988 resultados para Rapports inégalitaires
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Notre recherche étudie les particularités esthétiques et matérialistes de l’oeuvre du bédéiste américain Jack Kirby (1917-1994) et la manière dont elles répondent d’agencements qui visent à déconstruire et reconstruire les formes sur la page. Contemporain de Will Eisner, Kirby est largement considéré comme l'auteur et dessinateur le plus influent de son époque, co-signant les premières aventures de certains des super-héros qui perdurent et qui sont aujourd’hui la manne de l’industrie hollywoodienne (Captain America, les Fantastic Four, Hulk, etc.). Son oeuvre protéiforme est composée de superpositions de textures, d’objets récupérés, de figures déviées et trouve dans son rapport à la matière les principaux axiomes qui la définissent. Cherchant dans son travail à cerner les fonctions des nombreux amoncellements de points noirs (baptisés kirby dots par la critique et l’industrie), nous nous écartons des modèles d’analyse sémiologiques pour constituer une approche écosophique de la bande dessinée. Dans cette dernière, nous avons recours à la schizo-analyse théorisée par Gilles Deleuze et Félix Guattari dans leur ouvrage L’Anti-OEdipe (1972) afin de cerner les conditions de la production de sens et de non-sens du point kirbyen. Pour ce faire, nous proposons de reconsidérer la BD comme une écologie séquentialisée, composée de cases sans icônes, c’est-à-dire d’un espace pris au plus près de la planche, pour soi et en soi, sans rapport de causalité fixe ou de structure prédéterminée. Nous envisageons ensuite les territorialités archaïques de la bande dessinée pour mieux définir son ontogénie, puis pour étudier les rapports machiniques et schizos qu’entretiennent entre eux les différents espaces (que nous distinguons en espaces striés et en espaces lisses) ainsi que les différents traits de la planche. Finalement, nous expliquerons en quoi le point kirbyen apparaît comme une machine abstraite, c’est-à-dire une instance capable d’auto-générer, d’auto-poïétiser, son propre mystère représentationnel.
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De plus en plus, le jeu vidéo se présente et se vit en termes de récit, ce qui n’est pas sans causer de nombreux maux de tête aux concepteurs de jeux comme aux théoriciens. Cet article s’intéresse au rôle central joué par le personnage dans la réconciliation de la narrativité et de l’interactivité à travers une étude théorique et critique de quelques stratégies employées par les concepteurs pour réaliser une fusion identitaire du joueur avec le personnage. Il y est question de deux postures d’immersion fictionnelle identifiées par Jean-Marie Schaeffer : l’identification allosubjective et la virtualisation identitaire. Ces postures sont liées à des processus de design de personnage : l’approche avatorielle, centrée sur le concept d’avatar et qui tente d’aplanir les différences intersubjectives, et l’approche actorielle, qui au contraire vise à les accroître en faisant du personnage un acteur autonome plutôt qu’un avatar. Ces deux pratiques ne sont pas mutuellement exclusives; au contraire, il est démontré que pour réaliser l’immersion fictionnelle, la plupart des jeux tentent de conserver une trace du joueur dans l’avatar, et une trace du personnage dans l’acteur. Des marqueurs d’allosubjectivité et de subjectivisation sont identifiés par l’analyse des jeux Metroid Prime, Duke Nukem 3D, Gears of War et Shadowrun. Enfin, l’article étudie également les rapports entre le ludique et le narratif selon le rôle actantiel du joueur et du personnage, écorchant au passage la convention du « héros muet » (silent protagonist) souvent rencontrée dans le jeu vidéo mais ultimement improductive.
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On imagine mal aujourd'hui un « spectacle » théâtral qui ne recourrait pas aux technologies de reproduction du son, c'est-à-dire à des « projections » sonores. Ce qui est aujourd'hui la règle était pourtant l'exception il y a moins d'un demi-siècle. Cette anecdote soulève des questions qui sont au coeur de la réflexion intermédiale : la place de la technologie et sa « naturalisation », le rôle des dispositifs, l'agentivité des « usagers », les rapports entre médias et médiations, l'institutionnalisation des pratiques médiatiques, etc. [...]
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L’objectif de cette conférence est de comprendre la neutralité axiologique non pas comme une exigence épistémologique, mais plutôt comme un idéal éducationnel. Max Weber propose une science basée sur la description factuelle, de laquelle on exclut la formulation de jugements de valeur. Or, il faut démontrer pourquoi il est préférable de séparer les jugements descriptifs des jugements évaluatifs. L’objectif de Weber est de préserver l'autonomie intellectuelle des étudiants. Pour Weber, la classe et l'académie en général sont des lieux politiques. Ces rapports au sein de la classe sont nécessaires pour transmettre des connaissances, des méthodes et le goût de l'autonomie intellectuelle. Or, il serait contraire au principe d'autonomie de laisser le professeur influencer et convaincre ses étudiants, de façon partisane, d'adhérer à certaines thèses normatives. Weber propose ainsi un mécanisme pour éviter que le professeur n'ixnfluence ses étudiants de manière illégitime.
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Cet article a pour but d’articuler la question des rapports entre raison et passions à l’âge classique en partant d’une investigation philosophique du célèbre récit de Mme de Lafayette, paru en 1678. Nous chercherons à montrer que La Princesse de Clèves met au jour, par une éclatante résonnance intertextuelle, la vaste reproblématisation morale et anthropologique du rapport entre raison et passions qui s’opère dans la deuxième moitié du XVII e siècle, sous l’impulsion notamment de la radicalisation janséniste des thèses augustiniennes. Nous verrons que le rôle architectonique qui était jusqu’alors dévolu à la raison depuis Platon, en tant que faculté souveraine capable de commander pour ainsi dire les passions « d’en haut », s’y trouve pour une large mesure relativisée, ce qui préfigure le renoncement humien à la représentation de la raison comme partie supérieure et rationnelle de l’âme.
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Rapport de stage présenté à la Faculté de médecine en vue de l'obtention du grade de Maître ès sciences appliquées (M.Sc.A.) en génie biomédical, option génie clinique.
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Contrairement à Charles Bovary, qui n'en avait qu'une, je me coiffe, selon les circonstances de ma vie professionnelle, tantôt de ma casquette de dix-huitiémiste, tantôt de ma casquette d'épistologue (suivant le mot créé par Michel Pierssens). C'est à ce double titre que je veux livrer quelques réflexions sur les rapports de la sociologie de la littérature et de la sociocritique. L'on verra que les problèmes soulevés et les irritants exposés ne sont pas exactement identiques dans un domaine et dans l'autre, même s'ils renvoient à une seule volonté – lire des textes dans leur inscription sociale –, et que m'intéressent beaucoup plus les lectures in situ que les théorisations in vitro.
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L'étude des risques naturels est devenu un sujet de débat entre les géographes physiques français, de plus en plus conscients de l'exposition croissante des sociétés aux risques naturels et du besoin d'évaluer leurs compétences et leurs moyens d'intervention. Mais l'étude des risques naturels a aussi été un sujet récurrent dans l'histoire de la géographie française. Cet article prétend être une approche au traitement qu'a reçu ce thème dans les Annales de Géographie depuis sa création jusqu'h aujourd’hui. Après avoir distingué trois étapes (1891-1930, 1930-1975 et 1975-1991) on a établi les rapports existants entre les différents moments de la géographie française et l'étude des risques naturels et on a analysé autant le contenu des notices sur les divers évènements catastrophiques que les travaux des auteurs les plus représentatifs. I1 s'agit, en résumé, de proposer une réflexion sur la façon dont la géographie française a abordé ce sujet
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Relació i resum de les ponències del IV Col•loqui Geopoint 82, celebrat el maig d’aquell any a Avinyó on es van desenvolupar les ponències “Le territoire dans ses rapports avec les espaces géographiques: concept ancien, utilisation nouvelle.”, “Le Pays, niveau géographique.”, “Le territoire de la vie quotidienne et le référentiel-habitant.”, “Réseaux et niveaux de territorialité”, “Pratique de l'eco-développement.”, “Le territoire en milieu urbain.” i “La territorialité.”
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Les nanotechnologies sont devenues l’un des domaines de la recherche qui a connu une des plus fortes croissances au cours de ces dernières années. Partout dans le monde, des tentatives sont menées afin de proposer des scénarios didactiques d’enseignement des nanotechnologies dès l’école primaire. Compte tenu de l’avancée rapide des nanotechnologies et de leurs controverses de nombreuses questions vont pourtant émerger dans tous les domaines : technologiques, économiques, environnementaux, santé, éducation, éthique, morale et philosophique (Bensaude- Vincent, 2009). Il apparaît essentiel d’étudier les conditions d’enseignement des nanotechnologies auprès de lycéens en intégrant deux dimensions : l’une scientifique, l’autre sociale et éthique. Nos travaux se situent dans le courant de recherche en didactique des sciences qui prend en compte les interactions Sciences – Technologies - Société et plus particulièrement les SSI, (Socio Scientific Issues). Il s’agit d’étudier des dilemmes sociaux inhérents à certains champs scientifiques face aux avancées des sciences et technologies. Les sciences et les technologies sont des artéfacts et sont ainsi sujets à critiques parmi lesquelles les questions de pouvoir et d’inégalités potentielles doivent être étudiées. La mise en débat d’une question est envisagée comme une solution adaptée pour aborder les SSI (Sadler, 2004). Le débat argumenté dans le cadre de l’enseignement des sciences semble être un outil pédagogique adapté pour aborder avec les élèves les rapports entre recherche scientifiques et questions sociétales. Cependant, cette activité est complexe et difficile à mettre en oeuvre
Gestes professionnels, communauté discursive disciplinaire scolaire et savoirs: le triangle infernal
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Cette contribution s'interesse aux rapports entre activite enseignante et construction de significations par les eleves, rapport que nous reformulons, dans notre cadre theorique, en termes de liens entre geste professionnel et construction de communautes discursives disciplinaires scolaires dont nous pensons que l'institution est correlee aux apprentissages. En effet, la focalisation sur la seule activite des eleves nous semble insuffisante pour comprendre ce qui permet ou non leur inscription dans les disciplines scolaires et les deplacements cognitifs attendus par leurs enseignants. Des lors s'impose la necessite de comprendre l'activite enseignante qui oriente celle de l'eleve, ce qui nous a conduit a participer a l'elaboration d'un modele appele "l'agir enseignant" qui a pour fonctions de comprendre l'action des enseignants et d'organiser celle des formateurs
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L’écomusée aura vécu ses heures de gloire, partagé entre le scepticisme et l’adhésion inconditionnelle. Point de rencontre et synthèse des musées de pays, de la vague participative issue des mouvements de socialisation dans le monde, de l’éveil d’un sentiment de nostalgie et de précarité face aux patrimoines et aux identités mises à mal pendant le second conflit mondial, le questionnement et le rejet de valeurs jusque là considérées comme les refuges sûrs de la stabilité, par la continuité, des sociétés, l’avènement de l’écomusée représente à la fois un phénomène de prise de conscience de la globalité des rapports humains entretenue avec leurs environnements respectifs, aussi de rupture en introduisant, dans les meilleurs cas, la dimension critique de questionnement et de refus s’adressant aux systèmes et aux mentalités paralysantes qu’ils entretiennent pour en assurer le maintiens.
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Si on veut trouver les racines les plus profondes du Mouvement pour une Nouvelle Muséologie il faut retourner jusqu'aux années d'après - guerre lorsque les gens, horrifiés par la destruction sans précèdent, regardant I' effacement de son passé, même le plus récent, et s’interrogeaient sur l'avenir. Les années cinquante et soixante ont vu naître et se développer des mouvements pour la défense des libertés et pour la "réalisation démocratique des aspirations collectives.Jusqu'alors cloisonné dans ses valeurs traditionnelles et dans la suprématie des uns et l'oubli des autres, le monde voit naître de nouveaux rapports de force, le plus souvent sous l'ombrelle de grandes organisations internationales vouées à l'union des peuples.
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L’objectif de la présente étude est d’explorer la « géographie imaginaire » du roman Le Ventre de l’Atlantique, écrit par Fatou Diome. Le concept de la « géographie imaginaire » décrit les rapports de domination spatiale et la construction d’un « Autre », entièrement différent de « nous » (Saïd, 1980). Les deux pays du roman, la France et le Sénégal, sont analysés comme deux sphères inconciliables, associées aux oppositions comme nous – l’Autre, individualisme – collectivisme, rationalité - superstition. Deux images spatiales sont discutées dans ce mémoire: l’île Niodior au Sénégal et l‘océan Atlantique. L’isolation de l’île Niodior renforce la séparation en deux espaces opposés, alors que l’Atlantique constitue un élément parfois chargé de forces magiques, lié à la vie et à la mort. Evoquant l’idée d’hybridité, le roman montre également des espaces et des identités alternatifs, qui transgressent la structure coloniale.
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Partindo de duas questões teóricas preliminares, uma, da representação (literária e cinematográfica)do real e do imaginário, tanto no ângulo da produção como no da sua recepção e, a outra, da articulação entre formas de expressão artísticas distintas, ou seja, da interdisciplinaridade, este trabalho examina a presença do tema relativo aos limites entre realidade e fantasia no teatro, no cinema e na literatura, centrando sua atenção na obra de Harold Pinter. Consta de duas partes, cada uma com três capítulos. Na primeira, "Os pressupostos," discute-se as questões que fornecem seu substrato teórico. A segunda é dedicada ao corpus, identificando em seu título o tema investigado: "Os limites da realidade." Quanto à questão da representação, procura-se refutar "a afirmação de que a arte seja uma imitação da realidade. Uma releitura da Poética, de Aristóteles, reforçada pela opinião de diversos estudiosos da mesma, permite afirmar que a mÍmese corresponde, isto sim, a uma representação que envolve uma construção em que elementos da realidade são organizados segundo uma verdade criada pela própria obra, de acordo com critérios inerentes a ela. Além disso, através de uma leitura de Kathryn Hume, procura-se afirmar a interação sinestésica quase que permanente dos impulsos realista e da fantasiana literatura, identificando os tipos com que a fantasia se manifesta e as técnicas usadas para sua criação. A primeira parte encerra-se com um exame do relacionamento da literatura com as artes visuais e dramáticas, relações inter-disciplinares que situam este trabalho na literatura comparada.Dentre vários autores cujas obras contribuem para tal fim, destaca-se Martin Esslin, que estabelece os limitesde cada uma das artes dramáticas, identifica contatos delas com a literatura e permite, através de uma leitura de seu estudo sobre o teatro do absurdo, seja estabelecida a evolução que liga Aristóteles a Pinter. O corpus centra-se na obra de Pinterpara o teatro e para o cinema, sem limitar-se a ela,pois são também analisadas obras de outros escritores e cineastas, estabelendo-se aproximações ou contrastes entre elas. No quarto capítulo estão agrupadas obras nas quais desponta a imposição de verdades pela força fisica ou verbal. A luta pelo poder, a expulsão de elementos estranhos, dúvidas sobre a identidade e a inter-penetrablidade arte-vida caracterizam o capítulo seguinte. A ênfase temática do sexto capítulo recai sobre as limitações impostas pela condição humana. Praticamente todas as obras expressam a impossibilidade da existência de certezas absolutas e de uma perfeita distinção dos limites da realidade. Com isso, é possível afirmar não ser o objetivo da arte reproduzir a realidade. Mesmo que o fosse, tal tentativa resultaria infrutífera devido às limitações humanas.