17 resultados para Psychosis

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La schizophrénie est une maladie mentale grave qui présente une comorbidité fréquente avec la toxicomanie et avec divers troubles immunitaires. Une méta-analyse réalisée récemment dans notre laboratoire a montré une augmentation dâIL-6 (une cytokine pro-inflammatoire), du récepteur soluble dâIL-2 (un marqueur dâactivation du système immunitaire), et dâIL-1RA (une cytokine anti-inflammatoire) dans la schizophrénie, suggérant lâexistence dâun syndrome inflammatoire dans cette maladie. La toxicomanie aussi est associée au dérèglement du réseau des cytokines inflammatoires, mais les effets dépendent du type de drogues et ils sont parfois diamétralement opposés. On dispose encore de peu dâinformations sur le statut immunitaire et inflammatoire des patients qui ont un double diagnostic de schizophrénie et de toxicomanie. Le but de ce travail était dâexplorer lâexistence dâun état inflammatoire systémique chez les patients schizophrènes et toxicomanes, et lâinfluence du traitement avec un médicament antipsychotique atypique, la quétiapine. Les objectifs spécifiques étaient : 1) Mesurer les concentrations plasmatiques des cytokines inflammatoires chez les schizophrènes et toxicomanes avant, pendant et après traitement avec la quétiapine ; et 2) Faire des études de corrélations entre les taux de cytokines, les symptômes cliniques, et la consommation de drogues. Les résultats montrent que comparativement aux contrôles normaux, les patients avec un double diagnostic présentent une augmentation dâIL-6, dâIL-1RA, du sIL-2R et dâIL-8 avant traitement à la quétiapine. Les augmentations des concentrations plasmatiques dâIL-1RA sont particulièrement importantes chez les patients avec double diagnostic, si on les compare à celles publiées chez les schizophrènes sans toxicomanie. Le traitement à la quétiapine nâinfluence pas les concentrations plasmatiques de ces cytokines, sauf sIL-2R qui augmente davantage au cours du traitement. Des corrélations positives de puissance modérée sont retrouvées entre IL-6 et dépression, IL-6 et alcool, IL-1RA et cognition, IL-8 et dépression, IL-8 et alcool, sIL-2R et cannabis. Notre étude révèle que la réponse inflammatoire est activée chez les schizophrènes et toxicomanes. De plus, la toxicomanie semble jouer un rôle facilitant ou potentialisateur dans les augmentations des taux circulants dâIL-1RA. Les études en cours sur différentes populations de schizophrènes avec ou sans toxicomanie, et chez des toxicomanes non schizophrènes permettront de préciser le rôle des différentes drogues dâabus dans le syndrome inflammatoire chez les schizophrènes, ainsi que les implications de ce syndrome sur le plan clinique et thérapeutique.

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RÃSUMà Lâétiologie de la schizophrénie est complexe et le modèle de vulnérabilité-stress (Nuechterlein & Dawson, 1984) propose que des facteurs de vulnérabilité dâordre génétique combinés à une histoire environnementale de stress particulier pousseraient lâindividu vers un état clinique de psychose. Lâobjectif principal de cette thèse est de mieux comprendre la réaction physiologique des personnes schizophrènes face à un stress psychologique, tout en conceptualisant les symptômes psychotiques comme faisant partie dâun continuum, plutôt que de les restreindre sur un plan catégoriel. Afin de faire la différence entre les patients schizophrènes et les individus de la population générale, au-delà de la sévérité de leurs symptômes psychotiques, leur réaction au stress est comparée et le phénomène de seuil critique dans la réaction de cortisol est exploré en tant que point décisif pouvant distinguer entre les deux groupes. La première étude de cette thèse (Brenner et al., 2007) examine la fiabilité, la validité et la structure factorielle du Community Assessment of Psychic Experiences (CAPE) (Stefanis et al., 2002), avec un échantillon francophone et anglophone de la population nord américaine, un questionnaire auto-administré de 42 items qui évalue les expériences quasi-psychotiques présentes dans la population générale : des symptômes positifs (ou psychotiques), négatifs (ou végétatifs) et dépressifs. Ce questionnaire a été complété par un échantillon de 2 275 personnes de la population montréalaise. Les résultats appuient la consistance interne des 3 sous-échelles originales. De plus, lâanalyse factorielle exploratoire suggère des solutions de 3-5 facteurs, où les solutions à 4 et 5 facteurs proposent de séparer les symptômes positifs en sous-catégories plus spécifiques. Finalement, cette étude suggère une version plus courte du CAPE, avec seulement 23 items, tout en préservant les mêmes trois échelles originales. La toile de fond de cet article confirme lâexistence du phénomène du continuum de la psychose, où une variation de symptômes psychotiques peut se retrouver aussi bien dans la population générale que dans la population clinique. Dans une deuxième étude (Brenner et al., 2009), cette thèse examine à quel point la réponse de lâhormone de stress, le cortisol, à un test de stress psychosocial nommé le Trier Social Stress Test (TSST) (Kirschbaum, Pirke, & Hellhammer, 1993), peut établir une différence entre les sujets témoins et les patients schizophrènes, tout en contrôlant des variables importantes. Un groupe de 30 personnes schizophrènes et un groupe de 30 sujets de la population générale, recrutés lors de la première étude de cette thèse, ont participé à cette recherche qui est construite selon un plan expérimental. Le groupe témoin inclut des personnes légèrement symptomatiques et un chevauchement des scores psychotiques existe entre les deux groupes. Suite au stresseur, les deux groupes démontrent une augmentation significative de leur rythme cardiaque et de leur pression artérielle. Cependant, leur réponse de cortisol a tendance à différer : les patients schizophrènes présentent une réponse de cortisol plus petite que celle des témoins, mais en atteignant un seuil statistique significatif seulement à la mesure qui suit immédiatement le stresseur. Ces résultats significatifs sont obtenus en contrôlant pour la sévérité des symptômes positifs, un facteur discriminant significatif entre les deux groupes. Ainsi, le niveau de cortisol mesuré immédiatement après le stresseur se révèle être un marqueur de seuil critique pouvant établir une distinction entre les deux groupes. Aussi, leur réponse de cortisol maximale a tendance à apparaître plus tard que chez les sujets témoins. De façon générale, la réaction au stress des deux groupes étudiés est un autre moyen dâobserver la continuité dâun comportement présent chez les individus, jusquâà ce quâun seuil critique soit atteint. Ainsi, il est possible de trancher, à un moment donné, entre psychose clinique ou absence de diagnostic.

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La voie mésocorticolimbique est constitutée dâun ensemble dâéléments nerveux issus de lâaire tegmentaire ventrale mésencéphalique et projettant vers des régions corticales et sous-corticales. Les neurones à dopamine (DA) qui en font partie modulent plusieurs fonctions cognitives dont lâattention, lâapprentissage et la récompense. Lâactivité nerveuse des cellules à DA augmente lorsque lâorganisme anticipe et reçoit une récompense, ainsi quâau cours de la phase dâapprentissage des comportements dâappétence. Or, si lâactivité dopaminergique de la voie mésocorticolimbique est désordonnée, voire aberrante, des stimuli neutres deviennent saillants et prennent une signification erronée. Cette anomalie fonctionnelle du système dopaminergique pourrait être à lâorigine des symptômes psychotiques observés dans la schizophrénie. Cette hypothèse est renforcée par le fait que les médicaments antipsychotiques efficaces ont tous une activité antagoniste aux récepteurs à DA de type 2 (D2); les antipsychotiques dits classiques (i.e. halopéridole) possèdent une forte affinité pour les récepteurs D2 tandis que les antipsychotiques dits atypiques (i.e. clozapine) présentent une plus forte affinité pour les récepteurs à sérotonine de type 2a (5-HT2a) que pour les récepteurs D2. Les antipsychotiques atypiques semblent plus efficaces contre les symptômes négatifs (i.e. anhédonie) de la schizophrénie et induisent moins dâeffets moteurs extrapyramidaux et de dysphorie que les antipsychotiques classiques. Il a été proposé que lâefficacité des antipsychotiques atypiques soit expliqué par leur double action antagoniste aux récepteurs 5-HT2a et D2. Afin de mieux comprendre les mécanismes de ces médicaments, nous avons étudié leurs effets sur la récompense en utilisant le modèle dâautostimulation intracérébrale (ASI) chez le rongeur. Le but de la première étude était dâévaluer lâeffet dâun antagoniste sélectif des récepteurs 5-HT2a, le M100907, sur la récompense et sur lâatténuation de la récompense induite par lâhalopéridole. Lâhypothèse était que lâatténuation de la récompense induite par lâajout du M100907 à lâhalopéridole serait similaire à celle induite par la clozapine. Dans une seconde étude, lâeffet sur la récompense dâun agoniste partiel aux récepteurs D2, lâOSU-6162, a été caractérisé sous deux conditions : i) en condition de base et ii) lorsque la neurotransmission dopaminergique est altérée par lâadministration systémique de quinpirole, un agoniste des récepteurs D2/D3. Les hypothèses étaient que lâOSU-6162 i) atténuerait la récompense induite par la stimulation et ii) empêcherait lâatténuation et la facilitation de la récompense induites par le quinpirole. Les données obtenues montrent que le M100907 nâaltère pas la récompense par lui-même mais réduit lâatténuation de la récompense induite par lâhalopéridole. La co-administration du M100907 et de lâhalopéridole induit une atténuation de la récompense dâamplitude similaire à celle induite par la clozapine, ce qui suggère que lâactivité antagoniste aux récepteurs 5-HT2a de la clozapine contribue à son efficacité. Les données de la seconde étude montrent que lâOSU-6162 atténue la récompense, de manière dose-dépendante, ainsi que la facilitation, mais pas lâatténuation de la récompense induite par le quinpirole. Cette dernière observation suggère que lâOSU-6162 agit comme un antagoniste fonctionnel aux récepteurs D2 post-synaptiques. Un ensemble de données suggèrent que le comportement dâASI constitue un modèle valide permettant dâévaluer lâefficacité antipsychotique potentielle de nouvelles molécules. Le comportement dâASI est atténué par les antipsychotiques cliniquement efficaces mais est peu ou pas modifié par des molécules dépourvues dâactivité antipsychotique. Les données obtenues dans cette thèse permettent de supposer que lâOSU-6162 possède une activité antipsychotique de nature atypique, et cela sans altérer la neurotransmission sérotoninergique.

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L'objectif général de cette thèse est d'examiner le lien entre les traits de personnalité évalués selon l'approche des cinq facteurs et les résultats des traitements psychosociaux auprès de jeunes adultes présentant un premier épisode psychotique. Afin d'atteindre cet objectif, 129 personnes ont été recrutées à participer à une étude expérimentale randomisée. Les participants ont été assignés soit à un groupe de thérapie cognitive-comportementale, soit à un groupe d'entraînement aux habiletés sociales visant la gestion des symptômes, soit à une liste d'attente. Les participants ont complété pré- et post-traitement le Questionnaire bref de personnalité NEO Révisé (Costa & McCrae, 1992), l'Ãchelle abrégée d'évaluation psychiatrique (Lukoff et al., 1986; Ventura et al., 1993) et l'Ãchelle d'adaptation cybernétique (Edwards & Baglioni, 1993). Dans le premier article, les profils de personnalité et la stabilité temporelle des traits de personnalité des jeunes adultes présentant un premier épisode psychotique ont été étudiés. Les résultats révèlent différents profils de personnalité et une stabilité des traits de personnalité. Dans le second article, les profils de personnalité et la valeur prédictive des traits de personnalité ou des profils sur les résultats thérapeutiques ont été investigués. Les résultats révèlent aussi différents profils de personnalité, aucun spécifiquement lié aux symptômes. Aucun lien n'a pu être rapporté entre les traits de personnalité et l'amélioration symptomatologique. Toutefois, les traits de personnalité et les profils sont liés à l'amélioration des stratégies actives d'adaptation. Dans le dernier article, la valeur prédictive des traits de personnalité sur les résultats thérapeutiques selon le groupe de traitement spécifique a été étudiée. Les résultats démontrent un lien entre les traits de personnalité et l'amélioration symptomatologique et des stratégies d'adaptation selon le traitement. Les traits de personnalité sont particulièrement liés aux résultats thérapeutiques des stratégies actives d'adaptation. Cette thèse contribue à l'avancement des connaissances en se penchant sur l'importance des traits de personnalité dans le traitement psychosocial des jeunes adultes présentant un premier épisode psychotique et en soulignant la nécessité d'étudier davantage les différences individuelles de la personnalité de cette clientèle. Les implications cliniques des résultats et les recommandations pour la recherche sont présentées.

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Introduction â Dissocié un trouble psychiatrique primaire (TPP) concomitant à un problème dâabus de substances dâune psychose induite par consommation de substance (PICS) peut être une tâche difficile puisque plusieurs symptômes sont similaires. La dichotomie entre les symptômes négatifs et les symptômes positifs de la schizophrénie a été suggéré comme étant un indicateur puisque les symptômes négatifs ne sont pas caractéristiques dâun double diagnostic (Potvin, Sepehry, & Stip, 2006). Objectif â Cette étude explore la possibilité de distinguer des sous-groupes au sein de notre échantillon en utilisant le fonctionnement cognitif en vue dâidentifier des facteurs qui permettraient un meilleur défférentiel entre un TPP concomitant à un problème dâabus de substance dâune psychose induite par consommation de méthamphétamines (MA). Lâhypothèse stipule que les individus avec un TPP présenteraient des déficits cognitifs différents comparativement aux individus avec une PICS. Méthode â Les données utilisés font parties dâune étude longitudinale qui sâest déroulée à Vancouver, CB, Canada. 172 utilsateurs de MA et présentant une psychose ont été recruté. Lâutilisation de substances, la sévérité des symptômes et des déficits cognitifs ont été évalué. Résultats â Des analyses par regroupement ont révélé deux profiles: les individus du Groupe 1 ont une performance inférieure au score total du Gambling task (M=-28,1) ainsi quâun pourcentage de rétention inférieur au Hopkins Verbal Learning Test â Revised (HVLT- R; M=63) comparativement à ceux du Groupe 2. Les individus du Groupe 1 ont plus de symptômes négatifs, t=2,29, p<0.05 et ont plus tendance à avoir reçu un diagnostic psychiatrique, X2(3) = 16.26, p< 0.001. Conclusion â Les résultats suggèrent que des facteurs cognitifs pourraient aider à identifier un TPP concomitant à lâabus de MA.

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Contexte Autant dans une population schizophrène que non schizophrène, lâ˜abus de substance a pour conséquence la manifestation de symptômes psychiatriques et neurologiques. Dans les présentes études cas-témoins, nous avons examiné les différences initiales ainsi que les changements suite au traitement de 12 semaines à la quetiapine au niveau de la sévérité de la toxicomanie et des symptômes psychiatriques et neurologiques chez 3 groupes distincts. Ces 3 groupes sont: des patients schizophrènes avec une toxicomanie (double diagnostic: DD), des patients schizophrènes sans toxicomanie concomittante (SCZ) et finalement, des toxicomanes non schizophrènes (SUD). Parallèlement, afin de nous aider à interpréter nos résultats, nous avons mené deux revues systématiques: la première regardait lâ˜effet dâ˜antipsychotiques dans le traitement de troubles dâ˜abus/dépendance chez des personnes atteintes ou non de psychoses, la deuxième comparait lâ˜efficacité de la quetiapine et sa relation dose-réponse parmi différents désordres psychiatriques. Méthodes Pour nos études cas-témoins, lâ˜ensemble des symptômes psychiatriques et neurologiques ont été évalués via lâ˜Ãchelle du syndrome positif et négatif (PANSS), lâ˜Ãchelle de dépression de Calgary, lâ˜Ãchelle des symptômes extrapyramidaux (ESRS) ainsi quâ˜avec lâ˜Ãchelle dâ˜akathisie de Barnes. Résultats à la suite du traitement de 12 semaines avec la quetiapine, les groupes SCZ et DD recevaient des doses de quetiapine significativement plus élevées (moyenne = 554 et 478 mg par jour, respectivement) par rapport au groupe SUD (moyenne = 150 mg par jour). Aussi, nous avons observé chez ces mêmes patients SUD une plus importante baisse du montant dâ˜argent dépensé par semaine en alcool et autres drogues, ainsi quâ˜une nette amélioration de la sévérité de la toxicomanie comparativement aux patients DD. Par conséquent, à la fin de lâ˜essai de 12 semaines, il nâ˜y avait pas de différence significative dans lâ˜argent dépensé en alcool et drogues entre les deux groupes de toxicomanes iv or, les patients DD présentait, comme au point de départ, un score de toxicomanie plus sévère que les SUD. Ãtonnamment, aux points initial et final de lâ˜Ã©tude, le groupe DD souffrait de plus de symptômes parkinsoniens et de dépression que le groupe SCZ. Par ailleurs, nous avons trouvé quâ˜initiallement, les patients SUD présentaient significativement plus dâ˜akathisie, mais quâ˜en cours de traitement, cette akathisie reliée à lâ˜abus/dépendance de cannabis sâ˜est nettement améliorée en comparaison aux patients SCZ. Enfin, les patients SUD ont bénéficié dâ˜une plus grande diminution de leurs symptômes positifs que les 2 groupes atteints de schizophrénie. Conclusions Bref, lâ˜ensemble de nos résultats fait montre dâ˜une vulnérabilité accentuée par les effets négatifs de lâ˜alcool et autres drogues dans une population de patients schizophrènes. Ãgalement, ces résultats suggèrent que lâ˜abus de substance en combinaison avec les états de manque miment certains symptômes retrouvés en schizophrénie. De futures études seront nécessaires afin de déterminer le rôle spécifique quâ˜a joué la quetiapine dans ces améliorations.

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La schizophrénie est un trouble mental qui touche environ un pour cent de la population et dont les symptômes et troubles associés affectent la capacité des individus à fonctionner dans la communauté. Dans la dernière décennie, des services spécialisés dans la détection et lâintervention précoce dès le premier épisode psychotique ont été implantés dans plusieurs pays. Or, ces services ont surtout ciblé, jusquâici, la réduction des symptômes et de la demande de soins. Les difficultés fonctionnelles des jeunes adultes schizophrènes justifient que les services qui leur sont destinés misent également sur la réadaptation et lâamélioration du fonctionnement dans la communauté. Les besoins, priorités et préférences de cette population, ainsi que lâimpact des particularités développementales du jeune âge adulte sur leur fonctionnement, sont méconnus. Cette étude propose de documenter le fonctionnement dans la communauté des jeunes adultes schizophrènes au stade du premier épisode psychotique et de le comparer à celui de leurs pairs sans psychopathologie. Lâutilisation dâun modèle théorique de réadaptation, le modèle de Compétence, permet de conceptualiser le fonctionnement sous lâangle de la relation personne-environnement. Ce projet sâinscrit dans une approche de recherche synthétique ; le devis préconisé est une étude de cas multiples avec lâutilisation de méthodes mixtes (qualitatives et quantitatives), selon un modèle concurrent de triangulation (Creswell & Plano Clark, 2007). Les résultats mettent en lumière des différences entre les deux groupes dans les domaines des relations sociales et conjugales, du cheminement académique et de lâindépendance résidentielle et financière. Les données qualitatives, analysées selon le modèle de la théorisation ancrée (Glaser & Strauss, 1967), permettent de comprendre les processus sociaux impliqués dans lâaccomplissement des tâches développementales au jeune âge adulte, ainsi que les conditions personnelles et systémiques sous-jacentes. Les résultats soulignent lâimportance dâadapter les services résidentiels aux particularités développementales, de favoriser le soutien aux études et dâinclure les amis et les pairs dans la réadaptation des personnes touchées. Cette thèse permet à la fois dâidentifier les besoins et priorités de cette population, de donner une voix aux jeunes adultes schizophrènes dans lâélaboration des services qui leur sont destinés et dâexaminer les enjeux méthodologiques reliés à lâutilisation dâun devis mixte en recherche clinique.

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La schizophrénie est une maladie complexe et a une prévalence approximative de 1% dans la population générale. Au sein des paradigmes neurochimiques, la théorie étiologique de la dopamine est celle qui prévaut alors que sont de plus en plus impliqués dâautres circuits de neurotransmission comme celui du glutamate. En clinique, les patients atteints de schizophrénie ont une grande propension à consommer des substances, particulièrement du cannabis. Nous avons cherché à étayer lâhypothèse dâun désordre du système cannabinoïde endogène, un important neuromodulateur. Ce mémoire propose dâabord dans un premier article une revue exhaustive de la littérature explorant le système endocannabinoïde et ses implications dans la schizophrénie. Puis, nous exposons dans un second article les résultats dâune recherche clinique sur les endocannabinoïdes plasmatiques dans trois groupes de sujets avec schizophrénie et/ou toxicomanie, pendant 12 semaines. Nous avons observé un effet miroir de deux ligands endocannabinoïdes, lâanandamide et lâoleylethanolamide, qui étaient élevés chez les patients avec double diagnostic et abaissés chez les toxicomanes, au début de lâétude. Au terme de lâétude, lâélévation des endocannabinoïdes sâest maintenue et nous avons supposé un marqueur de vulnérabilité psychotique dans un contexte de consommation. Finalement, nous avons analysé les résultats en les intégrant aux connaissances moléculaires et pharmacologiques ainsi quâaux théories neurochimiques et inflammatoires déjà développées dans la schizophrénie. Nous avons aussi tenu compte des principales comorbidités observées en clinique: la toxicomanie et les troubles métaboliques. Cela nous a permis de proposer un modèle cannabinoïde de la schizophrénie et conséquemment des perspectives de recherche et de traitement.

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De nos jours, lâidée selon laquelle bon nombre dâindividus atteints de psychose peuvent se rétablir sensiblement au fil du temps est de plus en plus répandue. Alors que le milieu médical associe le rétablissement à la rémission symptomatique, les usagers de services en santé mentale le voient plutôt comme un processus où lâabsence de symptômes nâest pas une condition sine qua non. Ne sâopposant à ni lâun ni lâautre de ces points de vue, le traitement actuel des psychoses vise le retour à un fonctionnement social approprié. Chez les jeunes atteints dâun premier épisode psychotique, une diminution marquée des symptômes après un traitement pharmacologique se traduit rarement en une amélioration significative du fonctionnement, ce qui justifie la mise en place dâinterventions psychosociales. On connait aujourdâhui quelques variables associées au fonctionnement social chez cette population, mais celui-ci a peu été étudié de façon spécifique. De même, on connait mal la manière dont ces jeunes vivent leur rétablissement en tant que processus. Cette thèse porte donc sur le rétablissement et le fonctionnement social de jeunes en début de psychose. La première partie consiste en une introduction aux concepts de rétablissement et de réadaptation, et en une revue de la littérature des interventions psychosociales pouvant favoriser leurs rétablissement et fonctionnement. Plus spécifiquement, nous illustrons comment ces interventions peuvent sâappliquer aux adolescents, clientèle sur laquelle peu de littérature existe actuellement. La deuxième partie présente les résultats dâune étude sur la valeur prédictive de variables sur trois domaines du fonctionnement social de 88 jeunes adultes en début de psychose. Des équations de régression multiple ont révélé quâun niveau plus élevé de dépression était associé à une vie sociale moins active, quâun moins bon apprentissage verbal à court terme était associé à un plus bas fonctionnement vocationnel, que le fait dâêtre de sexe masculin était négativement associé aux habiletés de vie autonome, et quâun niveau plus élevé de symptômes négatifs prédisait de moins bonnes performances dans les trois sphères du fonctionnement. Finalement, la troisième partie sâintéresse au processus de rétablissement en début de psychose par lâanalyse de récits narratifs selon un modèle en cinq stades. Nous avons découvert que lâensemble de notre échantillon de 47 participants se situaient dans les deux premiers stades de rétablissement lors du premier temps de mesure, et que le fait de se trouver au deuxième stade était associé à de meilleurs scores dâengagement social et de fonctionnement occupationnel, à un meilleur développement narratif, à moins de symptômes négatifs et positifs, et à plus dâannées de scolarité. Par ailleurs, lâexamen des stades à deux autres temps de mesure a révélé des profils relativement stables sur une période de neuf mois. En somme, les résultats démontrent la nécessité dâévaluer le fonctionnement social de façon plus spécifique et lâimportance dâoffrir des interventions psychosociales en début de psychose visant notamment le développement des relations et lâintégration scolaire/professionnelle, ou visant à améliorer le faible développement narratif. Cette thèse est, de plus, un premier pas dans lâétude du processus de rétablissement des jeunes atteints de psychose.

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Réalisé en cotutelle internationale avec l'Université de Toulouse II-Le Mirail

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Cette thèse est divisée en trois parties principales, ayant toutes trait à la régulation des émotions ou à l'efficacité des interventions issues de la troisième vague des thérapies cognitives comportementales, en particulier chez les personnes ayant des symptômes psychotiques. La thèse est composée d'un chapitre de livre rédigé en francais, de quatre articles rédigés en anglais (introduction, deux méta-analyses et une étude pilote) et dâune discussion générale rédigée en anglais. L'introduction, déjà publiée sous le format dâun chapitre de livre (et dâun article) constitue un examen exhaustif de la littérature portant sur la régulation des émotions dans la schizophrénie et dans les autres troubles psychotiques. Les individus présentant une schizophrénie présentent des dérégulations, indépendantes lâune de lâautre, dans les trois domaines distincts suivants: lâexpression des émotions, le traitement des emotions, et lâexpérience émotionnelle. Cette première partie de la thèse recommande fortement l'intégration des stratégies de régulation des émotions, notamment celles de la troisième vague des thérapies cognitives comportementales telles que la pleine conscience, l'acceptation et la compassion, dans le traitement des personnes souffrant de psychose. Dans la deuxième partie de la thèse, deux méta-analyses examinant l'efficacité des stratégies de la troisième vague des traitements cognitifs comportementaux dans la régulation des émotions sont présentées. La première méta-analyse vise à examiner l'efficacité de la thérapie basée sur la pleine conscience pour tous les troubles psychologiques ainsi que pour les conditions médicales. La deuxième méta-analyse porte plus spécifiquement sur l'efficacité des stratégies de la troisième vague pour la psychose. Les résultats des deux méta-analyses démontrent des tailles d'effet entre modérées et larges, avec un effet plus marqué sur les symptômes affectifs, notamment l'anxiété, la dépression et la détresse. En outre, les stratégies étudiées (la pleine conscience, l'acceptation et la compassion) sont des fortes modératrices positives de l'efficacité des traitements. Ces résultats suggèrent que ces stratégies sont efficaces dans la régulation des émotions, du moins lorsqu'elles sont mesurées au sein de grands bassins de participants, y compris les personnes souffrant de psychose. La troisième partie de la thèse implique le développement et la validation préliminaire d'une nouvelle intervention de groupe pour des individus en début de psychose à l'aide d'une combinaison de stratégies d'acceptation, de compassion et de la pleine conscience. Douze individus ont participé à cette étude pilote. Les résultats démontrent la faisabilité et l'acceptabilité du traitement. Des améliorations significatives dans la régulation des émotions et dans les symptômes affectifs sont observées, et sont potentiellement liées à l'intervention. Globalement, la thèse offre un soutien empirique du rôle de la régulation émotionnelle dans le traitement des personnes atteintes de troubles psychotiques. Plus de recherches sont nécessaires pour valider l'efficacité du nouveau traitement.

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Essai doctoral présenté à la Faculté des arts et des sciences en vue de l'obtention du grade de doctorat en psychologie (D.Psy.) option psychologie clinique

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Objectifs: Les études quantitatives ont documenté lâampleur des problèmes dâobservance en début de psychose et les conséquences cliniques qui en découlent. La compréhension du phénomène demeure toutefois limitée. Notre étude propose dâexplorer, à partir de trois perspectives (celles des patients, des proches et des cliniciens), les raisons pour lesquelles les patients en début de psychose acceptent ou refusent les traitements. Méthode: La collecte des données sâest faite à lâaide dâentrevues individuelles semi-structurées auprès de 18 patients dâune clinique spécialisée en psychose débutante classifiés comme étant observants, ambivalents ou non observants, et auprès de 13 de leurs proches, ainsi quâà lâaide dâun focus group réunissant 8 cliniciens de la clinique. Résultats: Lâobservance semble sâinscrire dans un processus marqué par une certaine ambivalence pour la plupart des sujets. Cette ambivalence est modulée par: des enjeux identitaires, des enjeux relationnels, la compréhension du diagnostic et la signification du traitement. Conclusion: Lâambivalence et lâinobservance seraient des étapes normales du processus au cours duquel le patient lutte pour reconstruire son identité. La présence dâun lien de confiance permet la résolution progressive de lâambivalence, facilitant ainsi le processus de réappropriation du traitement par le patient.

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Essai présenté à la Faculté des arts et des sciences en vue de lâobtention du grade de Doctorat en psychologie option psychologie clinique

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Essai doctoral dâintégration présenté à la Faculté des Arts et Sciences en vue de lâobtention du grade de Doctorat en Psychologie Clinique (D.Psy)