1000 resultados para Traduction poétique
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Phénomène reconnu de longue date, dont les rhéteurs et les écrivains ont même souvent vanté l'efficacité pour réaliser un portrait moral convaincant, la caractérisation langagière des personnages n'a été que peu observée selon une perspective générale, comme si son étude ne pouvait s'envisager en dehors du projet esthétique d'un auteur particulier. Cependant, on peut envisager la caractérisation langagière comme procédant d'une poétique du récit, c'est-à-dire comme un mécanisme du texte narratif, dont certaines constantes peuvent être décrites. L'objectif du présent travail est ainsi de mettre au jour les conditions, tant textuelles que contextuelles, devant être réunies pour que certains aspects des discours rapportés fassent sens en tant qu'éléments de caractérisation. La nature indirecte de ce phénomène demande en effet de porter une attention particulière à ce qui relève des conditions de production et d'interprétation du texte, autrement dit des éléments contextuels que le texte convoque (liés à la langue, aux genres, au « texte » de la culture, etc.) afin de (re)construire par inférence ce qui est dit « sans être dit ». Ainsi la caractérisation langagière reposet- elle sur la reconnaissance d'un rôle thématique endossé par le personnage, rôle défini en partie par certains « habitus » discursifs. Mais il importe également de considérer la caractérisation langagière comme un effet de la textualité. Cela concerne d'abord des unités manipulées par les auteurs (mots, structures syntaxiques, phonologie...). Néanmoins, rien ne se joue sur un unique élément ; au contraire, d'une part, il faut qu'une série de traits s'organisent en un réseau isotope, et cela de la réplique isolée au texte entier ; d'autre part, la caractérisation dérive encore des relations que le discours d'un personnage entretient avec des discours avoisinants, en premier lieu celui du narrateur. Se concentrant sur des oeuvres comiques ou satiriques des XVIIe et XVIIIe siècles, l'approche proposée ici veut également tenir compte d'une tradition rhétorique et poétique qui associe portrait moral et parole représentée, tradition encore très présente dans un tel corpus, qui a par ailleurs l'avantage de laisser entrer dans le monde de la fiction des personnages de toutes conditions, dotés de leurs langages spécifiques.
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Notre travail porte sur le Videvdad, texte avestique nommé d'après unmot avestique Videvdad-data-, c'est-à-dire la « Un qui tient éloignés les demons ». Ce recueil comprend 22 chapitres édictant des lois religieuses, des préceptes rituels et des mesures de purification Ces prescriptions ont pour but de repousser l'impureté des elements purs de la création d'Ahura Mazda. Notre thèse est une édition du chapitre 19 de ce recueil complétée de sa traduction commentée. Ce chapitre raconte la tentation de Zarathustra par le Mauvais Esprit et sa victoire sur ce dernier Le texte a été traduit et commenté sémantiquement, phonétiquement et philologiquement afin d'en dégager les particularités linguistiques.L'édition de référence du texte avestique est celle de Geldner, qui date de la fin du 19 siècle Dans la mesure où il a été démontré durant ces dernières années quil fallait revoir ce travail, nous avons fait une édition du texte en collationnant 13 manuscits. Notre étude nous a permis à la fois de proposer pour certains termes une autre lecture que celle de Geldner et decontinuer les recherches sur la filiation des manuscrits.De plus le texte avestique a été mis en regard de la version pehlevie. L'intérêt de cette dernière traduction réside dans ses gloses : parfois un long commentaire parfois une simple énonciation de synonymes en pehlevie. le traducteur lui-même comprenant mal le sens du mot original. L'édition du texte pehlevi a également été refaite à partir des deux manuscrits lesplus anciens (L4 et Kl).Videvdad 19 :Critical Edition, Translation and Commentary of the Avestan and Pahlavi TextsWe worked on the Videvdad, an Avestan text whose title is a Middle Persian word coming from the Avestan Videvdad-data- "the law that keeps demons away" This anthology contains 22 chapters dealing with religious laws, ritual precepts and measures of purification. These prescriptions aim ft rejecting impurity from pure elements in Ahura Mazda's creation. Our dissertation is an edition and translation with commentary of chapter 19 of this anthology. lt relates the temptation of Zarathustra by the Bad Evil and how Zarathustra overcame him. The text was translated and annotated semantically, phonetically and philologically to highlight linguistic features.Until today, Geldner's edition, which dates back to the end of the 19th century has been the edition of reference. However, in recent years, scholars have shown that this edition must be revised Therefore, we prepared an edition of the Avestan text by collating 13 manuscripts. This work led us to propose new readings for several words and pursue research onmanuscripts filiation.Furthermore, we also studied the Middle Persian text. This translation is interesting in that it contains glosses that can either be long commentaries or simple synonyms. We also made the edition of the Middle Persian text on the basis of the two oldest manuscripts (L4 and Kl).
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Collection : Études et documents ; 2
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This article is attempt to crarify some conceptuel and linguistic problems in the translation (from Russian and French) of philosophical texts written in the first of the 20th century - in particular, those by S. Bulgakov and A. Losev. We consider any transation as a form of cross-cultural communication taking place between the author and the translator(s) of the texte. Any translation involves a complex interaction of different historical and cultural factors that are attempt to combine and to remove cultural and conceptual misunderstandings.
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Collection : Collection des principaux codes étrangers
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Forme archaïque, présente dès l'aube de l'écriture; forme ergonomique, présente autour de nous de manière bien plus courante que toute narration; la liste est un objet fascinant, qui ne dévoile jamais autant sa complexité que lorsqu'elle apparaît dans un cadre littéraire. Un cadre permettant de questionner, en les confrontant, la liste et son énonciateur - son sujet. Qui parle quand une liste se dit? Que dit-elle de celui qui l'énonce? Qui parle, lorsque la syntaxe se bouleverse au point de détruire les hiérarchies permettant habituellement de fixer au discours une origine, une destination, une reprise en charge? Il s'agira de répondre à ces questions et donc de passer d'une poétique à une éthique de la liste, afin de montrer que la description d'un tel objet est indissociable de sa contextualisation discursive, sa subjectivisation. Celle-ci traverse, par une constante métalepse (glissement entre les instances de responsabilité du discours), tout le spectre des actants du texte-liste - de la figure d'auteur à celle du lecteur. La spécificité de la liste littéraire se déporte alors dans un espace éthique, puis bientôt thymique, constitué par un faisceau d'oppositions : par exemple, la liste peut être fermée ou ouverte, hyper- ou hypolisible ; signe d'ordre (c'est l'inventaire, où à l'item correspond la chose) comme de désordre (c'est l'accumulation proliférante). Mais le couple oppositionnel le plus fécond est constitué par l'hybris et la mélancolie: hybris, ou l'orgueil de croire à une réinvention du monde par le pouvoir d'une juxtaposition sans limites. Mélancolie, ou miroitement du mot manquant, évidence de l'absence. C'est sous l'égide de cette opposition que je traite un vaste corpus constitué de huit auteurs contemporains, marqués par un XXe siècle catastrophique, où à l'hybris pléthorique de l'expression de la monstruosité et de l'abondance (J-M.G. Le Clézio, Georges Perec, Eric Chevillard) répond la mélancolie d'une absence ontologique : identitaire (Patrick Modiano), épistémologique (Pierre Senges) langagière (Pascal Quignard, Olivia Rosenthal), voire politique (Antoine Volodine).
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L'époque charnière de la fin du xive siècle, début du xve siècle, voit émerger des voix auctoriales de plus en plus engagées, subjectives et conscientes de leur talent. Cet article tend à montrer en quoi la notion d'ethos issue de la linguistique moderne permet de caractériser l'évolution d'une de ces voix médiévales, celle d'un traducteur du xve siècle, Laurent de Premierfait, au regard de la tradition. L'étude des prologues de ses traductions témoigne d'une forte influence de la situation de communication et de la scène d'énonciation, celle du patronage et de la tradition poétique héritée de la traduction du xive siècle, qui oblige le traducteur à négocier sa propre image dans son texte. Ainsi, l'auteure de cet article propose de caractériser à travers différents indices rhétoriques, poétiques, discursifs, voire extra-discursifs, les deux êthê qui émanent de ces prologues : un ethos de moraliste, conforme aux attentes du public et un ethos d'humaniste, révélant un positionnement singulier et individuel du traducteur dans la communauté des écrivains.