623 resultados para Republican indignity
Resumo:
Les manifestations de crise, en Côte d'Ivoire, ont été extrêmement violentes. Au cours des quinze dernières années, plus de 400 personnes sont mortes, tuées dans des affrontements avec les forces de sécurités ou des contre-manifestants. Malgré la gravité du problème, peu d’études scientifiques y sont consacrées et les rares analyses et enquêtes existantes portent, de façon unilatérale, sur l’identité et la responsabilité pénale des auteurs et commanditaires putatifs de cette violence. La présente étude s’élève contre le moralisme inhérent à ces approches pour aborder la question sous l’angle de l’interaction : cette thèse a pour objectif de comprendre les processus et logiques qui sous-tendent l’usage de la violence au cours des manifestations. Le cadre théorique utilisé dans cette étude qualitative est l’interactionnisme symbolique. Le matériel d’analyse est composé d’entrevues et de divers documents. Trente-trois (33) entrevues semi-dirigées ont été réalisées avec des policiers et des manifestants, cooptés selon la technique de la boule de neige, entre le 3 janvier et le 15 mai 2013, à Abidjan. Les rapports d’enquête, de l’ONG Human Rights Watch, sur les manifestations de crise, les manuels de formation de la police et divers autres matériaux périphériques ont également été consultés. Les données ont été analysées suivant les principes et techniques de la théorisation ancrée (Paillée, 1994). Trois principaux résultats ont été obtenus. Premièrement, le système ivoirien de maintien de l'ordre est conçu selon le modèle d’une « police du prince ». Les forces de sécurité dans leur ensemble y occupent une fonction subalterne d’exécutant. Elles sont placées sous autorité politique avec pour mandat la défense inconditionnelle des institutions. Le style standard de gestion des foules, qui en découle, est légaliste et répressif, correspondant au style d’escalade de la force (McPhail, Schweingruber, & Carthy, 1998). Cette « police du prince » dispose toutefois de marges de manœuvre sur le terrain, qui lui permettent de moduler son style en fonction de la conception qu’elle se fait de l’attitude des manifestants : paternaliste avec les foules dites calmes, elle devient répressive ou déviante avec les foules qu’elle définit comme étant hostiles. Deuxièmement, à rebours d’une conception victimaire de la foule, la violence est une transaction situationnelle dynamique entre forces de sécurité et manifestants. La violence suit un processus ascendant dont les séquences et les règles d’enchainement sont décrites. Ainsi, le premier niveau auquel s’arrête la majorité des manifestations est celui d’une force non létale bilatérale dans lequel les deux acteurs, protestataires et policiers, ont recours à des armes non incapacitantes, où les cailloux des premiers répondent au gaz lacrymogène des seconds. Le deuxième niveau correspond à la létalité unilatérale : la police ouvre le feu lorsque les manifestants se rapprochent de trop près. Le troisième et dernier niveau est atteint lorsque les manifestants utilisent à leur tour des armes à feu, la létalité est alors bilatérale. Troisièmement, enfin, le concept de « l’indignité républicaine » rend compte de la logique de la violence dans les manifestations. La violence se déclenche et s’intensifie lorsqu’une des parties, manifestants ou policiers, interprète l’acte posé par l’adversaire comme étant en rupture avec le rôle attendu du statut qu’il revendique dans la manifestation. Cet acte jugé indigne a pour conséquence de le priver de la déférence rattachée à son statut et de justifier à son encontre l’usage de la force. Ces actes d’indignités, du point de vue des policiers, sont symbolisés par la figure du manifestant hostile. Pour les manifestants, l’indignité des forces de sécurité se reconnait par des actes qui les assimilent à une milice privée. Le degré d’indignité perçu de l’acte explique le niveau d’allocation de la violence.
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Les manifestations de crise, en Côte d'Ivoire, ont été extrêmement violentes. Au cours des quinze dernières années, plus de 400 personnes sont mortes, tuées dans des affrontements avec les forces de sécurités ou des contre-manifestants. Malgré la gravité du problème, peu d’études scientifiques y sont consacrées et les rares analyses et enquêtes existantes portent, de façon unilatérale, sur l’identité et la responsabilité pénale des auteurs et commanditaires putatifs de cette violence. La présente étude s’élève contre le moralisme inhérent à ces approches pour aborder la question sous l’angle de l’interaction : cette thèse a pour objectif de comprendre les processus et logiques qui sous-tendent l’usage de la violence au cours des manifestations. Le cadre théorique utilisé dans cette étude qualitative est l’interactionnisme symbolique. Le matériel d’analyse est composé d’entrevues et de divers documents. Trente-trois (33) entrevues semi-dirigées ont été réalisées avec des policiers et des manifestants, cooptés selon la technique de la boule de neige, entre le 3 janvier et le 15 mai 2013, à Abidjan. Les rapports d’enquête, de l’ONG Human Rights Watch, sur les manifestations de crise, les manuels de formation de la police et divers autres matériaux périphériques ont également été consultés. Les données ont été analysées suivant les principes et techniques de la théorisation ancrée (Paillée, 1994). Trois principaux résultats ont été obtenus. Premièrement, le système ivoirien de maintien de l'ordre est conçu selon le modèle d’une « police du prince ». Les forces de sécurité dans leur ensemble y occupent une fonction subalterne d’exécutant. Elles sont placées sous autorité politique avec pour mandat la défense inconditionnelle des institutions. Le style standard de gestion des foules, qui en découle, est légaliste et répressif, correspondant au style d’escalade de la force (McPhail, Schweingruber, & Carthy, 1998). Cette « police du prince » dispose toutefois de marges de manœuvre sur le terrain, qui lui permettent de moduler son style en fonction de la conception qu’elle se fait de l’attitude des manifestants : paternaliste avec les foules dites calmes, elle devient répressive ou déviante avec les foules qu’elle définit comme étant hostiles. Deuxièmement, à rebours d’une conception victimaire de la foule, la violence est une transaction situationnelle dynamique entre forces de sécurité et manifestants. La violence suit un processus ascendant dont les séquences et les règles d’enchainement sont décrites. Ainsi, le premier niveau auquel s’arrête la majorité des manifestations est celui d’une force non létale bilatérale dans lequel les deux acteurs, protestataires et policiers, ont recours à des armes non incapacitantes, où les cailloux des premiers répondent au gaz lacrymogène des seconds. Le deuxième niveau correspond à la létalité unilatérale : la police ouvre le feu lorsque les manifestants se rapprochent de trop près. Le troisième et dernier niveau est atteint lorsque les manifestants utilisent à leur tour des armes à feu, la létalité est alors bilatérale. Troisièmement, enfin, le concept de « l’indignité républicaine » rend compte de la logique de la violence dans les manifestations. La violence se déclenche et s’intensifie lorsqu’une des parties, manifestants ou policiers, interprète l’acte posé par l’adversaire comme étant en rupture avec le rôle attendu du statut qu’il revendique dans la manifestation. Cet acte jugé indigne a pour conséquence de le priver de la déférence rattachée à son statut et de justifier à son encontre l’usage de la force. Ces actes d’indignités, du point de vue des policiers, sont symbolisés par la figure du manifestant hostile. Pour les manifestants, l’indignité des forces de sécurité se reconnait par des actes qui les assimilent à une milice privée. Le degré d’indignité perçu de l’acte explique le niveau d’allocation de la violence.
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Työ käsittelee Rooman laivaston kehitystä, toimintaa ja osallistumista laajenemispolitiikkaan, jossa Rooma kasvoi kaupunkivaltiosta Välimeren hallitsijaksi. Rooma on aikaisemmissa tutkimuksissa nähty maavaltiona vailla kiinnostusta merenkulkuun. On katsottu, että ainoa merkittävä merisota Rooman historiassa on ensimmäinen puunilaissota (264-241 eKr.) ja että siinäkin roomalaiset (jotka historioitsija Polybius kuvaa vasta-alkajiksi) menestyivät Karthagoa vastaan turvautumalla laskusiltoihin, joiden avulla he saattoivat muuttaa meritaistelun maataisteluksi. Polybiuksen kuvaukseen on aina tähän asti luotettu. On katsottu että Roomalla ei ollut laivastoa ennen ensimmäistä puunilaissotaa ja että Rooma kaikissa sodissaan panosti merisodankäyntiin mahdollisimman vähän. Tämä työ pyrkii kumoamaan nämä käsitykset. Laivasto oli osallisena ja ehdottoman välttämätön kaikissa Rooman laajenemispolitiikan käänteissä. Arkeologian tiedot osoittavat, että ennen ensimmäistä puunilaissotaa Rooma kehittyi ja siitä tuli merkittävä kaupunki nimenomaan kaupankäynnin ja ulkomaisten kontaktien seurauksena. Se ei siis ollut puhdas agraarivaltio. Roomalaisilla oli laivasto jo viimeistään 500-luvulta lähtien eKr. ja sitä käytettiin Rooman laajentaessa valtaansa Italiassa. Näin ollen ensimmäisessä puunilaissodassa läntisen Välimeren herruudesta kilpaili kaksi merivaltiota, Rooma ja Karthago. Toinen puunilaissota (218-201) tunnetaan yleensä Hannibalin tulosta Alppien yli Italiaan, mutta se oli myöskin merkittävä merisota ja karthagolaiset hävisivät sen nimenomaan merellä. Rooma osallistui kilpailuun itäisen Välimeren hallinnasta ja kukisti Makedonian ja Syyrian laivastot, jotka eivät olleet mitenkään Rooman laivaston veroisia. Kaikista Rooman vastustajista Karthagolla olisi ollut suurin mahdollisuus pysäyttää Rooman laivaston voittokulu toisessa puunilaissodassa. Laivastoa käytettiin moniin eri tarkoituksiin. Suuret meritaistelut eivät ole ainoa osoitus laivastojen mukanaolosta ja merkityksestä, vaan on myös otettava huomion sotalaivojen rakenne ja toimintaedellytykset. Sotalaivat oli rakennettu taisteluita varten ja niissä oli hyvin niukasti säilytystilaa. Niiden oli päästävä laskemaan maihin aina kun miehistö tarvitsi vettä, ruokaa ja lepoa. Laivastot saattoivat toimia vain niiden rannikoiden tuntumassa, joiden satamiin ja laskupaikkoihin niillä oli turvallinen pääsy. Roomalaiset olivat hyvin tietoisia tästä. Suuret merentakaiset sotaretket Afrikkaan, Espanjaan, Kreikkaan ja Vähän-Aasian rannikolle perustuivat kaikki siihen, että Rooman laivasto hallitsi purjehdusreittejä ja sopivia laskupaikkoja ja saattoi huolehtia joukkojen ja varusteiden kuljettamisesta kaukana taisteleville armeijoille. Samalla Rooman laivasto kävi itsenäistä sotaa merellä ja haastoi ja kukisti kaikki Välimeren merivaltiot. 130-luvulle eKr. tultaessa se oli lyönyt vihollisensa ja riisunut aseista liittolaisensa; Rooman laivasto hallitsi Välimerta yksin.
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The Ph.D. thesis discusses the monetary development in Roman Syria and Judaea in the Late Republican and the Early Imperial Period, from a numismatic, archaeological and historical point of view. In effect, the work focuses on the 1st century B.C. to the 1st century A.D., that is, the assumed time of introduction of Roman denarii to the region. The work benefits from the silver coin hoards of Khirbet Qumran recently published by the author. Though discovered as early as 1955 at Qumran, where the famous Dead Sea Scrolls had been found prior to that in 1947, most hoards remained unpublished until 2007. A second important source utilized is the so-called Tax Law from Palmyra in Syria. Its significance lies in the fact that Palmyra used to be one of the most important cities on the Silk Road, along which luxury goods were transported into the Roman Empire and Rome itself. During the research conducted, studies of the provincial coinage of Judaea (A.D. 6-66) shed new light on the authority of the Roman governors in economic and monetary matters in eastern Mediterranean regions. Furthermore, a new suggestion as to the length of the mandate period of Pontius Pilate is made. The extent of Emperor Augustus monetary reforms as well as the military history of Judaea are discussed in the light of new analytical studies, which show that the production of Roman base metal coins appears to have been a highly controlled process, contrary to popular opinion. Statistical calculations related to the coin alloy revealed striking similarities with Roman and other local metalwork found in Israel; a fact previously unknown. Results indicate that both Roman and local metalwork consisted of outstandingly systematized practises and may have exploited the same metal sources. Information: Kenneth Lönnqvist (*25.7.1962) has studied at the University of Helsinki since 1981. Furthermore, Lönnqvist has lived in the Mediterranean countries and the Near East, and made research there at various scientific institutions and universities for ca. 7 years. Contact and sales of thesis: kenneth.lonnqvist@helsinki.fi
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Previous research evidence appears to suggest that while they suffer from similiar socio-economic problems to the wider nationalist community, the problems for republican ex-prisoners seem to be on a greater scale. The primary objective of this research was to investigate the current obstacles facing republication ex-prisoners in training and employment and to make proposals for change.
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The Provisional IRA and its political wing Sinn Féin have attracted by far the greatest scholarly interest of all the players in the Northern Irish conflict. This emphasis is perfectly legitimate, given the centrality of the Provos to so many turning-points in the conflict, from the collapse of Stormont in the early 1970s to the hunger strikes of the following decade and the ceasefires which were followed by the Belfast Agreement. My project, however, looks at political groups that at one time or another challenged the Provos for leadership of the militant, anti-state constituency in Northern Ireland (chiefly based in the Catholic working class). Although never as large or influential as the Provisional republicans, groups such as the Official IRA and the Irish Republican Socialist Party sometimes had a discernible impact on the course of events which is overlooked by most studies, and often pioneered ideas and tactics that were later adopted by the Provos themselves. The idea that republicans should embrace political action and work in broad campaigning alliances was promoted by the IRSP and socialist groups such as People’s Democracy before it was taken up by Gerry Adams and his allies, while the Official IRA supported the principle of a settlement based on democratization of the Northern Irish state, which was later accepted by Sinn Féin in the form of the Belfast Agreement. The goal of my research is to provide a novel perspective on the conflict in Northern Ireland, while engaging with theoretical debates about its character.
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This article describes an interview-based study of the effects of long-term imprisonment upon 18 Republican ex-prisoners and their families. The interviews followed a biographical, narrative format, drawing from experience of psychiatric assessment of released long-term prisoners. Interpretation of the material was influenced by the sociological literature on imprisonment effects and war trauma. The ex-prisoners had spent an average of 11 years in custody. They described complex experiences of loss, psychological change and social integration, particularly in the area of employment. A decade after release some still had vivid difficulties in coming to terms with the losses of the past and finding purpose for the future. There were parallels between the experiences of this goup and those of war veterans returning home. There is insufficient recognition of these phenomena in previous research on the psychological effects of imprisonment.
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Studies of the female partners of politically motivated prisoners have generally studied women via a caring paradigm. Less well observed are those women who privately transgressed and challenged masculine-centred renditions or political imprisonment. This lacuna in the research dedicated to such women has been constructed around stereotypical depictions of them as a barely visible support network. We argue that the relatively indiscernible appearance of women who challenged such typecasting is attached to a persistent process of gender blindness within which women remain peripheral to wider narratives of collectivity and ideological presentation. We chart how some women actively involved themselves in creating their own identity as active agents, especially when the effects of conflict entered the private sphere.