994 resultados para Identité politique collective
Resumo:
Ce mémoire explore la relation qui lie démocratie et légitimité politique, dans une perspective épistémique. La démocratie, dans son acception la plus générale, confère à chacun la possibilité de faire valoir les intérêts qu'il estime être les siens et ceux de sa communauté, en particulier à l’occasion d’un scrutin. Cette procédure décisionnelle qu’est le vote consacre ainsi en quelque sorte la liberté et l’égalité dont profitent chacun des citoyens, et confère une certaine légitimité au processus décisionnel. Cela dit, si le vote n’est pas encadré par des considérations épistémiques, rien ne garantit que le résultat politique qui en découlera sera souhaitable tant pour les individus que pour la collectivité: il est tout à fait permis d’imaginer que des politiques discriminatoires, économiquement néfastes ou simplement inefficaces voient ainsi le jour, et prennent effet au détriment de tous. En réponse à ce problème, différentes théories démocratiques ont vu le jour et se sont succédé, afin de tenter de lier davantage le processus démocratique à l’atteinte d’objectifs politiques bénéfiques pour la collectivité. Au nombre d’entre elles, la démocratie délibérative a proposé de substituer la seule confrontation d’intérêts de la démocratie agrégative par une recherche collective du bien commun, canalisée autour de procédures délibératives appelées à légitimer sur des bases plus solides l’exercice démocratique. À sa suite, la démocratie épistémique s’est inspirée des instances délibératives en mettant davantage l’accent sur la qualité des résultats obtenus que sur les procédures elles-mêmes. Au final, un même dilemme hante chaque fois les différentes théories : est-il préférable de construire les instances décisionnelles en se concentrant prioritairement sur les critères procéduraux eux-mêmes, au risque de voir de mauvaises décisions filtrer malgré tout au travers du processus sans pouvoir rien y faire, ou devons-nous avoir d’entrée de jeu une conception plus substantielle de ce qui constitue une bonne décision, au risque cette fois de sacrifier la liberté de choix qui est supposé caractériser un régime démocratique? La thèse que nous défendrons dans ce mémoire est que le concept d’égalité politique peut servir à dénouer ce dilemme, en prenant aussi bien la forme d’un critère procédural que celle d’un objectif politique préétabli. L’égalité politique devient en ce sens une source normative forte de légitimité politique. En nous appuyant sur le procéduralisme épistémique de David Estlund, nous espérons avoir démontré au terme de ce mémoire que l’atteinte d’une égalité politique substantielle par le moyen de procédures égalitaires n’est pas une tautologie hermétique, mais plutôt un mécanisme réflexif améliorant tantôt la robustesse des procédures décisionnelles, tantôt l’atteinte d’une égalité tangible dans les rapports entre citoyens.
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Ce mémoire explore la relation qui lie démocratie et légitimité politique, dans une perspective épistémique. La démocratie, dans son acception la plus générale, confère à chacun la possibilité de faire valoir les intérêts qu'il estime être les siens et ceux de sa communauté, en particulier à l’occasion d’un scrutin. Cette procédure décisionnelle qu’est le vote consacre ainsi en quelque sorte la liberté et l’égalité dont profitent chacun des citoyens, et confère une certaine légitimité au processus décisionnel. Cela dit, si le vote n’est pas encadré par des considérations épistémiques, rien ne garantit que le résultat politique qui en découlera sera souhaitable tant pour les individus que pour la collectivité: il est tout à fait permis d’imaginer que des politiques discriminatoires, économiquement néfastes ou simplement inefficaces voient ainsi le jour, et prennent effet au détriment de tous. En réponse à ce problème, différentes théories démocratiques ont vu le jour et se sont succédé, afin de tenter de lier davantage le processus démocratique à l’atteinte d’objectifs politiques bénéfiques pour la collectivité. Au nombre d’entre elles, la démocratie délibérative a proposé de substituer la seule confrontation d’intérêts de la démocratie agrégative par une recherche collective du bien commun, canalisée autour de procédures délibératives appelées à légitimer sur des bases plus solides l’exercice démocratique. À sa suite, la démocratie épistémique s’est inspirée des instances délibératives en mettant davantage l’accent sur la qualité des résultats obtenus que sur les procédures elles-mêmes. Au final, un même dilemme hante chaque fois les différentes théories : est-il préférable de construire les instances décisionnelles en se concentrant prioritairement sur les critères procéduraux eux-mêmes, au risque de voir de mauvaises décisions filtrer malgré tout au travers du processus sans pouvoir rien y faire, ou devons-nous avoir d’entrée de jeu une conception plus substantielle de ce qui constitue une bonne décision, au risque cette fois de sacrifier la liberté de choix qui est supposé caractériser un régime démocratique? La thèse que nous défendrons dans ce mémoire est que le concept d’égalité politique peut servir à dénouer ce dilemme, en prenant aussi bien la forme d’un critère procédural que celle d’un objectif politique préétabli. L’égalité politique devient en ce sens une source normative forte de légitimité politique. En nous appuyant sur le procéduralisme épistémique de David Estlund, nous espérons avoir démontré au terme de ce mémoire que l’atteinte d’une égalité politique substantielle par le moyen de procédures égalitaires n’est pas une tautologie hermétique, mais plutôt un mécanisme réflexif améliorant tantôt la robustesse des procédures décisionnelles, tantôt l’atteinte d’une égalité tangible dans les rapports entre citoyens.
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Cette recherche fait état de la crise du syndicalisme qui affecte la capacité d’action et l’efficacité des pratiques des organisations syndicales à travers le monde. Elle dresse un portrait complet des éléments de crise qu’elle décline sous les niveaux économique, politique et social. Cette recherche expose ainsi la nécessité d’un renouveau syndical pour porter précisément sur les coalitions, hétérogènes notamment, comme stratégie de renouveau syndical. Au plan analytique, elle évalue l’impact de l’identité et de la capacité organisationnelle d’une organisation syndicale aux Philippines sur son choix de se coaliser, mais aussi l’influence de ses objectifs et du contexte national dans lequel elle évolue. Les données empiriques pour mener cette étude proviennent principalement de près de 24 entrevues semi-dirigées, tenues auprès de représentants de l’une des plus grandes organisations syndicales des Philippines, de représentants d’organisations non syndicales alliées et de répondants externes à celle-ci. Premièrement, nos résultats montrent qu’une identité collective sociétale forte influence favorablement le choix de l’organisation syndicale étudiée de se coaliser. Elle confirme également le rôle essentiel de l’identité dans l’orientation de son action collective. Deuxièmement, nos résultats permettent de conclure qu’une capacité organisationnelle forte influence favorablement le choix de cette organisation syndicale de se coaliser, considérant qu’elle permet à celle-ci d’identifier les opportunités d’action, de mettre en œuvre de nouvelles stratégies et d’assurer la légitimité et la mobilisation des membres quant aux actions entreprises. De nos résultats ressort l’importance de l’éducation sur l’accroissement de la capacité organisationnelle et, particulièrement, sur la formation et le renforcement de l’identité collective de l’organisation syndicale étudiée. Plus encore, nos résultats exposent l’interaction entre les dimensions de l’identité et de la capacité organisationnelle : précisément, nous avons observé une relation de renforcement positif entre ces deux variables. Troisièmement, nos résultats mettent de l’avant l’interaction entre les différents niveaux de transformations résultantes de sa participation à différents types de coalitions. Ainsi dans le cas observé, l’obtention de transformation au plan intraorganisationnel permet à rebours d’obtenir des transformations au plan extraorganisationnel et vice-versa. Finalement, le contexte répressif des Philippines et les objectifs de l’organisation syndicale étudiée apparaissent favorables à son choix de se coaliser à différents niveaux (local, régional, national et international).
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El ensayo examina la cuestión de la aplicación de las reglas y de la capacidad real para tratar casos específicos, llegando a la conclusión de que es la excepción la que confirma la regla, a condición de que sea dialógicamente construida, para que sea interpretable y aplicable por parte de sus numerosos destinatarios en las políticas públicas más complejas y conflictuales, sobre todo a nivel local.
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Cette thèse tente de mettre au point certains instruments de mesure qui détermineront l’incidence de la dimension identitaire des politiques culturelles sur le développement des musées nationaux au Canada et au Québec depuis 1950. Nous avons démontré que la promotion de l’identité collective est la motivation principale d’un État face à l’adoption d’une politique culturelle, et que lorsque deux gouvernements nationaux mettent de l’avant des composantes identitaires divergentes sur un territoire juridique partagé il en résulte des zones conflictuelles. Nous avons développé en première partie des définitions théoriques et un schéma conceptuel des politiques culturelles et muséales. En deuxième et troisième parties, nous analysons le développement des politiques culturelles et des musées nationaux canadien et québécois. L’incidence de la dimension identitaire des politiques culturelles s’est avérée mesurable pour les deux cas étudiés. Le Musée canadien des civilisations s’apparente au musée emblématique, avec une approche spatiotemporelle périodisée et une vision multiculturelle linéaire. Le Musée de la civilisation utilise une approche thématique circulaire et propose une image transculturelle de l’identité québécoise.
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Cette recherche fait état de la crise du syndicalisme qui affecte la capacité d’action et l’efficacité des pratiques des organisations syndicales à travers le monde. Elle dresse un portrait complet des éléments de crise qu’elle décline sous les niveaux économique, politique et social. Cette recherche expose ainsi la nécessité d’un renouveau syndical pour porter précisément sur les coalitions, hétérogènes notamment, comme stratégie de renouveau syndical. Au plan analytique, elle évalue l’impact de l’identité et de la capacité organisationnelle d’une organisation syndicale aux Philippines sur son choix de se coaliser, mais aussi l’influence de ses objectifs et du contexte national dans lequel elle évolue. Les données empiriques pour mener cette étude proviennent principalement de près de 24 entrevues semi-dirigées, tenues auprès de représentants de l’une des plus grandes organisations syndicales des Philippines, de représentants d’organisations non syndicales alliées et de répondants externes à celle-ci. Premièrement, nos résultats montrent qu’une identité collective sociétale forte influence favorablement le choix de l’organisation syndicale étudiée de se coaliser. Elle confirme également le rôle essentiel de l’identité dans l’orientation de son action collective. Deuxièmement, nos résultats permettent de conclure qu’une capacité organisationnelle forte influence favorablement le choix de cette organisation syndicale de se coaliser, considérant qu’elle permet à celle-ci d’identifier les opportunités d’action, de mettre en œuvre de nouvelles stratégies et d’assurer la légitimité et la mobilisation des membres quant aux actions entreprises. De nos résultats ressort l’importance de l’éducation sur l’accroissement de la capacité organisationnelle et, particulièrement, sur la formation et le renforcement de l’identité collective de l’organisation syndicale étudiée. Plus encore, nos résultats exposent l’interaction entre les dimensions de l’identité et de la capacité organisationnelle : précisément, nous avons observé une relation de renforcement positif entre ces deux variables. Troisièmement, nos résultats mettent de l’avant l’interaction entre les différents niveaux de transformations résultantes de sa participation à différents types de coalitions. Ainsi dans le cas observé, l’obtention de transformation au plan intraorganisationnel permet à rebours d’obtenir des transformations au plan extraorganisationnel et vice-versa. Finalement, le contexte répressif des Philippines et les objectifs de l’organisation syndicale étudiée apparaissent favorables à son choix de se coaliser à différents niveaux (local, régional, national et international).
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La Revolución Espiritual promovida por el Dalai Lama plantea una unión entre espiritualidad y política. El proyecto de una ética universal, que se inscribe dentro de dicha Revolución, busca impactar la manera en que las relaciones internacionales se desarrollan, dándole prevalencia a los valores humanos. Sin embargo, esa proposición se encuentra ligada al contexto de exilio en el marco del conflicto sino-tibetano que afecta al continente asiático. Por esto, en la presente monografía, haciendo uso de los conceptos de marco de acción colectiva e identidad inscritos en la corriente de los movimientos sociales en la disciplina de las Relaciones Internacionales, se pretende determinar la relación entre identidad tibetana, marco de acción colectiva y la propuesta de una ética universal. Para ello se recurre, metodológicamente, a textos y a trabajo de campo en Bogotá. Así, se pretende establecer la relación entre espiritualidad y política como propuesta tibetana atravesada por el conflicto sino-tibetano.
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Shared leadership has been identified as a key governance base for the future of government and Catholic schools in Queensland, the state’s two largest providers of school education. Shared leadership values the contributions that many individuals can make through collaboration and teamwork. It claims to improve organisational performance and reduce the increasing pressures faced by principals. However despite these positive features, shared leadership is generally not well understood, not well accepted and not valued by those who practice or study leadership. A collective case study method was chosen, incorporating a series of semi-structured interviews with principals and the use of official school documents. The study has explored the current understanding and practice of shared leadership in four Queensland schools and investigated its potential for use.
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The idea of collective unintelligence is examined in this paper to highlight some of the conceptual and practical problems faced in modeling groups. Examples drawn from international crises and economics provide illustrative problems of collective failures to act in intelligent ways, despite the inputs and efforts of many skilled and intelligent parties. Choices made of “appropriate” perceptions, analysis and evaluations are examined along with how these might be combined. A simple vector representation illustrates some of the issues and creative possibilities in multi-party actions. Revealed as manifest (un-)intelligence are the resolutions of various problems and potentials that arise in dealing with the “each and all” of a group (wherein items are necessarily non-parallel and of unequal valency). Such issues challenge those seeking to model collective intelligence, but much may be learned.
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Continuum diffusion models are often used to represent the collective motion of cell populations. Most previous studies have simply used linear diffusion to represent collective cell spreading, while others found that degenerate nonlinear diffusion provides a better match to experimental cell density profiles. In the cell modeling literature there is no guidance available with regard to which approach is more appropriate for representing the spreading of cell populations. Furthermore, there is no knowledge of particular experimental measurements that can be made to distinguish between situations where these two models are appropriate. Here we provide a link between individual-based and continuum models using a multi-scale approach in which we analyze the collective motion of a population of interacting agents in a generalized lattice-based exclusion process. For round agents that occupy a single lattice site, we find that the relevant continuum description of the system is a linear diffusion equation, whereas for elongated rod-shaped agents that occupy L adjacent lattice sites we find that the relevant continuum description is connected to the porous media equation (pme). The exponent in the nonlinear diffusivity function is related to the aspect ratio of the agents. Our work provides a physical connection between modeling collective cell spreading and the use of either the linear diffusion equation or the pme to represent cell density profiles. Results suggest that when using continuum models to represent cell population spreading, we should take care to account for variations in the cell aspect ratio because different aspect ratios lead to different continuum models.
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In team sports such as rugby union, a myriad of decisions and actions occur within the boundaries that compose the performance perceptual- motor workspace. The way that these performance boundaries constrain decision making and action has recently interested researchers and has involved developing an understanding of the concept of constraints. Considering team sports as complex dynamical systems, signifies that they are composed of multiple, independent agents (i.e. individual players) whose interactions are highly integrated. This level of complexity is characterized by the multiple ways that players in a rugby field can interact. It affords the emergence of rich patterns of behaviour, such as rucks, mauls, and collective tactical actions that emerge due to players’ adjustments to dynamically varying competition environments. During performance, the decisions and actions of each player are constrained by multiple causes (e.g. technical and tactical skills, emotional states, plans, thoughts, etc.) that generate multiple effects (e.g. to run or pass, to move forward to tackle or maintain position and drive the opponent to the line), a prime feature in a complex systems approach to team games performance (Bar- Yam, 2004). To establish a bridge between the complexity sciences and learning design in team sports like rugby union, the aim of practice sessions is to prepare players to pick up and explore the information available in the multiple constraints (i.e. the causes) that influence performance. Therefore, learning design in training sessions should be soundly based on the interactions amongst players (i.e.teammates and opponents) that will occur in rugby matches. To improve individual and collective decision making in rugby union, Passos and colleagues proposed in previous work a performer- environment interaction- based approach rather than a traditional performer- based approach (Passos, Araújo, Davids & Shuttleworth, 2008).
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This article describes an exercise in collective narrative practice, built around the metaphor of adventure. This metaphor helped to scaffold the development of stories of personal agency for a group of Australian primary school children whose teachers were afraid they might be traumatised by events which occurred during a school excursion. During the excursion, the group of 110 Year 5 and 6 school children had their accommodation broken into on two separate occasions and various belongings stolen. The very brief period made available for ‘debriefing’ was used to introduce the metaphor of adventure, and open up space for the children to begin constructing a story in which they were ‘powerful’, as an alternative to the story of powerlessness and victimhood in which they were initially caught up.