LMX à distance : analyse qualitative et développement d’une échelle de mesure

Notre recherche a pour objectif général de proposer l’adaptation du concept de la relation d’échange superviseur-subordonné (leader-member exchange ou LMX) à la nouvelle réalité du travail à distance. Il s’agit d’étudier la relation d’échange qui se développe entre le superviseur et le subordonné travaillant à distance. Plus précisément, nous visons à définir et à développer une échelle de mesure valide et fiable du concept du LMX à distance. Jusqu’à présent, aucune définition de cette relation d’échange superviseur-subordonné n'a été proposée et aucune échelle de mesure n'a été développée. Dans l’étude que nous proposons, la notion de la distance n’est pas considérée comme un élément contextuel, mais plutôt un élément indissociable du concept lui-même, contrairement à certaines études qui ont examiné la distance comme modérateur de la relation entre le LMX et ses résultantes (Bligh et Riggio, 2012; Brunelle, 2013). À cet effet, cette étude constitue la première sur le sujet. Étant donné l'importance du LMX à distance pour les travailleurs à distance et dont le nombre atteindrait plus de 50 % d’ici 2020 (ITIF, CAS et CoreNet Global), il est primordial de comprendre et d'analyser la relation d’échange superviseur-subordonné à distance afin de mieux comprendre sa nature et son processus de développement, ce qui permettra aux parties de la dyade superviseur-subordonné de mieux s’adapter à cette nouvelle réalité de travail et de développer des relations d’échanges de qualité. Cette recherche aidera les superviseurs travaillant à distance à mieux gérer leur potentiel humain. Pour cerner ce sujet de recherche, nous avons fait une revue approfondie de la littérature traitant du LMX traditionnel et de la notion de distance, et ce, afin de pouvoir proposer une définition du concept du LMX à distance. En outre, nous avons fait appel aux recommandations de la littérature portant sur la psychométrie et nous avons réalisé une étude exploratoire de nature qualitative pour développer son échelle de mesure. Nous avons donc effectué des entrevues individuelles semi-dirigées auprès de trente professeurs d’une université canadienne. Ces entrevues ont été analysées avec le logiciel qualitatif spécialisé Nvivo et ont permis de présenter une première échelle de mesure du LMX à distance composée de sept dimensions et de 27 indicateurs. En somme, nous avons tenu à acquérir une meilleure compréhension de ce phénomène qui est très répandu dans les organisations modernes et à offrir une plateforme théorique et pratique que les chercheurs pourront utiliser pour enrichir leurs connaissances sur le concept du LMX à distance. Enfin, notre étude permettra aux superviseurs et aux subordonnés de comprendre l'importance de développer et de maintenir des relations de qualité conduisant à des résultats organisationnels et personnels positifs.

LMX à distance : analyse qualitative et développement d’une échelle de mesure

Notre recherche a pour objectif général de proposer l’adaptation du concept de la relation d’échange superviseur-subordonné (leader-member exchange ou LMX) à la nouvelle réalité du travail à distance. Il s’agit d’étudier la relation d’échange qui se développe entre le superviseur et le subordonné travaillant à distance. Plus précisément, nous visons à définir et à développer une échelle de mesure valide et fiable du concept du LMX à distance. Jusqu’à présent, aucune définition de cette relation d’échange superviseur-subordonné n'a été proposée et aucune échelle de mesure n'a été développée. Dans l’étude que nous proposons, la notion de la distance n’est pas considérée comme un élément contextuel, mais plutôt un élément indissociable du concept lui-même, contrairement à certaines études qui ont examiné la distance comme modérateur de la relation entre le LMX et ses résultantes (Bligh et Riggio, 2012; Brunelle, 2013). À cet effet, cette étude constitue la première sur le sujet. Étant donné l'importance du LMX à distance pour les travailleurs à distance et dont le nombre atteindrait plus de 50 % d’ici 2020 (ITIF, CAS et CoreNet Global), il est primordial de comprendre et d'analyser la relation d’échange superviseur-subordonné à distance afin de mieux comprendre sa nature et son processus de développement, ce qui permettra aux parties de la dyade superviseur-subordonné de mieux s’adapter à cette nouvelle réalité de travail et de développer des relations d’échanges de qualité. Cette recherche aidera les superviseurs travaillant à distance à mieux gérer leur potentiel humain. Pour cerner ce sujet de recherche, nous avons fait une revue approfondie de la littérature traitant du LMX traditionnel et de la notion de distance, et ce, afin de pouvoir proposer une définition du concept du LMX à distance. En outre, nous avons fait appel aux recommandations de la littérature portant sur la psychométrie et nous avons réalisé une étude exploratoire de nature qualitative pour développer son échelle de mesure. Nous avons donc effectué des entrevues individuelles semi-dirigées auprès de trente professeurs d’une université canadienne. Ces entrevues ont été analysées avec le logiciel qualitatif spécialisé Nvivo et ont permis de présenter une première échelle de mesure du LMX à distance composée de sept dimensions et de 27 indicateurs. En somme, nous avons tenu à acquérir une meilleure compréhension de ce phénomène qui est très répandu dans les organisations modernes et à offrir une plateforme théorique et pratique que les chercheurs pourront utiliser pour enrichir leurs connaissances sur le concept du LMX à distance. Enfin, notre étude permettra aux superviseurs et aux subordonnés de comprendre l'importance de développer et de maintenir des relations de qualité conduisant à des résultats organisationnels et personnels positifs.

Exploring the impact of perceived LMX variability within work teams

According to Leader-Member Exchange (LMX) theory, leaders develop different quaUt}' reladonships with the employees they supervise. To date, Utde research has invesdgated the impact of such differendadon by the leader on workplace outcomes. The current research proposes a novel way to capture the extent of LMX variabiUt}' within a single work team, and subsequently investigates the impact of perceived LMX variability on workplace outcomes. Across multiple employed samples, participants reported poorer team relations (as indicated by low team cohesion and high conflict) when they perceived LMX variability to be high. Perceptions of poor team relations further impacted negatively upon individual affect variables. The findings suggest that leaders may need to exercise caution when developing different quality relationships amongst individuals within the same work team.

The impact of LMX differentiation on perceptions of team conflict and procedural justice climate

The fundamental tenet of Leader Member Exchange (LMX) theory is that leaders develop different quality relationships with each of their employees; however, to our knowledge, no study has investigated the impact of LMX differentiation on teams. Drawing upon the justice literature, we suggest that fostering different quality LMX relationships runs counter to principles of equality' and consistency, which are important for maintaining social harmony in groups, and perceptions of procedural fairness. We therefore propose that differential treatment of employees by the leader (as indicated by within-team variability in LMX relationships) will have a negative effect on team reladons, and percepdons of procedural jusdce climate. Two samples of employed individuals are used to invesdgate the hypothesized reladonships. Sample A consists of 74 individuals from a variety of occupadonal and organisadonal backgrounds, and Sample B consists of 152 individuals from an Australian organisadon dealing in the sale and service of heavy machiner)'. In both samples, high LMX variability within teams is associated with higher reports of team reladonal conflict, and lower reports of procedural jusdce climate. The results suggest that leaders may need to be caudous about fostering special relationships with only a select subset of employees.

Beyond personal Leader Member Exchange (LMX) quality:the effects of perceived LMX variability on employee reactions

A fundamental tenet of Leader–Member Exchange (LMX) theory is that leaders develop different quality relationships with their employees; however, little research has investigated the impact of LMX differentiation on employee reactions. The current research investigates whether perceptions of LMX variability (the extent to which LMX relationships are perceived to vary within a team) affects employee job satisfaction and wellbeing beyond the effects of personal LMX quality. As LMX variability runs counter to principles of equality and consistency, which are important for maintaining social harmony in groups, it is hypothesized that perceptions of LMX variability will have a negative effect on employee reactions, via its negative impact on perceived team relations. Two samples of employed individuals were used to investigate the hypothesized relationships. In both samples, an individual's perception of LMX variability in their team was negatively related to employee job satisfaction and wellbeing (above the effects of LMX), and this relationship was mediated by reports of relational team conflict.

Leader‐Member Exchange (LMX) and performance:a meta‐analytic review

This paper reports a meta-analysis that examines the relationship between leader-member exchange (LMX) relationship quality and a multidimensional model of work performance (task, citizenship, and counterproductive performance). The results show a positive relationship between LMX and task performance (146 samples, ρ = .30) as well as citizenship performance (97 samples, ρ = .34), and negatively with counterproductive performance (19 samples, ρ = -.24). Of note, there was a positive relationship between LMX and objective task performance (20 samples, ρ = .24). Trust, motivation, empowerment, and job satisfaction mediated the relationship between LMX and task and citizenship performance with trust in the leader having the largest effect. There was no difference due to LMX measurement instrument (e.g., LMX7, LMX-MDM). Overall, the relationship between LMX and performance was weaker when (a) measures were obtained from a different source or method and (b) LMX was measured by the follower than the leader (with common source- and method-biased effects stronger for leader-rated LMX quality). Finally, there was evidence for LMX leading to task performance but not for reverse or reciprocal directions of effects.

Only Time Will Tell: The Changing Relationships between LMX, Job Performance, and Justice

Although it has been argued that LMX is a phenomenon that develops over time, the existing LMX literature is largely cross-sectional in nature. Yet, there is a great need for unraveling how LMX develops over time. To address this issue in the LMX literature, we examine the relationships of LMX with two variables known for changing over time: job performance and justice perceptions. On the basis of current empirical findings, a simulation deductively shows that LMX develops over time, but differently in early stages versus more mature stages. Our findings also indicate that performance and justice trends affect LMX. Implications for LMX theory, and for longitudinal research on LMX, performance, and justice are discussed.