432 resultados para Poétique romanesque


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Qu’est-ce qu’une lettre? La question paraît insolite, tant l’activité épistolaire est généralisée. Tout le monde n’a-t-il pas été, un jour ou l’autre, épistolier? Qui n’a jamais eu à écrire de lettres, qu’elles soient amoureuses ou commerciales, personnelles ou collectives? Est-il opportun, dès lors, d’en proposer une théorie? De fait, on s’est peu interrogé jusqu’à maintenant sur ce qui donne à la lettre sa spécificité. L’étude de la correspondance de Diderot permet de combler en partie cette lacune : cet ouvrage constitue une des toutes premières contributions à l’élaboration d’une poétique de la lettre familière valable pour le Siècle des lumières, et peut-être au-delà. Les 779 lettres conservées de Diderot, ainsi que les écrits de quelques-uns de ses contemporains, composent un ensemble que l’on peut étudier avec les outils de la thématique, de la rhétorique et de l’histoire. Qu’il s’agisse de la mise en scène de l’absence, de la gestion du temps, de la représentation de soi, de la circulation publique des textes, du rapport à la parole vive ou de la triangularité fondamentale des rapports amicaux et amoureux, la correspondance de Diderot doit en effet être soumise à des éclairages divers. C’est le signe de sa richesse et de son actualité.

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Ce mémoire s’intéresse aux transformations littéraires et poétiques mises en œuvre par le mouvement de la Beat Generation au milieu du vingtième siècle en Amérique du Nord. En me penchant sur le recueil de poésie « Howl and Other Poems » du poète Allen Ginsberg, le texte emblématique de cette révolution littéraire, je montre comment le mouvement des Beats représente une transformation dans la tradition littéraire et poétique américaine, occidentale, en ce qui concerne à la fois la forme, les sujets abordés et la pratique d’écriture. Dans un premier temps, j’étudie l’histoire de ces changements en examinant la réception de « Howl », qui a bouleversé les attentes du milieu littéraire de l’époque à cause de son approche inclusive qui accueille tout dans la représentation. Mon deuxième chapitre se penche sur la vision du poète, la vision poétique. Je montre comment la perspective du poète face au monde change chez Ginsberg et les Beats. Au lieu de concevoir la transcendance, l’universel, comme quelque chose d’éloigné du particulier, comme le véhicule la tradition poétique occidentale, les Beats voient l’universel partout, dans tout. Enfin, je m’intéresse à la place du langage dans l’expression de cette nouvelle vision. J’observe comment Ginsberg et les Beats, en s’inspirant de la poésie de Walt Whitman, développent un langage spontané ne relevant plus de la maîtrise de soi.

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Notre mémoire cherche à étudier la poétique de l’espace qui articule le roman Nadie me verá llorar publié en 1999 par l’écrivaine mexicaine contemporaine Cristina Rivera Garza. En inscrivant sa démarche romanesque dans la perspective postmoderne d’une nouvelle histoire culturelle, Rivera Garza dépeint un moment fondamental de l’histoire du Mexique allant de la fin du Porfiriato jusqu’aux lendemains de la Révolution mexicaine en l’incarnant dans le destin des laissés pour compte. Ce faisant, elle présente un texte où une multitude de récits se fondent et se confondent en un tout complexe où sont mis en perspective une série d’espaces de nature ambigüe. Notre analyse tâche d’expliquer cette interrelation des chronotopes de l’Histoire et du privé en tenant compte de son impact sur la structure narrative. En décrivant les différentes modalités des espaces évoqués dans l’oeuvre, nous nous intéressons au type de relations qui unit l’ensemble de ces espaces au grand temps de l’Histoire officielle mexicaine en démontrant que tous ces éléments sont régis par une politique hétérotopique qui lézarde le fini du discours officiel en y insérant un ensemble d’éléments qui le subvertissent. L’identification et la description de cette stratégie discursive est pertinente dans la mesure où elle offre un éclairage autre sur le roman et semble caractériser l’ensemble des oeuvres de Cristina Rivera Garza.

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L’Atelier contemporain recueille la plupart des textes sur l’art de Francis Ponge. Malgré sa réputation de « poète des choses », celui-ci n’y écrit pourtant pas avant tout sur les œuvres finies (les tableaux), mais plutôt sur les artistes mêmes. S’appuyant sur un approfondissement de la conceptualisation de la poétique pongienne comme érotique entre le sujet et l’objet, ce mémoire cherche à découvrir, à travers les questions particulières que la peinture pose à l’écriture de Ponge, les raisons du déplacement du regard de l’écriture de la chose muette à la personne parlante. Il semble que Ponge, face à des œuvres artistiques non verbales, soit à la recherche d’une signifiance qu’il ne peut trouver, ce qui l’oblige à se tourner vers les personnes. Mais ces personnes finissent toujours par céder la première place, dans L’Atelier contemporain, au « je » du poète.

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Dans ce mémoire de recherche-création, j’aborde la question du stéréotype en insistant sur le potentiel créatif des figures doxiques et en démontrant leur rapport avec la littérarité et le pouvoir (en terme foucaldien) au moyen d’une création et d’un essai : L’expérience du torse est un court roman (dont la fin est ici absente) qui relate les premiers jours liés à l’affaire Magnotta en jouant avec les conventions du romanesque traditionnel ; l’essai L’expérience du texte démontre pour sa part comment la reprise du stéréotype rassure et crée un univers stable dans le roman Je m’en vais de Jean Échenoz, alors que sa déformation déjoue les attentes du lecteur en dénonçant le préfabriqué et en proposant un dépassement poétique. Autant ma création que mon essai s’appliquent à démontrer que le langage est pouvoir et qu’il agit sur le pouvoir.

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Le Cycle de Kraven de Xavier Mauméjean met en place un réseau référentiel qui repose sur le recyclage systématique d’éléments historiques et littéraires. Afin de bien saisir le fonctionnement de ce cycle narratif, il importe de se pencher sur cette dynamique référentielle exacerbée relevant d’une poétique du recyclage (au sens de réutilisation) qui se manifeste par l’emprunt de nombreux référents historiques et littéraires, que le récit modifie à divers degrés. Au moyen de la notion de recyclage, des travaux sur la récupération de l’Histoire par l’uchronie et d’études sur le steampunk, esthétique dont relève le Cycle de Kraven, ce mémoire examine les effets de ce recyclage sur le fonctionnement du récit, mais aussi sur le lecteur. En effet, par un imposant mélange de références authentiques et fictives, le Cycle de Kraven cherche à mystifier le lecteur qui se trouve au centre d’un fourmillement intertextuel brouillant les frontières entre Histoire et fiction. Une réflexion sur le paratexte vient compléter l’analyse du Cycle de Kraven, puisque préface, notes en bas de page, liste de livres et bon de commande contribuent grandement à la création d’un effet de mystification.

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À l'époque où, comme disait Valéry, les arts «admettaient» d'être soumis «à certaines formes ou modes obligatoires qui s'imposaient à toutes les œuvres du même genre, et qui pouvaient et devaient s'apprendre », les arts poétiques recelaient généralement force conseils sur la versification.

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Montréal est au coeur de l’oeuvre romanesque de l’écrivaine québécoise Nelly Arcan. Non seulement la métropole fournit-elle le décor à l’intrigue des quatre romans de l’auteure, mais aussi elle s’émancipe progressivement de sa seule fonction de cadre pour constituer, d’un opus à l’autre, un topos à part entière du récit, inséparable du sort des personnages qui y jouent leur destin. Tour à tour sordide et branchée à travers les quartiers de prédilection fréquentés par la romancière, virtuelle et fantastique dans le passage remarqué de l’autofiction à la science-fiction, la ville désirante mise en scène par Nelly Arcan ne livre pas d’emblée tous ses secrets. C’est en interrogeant les arcanes de l’oeuvre, à la lumière de « Montréal interdite » d’Alain Médam et de « Paris insolite » de Jean-Paul Cléber, que la cybermétropole arcanienne révèle sa part insoupçonnée de mystère.

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Le fait est singulier : riche d’une trentaine de titres, le versant poétique de l’œuvre de Nicole Brossard, auquel ce dossier de Voix et Images est exclusivement consacré, a somme toute été peu étudié. Il n’est — pour le voir — que de le mettre en rapport avec la remarquable fortune critique de l’œuvre romanesque, dans le monde anglo-saxon comme au Québec. La bibliographie consacrée à l’écrivaine, que l’on trouvera en clôture de ce dossier, ne compte ni monographie, ni dossier de revue accordant à la poésie la première place ; ouvrages collectifs, mémoires et thèses universitaires se concentrent aussi presque essentiellement sur l’œuvre romanesque. De ce front uni en faveur du roman se détache, depuis le début des années 1980, un certain nombre d’analyses de la poésie de Brossard qui font toujours autorité, à commencer par les travaux de Louise Dupré et de Pierre Nepveu. Mais si l’œuvre poétique n’a pas encore, dans son ensemble, suffisamment retenu l’attention de la critique, Nicole Brossard n’est pas une inconnue à « Voix et Images ». Un numéro atypique et composite, publié en 1977 par la revue, porte le titre « Nicole Brossard », même si une entrevue avec l’auteure constitue, dans ce numéro sans dossier, la seule pièce touchant de facto le travail d’écriture de Nicole Brossard. Du constat de cette absence est né ce projet de dossier. [Introduction]

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Il s’agira ici de penser la place de la musique et de la photographie principalement dans deux recueils : « Tombeau de Lou » (2000) et « Cimetières : la rage muette » (1995). Ces poèmes pour les morts se veulent habités par des ritournelles musicales, des clichés photographiques, des images, véritables lieux communs de la mémoire. L’on pourrait dire que chez Desautels la photographie, la musique et la littérature viennent s’entraider, se mêler dans leur désir commun de montrer ce qui ne peut exister que dans l’insistance de plusieurs médias : la disparition. Le livre veut faire voir et faire entendre ce qui s’est englouti dans l’absence. Il cherche à faire apparaître le disparu dans la disparate de ses dispositifs. Il y aurait une esthétique moderne de la prosopopée à l’oeuvre dans ces livres photographiques, ces livres musicaux où parlent et apparaissent les morts

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Cette étude vise à dégager certaines des traces des discours antérieurs (cotextuels) qui sont la matière même du roman « Allah n’est pas obligé », à la fois sur le plan de l’écriture et sur celui d’une mémoire douloureuse. Il s’agit de montrer que la « poétique de l’explication » qui caractérise le roman constitue une stratégie de dévoilement des rhétoriques fallacieuses destinées à occulter l’inadmissible. En effet, le recours constant aux dictionnaires n’est que l’effet le plus visible d’une poétique englobante qui consiste à confronter les uns aux autres les discours sur le monde, discours en deçà des mots inscrits dans le texte comme une mémoire en palimpseste, afin de faire ressortir leur incapacité à expliquer des réalités aussi inhumaines que le sort que subissent les enfants-soldats. Le roman de Kourouma met ainsi en évidence deux attitudes possibles face aux atrocités indicibles des guerres oubliées des temps présents : soit on en nie le caractère insensé en multipliant les discours d’explication, soit l’on dénonce toute tentative de manipulation des discours visant à rendre sensé l’insensé. La première posture est illustrée par le « blablabla » du narrateur Birahima ; la deuxième est celle du roman lui-même.

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Ce mémoire porte sur l’œuvre chantée de Michel Latraverse, dit Plume. Nous y définissons le projet esthétique de cet auteur-compositeur-interprète en nous questionnant sur l’auditeur anticipé dans ses chansons. D’une part, nous constatons que Latraverse mise sur une forme d’hybridité quand il se définit en tant qu’artiste. L’hétérogénéité de ses influences lui permet d’explorer un grand nombre de styles musicaux et d’aborder une multitude de sujets. Dans ses textes, il cherche le beau à travers la simplicité et la bassesse du quotidien. Cependant, il tend malgré tout à exposer la laideur du monde en développant un réflexe d’exclusion qui n’épargne personne, brisant par le fait même toutes les solidarités. D’autre part, à l’aide des théories de la lecture, nous montrons que Latraverse, en puisant à la fois aux cultures savante et populaire, et malgré ses réflexes d’exclusion, rend possible un rapprochement entre des lecteurs aux compétences parfois très inégales. À la fin, nous concluons que Plume Latraverse opère un rabaissement systématique de l’humain afin d’en ramener l’existence à sa plus simple expression, physique et corporelle. C’est ainsi qu’il crée une communauté du bas où chacun a sa place et au sein de laquelle l’exclusion n’est plus possible.

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Qu'est-ce qu'une lettre? La question peut, aujourd'hui, paraître incongrue, tant l'activité épistolaire est généralisée. À une époque qui voit triompher les diverses formes de l'intimité en littérature, le journal et l'autobiographie, par exemple, ou la littérature de voyage, tout le monde ne s'adonne-t-il pas à l'écriture personnelle? Tout le monde n'a-t-il pas été, ou n'est-il pas toujours, peu ou prou, un épistolier? Est-il nécessaire, dès lors, de définir une telle pratique? De fait, on s'est peu interrogé jusqu'à maintenant sur ce qui fait de la lettre une pratique d'écriture spécifique. L'étude de la correspondance de Denis Diderot, en ce que celle-ci serait représentative de la conception de l'épistolaire au XVIIIe siècle, devrait combler en partie cette lacune et contribuer à l'élaboration d'une poétique de la lettre familière : c'est sur cette pétition de principe que s'est appuyée la thèse de doctorat dont les principales conclusions seront rappelées ici. À la suite de ces conclusions, deux hypothèses de recherche seront proposées, qui semblent susceptibles d'élargir la perspective et de permettre de réfléchir à d'autres correspondances que celle de Diderot, de même qu'à des questions plus générales, tel que le statut de l'intimité au XVIIIe siècle. Avant de passer à ces conclusions et hypothèse, il convient toutefois de présenter le corpus étudié et la méthodologie employée.