4 resultados para Transcendantaux


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L’herméneutique de Gadamer s’inscrit-elle dans la foulée de la critique heideggérienne de la métaphysique ? Devrait-on, par surcroit, la considérer comme une forme de nihilisme, où l’être serait réduit au langage et partant, à la pluralité des interprétations ? La présente étude vise plutôt à montrer, sous la conduite des indications de Gadamer lui-même, qu’il est impératif de reconnaître à son maître-ouvrage une dimension métaphysique certaine et cruciale et dont la portée consiste précisément à s’opposer aux interprétations nihiliste et nominaliste de notre rapport à l’être. Pour ce faire il sera d’abord établi que le concept d’appartenance (Zugehörigkeit) est le maître-concept de Vérité et méthode, comme l’avait vu Ricoeur, puis comment Gadamer rattache explicitement celui-ci à la métaphysique médiévale des transcendantaux, métaphysique qui demeure visible jusque dans les dernières conclusions de l’ouvrage qui traitent de la métaphysique de la lumière (Lichtmetaphysik). Nous verrons que c’est précisément à la lumière de cette proximité constante avec la métaphysique des transcendantaux qu’il faut comprendre la thèse de Gadamer à l’effet que l’être susceptible d’être compris est langage, de manière à y voir une affirmation soutenue de l’intelligibilité de l’être, comme l’avait d’ailleurs saisi Heidegger lui-même. Notre intention est ainsi de rendre perceptibles les sources et le cadre de cette métaphysique des transcendantaux, qui ont été négligés dans la réception de Gadamer. Nous porterons donc notre regard sur les sources médiévales de sa pensée que Gadamer connaît et commente, soit Thomas d’Aquin et Nicolas de Cues, mais aussi sur des auteurs moins connus de la tradition herméneutique, dont Philippe le Chancelier, auteur indispensable lorsqu’il s’agit de traiter de la métaphysique des transcendantaux à laquelle Gadamer se réfère. Cette enquête nous amènera à démontrer comment l’herméneutique de Gadamer s’inscrit dans la conception traditionnelle de la vérité comme adaequatio rei et intellectus, définition dont nous devons surtout à Thomas de l’avoir léguée à la postérité mais qu’ont aussi reprise les modernes, incluant Kant et Heidegger. C’est ainsi une nouvelle lecture du rapport de Gadamer à son maître Heidegger et à sa critique de la métaphysique qui résultera de cette archéologie des sources métaphysiques du concept d’appartenance ; il sera en effet démontré que l’héritage de Gadamer est à comprendre, de son propre aveu, en continuité et non en rupture avec la métaphysique. Enfin, fidèle à l’esprit herméneutique de l’application, nous éprouverons cette compréhension renouvelée du concept d’appartenance à l’aune d’une discussion de nature plus théologique, de manière à jeter un éclairage nouveau sur la fécondité de l’herméneutique gadamérienne dans le contexte de la théologie moderne. C’est ainsi que le concept de foi, compris habituellement dans le cadre imposé par la métaphysique moderne de la subjectivité qui le réduit à une « croyance » ou à un « choix personnel », sera mis à l’épreuve du tournant ontologique pris par l’herméneutique avec Gadamer et qui incite à dépasser la dichotomie entre le sujet et son objet en pensant le sujet à partir de l’être. C’est une compréhension de la foi comme appartenance, au sens précis que Gadamer donne à ce concept, qui sera ici mise au jour.

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El presente artículo expone los fundamentos de la interpretación que del esse tomasiano lleva a cabo Hans Urs von Balthasar. En ella ofrece von Balthasar, a partir de una interpretación en la línea de Siewerth, y como tal novedosa para la historia de la crítica, las directrices fundamentales de su propio pensamiento filosóficoteológico, cuyo eje lo constituye la diferencia entre esse y Dios como modelo para una hermenéutica no monista de la realidad. Con todo, la propuesta no está exenta de algunas dificultades y arbitrariedades que, desde una perspectiva crítica y aconfesional (por la que aquí se opta), conviene ineludiblemente subrayar.

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Nous entendons, dans ce mémoire, préciser le sens d'actus essendi par l’analyse de l’emploi du terme par Thomas d’Aquin. Bien que la notion d’acte d’être soit sousjacente à nombre de développements philosophiques et théologiques de l’Aquinate, elle n’est considérée pour elle-même dans aucun texte du corpus thomasien. En exposant le cadre théorique des onze unités textuelles dans lesquelles on retrouve nommément l’expression, nous explicitons les distinctions qu’opère Thomas entre l’acte d’être et les notions ontologiques corrélatives (étant, quiddité, être du jugement prédicatif et être commun). Si « actus essendi » désigne en premier lieu un principe constitutif de l’étant, il peut encore désigner le terme abstrait correspondant à cette perfection de l’étant. L’acte d’être est ainsi ce par quoi l’étant est étant; il est cependant, au plan ontologique, propre à chaque étant singulier tandis que, au plan conceptuel, le même terme exprime ce qui est commun à tous les étants. Une traduction des extraits du Scriptum super Sententiis, des Quæstiones de quolibet, de la Summa Theologiæ, des Quæstiones disputatæ De potentia, de l’Expositio libri De hebdomadibus et de la Expositio libri Metaphysicæ a été produite pour les fins de cette étude.

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Ce mémoire entend mettre en lumière la solution au problème du mal développée par Philippe le Chancelier dans la Summa de bono (1225-1228). À cet effet, notre analyse se polarise sur la notion du mal qui occupe à la fois le système des transcendantaux et la division du bien créé découlant du principe du souverain bien. La somme est bâtie d’après la primauté de la notion du bien transcendantal, et fut rédigée par opposition avec la doctrine manichéenne des Cathares, en vogue au XIIIe siècle, qui s’appuyait sur la prééminence de deux principes métaphysiques causant le bien et le mal, d’où devaient procéder toutes les choses de la Création. Ceci explique que nous ayons privilégié de seulement examiner les notions du bien et du mal en un sens général, car c’est au stade universel de l’ontologie du bien que l’auteur défait la possibilité du mal de nature, en amont des ramifications du bien créé, déployées, à l’envi, dans les questions de la somme où les réponses sont assignées à des problèmes spécifiques. Nous offrons ici, pour la première fois, une traduction en français d’une série de questions ayant permis de mener à bien ce projet.