Le tableau vivant chez Raoul Ruiz ou l'extension de la perception
Data(s) |
01/12/2009
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Resumo |
Le cinéma de Raoul Ruiz est parcouru d'un motif majeur: le tableau vivant. Cette pratique (qui avait cours au XIXe siècle et qui consiste à faire incarner des compositions célèbres par des figurants immobiles, tenant la pose) trouve dans le cinéma de Ruiz une actualisation particulière. Chacune des ressources esthétiques du motif y est explorée: sa valeur de "simulacre", de "paragone", de "réincarnation", mais aussi et surtout de dispositif de regard. Cette dernière dimension est au centre de cet article, qui étudie - surtout à partir de L'Hypothèse du tableau volé (1979), de Généalogie d'un crime (1997) et de Klimt (2007) - comment le tableau vivant permet à Ruiz de mettre en abîme et d'expérimenter la perception du spectateur. Les tableaux vivants élaborés par le cinéaste déjouent en effet la "consommation visuelle" immédiate et superficielle prônée par le cinéma hollywoodien pour activer les facultés contemplatives, analytiques, inconscientes et même déviantes du regard du spectateur. |
Identificador |
http://serval.unil.ch/?id=serval:BIB_603E3373E283 isbn:978-2-9700668-0-4 |
Idioma(s) |
fr |
Fonte |
Décadrages. Cinéma, à travers champs, no. 15, pp. 38-56 |
Palavras-Chave | #tableau vivant; Raoul Ruiz; L'Hypothèse du tableau volé; Klimt; Généalogies d'un crime; théories de la perception; dispositif; regard; spectateur; vision |
Tipo |
info:eu-repo/semantics/article article |