999 resultados para tableau vivant


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Le cinéma de Raoul Ruiz est parcouru d'un motif majeur: le tableau vivant. Cette pratique (qui avait cours au XIXe siècle et qui consiste à faire incarner des compositions célèbres par des figurants immobiles, tenant la pose) trouve dans le cinéma de Ruiz une actualisation particulière. Chacune des ressources esthétiques du motif y est explorée: sa valeur de "simulacre", de "paragone", de "réincarnation", mais aussi et surtout de dispositif de regard. Cette dernière dimension est au centre de cet article, qui étudie - surtout à partir de L'Hypothèse du tableau volé (1979), de Généalogie d'un crime (1997) et de Klimt (2007) - comment le tableau vivant permet à Ruiz de mettre en abîme et d'expérimenter la perception du spectateur. Les tableaux vivants élaborés par le cinéaste déjouent en effet la "consommation visuelle" immédiate et superficielle prônée par le cinéma hollywoodien pour activer les facultés contemplatives, analytiques, inconscientes et même déviantes du regard du spectateur.

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Le cinéma des premiers temps, c'est-à-dire la production des deux premières décennies du cinéma, majoritairement caractérisée par des plans autonomes, des histoires courtes et un cadre fixe, n'a essentiellement connu d'études esthétiques que sous un angle narratologique, centrées notamment sur les prémisses du montage. Cette thèse déplace le regard - ou plus simplement le convoque -, en proposant de faire sa place à l'image. Car à qui sait les regarder, les premiers films dévoilent une parenté picturale jusqu'alors ignorée. Les images du cinéma des premiers temps - alors significativement appelées « tableaux » - se sont en effet définies à l'aune de la peinture, et même plus précisément par une imitation littérale des oeuvres d'art. Cette étude révèle que le tableau vivant, défini dans les termes stricts de la reconstitution d'une composition picturale par des acteurs vivants (que ceux-ci tiennent la pose ou non), est au fondement d'une esthétique du film des premiers temps. L'argument est structuré par les illustrations que l'auteure exhume (et compare, à la manière d'un spectaculaire et vivant jeu des 7 différences) parmi cette production filmique majoritairement disparue, brûlée, effacée, et ces références picturales aujourd'hui perdues, dénigrées, oubliées... Néanmoins ce ne sont pas quelques exemples isolés, mais un vrai phénomène historique qui est mis au jours à travers un corpus de films traversant tous les genres du cinéma des premiers temps, et prouvant que les productions du Film d'Art et des séries d'art ou le film Corner in Wheat (D.W. Griffith, 1909), souvent tenus comme un commencement, consistent bien plus en un aboutissement de cette tradition qui consiste à créer des images filmiques sous forme de tableaux vivants. Traçant d'abord ses « contexte et contours », le texte montre que la reconstitution picturale hante toutes les formes de spectacle à l'heure de l'émergence du cinéma. Les scènes de l'époque cultivent internationalement une esthétique de tableau vivant. Et la scène n'a pas l'exclusivité du phénomène : le médium photographique, dès son apparition, s'approprie le procédé, pour (chose jusqu'alors impossible) documenter l'effet visuel de ces reconstitutions, mais aussi pour les réinventer, en particulier pour se légitimer en tant que moyen artistique capable de rivaliser avec la peinture. Le cinéma émergent procède à une appropriation similaire du tableau vivant, qui fait le coeur de ce travail en y étant analysée selon quatre axes théoriques : Reproduire - où l'on découvre le caractère fondamentalement indirect de la filiation picturale de ces tableaux vivants, pris dans une dynamique de reproduction intermédiale qui en fait de véritables exercices de style, par lesquels les producteurs expérimentent et prennent conscience des moyens .artistiques de l'image filmique - ; Réincarner - où l'on étudie les problématiques engagées par la « mise en vie », et plus précisément la « mise en corps » des figures picturales (en particulier de Jésus et du nu), impliquant des enjeux de censure et un questionnement du regard sur l'art, sur le corps, et sur le statut de ces images qui semblent plus originales que l'original - ; Réanimer - où l'on examine la manière dont le cinéma mouvemente la peinture, en remettant la composition en action, en en redéployant l'instant prégnant, en expérimentant la pose gestuelle, l'arrêt du photogramme et tout le spectre de la temporalité cinématographique - ; enfin Recadrer - où l'on analyse le cadrage de ces tableaux repensés à l'aune de la caméra et de l'écran, qui nécessitent de complexifier les catégories théoriques baziniennes, et qui font émerger le tableau vivant comme un lieu de cristallisation d'une image filmique tabu/aire, offrant une résistance au montage linéaire. Or cette résistance se vérifiera jusque dans les films très contemporains, qui, en réactualisant le motif du tableau vivant, briseront la linéarité narrative du montage et feront rejaillir le poids artistique de l'image - ravivant en cela une esthétique fondatrice du cinéma.

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Les tableaux vivants sont une pratique historique faisant fréquemment l’objet de réappropriations dans les arts visuels contemporains. Situé à mi-chemin entre le divertissement mondain, le théâtre et la peinture, le tableau vivant est porteur d’une certaine ambigüité quant à son statut artistique, attribuable à ses origines, qui l’assimilent davantage à un jeu de bonne société et à une pratique amateur, qu’à une pratique artistique à part entière. La remédiation (Bolter et Grusin) et l’interartialité (Moser) servent d’opérateurs pour questionner les rapports médiatiques et esthétiques en jeu dans le tableau vivant, de manière à éclaircir sa nature médiale spécifique et à préciser les fonctions et effets esthétiques de sa réappropriation. En gardant notre attention sur le dispositif esthétique du tableau, il s’agit d’abord d’explorer le tableau vivant en tant que médium par le biais de l’histoire ses relations interartiales – avec le théâtre du milieu du 18e siècle, la littérature du tournant du 20e siècle et la photographie à partir de 1980. Ensuite, sera pris pour base l’étude d’une œuvre de l’artiste québécoise Claudie Gagnon ayant été présentée au Musée d’art contemporain de Montréal en 2011 dans le cadre de la 2ième Triennale québécoise. L’œuvre Tableaux (2011, vidéogramme, 20 min.) emprunte sa forme au tableau vivant et réactualise cette pratique citationnelle notamment par l’usage de la vidéo. Par l’analyse de trois tableaux vidéographiques extraits de Tableaux, il s’agit d’aborder en trois opérations de traduction-transformation (remédiation, artialisation et théâtralisation) la reprise du tableau vivant en tant que stratégie d’opacification de la représentation.

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Le motif de la pose et l'arrêt du mouvement qu'elle implique ont, le plus souvent, été rejetés par le médium cinématographique. Cependant certains cinéastes se sont attelés à représenter la pose, en en faisant un véritable lieu d'expérimentation de la mise en scène du corps et de la confrontation entre les codes des arts plastiques et les codes du cinéma. Cette communication montrera comment ces « corps-à-corps » esthétiques ont déterminé le traitement filmique de la pose - tant celle qui, dans l'atelier d'artiste, précède le tableau, que celle qui le rejoue dans l'exercice du tableau vivant -, depuis La Chute de la Maison Usher (Epstein, 1928) jusqu'à La Belle Noiseuse (Rivette, 1991), en passant par La Ricotta (Pasolini, 1962) et Passion (Godard, 1981).

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Cette étude examine deux copies de la "Vie et Passion de Jésus Christ" conservées par la Cinémathèque suisse avec une première préoccupation de type philologique qui conduit à prendre la mesure de l'autonomisation de chacun des "tableaux" composant le film et de l'hétérogénéité de ce dernier. Puis les constats émis à propos du support matériel sont articulés avec une réflexion d'ordre esthétique qui dégage l'importance de l'"effet-tableau" inscrivant cette production filmique dans une généalogie plus large. Le cinéma étant alors le lieu de convergences entre diverses séries culturelles, l'article envisage les liens entre la production Pathé et une pratique jusqu'ici peu discutée dans ce contexte, celle du tableau vivant. This article is a study of two copies of the "Life and Passion of Jesus Christ" held at the Cinemathèque suisse. Our first, broadly philological, concern is to recognise the degree of autonomy of each of the "tableaus" that make up the film, thus establishing the latter's heterogeneous composition. Secondly, adopting a more aesthetic approach, we discuss the importance of the tableau-effect, placing this kind of film production in a wider genealogical context. Given that cinema was at the time a meeting place for different cultural sequences, this article the examines the links between Pathe films and the "tableau vivant", a practice that until now has been rarely discussed in this regard.

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(Résumé de l'ouvrage) Au travers d'une analyse socio-historique du rabbinat français, d'une enquête sur Sarcelles et d'un examen du mouvement néo-orthodoxe des Loubavitch, l'auteur brosse un tableau vivant du judaïsme contemporain et des modifications qui le traversent. Laurence Podselver apporte du même coup un éclairage sur les recompositions que connaît l'ensemble du champ religieux aujourd'hui: une affirmation de formes identitaires plus marquées venant se greffer sur l'axe de la sécularisation, de ses adaptations libérales et de ses reconstructions culturelles laïques

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Partant de l'hypothèse qu'au cinéma, un plan travaillé à la manière d'un tableau engage non pas un arrêt du récit, mais un enrichissement de la logique narrative linéaire du film par une sémiotique tabulaire et des jeux de références intermédiales, cet article analyse le cas exemplaire et récurrent des plans qui reconstituent en « tableau vivant » La Cène de Léonard de Vinci. Christus (Giulio Antamoro, 1914-1916), Ben Hur, a tale of the Christ (Fred Niblo, 1925) ou Quo Vadis (Mervyn LeRoy, 1951) y sont explorés, ainsi que d'autres productions qui replacent la composition du Cenacolo à la fois en une « phase » et une « stase » dramatique et esthétique du récit christique. Des films tels que Viridiana (Luis Buñuel, 1961) sont aussi évoqués, qui font apparaître la composition comme une pause allégorique d'un récit contemporain, enrichi sur un plan énonciatif, symbolique et iconographique.

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Selon Ray Harryhausen, maître des effets spéciaux cinématographiques, « Gustave Doré aurait été un grand chef opérateur [...] il regardait les choses avec le point de vue de la caméra ». L'oeuvre de Doré a marqué de manière indélébile l'imaginaire filmique depuis ses origines. Et le cinéma, en retour, a « gravé » Doré dans l'imaginaire du XXe siècle. Peu de films sur la Bible, depuis la Vie et Passion de Jésus Christ produit par Pathé en 1902, qui ne se réfèrent à ses illustrations, ni d'adaptation cinématographique de Dante ou encore de Don Quichotte qui ne l'aient pris comme modèle, de Georg Wilhelm Pabst et Orson Welles à Terry Gilliam. Il n'est pas de films sur la vie londonienne et victorienne qui n'empruntent leurs décors aux visions de Londres, un pèlerinage, qu'il s'agisse de David Lean, de Roman Polanski ou de Tim Burton. Nombre de scènes oniriques, fantastiques, fantasmagoriques ont puisé dans l'oeuvre graphique de Doré, depuis le Voyage dans la lune de Georges Méliès en 1902. Si dans le domaine du dessin animé ou de l'animation, la dette de Walt Disney envers Doré est immense, ses forêts « primitives », notamment celles d'Atala, ont aussi servi aux différentes versions de King Kong, de l'original de 1933 au film de 2005 de Peter Jackson qui s'était déjà appuyé sur l'oeuvre de Doré dans Le Seigneur des anneaux. Ce chapitre vise à saisir l'étendue et la signification de cette imprégnation de l'imaginaire de Doré dans la culture de masse, de la dette explicite de Jean Cocteau envers les illustrations des Contes de Perrault dans La Belle et la bête (1945) aux réminiscences doréennes du personnage de Chewbacca dans la Guerre des Etoiles ou de la saga d'Harry Potter.

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According to Ray Harryhausen, a special effects expert in the film industry, "Gustave Doré would have made a great director of photography . . . He saw things from the point of view of the camera." Doré's work has had a permanent impact on the imaginative realm of film since its very early days. In return, the silver screen has etched Doré into the 20th century imagination. Almost every film about the Bible since The Life and Passion of Jesus Christ produced by Pathé in 1902 refers to his illustrations, and every film adaptation of Dante or Don Quixote has used him as a model, from Georg Wilhelm Pabst and Orson Welles to Terry Gilliam. All films dealing with life in London in the Victorian era by directors ranging from David Lean, to Roman Polanski and Tim Burton draw on the visions in London: a pilgrimage for their sets. A large number of dream fantastical or phantasmagorical scenes take their inspiration from Doré's graphic world, beginning with Georges Méliès' A Trip to the Moon in 1902. In the realm of cartoons and animation, Walt Disney owes a huge debt to Doré. Doré primal forests, from Atala in particular, were also used in the various versions of King Kong from 1933 to the 2005 film by Peter Jackson, who had already drawn on Doré for The Lord of the Rings. Jean Cocteau was also indebted to the illustrations for Perrault's Fairy Tales for his Beauty and the Beast (1945), as was George Lucas for the character Chewbacca in Star Wars (1977) and even the Harry Potter film series. Through his influence on film history, Doré shaped the mass culture imagination.

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En los años cincuenta, la película Guernica de Robert Hessens y Alain Resnais y la pieza Guernica de Fernando Arrabal ofrecen una puesta en escena del célebre cuadro de Picasso. Su dramatización no solamente cimenta el ícono Guernica, sino que también reitera un problema de representación, una vertiente iconoclasta, relacionada al traumatismo del bombardeo. Por lo tanto, cuando el cine y teatro de vanguardia retoman la forma del "tableau vivant" para personificar las figuras del cuadro, buscan también recursos para distanciar esta personificación y reestablecer la problemática original, presente ya desde la primera puesta en escena del mural en el pabellón de la Exposición universal de 1937

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Basándonos en un enfoque teórico intermedial, el presente artículo tiene como objeto estudiar las relaciones entre cine y pintura a partir de dos películas españolas: La hora de los valientes (Antonio Mercero 1998) y Te doy mis ojos (Icíar Bollaín 2003). Nos proponemos cotejar cómo los respectivos directores introducen la pintura para construir y enriquecer el relato cinematográfico y analizar qué función narrativa y estética cumplen los cuadros en el texto fílmico. El estudio de ambos filmes nos servirá para demostrar nuestra hipótesis inicial: la pintura se emplea no solo con fines estéticos y narrativos, sino también para convertir al espectador en testigo de un doble drama, el individual y el colectivo. El juego de miradas que atraviesa la diégesis sitúa a la pintura en un primer plano, a la vez que determina la lectura del texto fílmico

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Basándonos en un enfoque teórico intermedial, el presente artículo tiene como objeto estudiar las relaciones entre cine y pintura a partir de dos películas españolas: La hora de los valientes (Antonio Mercero 1998) y Te doy mis ojos (Icíar Bollaín 2003). Nos proponemos cotejar cómo los respectivos directores introducen la pintura para construir y enriquecer el relato cinematográfico y analizar qué función narrativa y estética cumplen los cuadros en el texto fílmico. El estudio de ambos filmes nos servirá para demostrar nuestra hipótesis inicial: la pintura se emplea no solo con fines estéticos y narrativos, sino también para convertir al espectador en testigo de un doble drama, el individual y el colectivo. El juego de miradas que atraviesa la diégesis sitúa a la pintura en un primer plano, a la vez que determina la lectura del texto fílmico

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En los años cincuenta, la película Guernica de Robert Hessens y Alain Resnais y la pieza Guernica de Fernando Arrabal ofrecen una puesta en escena del célebre cuadro de Picasso. Su dramatización no solamente cimenta el ícono Guernica, sino que también reitera un problema de representación, una vertiente iconoclasta, relacionada al traumatismo del bombardeo. Por lo tanto, cuando el cine y teatro de vanguardia retoman la forma del "tableau vivant" para personificar las figuras del cuadro, buscan también recursos para distanciar esta personificación y reestablecer la problemática original, presente ya desde la primera puesta en escena del mural en el pabellón de la Exposición universal de 1937