9 resultados para Littérature occidentale du vingtième siècle

em AMS Tesi di Dottorato - Alm@DL - Università di Bologna


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Ce travail doctoral analyse le changement de l’image des Tartares dans la littérature européenne en langue allemande, anglaise, française et italienne du XXe siècle par l’étude de trois figures : la horde mongole, Gengis-khan et Khoubilaï-khan. Il soutient la thèse que, grâce à quelques facteurs historico-culturels comme la remise en question du concept de barbarie, l’essor des totalitarismes, l’ouverture de la Mongolie vers l’Occident, la redécouverte de l’Histoire secrète des Mongols et la fortune de Le divisament dou monde, au cours du XXe siècle, l’image littéraire des gengiskhanides de négative devient positive. Cette étude se compose d’une introduction, de trois chapitres et d’une conclusion. Dans l’introduction, on analyse la formation de l’image des Tartares et son évolution jusqu’à la fin du XIXe siècle, on retrace les facteurs historico-culturels qui la remettent au goût du jour et en provoquent le changement au XXe siècle et on présente le travail. Dans le premier chapitre, on se penche sur la prosopographie des Tartares dans les textes littéraires du XXe siècle, en la confrontant avec leur représentation dans l’art contemporain. Dans le deuxième chapitre, on étudie la façon des Tartares de se rapporter aux autres au sein de la société dans les textes littéraires du XXe siècle. Dans le troisième chapitre, on examine les lieux des gengiskhanides dans les textes littéraires du XXe siècle. Enfin, dans la conclusion, les données acquises au moyen de l’analyse conduite sont confrontées et interprétées. Le changement de l’image des Tartares va de pair avec une Europe qui, après avoir fait l’expérience de deux guerres mondiales, avoir assisté aux revendications de la décolonisation et avoir introjecté la thèse freudienne du « malaise dans la civilisation », remet en discussion sa façon de concevoir la barbarie et l’Altérité.

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L'Europe commence à découvrir le désert à la fin du XVIIIe siècle. Ce milieu présente des aspects multiples aux premiers explorateurs, qui le décrivent comme un lieu vivant et varié. La géopolitique constitue le premier approche d'analyse : le désert peut être rendu plus viable si mieux administré, donc libre de la domination ottomane. Au cours du siècle, le tourisme se développe, aussi en raison de la colonisation ; l'expérience du désert devient commune, et les voyageurs partent en quête d'une expérience spirituelle aussi bien que d'une aventure. Le désert devient un écran de projection pour la rêverie et les souvenirs des Européens (la Bible et les topos traditionnels demeurent actifs dans l'imaginaire occidental) ; seules certaines caractéristiques de ce milieu sont dès lors appréciées par les voyageurs. Ensuite, avec l'âge du Réalisme, devient objet d'appréciation de la part des peintres. Grâce à la médiation de l'art, la littérature commence à regarder au désert d'un point de vue esthétique, et elle lui reconnaît un charme de la nudité et du dépouillement. La mort et le minéral caractérisent ce milieu vers la fin du siècle ; le désert se vide, et devient le "désert de sable" que nous tous connaissons aujourd'hui.

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Le sujet de cette recherche est la perception chez les voyageurs occidentaux et grecs du XIXᵉ siècle de zones de la Méditerranée depuis toujours point d’intersections culturelles : les villes d’Athènes et de Constantinople. L’objectif de la recherche est de reconstruire la contribution des hommes de lettres, français et grecs, à la constitution de l’identité nationale selon le schéma mis en évidence par Benedict Anderson dans « Communautés Imaginées » On a tenté en se référant au corpus d’identifier dans la littérature de voyage du XIXᵉ siècle, dans le sillage de « Orientalismo » de Edward Said, comment Philhellénisme et Exotisme orientalisant, tous deux d’empreinte romantique, ont contribué à inventer pour Athènes une identité occidentale et pour Istanbul une identité orientale, ignorant presque l’existence entre les deux villes d’une commune matrice byzantine–ottomane ou mieux, l’appartenance commune à l’ensemble géopolitique de la Région Intermédiaire identifiée par Dimitri Kitsikis.

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Cette thèse se propose d’analyser les images de la nuit et ses significations dans les romans du XVIII siècle, à partir des années 1730-1740, dans le cadre de trois littératures: la littérature anglaise, française et italienne. Deux conceptions opposées sont mises en comparaison: la première, d’exorcisation de la nuit, est typique de la première partie du siècle; elle est représentée principalement par le genre des romans libertins. La deuxième conception montre une valorisation de la nuit qu’on trouve en particulier dans les romans gothiques, qui se sont développés à partir de la seconde partie du siècle. Le but final de la présente recherche est de trouver une explication au refus de la nuit de la part de certains auteurs et ensuite de repérer les causes du bouleversement de cette vision. Puisque la nuit empêche le sens de la vue, elle a été considérée une forme de négation de l’espace physique; selon le profil psychologique et anthropologique la nuit constituerait alors la cause principale de la perte d’orientation. Selon une interprétation intellectuelle et philosophique, elle serait un symbole d’ignorance et d’irrationalité. La situation change vers la moitié du siècle des Lumières, car la nuit commence à assumer un rôle actif et nécessaire dans le processus d’apprentissage. Au niveau social, les rencontres les plus importantes adviennent pendant la nuit. Dans le revival des cathédrales gothiques et des châteaux médiévaux, on voit que la nuit s’empare désormais de l’espace, qui s’enrichit de lumières et d’ombres.

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« Dieu est mort » proclame à l’envi le fou nietzschéen. C’est sous l’égide inquiète de cette assertion paroxystique, traduisant ce «malaise de la culture» qu’évoquait Freud, que la pensée, la littérature et l’art du XXe siècle européen évoluent. Cependant, le christianisme dont ce cri signe l’extrême décadence, n’est pas seul à imprégner les productions artistiques de ce siècle, même les plus prétendument athées, mais avant tout la figure du Christ - autour de laquelle sont structurés tant cette religion que son système de croyance – semble, littéralement et paradoxalement, infester l’imaginaire du XXe siècle, sous des formes plus ou moins fantasmatiques. Ce travail se propose ainsi précisément d’étudier, dans une optique interdisciplinaire entre littérature, art et cinéma, cette dynamique controversée, ses causes, les processus qui la sous-tendent ainsi que ses effets, à partir des œuvres de trois auteurs : Artaud, Beckett et Pasolini. L’objectif est de fournir une clé de lecture de cette problématique qui mette en exergue comment « la conversion de la croyance », comme la définit Deleuze, à laquelle ces auteurs participent, n’engendre pas un rejet purement profanatoire du christianisme mais, à l’inverse, la mise en œuvre d’un mouvement aussi violent que libératoire qualifié par Nancy de « déconstruction du christianisme ». Ce travail entend donc étudier tout d’abord à la lumière de l’expérience intérieure de Bataille, l’imaginaire christique qui sous-tend leurs productions ; puis, d’en analyser les mouvements et les effets en les questionnant sur la base de cette dynamique ambivalente que Grossman nomme la « défiguration de la forme christique ». Les excès délirants d’Artaud, l’ironie tranchante de Beckett et la passion ambiguë de Pasolini s’avèrent ainsi participer à un mouvement commun qui, oscillant entre reprise et rejet, débouche sur une attitude tout aussi destructive que revitalisante des fondements du christianisme.

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La publication de nombreuses œuvres, à la fois littéraires et picturales, entre 1870 et 1914, inspirées par l’épisode biblique du meurtre de Jean Baptiste par Salomé, s’inscrit dans une crise qui touche à cette époque, en Europe, aussi bien le sujet que la notion de représentation. Le mythe de Salomé permet de poursuivre une réflexion de nature littéraire, historique et esthétique concernant le processus d’autonomisation de l’art. À partir des sources bibliques et antiques, dans lesquelles Salomé et Jean Baptiste incarnent respectivement le monde païen en conflit avec le monde chrétien, ces deux personnages font graduellement leur entrée dans l’univers de la fiction. Ils sont au cœur de la transition d’une lecture transcendante — reliée particulièrement à la tradition catholique — de l’épisode tragique qui les unit, à une lecture immanente qui en fait deux instances purement esthétiques. La danseuse et le dernier des prophètes émergent dans la littérature et dans l’art occidentaux comme deux pôles symboliques, liés l’un à l’autre par différents types de relation, susceptibles d’être librement réinvestis par de nouvelles significations et à l’écart des conventions. Si, dans la première partie du XIXe siècle, Salomé et Jean Baptiste sont encore liés à leur sens orthodoxe, au tournant du siècle ils finissent par s’autonomiser de l’Écriture et donnent lieu à de multiples récritures et à des adaptations inattendues. Celles-ci ressortissent alors moins du blasphème à proprement parler que d’un témoignage emblématique d’une transformation du rapport que l’artiste entretient avec son œuvre. Celui-ci, en s’identifiant avec le prophète décollé, se mesure à l’œuvre d’art, qui est incarnée par Salomé. La relation entre Salomé et Jean Baptiste, dans ces diverses représentations, exprime et reflète le moment où art et littérature se reconnaissent comme fictions.