862 resultados para Styles de policing


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Les manifestations de crise, en Côte d'Ivoire, ont été extrêmement violentes. Au cours des quinze dernières années, plus de 400 personnes sont mortes, tuées dans des affrontements avec les forces de sécurités ou des contre-manifestants. Malgré la gravité du problème, peu d’études scientifiques y sont consacrées et les rares analyses et enquêtes existantes portent, de façon unilatérale, sur l’identité et la responsabilité pénale des auteurs et commanditaires putatifs de cette violence. La présente étude s’élève contre le moralisme inhérent à ces approches pour aborder la question sous l’angle de l’interaction : cette thèse a pour objectif de comprendre les processus et logiques qui sous-tendent l’usage de la violence au cours des manifestations. Le cadre théorique utilisé dans cette étude qualitative est l’interactionnisme symbolique. Le matériel d’analyse est composé d’entrevues et de divers documents. Trente-trois (33) entrevues semi-dirigées ont été réalisées avec des policiers et des manifestants, cooptés selon la technique de la boule de neige, entre le 3 janvier et le 15 mai 2013, à Abidjan. Les rapports d’enquête, de l’ONG Human Rights Watch, sur les manifestations de crise, les manuels de formation de la police et divers autres matériaux périphériques ont également été consultés. Les données ont été analysées suivant les principes et techniques de la théorisation ancrée (Paillée, 1994). Trois principaux résultats ont été obtenus. Premièrement, le système ivoirien de maintien de l'ordre est conçu selon le modèle d’une « police du prince ». Les forces de sécurité dans leur ensemble y occupent une fonction subalterne d’exécutant. Elles sont placées sous autorité politique avec pour mandat la défense inconditionnelle des institutions. Le style standard de gestion des foules, qui en découle, est légaliste et répressif, correspondant au style d’escalade de la force (McPhail, Schweingruber, & Carthy, 1998). Cette « police du prince » dispose toutefois de marges de manœuvre sur le terrain, qui lui permettent de moduler son style en fonction de la conception qu’elle se fait de l’attitude des manifestants : paternaliste avec les foules dites calmes, elle devient répressive ou déviante avec les foules qu’elle définit comme étant hostiles. Deuxièmement, à rebours d’une conception victimaire de la foule, la violence est une transaction situationnelle dynamique entre forces de sécurité et manifestants. La violence suit un processus ascendant dont les séquences et les règles d’enchainement sont décrites. Ainsi, le premier niveau auquel s’arrête la majorité des manifestations est celui d’une force non létale bilatérale dans lequel les deux acteurs, protestataires et policiers, ont recours à des armes non incapacitantes, où les cailloux des premiers répondent au gaz lacrymogène des seconds. Le deuxième niveau correspond à la létalité unilatérale : la police ouvre le feu lorsque les manifestants se rapprochent de trop près. Le troisième et dernier niveau est atteint lorsque les manifestants utilisent à leur tour des armes à feu, la létalité est alors bilatérale. Troisièmement, enfin, le concept de « l’indignité républicaine » rend compte de la logique de la violence dans les manifestations. La violence se déclenche et s’intensifie lorsqu’une des parties, manifestants ou policiers, interprète l’acte posé par l’adversaire comme étant en rupture avec le rôle attendu du statut qu’il revendique dans la manifestation. Cet acte jugé indigne a pour conséquence de le priver de la déférence rattachée à son statut et de justifier à son encontre l’usage de la force. Ces actes d’indignités, du point de vue des policiers, sont symbolisés par la figure du manifestant hostile. Pour les manifestants, l’indignité des forces de sécurité se reconnait par des actes qui les assimilent à une milice privée. Le degré d’indignité perçu de l’acte explique le niveau d’allocation de la violence.

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Les manifestations de crise, en Côte d'Ivoire, ont été extrêmement violentes. Au cours des quinze dernières années, plus de 400 personnes sont mortes, tuées dans des affrontements avec les forces de sécurités ou des contre-manifestants. Malgré la gravité du problème, peu d’études scientifiques y sont consacrées et les rares analyses et enquêtes existantes portent, de façon unilatérale, sur l’identité et la responsabilité pénale des auteurs et commanditaires putatifs de cette violence. La présente étude s’élève contre le moralisme inhérent à ces approches pour aborder la question sous l’angle de l’interaction : cette thèse a pour objectif de comprendre les processus et logiques qui sous-tendent l’usage de la violence au cours des manifestations. Le cadre théorique utilisé dans cette étude qualitative est l’interactionnisme symbolique. Le matériel d’analyse est composé d’entrevues et de divers documents. Trente-trois (33) entrevues semi-dirigées ont été réalisées avec des policiers et des manifestants, cooptés selon la technique de la boule de neige, entre le 3 janvier et le 15 mai 2013, à Abidjan. Les rapports d’enquête, de l’ONG Human Rights Watch, sur les manifestations de crise, les manuels de formation de la police et divers autres matériaux périphériques ont également été consultés. Les données ont été analysées suivant les principes et techniques de la théorisation ancrée (Paillée, 1994). Trois principaux résultats ont été obtenus. Premièrement, le système ivoirien de maintien de l'ordre est conçu selon le modèle d’une « police du prince ». Les forces de sécurité dans leur ensemble y occupent une fonction subalterne d’exécutant. Elles sont placées sous autorité politique avec pour mandat la défense inconditionnelle des institutions. Le style standard de gestion des foules, qui en découle, est légaliste et répressif, correspondant au style d’escalade de la force (McPhail, Schweingruber, & Carthy, 1998). Cette « police du prince » dispose toutefois de marges de manœuvre sur le terrain, qui lui permettent de moduler son style en fonction de la conception qu’elle se fait de l’attitude des manifestants : paternaliste avec les foules dites calmes, elle devient répressive ou déviante avec les foules qu’elle définit comme étant hostiles. Deuxièmement, à rebours d’une conception victimaire de la foule, la violence est une transaction situationnelle dynamique entre forces de sécurité et manifestants. La violence suit un processus ascendant dont les séquences et les règles d’enchainement sont décrites. Ainsi, le premier niveau auquel s’arrête la majorité des manifestations est celui d’une force non létale bilatérale dans lequel les deux acteurs, protestataires et policiers, ont recours à des armes non incapacitantes, où les cailloux des premiers répondent au gaz lacrymogène des seconds. Le deuxième niveau correspond à la létalité unilatérale : la police ouvre le feu lorsque les manifestants se rapprochent de trop près. Le troisième et dernier niveau est atteint lorsque les manifestants utilisent à leur tour des armes à feu, la létalité est alors bilatérale. Troisièmement, enfin, le concept de « l’indignité républicaine » rend compte de la logique de la violence dans les manifestations. La violence se déclenche et s’intensifie lorsqu’une des parties, manifestants ou policiers, interprète l’acte posé par l’adversaire comme étant en rupture avec le rôle attendu du statut qu’il revendique dans la manifestation. Cet acte jugé indigne a pour conséquence de le priver de la déférence rattachée à son statut et de justifier à son encontre l’usage de la force. Ces actes d’indignités, du point de vue des policiers, sont symbolisés par la figure du manifestant hostile. Pour les manifestants, l’indignité des forces de sécurité se reconnait par des actes qui les assimilent à une milice privée. Le degré d’indignité perçu de l’acte explique le niveau d’allocation de la violence.

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Despite an increased focus on proactive policing in recent years, criminal investigation is still perhaps the most important task of any law enforcement agency. As a result, the skills required to carry out a successful investigation or to be an ‘effective detective’ have been subjected to much attention and debate (Smith and Flanagan, 2000; Dean, 2000; Fahsing and Gottschalk, 2008:652). Stelfox (2008:303) states that “The service’s capacity to carry out investigations comprises almost entirely the expertise of investigators.” In this respect, Dean (2000) highlighted the need to profile criminal investigators in order to promote further understanding of the cognitive approaches they take to the process of criminal investigation. As a result of his research, Dean (2000) produced a theoretical framework of criminal investigation, which included four disparate cognitive or ‘thinking styles’. These styles were the ‘Method’, ‘Challenge’, ‘Skill’ and ‘Risk’. While the Method and Challenge styles deal with adherence to Standard Operating Procedures (SOPs) and the internal ‘drive’ that keeps an investigator going, the Skill and Risk styles both tap on the concept of creativity in policing. It is these two latter styles that provide the focus for this paper. This paper presents a brief discussion on Dean’s (2000) Skill and Risk styles before giving an overview of the broader literature on creativity in policing. The potential benefits of a creative approach as well as some hurdles which need to be overcome when proposing the integration of creativity within the policing sector are then discussed. Finally, the paper concludes by proposing further research into Dean’s (2000) skill and risk styles and also by stressing the need for significant changes to the structure and approach of the traditional policing organisation before creativity in policing is given the status it deserves.

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This thesis explored the current state of knowledge management in policing. A psychometric instrument was created and validated for use within police agencies as a means of facilitating the capture and transferral of critical investigative knowledge. The aim is to ensure that investigative expertise is not lost when detectives retire or leave the service. Improved knowledge management strategies that rely on this psychometric instrument can lead to greater efficiency and effectiveness in criminal investigation.

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For the last two decades American police experts developed new police philosophies in order to tackle more successful the increasing crime problems. Community Policing tries to improve the cooperation between the population and the police and to increase the trust in the police. A crucial factor is a meaningful cooperation between the police and the citizens. Problem Oriented Policing aims at structural changes in the organisation and the procedures of the police in public. The police have to investigate the hidden problems and conflicts of an individual offence and to create proactive and long term concepts for the social area of conflicts beyond the specific case. It is doubtful whether these philosophies can be implemented in Germany since the legality principle prohibits meaningful, trustworthy relationships between citizens and police officers. However, if one examines the results of surveys on citizens views and expectations towards the police one finds that the majority of the German citizens favour the postulates of community and problem oriented policing. They expect through these measures an improvement of their life situation in the community and the feelings of safety. If one takes these results seriously one has to question if the legality principle is still appropriate. It seems to hamper new, more promising policing styles which seem to improve life of it's citizens and reflect what the citizens want and expect from their police force.

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This study investigates the existence of intercultural adjustment in the multicultural construction workplaces by examining the leadership orientations (task-/people-orientation), communication and conflict resolution skills (high/low-context culture), and power relationship styles (high/low power distance) of local Chinese and the British expatriate project managers in the multinational construction companies in Hong Kong. A sample of project managers (N = 40) and their subordinates (N = 61) were surveyed using the structured questionnaires. Statistical techniques (independent-samples t-test, and Pearson correlation analysis) were employed to evaluate the data. The results revealed a number of interesting findings. First, it was found that both project manager groups equally considered the importance of task performance and interpersonal relationship. The results of correlations analysis provide support for the linkages of the length of working abroad with the change in task/people orientation for Chinese and expatriate managers. The analysis revealed that those Chinese managers who have the longest length of time living or working in Western countries tended to measure higher on task-orientation. Similarly, those British expatriate managers who have the longest period of working in Hong Kong tended to be less task-orientated. Second, local Chinese managers were found to be more confrontational when they strongly disagree with their team members than their British expatriate counterparts. It would appear that stress from project deadline which increase the directness and terseness in communication acts, and retain the composure of project managers in dealing with the subordinates. Finally, our findings show that there is significant difference between local Chinese and British expatriate managers in their power relationship with subordinates. This implies that although the intercultural adjustment might influence perceptions of local and expatriate managers, some dominant deep-rooted cultural values and beliefs are still not easily altered. Conclusions are presented along with suggestions for future studies.

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Risk-taking behaviour by motorcyclists has been shown to contribute to a substantial proportion of road crashes in Australia and abroad. Concern has been expressed that traditional motorcycle licence training programs do not sufficiently address such behaviour. Accordingly, the Three Steps to Safer Riding program was developed to address risk taking behaviour by riders as an adjunct to existing skills-based rider training. The program was designed to be delivered in a one hour classroom session at the start of training, with a 20 minute debrief to revise the key concepts at the end of training. This paper reports on the key training concepts, methodology and implementation of the pilot program with a major rider training organisation in Queensland and presents findings from a process evaluation. The Three Steps to Safer Riding intervention pilot was delivered to 518 learner riders over a three month period. Follow-up focus groups and one interview with intervention participants (N=18) five to eight months after completion of the program suggest that new riders (absolute novices) embraced and internalised many of the intervention concepts. However, some riders who had previous riding experience prior to training stated these issues were common sense, yet still expressed riding styles that were contrary to some of the key intervention messages. This is discussed in terms of raising awareness of risk issues for motorcyclists versus behaviour change. Additionally, interviews conducted with riding instructors are discussed regarding logistical challenges of implementation, training consistency, skills required to deliver the program, support for the program, and student engagement.

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There has been an extended engagement with how young people experience policing, with a focus on the intersection between policing and indigeneity, ethnicity, gender, and social class. Interestingly, sexuality and/or gender diversity has been almost completely overlooked, both nationally and internationally. This paper reports on LGBT youth service providers’ accounts about police and LGBT young people interactions. It overviews the outcomes of semi-structured interviews with key LGBT youth service providers in different regions of Brisbane, Queensland. As the first qualitative engagement with these issues from the perspective of service providers, it highlights not only how LGBT young people experience policing, but also how service providers need to ‘work the system’ of policing to produce the best outcomes for LGBT young people.

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This paper explores how visibly non-heteronormative bodies mediate policing experiences of LGBT (lesbian, gay, bisexual, transgender) young people, an area that has been mostly ignored in research about policing young people. Informed by interviews with 35 LGBT young people in Brisbane, Queensland, this paper addresses this gap by exploring how the non-heteronormative body mediates policing experiences of LGBT young people. Drawing on Foucault (1984), Butler (1990a), and other queer theory, the paper argues young non-heteronormative bodies visibly perform ‘queerness’, are read by police, and shape police-LGBT youth interactions. While this is complicated by looking at-risk (in terms of risk factors like homelessness, substance abuse), and looking risky (in terms of risk-taking or criminalised activities), the paper concludes noting how youthful LGBT bodies are regulated by police as non-heteronormative and deviant.