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Resumo:
L'article constituant le présent travail de thèse décrit une recherche évaluant les similarités entre l'inhibition comportementale chez des enfants et leurs parents respectifs durant l'enfance, ainsi que l'association éventuelle entre l'inhibition et les attitudes parentales. L'inhibition comportementale - définie comme une prédisposition de l'enfant à réagir avec réticence et angoisse à des situations inhabituelles - est une caractéristique de tempérament qui apparaît tôt dans la vie et est relativement stable dans le temps. L'intérêt qui y est associé repose sur son association avec des conséquences développementales négatives pour l'individu: risque accentué chez les enfants d'inadaptation scolaire, de dysfonctionnement social et de sentiments de détresse; facteur de risque en ce qui concerne le développement ultérieur de troubles psychiatriques de l'adulte, dont les troubles anxieux en particulier. Nous avons dès lors investigué dans cette recherche 1) la présence d'une association entre l'inhibition comportementale actuelle des enfants et celle rétrospective de leurs parents, dans ses deux dimensions spécifiques, soit sociale (« peurs à l'école ») et non-sociale (« peurs générales »), et 2) si ces dimensions d'inhibition étaient associées au niveau de chaleur, d'affectivité et de soutien prodigués par les parents. C'est à partir de la récolte d'auto-questionnaires remplis dans le contexte d'une vaste étude initiée à Lausanne en 1994, que nous avons extrait un échantillon de 453 enfants scolarisés en 6/7ème années et 741 de leurs parents biologiques respectifs. Les analyses ont porté sur les auto-questionnaires évaluant, chez les enfants, leurs degrés d'inhibition comportementale, de symptomatologie psychiatrique actuelle et de perception de chaleur, d'affectivité et de soutien reçu de la part des parents, et, en ce qui concerne les parents, des auto¬questionnaires évaluant rétrospectivement leurs degrés d'inhibition comportementale durant l'enfance et de symptomatologie psychiatrique actuelle. La comparaison des scores des enfants avec ceux de leurs parents sur les échelles de l'inhibition comportementale (CSRCI-Child version of the Self-Report of Child Inhibition - et RSRI - Retrospective Self- Report of Inhibition -), montre la présence d'une similarité significative pour chacune des dimensions spécifiques, suggérant que les enfants de parents ayant présenté une inhibition comportementale dans l'enfance sont plus à risque d'en développer une à leur tour. Nous avons par ailleurs pu établir, au cours d'analyses complémentaires, que cette association se maintenait après l'ajustement des degrés de symptomatologie psychiatrique respectifs des enfants et de leurs parents, ce qui a permis d'écarter ce facteur confondant potentiel. Bien que la nature de cette association ne puisse être élucidée par cette recherche, le fait que la taille de l'effet soit modeste suggère qu'un rôle important dans le développement de l'inhibition soit joué par des facteurs environnementaux non partagés dans une famille. Un de ceux-ci semble suggéré par l'association négative qui apparaît dans cette étude entre le degré d'inhibition dans sa dimension « peurs à l'école » et l'attitude parentale: un bas niveau de chaleur, d'affectivité et de soutien perçu par l'enfant de la part de ses parents aurait ainsi une influence sur le développement de peurs en situations sociales en particulier. Alternativement, cette association négative pourrait suggérer que les peurs de l'enfant aient une influence négative sur le développement d'une attitude parentale de soutien ou, du moins, sur la perception de celle-ci par l'enfant. Il est aussi bien évidemment envisageable que ces processus interagissent dans une boucle de rétroaction. Seules des études longitudinales pourraient nous éclairer sur la nature de cette association. Quoi qu'il en soit, ce résultat présente un intérêt clinique pour orienter des interventions de prévention du développement de troubles psychiatriques chez des enfants inhibés, en proposant d'agir, soit directement sur les attitudes parentales, soit sur les peurs de l'enfant ainsi que sur les caractéristiques perçues par l'enfant de l'attitude parentale. Des études longitudinales sur les ressemblances entre les parents et leurs enfants concernant l'inhibition comportementale, incluant des études de jumeaux, d'enfants adoptés et de familles, sont nécessaires pour mieux comprendre les interactions entre les facteurs génétiques, familiaux et environnementaux dans le développement de l'inhibition comportementale des enfants.
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[Acte. 1759-04-17. Paris]
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RESUME L'obésité et l'hypertension atteignent des niveaux épidémiques aussi bien dans les pays industrialisés que dans ceux en voie de développement. La coexistence de ces deux pathologies est associée à un risque cardiovasculaire augmenté. Traditionnellement on mesure la pression artérielle (PA) au bras au moyen d'un brassard qui détermine la pression systolique et diastolique en utilisant soit la méthode auscultatoire ou oscillométrique. L'utilisation d'un brassard de taille standard chez le patient avec un tour de bras augmenté peut surestimer la pression artérielle. Il semble même qu'il existe un rapport idéal entre le tour de bras, et la taille du brassard La mesure à domicile de la pression artérielle avec des appareils validés donne des valeurs de la PA valables. Plusieurs appareils existent sur le marché et depuis quelques années les appareils de mesure de la PA au poignet font leur apparition sur le marché. Cette étude vise à comparer chez des sujets sains et obèses les valeurs de PA obtenues au poignet avec celles obtenues au bras en utilisant deux appareils validés l'OMRON HEM 705-CP et l'OMRON R6. L'OMRON HEM 705-CP permet l'utilisation soit d'un brassard standard (13x30 cm) ou d'un brassard large (16x38 cm), et l'OMRON R6 mesure la PA au poignet. Nous avons comparé un groupe de sujets obèses [Body Mass Index (BMI) >35kg/m2] avec un groupe de sujets sains (BMI <25kg/m2). Ont été exclues de l'étudé les personnes prenant un traitement antihypertenseur ainsi que celles souffrant d'arythmies. La PA a été mesurée en position assise avec le bras gauche sur une table à hauteur du coeur. Un brassard large a été employé pour les sujets obèses et un brassard standard pour les sujets sains. Trois mesures ont été effectuées, la première après une pause de 5 min et chacune des suivantes avec un intervalle de 2 min. La pression d'inflation maximale a été fixée à 170 mmHg. Nous avons utilisé la formule proposée par Marks LA et al pour déterminer si le rapport entre la taille des brassards fournis avec l'OMRON .HEM 705-CP et le tour de bras de nos sujets était optimal (taille du brassard = 9.34 x log10 taille du bras). Nos résultats ne montrent pas de différence statistiquement significative de la PA diastolique entre les deux groupes, qu'elle soit mesurée au bras ou au poignet. La PA systolique mesurée au bras s'est par contre avérée significativement plus basse chez les sujets obèses que chez les sujets sains. Aucune différence n'a été trouvée lorsque la mesure est effectuée au poignet. En utilisant la formule fournie par Marks le rapport entre taille du brassard (large chez les obèses) et tour de bras a été de 10.30±30 chez les sujets obèses et 9.630.45 chez les sujets sains (p<0.001). Le rapport entre tour de bras et brassard chez les sujets obèses est nettement au-dessus de la valeur optimale, ce qui suggère une possible sous-estimation de la PA systolique chez ces sujets. Ces résultats suggèrent qu'il existe un risque de sous-estimer la PA chez le patient obèse lors de l'utilisation d'un brassard large. Cette erreur pourrait être réduite par l'utilisation d'appareils de mesure au poignet. validés chez le sujet obèse.