998 resultados para Langue innue
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RESUME INTRODUCTION Comprendre les déterminants de l'arrêt du tabagisme est un enjeu crucial, tant sur le plan clinique qu'en termes de santé publique. Dans l'étude transversale présentée ici, nous décrivons ce processus au travers de l'expérience d'ex-fumeurs. METHODE Sur une période de 4 mois, nous avons proposé à chaque patient consultant la Policlinique Médicale Universitaire de Lausanne de participer à une étude visant à examiner leur expérience de l'arrêt du tabagisme. Les critères d'inclusion étaient les suivants: (1) âge ≥ 18 ans (2) connaissance minimale de la langue française (capacité de comprendre et répondre aux questions) (3) être un ex-fumeur (défini comme une personne actuellement abstinente mais ayant fumé au moins 100 cigarettes [≥ 5 paquets] pendant > 6 mois dans le passé). Une infirmière formée a mené des entretiens semi-structurés en face-à-face avec les ex-fumeurs recrutés en utilisant un questionnaire explorant les 67 questions parmi les thèmes suivants : caractéristiques démographiques et socioéconomiques ; habitudes antérieures de consommation ; stades de motivation ; influence de l'environnement social ; état de santé et préoccupations au sujet de la santé ; perception des risques et des bénéfices du tabagisme ; perception de la dépendance nicotinique ; offre d'un counseling médical spécifique ; connaissances sur les modalités thérapeutiques disponibles et méthodes utilisées pour arrêter de fumer. Les résultats sont exprimés en nombres absolus, en pourcentages, en moyennes et en dispersion. RÉSULTATS 88 ex-fumeurs ont été inclus dans l'étude. Leurs caractéristiques démographiques et socioéconomiques sont les suivantes : La grande majorité d'entre eux sont des hommes (81%), l'âge moyen de 51 ans (variant de 19 à 81 ans), la moitié sont mariés, 72% de nationalité suisse et une grosse minorité (40%) ont une formation supérieure (universitaire ou équivalente). Leur histoire de consommation montre que l'âge moyen d'initiation du tabagisme est de 18 ans (entre 11 et 30 ans), et 23% ont commencé avant 16 ans. La consommation moyenne était de 26 cigarettes/jour. Presque tous les sujets (92%) étaient en contact fréquent avec des fumeurs à la maison, à l'école, au travail ou avec des amis au moment où ils ont commencé à fumer. La moitié des patients a essayé à une ou deux reprises d'arrêter de fumer avant de parvenir à une réelle abstinence. La durée depuis leur arrêt de consommation de cigarettes était en moyenne 5 ans et seuls 16% des sujets ont fumé occasionnellement depuis l'arrêt de leur consommation régulière. La majorité des ex-fumeurs (93%) dit avoir arrêté de manière abrupte et sans aucune aide thérapeutique (83%). 70 % des patients décrivent l'arrêt comme plutôt ou très difficile. Les problèmes décrits après l'interruption du tabagisme sont une prise pondérale (27%), la dépendance (23%), l'irritabilité (15%), les contacts avec des fumeurs (15%) et le manque de cigarette après les repas (11%). Les motivations principales à arrêter de fumer étaient des préoccupations générales au sujet de la santé (39%), des symptômes (23%) ou des signes cliniques spécifiques (22%), comme des problèmes cardiovasculaires ou respiratoires, ainsi que la conviction que le moment était venu d'arrêter (13%). D'autres motivations (comme les enfants, la grossesse, le coût...) étaient rarement mentionnées alors que 45% d'entre eux ont tout de même ressenti une pression de l'entourage, principalement de la part dé personnes vivant sous le même toit, de leurs famille ou amis. L'effet positif majeur de l'abstinence est, à leurs yeux, une amélioration globale de la santé (48%) ou de leurs problèmes cardiovasculaires ou respiratoires (32%). Trois quarts (74 %) des sujets savent que les cigarettes dites «légères »sont aussi nuisibles que les cigarettes normales, et 90 % sont conscients du fait que la nicotine peut induire une dépendance ; la moitié d'entre eux ne réalisent toutefois pas que le filtre ne protège pas contre les dangers de l'inhalation de fumée. Prés de trois quarts (73%) des ex-fumeurs disent avoir été interrogés sur leur consommation de tabac à l'occasion d'une consultation médicale motivée par un problème de santé et 30% clairement encouragés à arrêter par leur médecin. A ce sujet, 78 % sont d'avis qu'un médecin devrait par principe conseiller un arrêt du tabac. CONCLUSION Les 88 ex-fumeurs de cet échantillon ont, pour la plupart, arrêté la cigarette par leurs propres moyens, après un ou plusieurs échecs. Leurs motivations principales étaient le souci de leur propre santé, globalement ou relativement à des symptômes ou des signes cliniques spécifiques, ce qui reflète le fait que les patients sont relativement bien informés des dangers liés à la consommation de tabac. Enfin, le fumeur est sensible à l'influence de son environnement social, et, dans cette perspective, l'abstinence devrait être encouragée par les autorités sanitaires, les professionnels de la santé et les autres membres de la communauté.
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Résumé de la thèse : Babel heureuse. Pour lire la traduction Lire la traduction : telle est l'expérience que cette étude cherche à explorer. Pour ce faire, on a renoncé à un discours critique ou normatif qui subsumerait la question de l'expérience de lecture de la traduction à la question de ce que devrait être cette expérience. En effet, les exigences traditionnelles vis-à-vis de la traduction s'énoncent souvent en des termes comme « fidélité », « adéquation », « justesse » qui valorisent l'identification, l'assimilation de la traduction à l'original et donc son idéale indistinction. Les descriptions de la traduction en termes de « transport », de « passages », etc. tendent également à la considérer comme une médiation idéalement transparente et donc indifférente pour celui qui la lit. La théorie littéraire et la philosophie sont elles aussi en décalage par rapport à la question de la lecture de la traduction. Certes, la lecture y joue un rôle assez primordial, mais la traduction y est extrêmement marginalisée. Elle n'occupe généralement qu'une fonction documentaire, historique ou sociologique, mais la lecture des oeuvres littéraires et philosophiques reste largement le privilège de ceux qui les lisent dans l'original. En outre, les notions principales de la poétique - notamment la question de la voix, de l'auteur, du rapport entre littérature et langue - se trouvent élaborés comme si la traduction n'offrait aucune expérience spécifique. Le décentrement disciplinaire de cette recherche apparaît moins comme une difficulté, mais bien comme l'une de ses impulsions essentielles. Il permet, par un certain 'dehors', de rendre les discours sur la traduction et la littérature à rebours et partant d'en interroger les évidences. Il s'agit alors d'être sensible non seulement à la manière dont la lecture de la traduction emporte les textes, les dynamise et les transforme, mais aussi comment, en retour, cette performance amène à reconsidérer ce que nous appelons 'littérature' et 'traduction'. Lire la traduction, c'est donc aussi inquiéter le discours à partir duquel la traduction se donne à penser : une lecture fragile et souple qui soustrait la traduction à toute tentative d'appropriation et la laisse valoir comme événement d'une étrangeté. Pour explorer cette expérience, cette étude propose des lectures précises de plusieurs philosophes (notamment Descartes, Foucault, Gadamer, Benjamin et Derrida) en considérant à la fois ce qu'ils ont dit - ou parfois significativement passé sous silence - de la traduction et, réciproquement, la manière dont leur pensée procède par traduction. De plus, quatre chapitres sont consacrés à des lectures multilingues de Beckett et de Dürrenmatt permettant de poser certaines questions importantes : qui parle dans une traduction ? Quelle compréhension donne-t-elle à lire ? Quelle impulsion et quelle continuation constitue-t-elle pour l'écriture ? La traduction apparaît alors dans sa performance ouvrante, offrant une littérature encore à inventer.
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L'ouvrage se propose de faire connaître l'héritage théorique du linguiste soviétique Evgenij Dmitrievic Polivanov (1891-1938), sociolinguiste, phonologue, spécialiste de poésie et de dialectologie, un des principaux acteurs de l'« édification linguistique » en URSS. Accompagné d'une présentation et de commentaires, ce choix de textes offre une nouvelle clé de lecture pour comprendre la politique linguistique en Union soviétique dans les années 1920-1930. Derrière des initiatives souvent présentées comme politiques, on redécouvre les idées de Polivanov sur le rapport entre langue et société, entre dialecte et langue normée, entre alphabet et politique, entre marxisme et linguistique. La préface d'Elena Simonato rappelle le contexte historique et épistémologique dans lequel est née la « linguistique marxiste » de Polivanov. Suivent quatre textes en version bilingue. Le lecteur y découvrira une pensée d'une grande modernité. L'oeuvre de Polivanov constitue la base des idées du Cercle de Prague et de l'école linguistique de Leningrad, à la source de deux disciplines qui ont marqué le xxe siècle : la phonologie et la sociolinguistique
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Le motif de la ruse est une constante de l'imaginaire africain et ses figures, souvent animales dans les contes, attestent de la valeur symbolique de cet art du stratagème. Avec la complicité du roman d'H. Bâ, L'étrange destin de Wangrin, et celui d'A. Kourouma, Monnè, outrages et défis, nous allons montrer que la ruse et le rusé ont subi une métamorphose en devenant des pratiques textuelles. La ruse littéraire donne voix à « l'autre » et la langue construite sous ce signe-là est le lieu d'une prise de pouvoir, celle de sa propre énonciation.
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Cette étude basée sur le dépouillement des IGUR propose une approche socioculturelle des poètes grecs ou hellénophones qui ont séjourné à Rome à l'époque impériale, du Ier siècle après J.-C. à la fin du IVe siècle. Le nombre des inscriptions mentionnant des noms de poètes est relativement élevé (15). La première partie examine l'origine de ces artistes, le choix et le statut de la langue employée dans les inscriptions, les problèmes d'identité qui sont posés. La seconde partie étudie la considération et les possibilités de carrière que les poètes de langue grecque ont pu trouver à Rome ; elle distingue différentes catégories professionnelles et analyse les principales fonctions de ces poètes ainsi que leurs rapports avec le pouvoir impérial. Based on peruse of IGUR, this study offers a socio-cultural approach of Greek or Greek-speaking poets that stayed in Rome during Imperial times, from the first century AD to the end of the fourth century. Inscriptions relating poets names are relatively numerous (15). In the first part, we will discuss the artists' origin, the choice and status of the language used in the inscriptions, the problems of identities they raised. In the second part, we will discuss what kind of esteem and career opportunities Greek speaking poets could meet in Rome ; we would distinguish the different professional categories of those poets and analyse their main functions as well as their relationships with Imperial power.