La mémoire discursive dans Allah n’est pas obligé ou la poétique de l’explication du “blablabla” de Birahima
Data(s) |
22/01/2016
22/01/2016
2006
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Resumo |
Cette étude vise à dégager certaines des traces des discours antérieurs (cotextuels) qui sont la matière même du roman « Allah n’est pas obligé », à la fois sur le plan de l’écriture et sur celui d’une mémoire douloureuse. Il s’agit de montrer que la « poétique de l’explication » qui caractérise le roman constitue une stratégie de dévoilement des rhétoriques fallacieuses destinées à occulter l’inadmissible. En effet, le recours constant aux dictionnaires n’est que l’effet le plus visible d’une poétique englobante qui consiste à confronter les uns aux autres les discours sur le monde, discours en deçà des mots inscrits dans le texte comme une mémoire en palimpseste, afin de faire ressortir leur incapacité à expliquer des réalités aussi inhumaines que le sort que subissent les enfants-soldats. Le roman de Kourouma met ainsi en évidence deux attitudes possibles face aux atrocités indicibles des guerres oubliées des temps présents : soit on en nie le caractère insensé en multipliant les discours d’explication, soit l’on dénonce toute tentative de manipulation des discours visant à rendre sensé l’insensé. La première posture est illustrée par le « blablabla » du narrateur Birahima ; la deuxième est celle du roman lui-même. |
Identificador |
Ndiaye, Christiane, « La mémoire discursive dans Allah n’est pas obligé ou la poétique de l’explication du “blablabla” de Birahima », Études françaises, vol. 42, n° 3, 2006, p. 77-96. |
Idioma(s) |
fr |
Relação |
Études françaises; vol 42, no 3 |
Palavras-Chave | #Fiction #Enfant-soldat #Roman #Mémoire #Francophonie #Kourouma, Ahmadou #Littérature africaine |
Tipo |
Article |