864 resultados para Socio economic background Scheduled Caste
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Dans un univers financier en turbulence, les rgimes de retraite privs grent une part importante de lpargne-retraite des Qubcois en conciliant les intrts divergents de diffrents acteurs : employeurs, participants actifs, retraits, autres intervenants la gestion. Considrant la complexit des techniques et des instruments financiers, la gestion des rgimes de retraite est devenue, pour les administrateurs de rgime, un exercice prilleux. Dans ce contexte, la rglementation des risques associs la gouvernance des rgimes de retraite constitue aujourdhui un enjeu socio-conomique important pour assurer leur prennit dans notre systme de retraite. Le cadre lgal et rglementaire applicables aux rgimes de retraite dcoule essentiellement de la Loi sur les rgimes complmentaires de retraite et ses rglements ainsi que du Code civil du Qubec. En sappuyant sur des tudes conomiques et financires, cette tude analyse le rgime juridique du fonctionnement et de la gouvernance des rgimes de retraite par les comits de retraite et propose des amliorations en utilisant une approche fonde sur le risque. titre prliminaire, pour situer dans le temps la problmatique actuelle, cette tude prsente lvolution des rgimes de retraite privs de lorigine nos jours en se concentrant sur les rgles affectant leur administration. Ensuite, dans une premire partie, le cadre thorique sur lequel sappuie notre tude est expos. Les rgimes de retraite privs y sont prsents comme un intermdiaire oprant sur les marchs financiers par le biais dautres intermdiaires : les gestionnaires de portefeuilles, les courtiers en valeurs et les gardiens de valeurs. Il sapplique aux rgimes de retraite des principes de gouvernance dentreprise particuliers fonds sur les risques encourus par lorganisation. Cette partie conduit au dveloppement dune thorie de lagence des rgimes de retraite privs impliquant notamment des relations fondamentales entre lemployeur, les participants et bnficiaires et le(s) gestionnaire(s) de portefeuille. Dans la seconde partie, lenvironnement lgal et rglementaire de la gouvernance applicable des rgimes de retraite privs est prsent et la structure incitative des rgles analyse la lumire de travaux conomiques thoriques et empiriques. Aprs avoir expliqu les principaux contrats du rgime de retraite, un examen de certains mcanismes lgaux est effectu : les devoirs gnraux des administrateurs, les rgles de composition, le fonctionnement interne et lobligation de rendre compte. Cette tude permet de proposer une srie de recommandations visant amliorer la gouvernance et le fonctionnement des rgimes de retraite privs.
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Dans le contexte dune population vieillissante, nous avons tudi limpact de la prsence de personnes ges sur les dpenses catastrophiques de sant (DCS), ainsi que leur impact sur trois effets relis (le fait dviter des traitements, la perte de revenu, et lutilisation de sources de financement alternatives). Nous avons utilis les donnes dune enqute du National Sample Survey Organization (Inde) en 2004, portant sur les dpenses relies la sant. Nous avons choisi un tat dvelopp (Kerala) et un tat en voie de dveloppement (Bihar) pour faire une comparaison des effets de la prsence de personnes ges sur les mnages. Nous avons trouv quil y avait plus de DCS au Kerala et que ceci tait probablement li la prsence accrue de personnes ges au Kerala ce qui mne plus de maladies chroniques. Nous avons suppos que lutilisation de services de sant privs serait li une augmentation de DCS, mais leffet a vari en fonction de ltat, du prsence dune personne ge, et du type de service utilis (ambulatoire ou hospitalisation). Nous avons aussi trouv que les femmes ges au Bihar utilisait les services de sant moins quelle ne devrait, que les mnages ayant plus de 4 personnes ont possiblement un effet protecteur pour les personnes ges, et que certains castes et group religieux ont d emprunter plus souvent que dautres groupes pour payer les frais de sant. La prsence de personnes ges, les maladies chroniques, et lutilisation de services de sant prives sont tous lis aux DCS, mais, daprs nos rsultats, dautres groupes retardent les consquences conomiques en empruntant ou vitant les traitements. Nous esprons que ces rsultats seront utiliss pour approfondir les connaissances sur leffet de personnes ges sur les dpenses de sant ou quils seront utiliss dans des discussions de politiques de sant.
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Ce projet sintresse aux reprsentations que fait le cinma des territoires et la manire dont ces reprsentations refltent des grands enjeux socio-spatiaux. Lespace cinmatographique devient une cl dentre pour lanalyse gographique. Cette analyse porte plus particulirement sur les reprsentations que fait le cinma qubcois contemporain des espaces urbains, ruraux et priurbains. Les rcits et les reprsentations spatiales qui les composent se positionnent souvent sur les enjeux socio-spatiaux, produits par lhistoire nationale et les processus socioconomiques. La proposition danalyser les reprsentations cinmatographiques en lien avec le contexte socioconomique vise deux principaux objectifs conceptuels. Dune part, elle sintresse une meilleure comprhension du faonnement des discours sur lespace, en ce qui a trait leur mergence et leur ngociation. Dautre part, lanalyse vise une dfinition largie des espaces ruraux, urbains et priurbains contemporains, en rvlant la complexit et simultanment, la simplification dont ils font lobjet, ainsi que les enjeux qui leurs sont associs. Il sagit dexploiter la cinmatographie qubcoise comme un outil danalyse qui permet de dvoiler la diversit des discours socio-spatiaux. Des approches quantitatives et qualitatives dinterprtation des discours sont jumeles pour raliser une analyse complte. La mthode retenue est lanalyse critique du discours (ACD), qui tient compte des rapports idologiques et vise la dnaturalisation du discours. En quelques mots, lanalyse consiste en lidentification de relations entre les reprsentations spatiales et le contexte socioconomique duquel elles ont merg. Le cadre oprationnel est constitu dun corpus de 50 films qubcois raliss entre 1980-2008, lus laide dune grille de lecture originale et analyss avec des mthodes danalyse spatiale et statistique, combines une interprtation qualitative. Lanalyse quantitative rvle que le monde urbain et le monde rural sont souvent mis en opposition. Les films font de Montral le principal ple urbain, tandis que le reste du Qubec est associ au milieu rural. Influences par les flux culturels et conomiques globaux, les reprsentations montralaises suggrent une ville fragmente et continuellement en mouvement. En opposition ces reprsentations urbaines, les cinastes envisagent lespace rural comme tant exempt de travail, ax sur le chez-soi et dot dun esprit communautaire. Il est suggr que la ville, toujours en croissance, restreint les possibilits dun dveloppement communautaire fort. Face une ville transforme par la globalisation et en perte dauthenticit, une forme de rgionalisme est observe. Ce dernier associe un ensemble de valeurs une communaut ou un territoire, afin de se distinguer devant des forces globalisantes qui semblent homogniser les valeurs. Pourtant, lanalyse quantitative laisse voir des contradictions au sein de chaque entit gographique ou milieu. Lanalyse qualitative permet dapprofondir linterprtation et rvle sept grands discours sur les espaces urbains et ruraux. Sont notamment identifis des discours sur la contestation de la modernit urbaine, sur la rappropriation du milieu de vie par les citoyens et sur un espace rural parfois brutal. Cette analyse amne conclure que la diversit des discours sexplique par lhtrognit des pratiques socio-spatiales, qui remettent en question lide dun discours national homogne. Cela tmoigne de lvolution et la ngociation des regards que nous posons sur nos espaces. Au final, cette thse contribue une meilleure utilisation du matriel cinmatographique comme support dtude gographique en proposant une approche mthodologique claire et originale. Sur un plan conceptuel, elle rappelle la complexit et le dynamisme des reprsentations territoriales qubcoises, ainsi que les stratgies de ngociation des cinastes face aux enjeux socio-spatiaux vcus dans la province.
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Ce mmoire a tudi les perceptions de femmes hatiennes vivant au Qubec depuis moins de cinq ans de leurs relations sexuelles avec les hommes et de leurs rapports de couple. Aprs avoir opt pour une mthodologie de recherche qualitative, la thorie fministe intersectionnelle a t retenue comme cadre danalyse. Des entretiens individuels semi-dirigs ont t mens auprs de 9 femmes hatiennes, ges de 18 60 ans et ayant immigr au Qubec depuis moins de cinq ans. Les perceptions des femmes de la sexualit ont t apprhendes comme tant un ensemble de discours et de pratiques inter relis, qui se construit ds lenfance, et qui reproduit les types de rapports ingalitaires entre hommes et femmes qui existent dans la socit hatienne et dans leur couple. Ces rapports ingalitaires sont vhiculs entre les gnrations travers la plupart des institutions sociales comme la famille, lcole, la culture, la lgislation. Ce processus de construction des perceptions de la sexualit est galement influenc par des enjeux socio-conomiques et de pouvoir. Les rsultats de cette recherche permettent de disposer de donnes scientifiques sur la sexualit des femmes et les rapports de couple en Hati et linfluence du processus migratoire. Ces rsultats soulignent galement la ncessit pour le travail social hatien dencourager le dveloppement de lempowerment conomique des femmes et leur participation aux dbats actuels de la socit sur lvolution de la condition fminine.
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Les tudes sur les milieux de vie et la sant ont traditionnellement port sur le seul quartier de rsidence. Des critiques ont t mises cet gard, soulignant le fait que la mobilit quotidienne des individus ntait pas prise en compte et que laccent mis sur le quartier de rsidence se faisait au dtriment dautres milieux de vie o les individus passent du temps, cest--dire leur espace dactivit. Bien que la mobilit quotidienne fasse lobjet dun intrt croissant en sant publique, peu dtudes se sont intress aux ingalits sociales de sant. Ceci, mme en dpit du fait que diffrents groupes sociaux nont pas ncessairement la mme capacit accder des milieux favorables pour la sant. Le lien entre les ingalits en matire de mobilit et les ingalits sociales de sant mrite dtre explor. Dans cette thse, je dveloppe d'abord une proposition conceptuelle qui ancre la mobilit quotidienne dans le concept de potentiel de mobilit. Le potentiel de mobilit englobe les opportunits et les lieux que les individus peuvent choisir daccder en convertissant leur potentiel en mobilit ralise. Le potentiel de mobilit est faonn par des caractristiques individuelles (ex. le revenu) et gographiques (ex. la proximit des transports en commun), ainsi que par des rgles rgissant laccs certaines ressources et certains lieux (ex. le droit). Ces caractristiques et rgles sont ingalement distribues entre les groupes sociaux. Des ingalits sociales en matire de mobilit ralise peuvent donc en dcouler, autant en termes de l'ampleur de la mobilit spatiale que des expositions contextuelles rencontres dans l'espace d'activit. Je discute de diffrents processus par lesquels les ingalits en matire de mobilit ralise peuvent mener des ingalits sociales de sant. Par exemple, les groupes dfavoriss sont plus susceptibles de vivre et de mener des activits dans des milieux dfavoriss, comparativement leurs homologues plus riches, ce qui pourrait contribuer aux diffrences de sant entre ces groupes. Cette proposition conceptuelle est mise lpreuve dans deux tudes empiriques. Les donnes de la premire vague de collecte de ltude Interdisciplinaire sur les ingalits sociales de sant (ISIS) mene Montral, Canada (2011-2012) ont t analyses. Dans cette tude, 2 093 jeunes adultes (18-25 ans) ont rempli un questionnaire et fourni des informations socio-dmographiques, sur leur consommation de tabac et sur leurs lieux dactivits. Leur statut socio-conomique a t oprationnalis laide de leur plus haut niveau d'ducation atteint. Les lieux de rsidence et d'activit ont servi crer des zones tampons de 500 mtres partir du rseau routier. Des mesures de dfavorisation et de disponibilit des dtaillants de produits du tabac ont t agrges au sein des ces zones tampons. Dans une premire tude empirique je compare l'exposition la dfavorisation dans le quartier rsidentiel et celle dans l'espace dactivit non-rsidentiel entre les plus et les moins duqus. Jidentifie galement des variables individuelles et du quartier de rsidence associes au niveau de dfavorisation mesur dans lespace dactivit. Les rsultats dmontrent quil y a un gradient social dans lexposition la dfavorisation rsidentielle et dans lespace dactivit : elle augmente mesure que le niveau dducation diminue. Chez les moins duqus les carts dans lexposition la dfavorisation sont plus marques dans lespace dactivit que dans le quartier de rsidence, alors que chez les moyennement duqus, elle diminuent. Un niveau infrieur d'ducation, l'ge croissant, le fait dtre ni aux tudes, ni lemploi, ainsi que la dfavorisation rsidentielle sont positivement corrls la dfavorisation dans lespace dactivit. Dans la seconde tude empirique j'tudie l'association entre le tabagisme et deux expositions contextuelles (la dfavorisation et la disponibilit de dtaillants de tabac) mesures dans le quartier de rsidence et dans lespace dactivit non-rsidentiel. J'value si les ingalits sociales dans ces expositions contribuent expliquer les ingalits sociales dans le tabagisme. Jobserve que les jeunes dont les activits quotidiennes ont lieu dans des milieux dfavoriss sont plus susceptibles de fumer. La prsence de dtaillants de tabac dans le quartier de rsidence et dans lespace dactivit est aussi associe la probabilit de fumer, alors que le fait de vivre dans un quartier caractris par une forte dfavorisation protge du tabagisme. En revanche, aucune des variables contextuelles naffectent de manire significative lassociation entre le niveau dducation et le tabagisme. Les rsultats de cette thse soulignent limportance de considrer non seulement le quartier de rsidence, mais aussi les lieux o les gens mnent leurs activits quotidiennes, pour comprendre le lien entre le contexte et les ingalits sociales de sant. En discussion, jlabore sur lide de reconnatre la mobilit quotidienne comme facteur de diffrenciation sociale chez les jeunes adultes. En outre, je conclus que lidentification de facteurs favorisant ou contraignant la mobilit quotidienne des individus est ncessaire afin: 1 ) dacqurir une meilleure comprhension de la faon dont les ingalits sociales en matire de mobilit (potentielle et ralise) surviennent et influencent la sant et 2) didentifier des cibles dintervention en sant publique visant crer des environnements sains et quitables.
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Ce mmoire de matrise vise comprendre comment la question de l'accessibilit aux soins de sant mentale se pose dans l'univers des jeunes adultes en difficult. Plus prcisment, le but de l'tude est de documenter les barrires l'accs aux soins de sant mentale, d'analyser les logiques sous-jacentes ces barrires et finalement d'valuer l'impact de l'exprience d'tre jeune adulte en difficult sur celles-ci. L'approche de l'anthropologie mdicale et le concept de souffrance sociale, sensibles aux facteurs culturels, socio-conomiques et politiques, servent de contexte d'analyse aux 12 entretiens semi-dirigs raliss auprs de jeunes adultes frquentant des Auberges du cur Montral. L'identification de barrires l'accs a, dans un premier temps, permis d'observer que les obstacles dans l'exprience de recours aux soins de sant mentale peuvent provenir autant des institutions que des jeunes adultes eux-mmes. Dans un deuxime temps, l'analyse qualitative a servi dgager trois principales logiques qui sous-tendent ces barrires : le parti pris positiviste, la logique marchande, et la tendance la psychologisation. Les donnes rcoltes tendent montrer que des influences politiques et conomiques sont dterminantes dans le maintien de diffrents types de barrires l'accs et qu'une pleine reconnaissance de ces enjeux profonds est essentielle pour agir positivement sur l'accessibilit aux soins de sant mentale de la population en gnral, et plus particulirement des jeunes adultes en difficult dont les besoins se font criants.
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Lobjectif de ce mmoire est de raliser une tude descriptive et valuative de la vulnrabilit du wilayat Bawshar (district du gouvernorat Mascate, capitale du Sultanat dOman), face au risque cyclonique et ce, dans le but de promouvoir la prvention et ladaptation. partir des diverses mthodes danalyse de la vulnrabilit, prsentes dans le cadre thorique, nous souhaitons dvelopper une mthode base sur la prmisse que la vulnrabilit est un systme compos de plusieurs facteurs. Cette mthode sera ensuite adapte au contexte du wilayat Bawshar en lien avec le risque cyclonique. Cette approche est ralise autour de trois dimensions de la vulnrabilit : physique, sociale et institutionnelle. la suite de lapplication notre cas d'tude des diffrentes thories et mthodes analytiques, ralise grce une analyse qualitative et quantitative, gnre par une recherche documentaire, des entrevues semi-diriges, des donnes statistiques et gomatiques, une observation directe du terrain dtude ainsi quun sondage, voici les importants rsultats que nous avons obtenus : les cyclones affectant le gouvernorat de Mascate gnrent dimportants dommages tels que les pertes de vies humaines, la destruction des maisons et des principaux rseaux de transport, ainsi que dautres perturbations, ceci d principalement aux inondations manant des cyclones. Cet endommagement sexplique par la combinaison et linteraction de plusieurs facteurs tels que les changements ocanographiques et atmosphriques affectant le pays ainsi que la topographie et lhydrologie du site. Les facteurs tels que ltalement urbain, lurbanisation de zones risques, lexplosion dmographique, la non diversification de lconomie ainsi que les conditions socio-conomiques amplifient la vulnrabilit face au risque cyclonique. Toutefois dautres facteurs et changements raliss par le Sultanat dOman dans les dernires annes diminuent la vulnrabilit de sa population et rduisent lendommagement la suite de tels alas. Parmi eux, nous retrouvons le dveloppement que le pays a soutenu depuis 1970 dans plusieurs secteurs tels que la sant, lducation, les infrastructures et linstauration de politiques de dveloppement durable visant diversifier lconomie. Depuis le passage des cyclones Gonu et Phet au Sultanat dOman, la gestion des risques est au centre mme des priorits gouvernementales.
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En sinscrivant dans la perspective du fminisme intersectionnelle et en mobilisant des mthodes mixtes, cette recherche tente de mieux comprendre la violence domestique envers les femmes au Mexique, la fois travers une analyse du discours des fministes mexicaines et dune analyse statistique multidimensionnelle de donnes denqute identifiant les facteurs institutionnels, conomiques et socioculturels associs au risque de vivre de la violence domestique. Cette thse se dmarque des rflexions fministes traditionnelles faites au Mexique puisquelle approche les rapports de genre en lien avec dautres systmes doppression et de subordination, fonds notamment sur les rapports de classe et lethnicit. Ainsi, elle apprhende la violence faite aux femmes en lien avec le patriarcat, sans rduire ce dernier quelques indicateurs sociodmographiques et comportementaux mesurs au niveau individuel, mais en tenant compte du contexte dingalit de genre au niveau rgional. Ce faisant, la recherche tente de rconcilier les deux grandes perspectives thoriques qui expliquent la violence conjugale, soit les approches de la violence familiale (qui sattardent des facteurs au niveau microsocial) et les approches fministes (qui mettent laccent sur la structure patriarcale, cest--dire le contexte plus large des ingalits de genre). Les rsultats des entretiens raliss avec des fministes reprsentant les trois branches du fminisme mexicain (fminisme hgmonique, populaire et autochtone) ont rvl les fractures existantes lintrieur du mouvement fministe au Mexique (antagonisme entre linstitutionnalisation et lautonomie du mouvement fministe). De faon gnrale, lanalyse des entretiens a montr que lengagement des fministes envers la cause des femmes est en accord avec les idaux types des trois branches du fminisme mexicain. Les fministes hgmoniques mettent surtout laccent sur la structure patriarcale de la socit mexicaine et sur les ingalits de genre lorsquil sagit de trouver des causes la violence faite aux femmes. Pour les fministes du secteur populaire, la violence faite aux femmes sexplique autant par les ingalits de genre, que par les effets du systme conomique capitaliste. Le discours des femmes autochtones semble, quant lui, tenir davantage compte de larticulation des rapports de genre, des rapports ethniques, ainsi que des rapports socio-conomiques. Nanmoins, nous constatons que les fministes de la branche hgmonique et populaire semblent de plus en plus sensibles lentrecroisement de systmes de domination et doppression. Par ailleurs, lanalyse multiniveau effectue partir des donnes de lEnqute nationale portant sur la dynamique des relations dans les mnages (2006), a rvl plusieurs rsultats importants qui mritent dtre souligns. Dabord on constate que les diffrences de prvalence des violences entre les municipalits mexicaines sont en grande partie expliques par leur composition sociale, cest--dire par des caractristiques des femmes et de leur couple (niveau micro), plutt que par des diffrences entre le niveau des ingalits de genre dans les municipalits mexicaines mesures par lISDH (Indice Sexospcifique du Dveloppement Humain). Les rsultats des analyses montrent que les femmes autochtones ont en gnral des taux de violences moins levs que les femmes mtisses (groupe majoritaire). Enfin, en ce qui a trait la relation entre le contexte dingalit de genre et la violence conjugale, les rsultats suggrent que plus lISDH dune municipalit est leve, plus il y a de femmes qui subissent les formes de violences. Cela va lencontre des postulats habituels des thories fministes et suggrent que les progrs rcents de la situation de la femme en matire de sant, dducation et de revenu nont pas boulevers les rapports de genre encore trs patriarcales qui continuent privilgier la suprmatie des hommes (Casique, 2004).
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Cette tude a pour but de prsenter le dialogue entre les juges de la Cour europenne des droits de lhomme (CEDH) et de la Cour interamricaine des droits de lhomme (CIADH), deux Cours rgionales supranationales, visant toutes deux garantir le respect des droits fondamentaux. Le dialogue est tudi travers lanalyse du contentieux portant sur lintgrit de la personne humaine et sur la protection des droits conomiques et sociaux. Ce sujet se rattache au contexte de mondialisation qui vient transformer les relations de pouvoir et rvle lmancipation des juges dans la rgulation transgouvernementale. Le prsent mmoire conclut que le dialogue vise tablir une cohrence entre les systmes afin de faire prvaloir une vision commune des droits de lhomme travers la constitution dun espace euro-amricain, tel un rseau dchange informel. Nanmoins, le dialogue est limit par certains facteurs contextuels lis aux ralits contrastes des deux systmes rgionaux ainsi que par la volont des acteurs tatiques.
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Depuis les annes quatre-vingt-dix Cuba dveloppe et commercialise des vaccins et mthodes en biotechnologies mdicales dont certains sont des premires mondiales. L'le est alors encore considre comme un pays en voie de dveloppement et est la cible dun embargo impos par les tats-Unis depuis plus de trente ans. Or les biotechnologies sont une science aussi coteuse en matriel qu'en ressources humaines trs spcialises et elles sont de ce fait rserves aux pays de la sphre scientifique centrale. Ces russites suggrent la mise en place d'un potentiel scientifique et technique rel autant qu'elles peuvent constituer un artfact dans un secteur moins dvelopp ou moins prenne qu'il n'y parat. Quel est le vrai visage des biotechnologies cubaines au milieu des annes deux-mille ? C'est cette question que tente de rpondre cette tude. Elle consiste dans un premier temps retracer les paramtres du dveloppement des institutions de recherche en biotechnologies dans un contexte qui connat peu de rpit depuis l'avnement de la Rvolution : indicateurs socio-conomiques bas, embargo, planification socialiste, isolement gopolitique, crises conomiques mondiales, dissolution du bloc sovitique... Elle se poursuit avec une analyse bibliomtrique permettant de donner un visage quantitatif des ralisations cubaines dans le domaine : au-del des ralisations mises de l'avant, dans quelles revues et dans quels domaines les chercheurs cubains en biotechnologie publient-ils ? Avec quels pays collaborent-ils et par quels pays sont-ils cits ? Quelle est leur place dans le monde ? Nous exploiterons l'ensemble de ces indicateurs et de ces lments historiques pour conclure, au tournant des annes deux-mille, l'existence d'un potentiel scientifique et technique dvelopp mais d'une science aux ressources maigres constamment tenue de rapporter un certain capital conomique aussi bien que politique. En cohrence avec la dialectique socialiste propre l'le, les sciences cubaines, depuis 1959, ne constituent jamais une fin en soi mais restent un moyen politique et social. En 2006 elles le sont encore. Malgr leurs ralisations elles touchent aux limites de la planification et rclament leur indpendance face au politique afin d'exploiter pleinement leur potentiel, bien rel.
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La question de la rationalit socioconomique propre aux paysans canadiens-franais occupe dans l'historiographie canadienne du Qubec rural prindustriel une place de choix, ayant t invoque tour tour pour glorifier ou condamner une population aux pratiques juges bien des gards diffrentes de celles des socit anglo-saxonnes nord-amricaines. Nanmoins, aussi importante soit-elle, cette problmatique a rarement t aborde de front par les historiens, qui ont plutt choisi de l'inclure en filigrane d'interprtations plus cibles de ralits connexes. Dans cette optique, nous nous proposions dans ce mmoire de dgager, par le biais de l'analyse critique d'un chantillon de productions historiques reprsentatives des courants plus gnraux dont elles sont issues, les principales reprsentations de la rationalit socioconomique paysanne vhicules par les historiens canadiens (tant francophones qu'anglophones) depuis 1960, de les expliquer la lumire des particularits des contextes dans lesquels elles ont t produites ainsi que d'en retracer le parcours historiographique. Cette dmarche nous a permis de constater clairement l'existence de trois paradigmes interprtatifs ayant successivement domin le discours historique sur la question depuis 1960. Cette volution, si elle s'accorde bel et bien au rythme du progrs mthodologique de la science historique, prsente toutefois plusieurs originalits fermement ancres dans les particularits du contexte dans lequel elle s'est droule, dont les principales sont la question nationale, la dichotomie ethnolinguistique de l'historiographie canadienne et la porte sociale significative des interprtations proposes.
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Cette recherche analyse la problmatique de la collaboration cole-famille et la russite scolaire en Hati. Considrant des cas dlves au profil social et scolaire contrast, elle examine les points de vue dune diversit dacteurs impliqus dans lducation, tant au niveau formel quinformel : 14 lves, 17 parents, 7 enseignants, 7 membres de direction dcole, 3 inspecteurs, 2 conseillers pdagogiques et 6 intervenants (prtres, psychologues, sociologue, mdecin). Une approche multicas, caractre ethnographique base sur des entretiens approfondis a permis de croiser les regards de ces acteurs sur le cheminement scolaire des 14 cas dlves rpartis dans huit tablissements scolaires, du priv et du public, avec autant de cas de russite et que de difficult scolaire. linstar de la problmatique que nous avons brosse au dbut de la thse, les participants notre recherche ont tous confirm la vulnrabilit du contexte social en Hati et ses rpercussions sur le systme scolaire : instabilit et inscurit sociopolitiques, prcarit socioconomique. Cette situation a transform les structures familiales. Le systme scolaire, domin par le priv, est limit dans sa capacit daccueil, ses ressources humaines, ses infrastructures matrielles et son programme de formation initiale et continue du personnel. Cest donc un systme scolaire qui ne peut que difficilement soutenir lapprentissage de ses lves. En outre, la situation diglossique crole-franais, qui prvaut dans la socit et les coles, freine en quelque sorte le progrs de plusieurs lves. Au-del des enjeux socitaux voqus par les acteurs, lcole au quotidien se dessine dans les discours comme lieu de rsilience pour les lves, inspiratrice de changement et la cl pour toute mobilit sociale dans lavenir. Lducation est toujours intgre un projet de socit o la russite scolaire devrait sappuyer sur la collaboration de tous les acteurs. Il ressort la ncessit dune grande mobilisation des jeunes eux-mmes autour du mtier dlve et dune comprhension partage de la parentalit et de ses dfis par les protagonistes de lducation. Les rsultats soulvent galement limportance dune synergie socitale autour de lcole, axe sur la coopration de tous au profit de lapprentissage des lves. En Hati, la collaboration cole-famille est plus complexe que dans dautres contextes nationaux. Tout dabord, les familles constituent la plus importante source de financement de lducation au pays cause de lhgmonie de lcole prive et de linsuffisance du soutien tatique au fonctionnement des coles publiques. galement, les parents dlves et leurs enfants, mme ceux qui sont en difficult scolaire, placent une trs grande confiance en lcole et un grand espoir damlioration de leur sort grce la russite scolaire. Cependant, des contraintes objectives de toutes sortes empchent la majorit des parents de faire un suivi scolaire la hauteur des besoins des lves et des attentes de lcole. En congruence avec la recherche dans dautres contextes nationaux, la collaboration cole-famille se rvle plus complique dans le cas des parents loigns de la culture scolaire, et les parcours scolaires les plus problmatiques sont ceux dlves dont lencadrement parental se rvle plus faible. Dans le contexte dHati, un fait demeure hautement proccupant : lincapacit de lcole de compenser la prcarit des conditions de vie des lves et des parents, par une mobilisation efficiente de son capital (engagement du personnel dans la russite des lves; disponibilit des infrastructures matrielles, pdagogiques, didactiques; formation continue des enseignants; etc.). Nous notons aussi un dcalage dans les attentes rciproquement formules par les diffrents acteurs.
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Les immigrants Montral (Qubec, Canada) connaissent des difficults dinsertion en emploi. Parmi eux, ceux originaires de lAfrique subsaharienne constituent des groupes raciss et, ce titre, sont susceptibles dprouver davantage de discriminations et de difficults que les autres (Hadiri, 2008; Nikuze, 2011). Grce une sociologie des "trajectoires de russites" et grce des questions mobilisant l'apport de plusieurs disciplines dans une perspective de rsolution de problmes pratiques, cette thse a pour but de proposer de possibles solutions aux diffrents problmes de ces immigrants montralais. La recherche de terrain, base sur des entretiens comprhensifs au sens o lentend Kaufmann (1996, 2008), propose une sociologie qualitative des "trajectoires de russites", soit des expriences socioprofessionnelles vcues comme valorisantes ou valorises. Lchantillon a t form dimmigrants africains vivant de telles expriences. travers leurs diffrentes trajectoires, la recherche a repos sur cet objectif appliqu premier : partir du questionnement central sur les facteurs de russite, rechercher des solutions et des instruments d'intervention destins une meilleure intgration socioconomique des nouveaux immigrants, ou mme des anciens immigrants qui connaissent encore des difficults dinsertion en emploi. Les rsultats laissent entrevoir trois catgories de facteurs contributifs la base de la russite socioprofessionnelle, tous rangs au titre de valeurs , ou faons de voir le monde capables de contribuer cette russite en sharmonisant mieux au contexte qubcois : il sagit de valeurs personnelles, dapports socioculturels africains ou encore de ressources socioculturelles de type qubcois. Si les valeurs personnelles relvent des caractristiques propres chacun, les ressources socioculturelles africaines et qubcoises rsulteraient plutt de traditions ou de murs inhrentes aux cultures des pays concerns. Lanalyse et linterprtation de ces facteurs propices lintgration socioprofessionnelle des immigrants ont rvl plusieurs pistes capables de faciliter linsertion en emploi des immigrants et cette thse en fait tat. Il demeure certain, face des rsultats qui mettent en vidence surtout le facteur individuel, que la russite et linsertion russie ou vcue comme telle demeurent aussi fonction des actes des autorits publiques : quelles que soient les valeurs et les dispositions individuelles des immigrants, ces facteurs positifs demeurent sans effets si lois et politiques du domaine de limmigration font obstacle de quelque faon.
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Les alertes que nos logiciels antivirus nous envoient ou encore les diffrents reportages diffuss dans les mdias nous font prendre conscience de l'existence des menaces dans le cyberespace. Que ce soit les pourriels, les attaques par dni de service ou les virus, le cyberespace regorge de menaces qui persistent malgr les efforts qui sont dploys dans leur lutte. Est-ce que cela a voir avec l'efficacit des politiques en place actuellement pour lutter contre ce phnomne? Pour y rpondre, l'objectif gnral du prsent mmoire est de vrifier quelles sont les politiques de prvention (lois anti-pourriel, partenariats publics-privs et dmantlements de botnets) qui influencent le plus fortement le taux de menaces informatiques dtectes, tout en s'attardant galement l'effet de diffrents facteurs socio-conomiques sur cette variable. Les donnes collectes par le logiciel antivirus de la compagnie ESET ont t utilises. Les rsultats suggrent que les partenariats publics-privs offrant une assistance personnalise aux internautes s'avrent tre la politique de prvention la plus efficace. Les dmantlements de botnets peuvent galement s'avrer efficaces, mais seulement lorsque plusieurs acteurs/serveurs importants du rseau sont mis hors d'tat de nuire. Le dmantlement du botnet Mariposa en est un bon exemple. Les rsultats de ce mmoire suggrent que la formule partenariats-dmantlements serait le choix le plus judicieux pour lutter contre les cybermenaces. Ces politiques de prvention possdent toutes deux des mthodes efficaces pour lutter contre les menaces informatiques et c'est pourquoi elles devraient tre mises en commun pour assurer une meilleure dfense contre ce phnomne.
