3 resultados para Returnee
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Archipel des Petites Antilles, la Martinique est une société née de la traite transatlantique, de l’esclavage et du colonialisme français. Cette société créole, liée à sa métropole depuis près de quatre siècles, est devenue un département français en 1946, conférant à ses habitants le statut de citoyen français. Dès lors, l’émigration vers son centre, l’Ile-de-France, s’intensifia peu à peu pour s’institutionnaliser au cours des années 1960 grâce à un organisme d’Etat, le BUMIDOM. La présence antillaise en France est aujourd’hui telle, qu’on parle de la métropole comme d’une « troisième île ». Toutefois, on assiste de nos jours à de nouvelles pratiques de mobilités transatlantiques, plurales et multiformes, dont les migrations de retour font partie intégrante. Les acteurs du retour, les dits « retournés » ou « négropolitains », ont témoigné de plusieurs obstacles à l’heure de réintégrer leur terre d’origine. La présente étude entend démontrer cette tendance à considérer le migrant de retour comme un nouveau type d’ « outsider », soit comme un étranger culturel ; manifestation inédite qui dévoile une autre facette de l’altérité à la Martinique ainsi qu’une nouvelle configuration de sa relation postcoloniale avec la République française. Suite à un terrain ethnographique auprès de ces « retournés », et d’une observation participante auprès de la population locale, cette étude entend soumettre les représentations de l’île et de ses habitants à une analyse qualitative et comprendre comment l’expérience en territoire français transformera le migrant, sa façon d’appartenir à la culture martiniquaise et/ou à la culture française. Nous nous livrons ainsi à un examen des représentations et des pratiques des acteurs du retour pour permettre un éclairage novateur sur les nouvelles allégeances identitaires et les nouveaux déterminants de l’altérité à l’intersection de ces deux espaces à la fois proches et distants. Aussi, nous interrogerons comment le prisme du retour s’articule au cas martiniquais. En effet, le retour acquiert une dimension particulière dans le contexte de ces itinéraires de mobilité de « citoyens de couleur » qui expérimentent souvent un double rejet social et ce, sans même s’être écartés de leurs frontières nationales.
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This study examines the impact of a large-scale UK-based teacher development programme on innovation and change in English language education in Western China within a knowledge management (KM) framework. Questionnaire data were collected from 229 returnee teachers in 15 cohorts. Follow-up interviews and focus groups were conducted with former participants, middle and senior managers, and teachers who had not participated in the UK programme. The results showed evidence of knowledge creation and amplification at individual, group and inter-organizational levels. However, the present study also identified knowledge creation potential through the more effective organization of follow-up at the national level, particularly for the returnee teachers. It is argued that the KM framework might offer a promising alternative to existing models and metaphors of Continuing Professional Development (CPD).
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The purpose of this paper is to shed light on the historical relation between conflict and land tenure in Rwanda, a country that experienced a harsh civil war and genocide in the mid-1990s. The victory of the Tutsi-led rebel, Rwandan Patriotic Front (RPF) at that time triggered a massive return of refugees and a drastic change in land tenure policy. These were refugees who had fled the country at around the time of independence, in 1962, due to the political turmoil and persecution (the "social revolution") and who shared the background of the core RPF members. The social revolution had dismantled the existent Tutsi-led political order, compelling many Tutsi families to seek refuge outside their homeland. Under the post-independence rule of a Hutu-led government, the Tutsi refugees were not allowed to return and the lands they left behind were often arbitrarily distributed by local authorities among Hutu peasants. After victory in the mid-1990s civil war, the newly established RPF-led government ordered the current inhabitants of the lands to divide the properties in order to allocate portions to the Tutsi returnees. Different patterns of land holding and land division will be explained in the paper from data gathered through the authors' fieldworks in the southern and eastern parts of Rwanda. Although overt resistance to land division has not been observed to date, the land rights of the Tutsi returnees must be considered unstable because their legitimacy depends primarily on the strength and political stability of the RPF-led government. If the authority of RPF were to weaken, the land rights will be jeopardized. Throughout Rwandan history, in which political exclusion has often led to serious conflict, macro-level politics have repeatedly influenced land holding. Promotion of an inclusive democracy, therefore, is indispensable to escape the vicious circle between political instability and land rights.