1000 resultados para Revues littéraires


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EXPERIMENTATION GENERIQUE ET DIALOGISME INTERTEXTUEL: PERRAULT, LA FONTAINE, APULEIUS, STRAPAROLA AND BASILE. Les contes en vers et en prose de Perrault relèvent, selon l'hypothèse présentée dans cette étude, d'un dialogisme intertextuel très complexe avec les formes génériques du conte déjà existantes dans les littératures européennes. L'académicien s'adonne à une véritable «expérimentation générique » au cours de laquelle il crée de nouvelles formes génériques, de nouvelles intrigues et de nouvelles figures à partir de la fabella de Psyché enchâssée dans les Métamorphoses d'Apulée, et de sa récriture galante par La Fontaine dans Les Amours de Psiché et de Cupidon en 1669. Ce double dialogue intertextuel est encore sous-tendu par le recours aux favole de Straparola (Le Piacevole notti) et aux cunti (Lo cunto de li cunti) de Basile, célèbres narrateurs italiens, qui avaient déjà reconfiguré de façon originale certains épisodes et personnages de la fabella de Psyché. Ce processus dialogique complexe est ici mis en évidence par l'analyse (inter)textuelle successive des trois premiers contes en prose, La Belle au bois dormant, Le Petit Chaperon rouge et La Barbe bleue. L'analyse comparative montre que Perrault les invente à partir des trois moments successifs de l'épreuve la plus difficile que Vénus inflige à Psyché, celle de la descente aux Enfers. En introduisant des différences significatives par rapport aux textes latins, italiens et français, l'académicien parvient à créer une nouvelle variation générique : le conte pseudo-naïf doté d'un sens crypté qui se découvre « plus ou moins selon le degré de pénétration de ceux qui les lisent ».GENERIC EXPERIMENTATION AND INTERTEXTUAL DIALOGISM: PERRAULT, LA FONTAINE, APULEIUS, STRAPAROLA AND BASILEAccording to Ute Heidmann, Perrault's tales have very complex inter- textual relations with other generic forms which already existed in other European literatures. Heidmann demonstrates here how Perrault experi- ments "generically" with the fairy tale and how he creates new generic forms from other tales by Apuleus, Straparola, Basile, or La Fontaine. This dialogic process is here underlined by the analysis of three particular fairy tales, Sleeping Beauty in the Woods, Little Red Riding Hood and Blue Beard. Heidmann shows how, by introducing key differences with the Latin, Italian and French models, Perrault succeeds in creating a new generic variation of the fairy tale: "the pseudo-naïve fairy tale".

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La littérature peut‐elle s'engager pour un monde où le néolibéralisme s'est érigé en triomphe sur les décombres des idéologies rivales ? Où la postmodernité a laissé la société orpheline de ses anciens repères collectifs ? Fondée sur des questions liant le roman français contemporain et des courants de pensée tels que la postmodernité ou le néolibéralisme, cette thèse de doctorat propose une réflexion autour de l'engagement littéraire, dans son acception à la fin du XXe siècle ; autrement dit, une redéfinition de la notion en accord avec les enjeux socio‐économiques contemporains. « Que peut la littérature ? » demandait Sartre en 1947 : cette question, nous la portons sur la fin du XXe siècle. La première partie de cette étude s'intéresse aux écrivains contemporains et mesure les similitudes qui attestent d'une filiation avec la compréhension sartrienne de l'engagement littéraire ou, au contraire, les distinctions qui entérinent une rupture. La deuxième partie témoigne qu'il ne peut y avoir d'engagement littéraire sans prise en considération du monde. La postmodernité et le néolibéralisme : ces deux courants sont interrogés tour à tour dans leur spécificité propre, avant d'interroger la pertinence du rapprochement entre discours littéraire et socio‐économique. L'originalité de cette thèse est de proposer ensuite une définition de l'engagement littéraire contemporain, ainsi qu'une réflexion sur les conditions nécessaires à son expression. La troisième partie est consacrée aux formes littéraires. L'hypothèse faisant de la littérature le révélateur du « surplomb problématique » d'une époque (Wolfgang Iser) s'impose comme le fil conducteur qui relie les textes du corpus : l'agencement des thèmes, les personnages, les emprunts à différentes traditions et les registres de langue constituent autant de variations possibles inscrivant l'hypothèse d'un « individu travaillant » aliéné au sein du texte. Ouvriers, mais aussi employés du secteur tertiaire, ou cadres, reconquièrent par l'entremise de la fiction - qui les met en vedette - une partie de leur visibilité perdue dans la sphère publique.

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Cette thèse de doctorat traite de cinq traductions françaises des Tristes et des Pontiques d'Ovide parues depuis le second tiers du XXe siècle : celles d'Emile Ripert (1937), de Jacques André (1968-1977), de Dominique Poirel (1989), de Chantai Labre (1991) et de Marie Darrieussecq (2008).¦Les deux oeuvres latines, recueils de lettres élégiaques écrites à la première personne, semblent proposer une réflexion sur le statut du ego qui désigne leur protagoniste, poète romain exilé par Auguste. En effet, ce « je » peut se percevoir tantôt comme le reflet spontané de la personne du poète, dans la mesure où la visée d'Ovide est explicitement autobiographique, tantôt comme le produit d'une construction littéraire, inspiré d'oeuvres de fiction. Dans la critique des XXe et XXIe siècles, la question de savoir comment s'articule le rapport, dans les poèmes d'exil, entre l'oeuvre écrite et la réalité historique, entre le «je» textuel et le « je » de l'auteur, a donné Heu à des réponses très variées.¦Dans un premier temps, l'objectif de l'analyse est de montrer qu'un débat similaire se dessine dans les traductions de la même période, que chaque traducteur des Tristes et des Pontiques, à travers des choix lexicaux et stylistiques bien particuliers, par le biais de commentaires prenant place dans le paratexte de la traduction, fournit au lecteur une image différente du « je » ovidien.¦La seconde étape se concentre sur le processus d'appropriation qui sous-tend la traduction. Les caractéristiques du « je » ovidien, telles qu'elles transparaissent dans la traduction, sont mises en lien avec l'image d'auteur, la poétique ou l'approche interprétative qui ressortent de l'ensemble des productions du traducteur (traductions, oeuvres de commentaire, créations littéraires etc.).¦La troisième partie de l'analyse s'interroge sur la manière dont le traducteur envisage sa pratique et se représente lui-même, dans sa préface ou à travers sa poétique de la traduction, en tant que traducteur. En comparant l'image qu'il montre de lui-même avec celle que sa traduction renvoie de l'auteur du texte original, on observe des similitudes qui suggèrent la parenté de la traduction et de la création littéraire.

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Des six livres de l'« Apologie pour Origène », composée par Pamphile de Césarée avec la collaboration d'Eusèbe, il ne subsiste que le premier dans une traduction latine de Rufin. Cette version est une pièce importante pour les études origéniennes, non seulement parce qu'elle contient 70 citations de l'Alexandrin d'un grand intérêt théologique - dont 34 non transmises par ailleurs -, mais aussi parce qu'elle apporte un témoignage sur les controverses suscitées par l'enseignement d'Origène autour des années 300, soit peu avant le déclenchement de la crise arienne. Elle révèle en outre un écrivain de talent, Pamphile, aussi habile à mettre en évidence la méthode et la personnalité d'Origène qu'à fustiger ses adversaires. La version de cette « Apologie », qui reçoit ici sa première édition scientifique et sa première traduction dans une langue moderne, est encadrée par deux textes de Rufin, une courte préface et un curieux opuscule « Sur la falsification des livres d'Origène » qui est en fait un véritable traité sur l'histoire des faux littéraires dans la littérature chrétienne des quatre premiers siècles. Adressé en 397 à un certain Macaire, l'ensemble de ce dossier a sans doute été constitué par Rufin dans le dessein de défendre auprès du public latin son propre attachement à Origène et de légitimer sa traduction du « Peri Archôn » qu'il devait diffuser quelques mois plus tard.

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Les réformes administratives du secteur public, regroupées sous l'appellation de la Nouvelle gestion publique, affectent durablement le contexte dans lequel travaillent les agents publics, questionnant leurs valeurs et motivations, voire plus fondamentalement leur identité professionnelle. La confrontation actuelle des modes de fonctionnement privé et public a le mérite de soulever l'interrogation sur la spécificité de ce qui anime ces deux domaines d'action humaine. Bien que certaines études fassent état de l'existence d'un ethos spécifique au secteur public, il est souvent réduit aux questions abstraites de valeurs ou aux motivations individuelles des agents. Or l'ethos public est plus qu'une collection de valeurs particulières comme la poursuite de l'impartialité ou l'intégrité. C'est aussi plus que la somme des motivations individuelles. L'ethos public, c'est une conception du vivre ensemble qui permet de concrétiser des valeurs dans l'action et qui peut soutenir une visée éthique du bien commun. Voilà ce qu'une étude exploratoire nous permet d'avancer. Cette recherche vise à comprendre, à partir de récits de vie de gestionnaires publics et du concept d'identité narrative, comment ils en sont venus à comprendre et interpréter la spécificité du secteur public et comment cet ethos se caractérise pour eux en termes de relations et d'interactions sociales avec leur personnel, les politiques, les groupes d'acteurs avec lesquels ils interagissent et les citoyens. Considérant le rôle essentiel exercé par les gestionnaires publics dans le fonctionnement du système politico-administratif, et l'importance des dynamiques sociales pour le fonctionnement et l'intégrité de l'action de l'État, les résultats de cette recherche sont très utiles pour une réflexion approfondie sur les réformes en cours.

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AbstractThis article seeks to assess the importance of Angela Carter's little-known work as a translator of Perrault's tales in The Fairy Tales of Charles Perrault (1977) through an examination of her "Little Red Riding Hood". Carter is mostly famous today for The Bloody Chamber and Other Stories (1979), a collection of innovative and thought-provoking fairy-tale rewritings infused with feminist concerns, strategies and perspectives. Insofar as Carter was translating Perrault's tales while writing her own "stories about fairy stories", an analysis of her translations reveals them as part of an ongoing dialogue with the work of the French author. While Carter's translations consciously update and adapt the material for children whom she seeks to sensitize to gender issues, she does not so much challenge the sexual politics of her source as recognize the emancipatory potential of Perrault's contes as useful "fables of the politics of experience".RésuméCet article vise à rendre compte de l'activité méconnue de traductrice déployée par l'auteure anglaise Angela Carter conjointement à son oeuvre de fiction, et à en reconnaître l'importance dans sa trajectoire d'écrivain. Une analyse de « Little Red Riding Hood », publié dans The Fairy Tales of Charles Perrault (1977), permet d'éclairer la poétique particulière qu'elle développera dans le recueil qui l'a rendue célèbre, The Bloody Chamber and Other Stories (1979), des « histoires sur des contes de fées » qui reflètent la perspective et les stratégies féministes de l'auteure. Carter a mené de front ses traductions et réécritures, envisagées ici comme deux formes du dialogue très riche et complexe qu'elle engage à cette période avec l'oeuvre de Perrault, plutôt qu'une subversion de celui-ci. Ainsi, sa traduction modernise et simplifie le texte des contes pour de jeunes lecteurs qu'elle cherche à sensibiliser à des problématiques de genre, en leur révélant la portée émancipatrice des contes de Perrault qu'elle envisage comme « des fables utiles sur la politique de l'expérience » plutôt qu'en contestant la politique sexuelle de sa source.