992 resultados para Souci de soi
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Ce mémoire traite de la motivation professionnelle d'élèves âgés entre 16 et 18 ans en difficulté d'adaptation et d'apprentissage inscrits au programme des cheminements particuliers de formation en vue de l'Insertion sociale et professionnelle. Dans le cadre de cette recherche, deux principaux objectifs ont été poursuivis: (1) identifier les facteurs de motivation ou de démotivation au regard de la carrière de ces élèves; (2) vérifier s'il existait des différences significatives sur ces facteurs compte tenu de leur sexe et de leur type de difficultés d'apprentissage. L'instrument de mesure qui a été appliqué à ces 55 sujets est le Questionnaire de motivation développé par Dupont et Gingras en 1995. Cet outil comprend les quatre dimensions suivantes: signification du travail, concept de soi professionnel, préparation à la carrière et aspirations professionnelles. L'analyse et l'interprétation des résultats ont permis de tracer un portrait de ces élèves par rapport à ces différentes dimensions en plus de relever certaines distinctions en fonction des variables identifiées.
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La situation precaire de jeunes adultes non diplomés préoccupe les acteurs sociaux et des programmes soutiennent leur insertion. Ces programmes, à l'image de la société, font un usage important de l'écrit. Pourtant, des recherches indiquent que du personnel intervenant auprs de ces jeunes adultes croient qu'ils n'aiment pas lire et écrire et n'ont pas ce genre d'activités. La question de recherche est: Quelle est la place de l'écrit dans la vie de jeunes adultes non diplômés en situation de précarité? Ce mémoire s'inscrit dans un projet de l'équipe de recherche sur les transitions et l'apprentissage avec un échantillon de 45 jeunes adultes fréquentant un carrefour jeunesse-emploi. La méthodologie est mixte à dominante qualitative. Les résultats permettent d'affirmer que l'écrit a une place significative dans des moments importants de ces jeunes adultes, que la présence de l'écrit est souvent existentielle permettant la rencontre de soi et la rencontre des autres.
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La présente thèse part du fait que résoudre le rapport entre soi, les autres et les règles sociales dans le cadre de la mégacité qu'est l'État est une préoccupation d'actualité, qui implique non seulement la construction d'un objet (l'éducation à la citoyenneté), mais aussi la détermination d'une perspective par rapport à cet objet. Elle expose les croyances d'étudiantes et d'étudiants en formation initiale en enseignement au secondaire relatives à l'éducation à la citoyenneté de façon particulière: (1) en révélant la relation entretenue par ces personnes avec ce nouvel objet d'enseignement qu'est l'éducation à la citoyenneté; (2) en décrivant leurs croyances en rapport avec des enjeux sous-jacents à l'éducation à la citoyenneté; et (3) en discernant la perspective émergente de ces croyances envers l'éducation à la citoyenneté. À travers la recension des écrits, nous avons relevé les caractéristiques suivantes de la relation visée: Sur le plan de l'objet, l'éducation à la citoyenneté présente: (a) une disparité de contenus qui mettent à jour différents rapports liés à des enjeux -- la mondialisation, le pluralisme, la judiciarisation, la laïcité et la démocratisation; (b) un système de régulation sociale qui est propre à chaque société (l'économie, le droit, la religion, la morale, l'éthique, le savoir) et de régulation institutionnelle (l'État, le MEQ, l'école, l'université) qui oriente le choix des rapports pour la gestion de ces enjeux; (c) une visée commune d'intégration sociale dans les documents gouvernementaux sur laquelle la recension des écrits a permis de discerner six orientations: l'orientation assimilationniste, la cohabitation identitaire, l'orientation conciliatrice, l'intégration additive, l'orientation transculturelle et l'orientation de la conscientisation. Sur le plan de la personne, l'étudiante ou l'étudiant en formation initiale en enseignement est membre d'une faculté d'éducation, détentrice de croyances et porteuse de trois rôles potentiels: (a) un premier rôle d'agent du système éducatif en lien avec la reproduction sociale; (b) un second rôle d'acteur de la dynamique sociale en lien avec l'intervention sociale et le concept d'empowerment et en lien avec l'action sociale et le concept d'émancipation; (c) un troisième rôle d'auteur de sa propre vie en lien avec les différentes dimensions de l'identité; (d) un principe d'autonomie (personnelle et professionnelle) nécessaire pour permettre l'interrelation des trois rôles."--Résumé abrégé par UMI.
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Cette thèse traite des représentations construites par des artistes-enseignants du secondaire au sujet de la dialectique tradition/novation inhérente au processus d'intégration des TIC. Elle rend compte d'une recherche visant à mieux comprendre les disparités en matière d'intégration des technologies, dans les pratiques enseignantes en arts plastiques. L'auteure a observé ce problème dans son parcours professionnel, marqué par son passage du rôle de praticienne à celui de formatrice en enseignement des arts. Elle s'est demandée si cela tenait uniquement à la formation ou si des facteurs intrinsèques tels que les représentations pouvaient intervenir. Ce questionnement est à l'origine d'une étude dont les objectifs étaient d'identifier les représentations entourant la dialectique tradition/novation et de voir s'il existe des interrelations entre représentations et pratiques. Pour arriver à ses fins, l'auteure a utilisé les notions de représentation sociale et de poïétique comme leviers théoriques tout en s'inspirant de la démarche artistique, par souci de cohérence avec le domaine des arts. Le recueil de l'information s'est effectué à partir d'entretiens de type compréhensif, donnant lieu à des représentations discursives, métaphoriques et graphiques. L'analyse des représentations révèle que les artistes-enseignants interviewés voient la dialectique tradition/novation tantôt comme un duo, tantôt comme un duel ou même comme un deuil, et que ces représentations interagissent avec les pratiques. Ces conclusions traduisent l'importance de s'intéresser aux facteurs intrinsèques qui peuvent faire obstacle au changement. Si la rencontre art/technologie est assez bien documentée par les esthéticiens, les philosophes et les artistes, plus rares sont les contributions touchant le corollaire éducatif d'une telle alliance. En ce sens, cette recherche est tout à fait pertinente et originale. Elle l'est également au regard de la méthodologie proposée, qui s'ajuste à la démarche artistique. Bref, cette thèse parle d'art, parle par l'art et parle pour l'art.
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Cette thèse de doctorat, intitulée «Le récit personnel de guerre dans le Canada français/Québec du XXe siècle», est consacrée à l'étude du traitement de l'imaginaire épique et du héros guerrier dans plus d'une trentaine de témoignages de guerre d'expression française de 1914 à nos jours. Elle établit que le discours sur les combats qui s'y formule «retrouve spontanément le ton de l'épopée, langue maternelle du récit militaire héroïque, celle de l'Iliade » (Maurice RIEUNEAU, Guerre et révolution dans le roman français 1919-1939, Klincksieck, «Bibliothèque du XXe siècle», 1974, p. 157). Cette résilience épique et héroïque remarquable vaut pour toutes les époques. Fait à noter: même dans les récits contestataires, la contestation s'énonce en termes épiques, de héros qui poursuit son combat dans l'espace textuel. Voilà qui nuance quelque peu les résultats d'autres analyses, en particulier en Europe, où les spécialistes retiennent du XXe siècle: «Le récit de guerre [...] a périmé les plaisirs de l'épopée [...].» (Jean KAEMPFER, Poétique du récit de guerre, Paris, José Corti, 1998, p. 39). Avec la (post)modernité, l'épopée se réoriente. Dépassant le complexe du perdant qui marque plusieurs générations de francophones et les rend réceptifs aux valeurs de force et de virilité, le discours sort du repli sur soi, de l'isolement, de la solitude agressive pour pactiser avec l'ennemi juré (l'Allemand, le Japonais, mais aussi le Britannique, le Canadien anglais). Bref, l'identité, ébranlée par la différence, s'équilibre dans une démarche d'assainissement de la mémoire. L'affirmation progressive de soi se double d'une ouverture sur l'étranger, celui d'ailleurs et, à plus forte raison, d'ici.
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Le travail ici présenté s'inscrit dans une démarche qualitative. Son objectif fut l'analyse des orientations d'acculturation de 12 étudiantes et étudiants immigrants haïtiens au regard de leurs interactions avec leurs pairs en milieu de formation de la société d'accueil. L'entretien semi-dirigé avec chaque sujet a servi de base à cette étude exploratoire, au moyen d'un guide réunissant les thèmes et les sous-thèmes centraux de la recherche (Gauthier, 2008). Dans les cas présentés, les préjugés et les discriminations rencontrés par certains sujets font écho à quelques-uns des principaux obstacles à l'intégration des personnes issues de l'immigration (Bourque, 2000; Potvin, 2012). Suivant le modèle d'analyse retenu pour cette étude, les résultats ont révélé l'émergence d'une orientation acculturative des sujets liée simultanément à leurs contacts interculturels et à leur souci de réussir leur programme d'études (de Bourhis et al. (1997)).
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La présente étude visait à identifier les caractéristiques des jeunes et des parents (telles que la présence de troubles internalisés chez le jeune, la présence de troubles externalisés chez le jeune, l'estime de soi du jeune, la détresse psychologique des parents, les ressources interpersonnelles du parent, la qualité de la communication dans la famille, la cohésion familiale, l'intensité et la fréquence des conflits conjugaux) associées à l'évolution de l'alliance thérapeutique en contexte d'intervention brève et intensive de crise familiale. Pour atteindre cet objectif, nous avons effectué une étude corrélationnelle et descriptive avec deux temps de mesure de l'alliance thérapeutique. Notre échantillon est composé de 96 familles participantes au programme d'intervention Crise-Ado-Famille-Enfance. Selon les résultats obtenus, la perception de l'évolution de l'alliance thérapeutique des jeunes participant au programme CAFE ne semble pas être influencée significativement par aucune des caractéristiques recensées pour la présente étude. Au niveau de la perception de l'évolution de l'alliance thérapeutique des parents, les résultats révèlent qu'une seule des caractéristiques des jeunes et des familles y est associée de façon significative, soit la présence de troubles internalisés chez le jeune.
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Cette recherche phénoménologique s’adresse aux enseignants qui vivent des difficultés professionnelles. Plus précisément, elle étudie l’impact de l’identification des subpersonnalités en utilisant la méthode de l’étude de cas. Les données sont recueillies grâce à des entrevues nous permettant de voir le cheminement de cinq personnes qui ont travaillé avec la technique des subpersonnalités. Ces dernières représentent différentes facettes de la personnalité. Nous en avons tous plusieurs en nous qui entrent en jeu selon les événements. La question spécifique de recherche est la suivante: Quel est l’impact de l’identification des subpersonnalités chez les enseignants qui éprouvent de la difficulté dans leur vie professionnelle? Cette question de recherche soulève les trois sous-questions suivantes: • Quels sont les outils et les moyens disponibles pour amener l’enseignant à identifier ses subpersonnalités? • Quelles sont les subpersonnalités présentes chez les enseignants qui éprouvent des difficultés dans leur vie professionnelle? • Quel cheminement les enseignants en difficulté suivent-ils en identifiant leurs subpersonnalités? Le premier chapitre de la recherche fait état de notre inquiétude face à la tâche d’enseignement. Il énumère des difficultés rencontrées dans l’enseignement. Il est également question de l’introspection qui procure une meilleure connaissance de soi. Le deuxième chapitre définit trois concepts clés: le monde intérieur des enseignants, la psychosynthèse et les subpersonnalités. Plusieurs auteurs sont cités afin de clarifier ces concepts. Le troisième chapitre présente le cadre méthodologique de cette recherche phénoménologique. L’approche qualitative, la méthode inductive, l’enjeu ontogénique, l’étude de cas, les entrevues et le déroulement de la recherche sont expliqués. De plus, il présente les cinq sujets (cas) ainsi que le déroulement des rencontres avec ceux-ci. Dans le quatrième chapitre, il est question de l’analyse des résultats de la première entrevue individuelle, de l’analyse des résultats de la deuxième entrevue ainsi qu’une synthèse de l’expérience des sujets. Le cinquième chapitre répond à la question spécifique de recherche ainsi qu’aux sous-questions. Suite à un travail personnel et aux rencontres avec les sujets d’étude, nous pouvons affirmer que les subpersonnalités sont un outil d’introspection qui permet de se connaître davantage et de faire un travail sur soi. Les subpersonnalités sont une façon d’évoluer et de réfléchir à nos réactions lors de moments difficiles. Elles sont, sans contredit, une avenue à connaître par tous les enseignants, particulièrement ceux qui éprouvent des difficultés dans leur vie professionnelle.
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Le présent essai est l'aboutissement d'une réflexion sur la place qu'occupe le libre accès dans la communauté scientifique. Bien que le libre accès ne constitue pas en soi une nouveauté, il occupe une place relativement marginale. L'auteur s'est d'abord penché sur l'évolution du libre accès dans le monde avant d'entreprendre une recherche terrain a l'Université de Sherbrooke pour mesurer l'intérêt et les connaissances de la communauté de recherche. Au terme de cette recherche, l'auteur a produit une analyse à partir des données qu'il a récoltées. Des recommandations ont par la suite été produites à l'intention de la direction du Service des bibliothèques et archives (SBA) dans le but de promouvoir le libre accès, porteur selon l'auteur d'économies potentielles pour les universités et d'une plus grande accessibilité au savoir autant pour les chercheurs que pour le grand public. Voici un bref aperçu desdites recommandations: Recommandation 1: Mettre sur pied une séance d'information et une brochure présentant le libre accès aux professeurs et aux étudiants de l'Université de Sherbrooke. Recommandation 2: Encourager les facultés à faire en sorte que soient déposés sur Savoirs UdeS les articles publiés par les professeurs. Recommandation 3: Entamer un dialogue personnalise avec les représentants de l'ensemble des facultés de l'Université de Sherbrooke pour établir la voie verte au libre accès. Recommandation 4: Assurer la synergie des dépôts institutionnels des universités québécoises. Recommandation 5: Assurer la défense des intérêts universitaires par un réseautage auprès des organismes subventionnaires.
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Depuis quelques années, le contexte économique et social dans lequel évoluent les psychologues cliniciens amène certains auteurs à se demander si la psychothérapie est en perte d’humanité. En effet, les thérapeutes se retrouvent confrontés à la pression d’offrir des traitements brefs, rentables et validés par des données probantes, ce qui peut avoir pour effet de négliger l’aspect humain. Par ailleurs, bien que la recherche démontre le caractère fondamental de la relation thérapeutique, la dimension humaine de la psychothérapie demeure peu étudiée. En lien avec ces concepts, ceux de relation réelle, d’authenticité, de présence thérapeutique, de profondeur relationnelle et de compassion ont fait l’objet d’études et suggèrent la pertinence de s’y intéresser. Toutefois, plusieurs recoupements sont observés entre ces concepts et aucune recherche n’appréhende la dimension humaine dans sa globalité. La présente étude vise à décrire ce qu’est l’humanité et comment elle se manifeste en psychothérapie, à partir de la perspective de thérapeutes expérimentés. Un devis qualitatif exploratoire a été utilisé. Des entrevues semi-structurées ont été réalisées auprès de six psychologues reconnus par leur entourage comme faisant preuve d’humanité en psychothérapie. L’analyse thématique a été privilégiée pour analyser les données recueillies. Il en est ressorti que l’humanité en psychothérapie constitue une façon d’être du thérapeute, caractérisée par l’intégration authentique de son rôle professionnel et une certaine flexibilité par rapport au cadre thérapeutique. Cette façon d’être est sous-tendue par différentes croyances, dont celle que la relation thérapeutique – considérée comme centrale en psychothérapie – contribue au rétablissement du client. Selon les thérapeutes interrogés, l’humanité en psychothérapie se manifeste de huit façons, par la présence à soi, la présence à l’autre, l’intérêt sincère pour l’autre, la bienveillance, l’amour, la compassion, l’authenticité et l’humilité. Par ailleurs, ils évoquent que le fait de choisir une approche qui s’accorde à eux, de sélectionner des clients en fonction de leurs limites et de s’engager dans leur développement personnel favorisent cette humanité. Les résultats de l’étude enrichissent les connaissances au sujet de la dimension humaine de la psychothérapie. D’autres recherches seront nécessaires pour approfondir en quoi consiste l’humanité dans ce contexte. La présente étude permettra néanmoins de sensibiliser les différents acteurs du domaine de la psychologie à l’importance de cette dimension dans la pratique clinique et dans la formation des futurs psychologues.
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Au cours des dernières décennies, la recherche scientifique, toutes disciplines confondues, s’est particulièrement intéressée aux phénomènes et questionnements identitaires, notamment en ce qui concerne les groupes et les mouvements minoritaires ou marginaux, mais également en ce qui concerne la question des identités nationales dont se délectent à leur tour politiciens et médias. Véritable reflet d’un des enjeux majeurs de nos sociétés contemporaines, cet intérêt des chercheurs pour les phénomènes identitaires a particulièrement porté sur l’étude des processus de construction et d’affirmation des identités individuelles et collectives, c’est-à-dire sur les modes et les modalités à partir desquels les identités se construisent, se structurent et sont affirmées dans un rapport comparatif, compétitif et dialogique entre le Soi et l’Autre. Si notre compréhension des phénomènes identitaires s’est considérablement précisée et nuancée depuis la publication dans les années 1950, voire antérieurement, des études fondamentales et fondatrices, il n’en demeure pas moins que le concept d’identité, peu importe les multiples terminologies qu’il peut prendre selon les disciplines, pose actuellement de nombreux problèmes et s’avère abondamment galvaudé par certaines recherches récentes qui en font usage sans nécessairement le définir, voire pire, le maîtriser, comme un champ d’études à la mode qu’il convient d’investir afin d’alimenter un lectorat avide de ces questions et problèmes identitaires. Il est vrai que les travaux scientifiques sur les identités paraissent à un rythme soutenu, voire insoutenable tant cette production est abondante et diversifiée. Tour à tour, les identités ethniques, nationales, provinciales, régionales, politiques, culturelles, religieuses, de genre, des groupes ou mouvements minoritaires et marginaux, pour ne nommer que certains des principaux champs d’investigation, ont été interrogées. Loin de se limiter aux sociétés, aux individus et aux collectivités modernes, les identités du passé, toutes périodes confondues, ont également été revisitées à la lumière des outils d’interprétation développés, entre autres, par la sociologie, par l’anthropologie culturelle et par la psychologie sociale. Bien évidemment, les spécialistes de l’Antiquité n’ont pas échappé à cette tendance, partant à leur tour à la conquête de l’identité (ou des identités) grecque(s), romaine(s), barbare(s), judéenne(s) et chrétienne(s). Leur intérêt s’est également porté sur les identités propres aux diverses catégories ou collectivités sociales, politiques, juridiques, religieuses et professionnelles. Toutefois, aborder la question des identités dans l’Antiquité oblige à délaisser les définitions et compréhensions modernes au profit d’un tout autre mode raisonnement identitaire et d’appartenance propre aux sociétés et collectivités anciennes en prenant en considération les dimensions « – emic » et « – etic » que requiert l’utilisation de cette notion afin d’en avoir recours comme une catégorie d’analyse adéquate pour cette période particulière, une approche double et complémentaire trop souvent négligée par une majorité de recherches dont les résultats aboutissent inévitablement à une compréhension anachronique et « distorsionnée » des réalités anciennes, ce qui est d’autant plus le cas en histoire des religions et des communautés socioreligieuses de l’Antiquité en raison de nombreux présupposés idéologiques et théologiques qui dominent encore tout un pan de l’historiographie actuelle. Bien que le concept même d’identité n’existe pas dans l’Antiquité, le terme « identitas » renvoyant à une tout autre réalité, cela ne signifie pas pour autant que les Anciens n’avaient aucune conscience de leur(s) identité(s) et qu’il est impossible pour nous modernes d’étudier les phénomènes et les discours identitaires antiques. Toutefois, cela impose d’aborder ces phénomènes avec une très grande prudence et beaucoup de nuances en évitant les généralisations hâtives et en circonscrivant bien les contextes d’énonciation dans lesquels ces identités se sont construites et ont été affirmées, car, déterminées par les appartenances, la définition de ces identités s’est constamment élaborée et réélaborée sur un rapport Soi / Autre, inclusion / exclusion et a reposé sur des stratégies discursives qui ont varié selon les époques, les lieux, les auteurs et les contextes d’énonciation. L’enjeu principal est alors de comprendre les stratégies et les mécanismes mis en œuvre par les auteurs anciens dans les processus discursifs de construction identitaire de leur groupe d’appartenance. Produit d’une rhétorique, l’étude des identités anciennes oblige donc de distinguer, ce qui est certes complexe, discours et réalités sociales, du moins cela oblige, encore une fois, à une extrême prudence et beaucoup de nuances afin de ne pas confondre discours et réalités. Si les discours ont effectivement pour effet d’ériger des frontières identitaires fixes et imperméables entre les différents groupes et collectivités, l’étude de la réalité vécue par les acteurs sociaux montre que ces frontières étaient plutôt fluides et perméables. Pour étudier la question des identités dans l’Antiquité, plusieurs postes d’observation peuvent êtres sollicités en s’intéressant, notamment, à la formation des identités, à l’identité en auto-définition, à l’identité dans le miroir de l’Autre, à l’impact des interactions entre le Soi et l’Autre sur les définitions identitaires, aux frontières identitaires et à leurs transgresseurs, aux marqueurs identitaires, etc. Ces différentes approches, notamment lorsqu’elles sont combinées les unes aux autres, contribuent à mettre en évidence la complexité des processus de construction des identités dans l’Antiquité dont on reconnaît désormais le caractère fluide, dynamique et discursif, malgré les idéologies de stabilité sur lesquelles elles se sont élaborées et polémiquées. Loin de susciter de vains débats, les études sur les identités dans l’Antiquité permettent d’aborder sous un angle novateur certains acquis de la recherche et de leur apporter de riches nuances. Cependant, interpréter les phénomènes identitaires anciens à partir de paradigmes, de terminologies et de catégories erronés ou anachroniques a également pour conséquence indéniable de parvenir à une relecture « distorsionnée », si ce n’est orientée, du passé, en lui imposant des catégories de définition et d’auto-définition identitaires qui n’existaient pas dans l’Antiquité. C’est pourquoi il importe également, lorsqu’on tente d’aborder ces phénomènes identitaires, de réfléchir sur les paradigmes, les terminologies et les catégories qui sont invoqués par en parler et ne pas hésiter à les remettre en question en refusant d’adhérer, de manière consciente ou inconsciente, à un quelconque modèle préétabli. S’inscrivant dans ce courant réflexif majeur de l’historiographique actuelle sur l’étude des phénomènes de construction identitaire dans l’Antiquité, notre recherche s’intéresse plus particulièrement aux processus de construction de discours d’appartenance dans la littérature judéenne et chrétienne aux Ier et IIe siècles. Sans avoir cherché à circonscrire une définition unique et unilatérale des identités judéennes et chrétiennes de cette période – définition qui s’avère, selon nous, plus utopique que réaliste en raison de la pluralité des mouvements qui composent le « judaïsme » et le « christianisme » anciens et des auteurs qui ont tenté, par leurs discours, de définir et présenter ces identités – ou tenter d’établir une liste de critères à respecter pour délimiter ce qu’est l’identité judéenne ou chrétienne – et, par conséquent, ceux qui peuvent ou non se réclamer d’être Judéens ou chrétiens –, la perspective que nous adoptons dans cette recherche est plutôt de réfléchir à la manière dont il convient d’aborder les identités anciennes et les processus de construction identitaire dans l’Antiquité. Notre réflexion se veut donc d’abord et avant tout une réflexion méthodologique, épistémologique, terminologique et historiographique des questions et phénomènes identitaires dans l’Antiquité, notamment en ce qui concerne les identités judéennes et chrétiennes des Ier et IIe siècles qui sont abordées à partir de divers postes d’observation et dans une perspective socio-historique qui adopte une démarche « – emic » et « – etic ». Notre recherche est divisée en trois parties. La première sera consacrée aux discussions d’ordre « – etic », c’est-à-dire aux réflexions et aux remarques méthodologiques, épistémologiques, terminologiques et historiographies sur l’approche des phénomènes identitaires et de l’identité chrétienne dans l’Antiquité. Le chapitre I présentera des remarques historiographiques sur les travaux récents en histoire du « christianisme » ancien. Dans le chapitre II, nous discuterons des concepts modernes d’« identité », de « race » et d’« ethnie ». Le chapitre III présentera quelques réflexions épistémologiques et méthodologiques sur l’application des théories et concepts modernes aux réalités antiques dans l’approche des phénomènes identitaires. Finalement, le chapitre IV reviendra sur les différents paradigmes interprétatifs qui ont été utilisés dans le débat moderne sur la question du Parting of the Ways. La deuxième partie sera consacrée à la présentation des cadres contextuels du « judaïsme » et du « christianisme » anciens. Le chapitre V dressera un portrait général de la pluralité qui caractérise le « judaïsme » ancien à la période romaine (Ier – IIe siècles) et des principaux marqueurs identitaires des communautés judéennes de cette époque. Dans le chapitre VI, il sera question de l’origine et de l’expansion du « judaïsme chrétien » dans l’Empire romain (Ier – IIe siècles) de même que de la pluralité des courants chrétiens. La troisième partie abordera la dimension « – emic » de notre recherche en s’intéressant aux processus discursifs de construction de l’identité chrétienne à partir de différents postes d’observation. Le chapitre VII analysera la présentation que l’auteur des Actes des apôtres fait des conditions d’entrée et des premières règles de vie dans la communauté chrétienne. Le chapitre VIII s’intéressera aux enjeux liés à la perception et à la représentation du Soi et de l’Autre en tentant de comprendre comment le mouvement chrétien a tenté de s’auto-définir et comment il a été défini par l’Altérité. Finalement, le chapitre IX analysera la manière dont les auteurs chrétiens se sont approprié le terme « γένος » et comment ils l’ont redéfini sur la base de critères cultuels ou religieux afin de présenter l’originalité distinctive du mouvement chrétien.
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Cette thèse s’intéresse à la manière dont des étudiants de l’Université Laval, à Québec, engagés dans différents programmes de mobilité pendant leur formation, donnent un sens à leur expérience et, ainsi, permettent pour une majorité d’entre eux l’émergence d’un cosmopolitisme. J’explore ces expériences de mobilité en plaçant l’étudiant au centre de ma réflexion. Ceci m’amène à analyser le sens profond de leur récit, dans le contexte de l’éducation supérieure et des enjeux de l’éducation au XXIe siècle. Mon analyse débouche sur trois parcours types d’étudiants, qui peuvent servir de guide pour faire émerger une pratique cosmopolite. À la suite d’une enquête ethnologique, j’ai analysé les données découlant de plus de 80 entrevues menées auprès de 53 étudiants inscrits dans une quarantaine de programmes d’études des trois cycles universitaires et ayant participé à l’un des dix programmes de mobilité offerts par le Bureau international. Un groupe de discussion a permis de compléter ces données et de valider un premier examen des diverses politiques en internationalisation de la formation (UNESCO, BCEI, MELS, UL) qui m’ont aidée à comprendre et à problématiser les données de la mobilité étudiante. Mon analyse s’appuie sur deux champs théoriques : d’une part, elle interpelle la théorie de la structuration d’Anthony Giddens (1987) et s’intéresse aux motivations, aux positionnements et à la capacité réflexive qui débouchent sur les interprétations qui structurent les pratiques liées à ces séjours. D’autre part, elle s’ancre dans une conceptualisation du cosmopolitisme proposée par Ulf Hannerz (2010). J’ai ainsi adopté une approche contemporaine du phénomène dans le cadre des études supérieures et construit les trois parcours types basés sur une approche anthropologique de la réflexivité de l’acteur en situation, en tenant compte de la complexité des expériences et des cheminements vécus lors d’une pratique de mobilité. Cette étude s’inscrit dans une anthropologie du chez-soi, et explore ainsi de nouveaux sentiers de recherche à considérer pour mieux saisir la construction du cosmopolitisme contemporain.
A leitura, descodificação e operacionalização do núcleo fundamentos da Cultura, Língua e Comunicação
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Trabalho de projeto de mestrado, Ciências da Educação (Formação de Adultos), Universidade de Lisboa, Instituto de Educação, 2011
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Projeto para obtenção do Grau de Mestre em Teatro. Especialização em Artes Performativas — Escritas de Cena.
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La nouvelle organisation sociale du travail du début du 21e siècle pose une série de questions et lance de nombreux défis aux spécialistes de l'accompagnement en orientation professionnelle. Compte tenu de la mondialisation du conseil en orientation, c'est dans un cadre international que nous avons décidé d'aborder ces questions, puis de formuler des réponses potentiellement innovantes. Cette approche permet d'éviter les difficultés que soulève la création de modèles et de méthodes dans un pays donné en tentant ensuite de les exporter dans d'autres, où ils doivent être adaptés pour être utilisés. Cet article présente le premier résultat tangible de cette collaboration : un modèle et des méthodes d'accompagnement des personnes. Le modèle « Construire sa vie », destiné à des interventions d'accompagnement en orientation se fonde sur cinq présupposés concernant les personnes et leur vie professionnelle : des possibilités liées aux contextes, des processus dynamiques, une progression non linéaire, des perspectives multiples et des configurations individuelles. En partant de ces présupposés, nous avons bâti un modèle en contexte, se réclamant de l'épistémologie du constructionnisme social, reconnaissant en particulier que les connaissances et l'identité d'un individu sont le produit d'interactions sociales et que le sens est co-construit, via la médiation du discours. Le cadre général « construire sa vie » s'appuie sur les théories de la construction de soi (Guichard, 2005) et de la construction des parcours professionnels (Savickas, 2005), qui décrivent les conduites d'orientation et leurs développements. Ce cadre concerne toute la vie, il est holiste, tient compte des contextes et est préventif.