of Intangible Cultural Heritage. Geographically, TK is also located 'at the crossroads'. It is linked to cultural spaces associated with certain peoples and certain territories and these are often not identical with the borders of nation states. Such borders are a colonial artefact that often fails to reflect the ethno-geographical reality of a region. The divergent national and ethnic boundaries create overlapping claims in situations that may be further complicated by both ancient and modern transmigrations and/or shared heritage. The Southeast Asian region, which is the geographical focus of this article, has been at the crossroads of trade and religious and cultural influences for centuries and it provides, therefore, excellent examples for such overlapping cultural spaces and resulting conflicting or competing claims. The article examines the legal and geographical intersections that have contributed to the current situation and the relationship between cultural and intellectual property in regional claims as well as examples of disputes that have arisen and the reasons for them.

Identidade, memória e narrativas na dança de São Gonçalo do povoado Mussuca (SE)

This study deals with the participation of the dance of São Gonçalo of the Mussuca town/SE, in the process of construction of the ethnic identity among this social group. The Mussuca is a grouping recognized as afro-descendents, linked with black enslaved people in the valley of the Cotinguiba region. The collective memory functions as a drive of this linking with the past and if it makes to elaborate narratives on this descent. The objective of this study was to investigate the ways the rite went through to constitute itself as an element of ethnic representation. Internal and external agents had been identified who had participated in different contexts. By means of an ethnographic work we ve reached some aspects of the local structure social which demonstrated the contradictions through the social relations of the group. This process of ethnic autorecognition presents the kinship and the space question as definers of the social arrangements which establish its ethnic boundaries

Do tempo dos pretos d’antes aos povos do Aproaga: patrimônio arqueológico e territorialidade quilombola no vale do rio Capim (PA)

Esta dissertação se construiu a partir do diálogo entre a Antropologia e a Arqueologia, na busca de compreender os usos e significados que o patrimônio arqueológico assume no âmbito das relações sociais contemporâneas, em específico, aqueles construídos segundo a lógica de povos e comunidades tradicionais. Entendido como categoria etnográfica, o patrimônio permite vislumbrar significados que os quilombolas pertencentes às comunidades Taperinha, Nova Ipixuna, Sauá- Mirim, Benevides e Alegre Vamos, no município de São Domingos do Capim (PA), elaboram em torno do sítio arqueológico Aproaga. Na luta pela titulação definitiva do seu território os quilombolas se autodefinem Povos do Aproaga, nesse contexto, a consciência cultural possibilita a construção da identidade coletiva. Em torno das ruínas históricas do engenho colonial, a memória social quando os Pretos d’antes foram escravos restitui e fortalece no presente as referências culturais e fronteiras étnicas em consonância ao sentimento de pertencimento ao Aproaga. Assim, a arqueologia pública e etnográfica possibilita compreender as dinâmicas e relações sociais do presente e suas fruições com o passado, os significados da cultura material, bem como, as dimensões étnicas que o patrimônio pode vir a assumir no contexto de direitos territoriais de comunidades descendentes e/ou de origem. Porquanto, a territorialidade quilombola construída pelos Povos do Aproaga implica pensar de maneira crítica sobre as políticas do patrimônio na Amazônia, e mais amplamente a reflexividade da pesquisa tendo em vista uma práxis descolonial da ciência.

Mudança de fronteiras étnicas e participação política de descendentes de imigrantes em São Paulo

This paper analyzes patterns of political mobility of a specific social stratum - immigrants and their descendants - in the western region of São Paulo, where coffee economy prevailed since the last quarter of the XIXth century. We investigate the main agents of local politics in seven cities: from the traditional oligarchic regime characteristic of the Old Republic to the processes of political transformation in the thirties that resulted in the post-war re-democratization, when a recomposition of local political elites takes place.

Hexerei und Ethnizität: das Beispiel der Jãana und ihrer Nachbarn in Burkina Faso /// Arbeitspapiere / Institut für Ethnologie und Afrikastudien ; 66

Um den Zusammenhang zwischen Hexerei und Ethnizität zu verdeutlichen, werden in diesem Artikel verschiedene theoretischer Ansätze zu Hexerei am Beispiel der Jãana und ihrer Nachbarn im Südwesten von Burkina Faso diskutiert. Dadurch werden sowohl die Parallelen – insbesondere zur Arbeit von Peter Geschiere – als auch die Besonderheiten zu anderen Studien deutlich. Der von mir verfolgte multiethnische Ansatz zeigt, dass Hexerei nicht nur innerhalb einer ethnischen Gruppe für das Zusammenleben relevant ist, sondern auch über ethnische Grenzen hinweg. Die Berücksichtigung der Selbst- und Fremdwahrnehmungen sowie der Interaktion zwischen Angehörigen verschiedener Ethnien (Jãana, Phuo und Lobi) schuf die Voraussetzung, ein differenziertes Bild von Hexerei und Ethnizität im bäuerlichen Alltag zu erhalten. Eine wichtige Erkenntnis ist dabei, dass manche Akteure ihr Hexer-Image bzw. die ihnen zugeschriebene okkulten Kräfte nicht nur als Mittel im Machtkampf mit anderen benutzen, sondern auch als Teil ihrer ethnischen Identität und Andersartigkeit ansehen.