Pour une histoire croisée des dispositifs audiovisuels et des sciences du psychisme autour de 1900 : la construction du spectateur cinématographique

Réalisée dans le cadre du projet de recherche initié à la section d'histoire et esthétique du cinéma de l'Université de Lausanne autour du concept « d'Épistémè 1900 », cette thèse cherche à mettre en rapport dialogique deux « ensembles » formés par l'histoire du cinéma et l'histoire des sciences du psychisme dans une période circonscrite entre 1880 et 1910. Il s'agit de repenser les liens entre cinéma et sciences du psychisme, chacun de ces ensembles discursifs étant traités au même niveau en tant qu'objets historiques de savoir qui ont des choses à nous apprendre sur le cinéma en tant que phénomène culturel, anthropologique et social. Au passage du siècle, cinéma et sciences du psychisme se rencontrent au coeur d'une nouvelle problématisation du sujet définie par des savoirs scientifiques et parascientifiques alors confrontés aux phénomènes intriguants de l'hystérie et de l'hypnose. L'hystérie et l'hypnose provoquent des états nerveux lesquels constituent un terrain propice au développement de sujets divisés, hallucinés et intrancés, conduisant les médecins et psychologues à remettre en question l'idée d'un moi homogène et contrôlé. L'expansion d'une culture névrotique fabriquant à la chaîne des corps automatiques voués à leur inconscient cérébral permet de rapprocher le cinéma et les théories du psychisme sur une base qui a été rarement explorée jusqu'ici, en particulier relativement à la construction (théorique) du spectateur de cinéma. Si le dispositif cinématographique en tant que technique, représentation et modèle de pensée reprend à son compte l'imaginaire médical de cette époque, il contribue également en retour à façonner une conception de la subjectivité étroitement tributaire des technologies contemporaines et des fantasmes qu'elles génèrent. Aux côtés des personnages hystériques filmés par les premiers opérateurs, les spectateurs tels que décrits dans les textes-sources participent, d'une part à attester de la persistance du modèle neuro-pathologique dans la culture visuelle du début du XXe siècle, et d'autre part à transformer la vision savante du sujet dans ses rapports perceptifs et affectifs avec le monde environnant. C'est donc dans une logique d'interactions réciproques qu'il faut envisager les rapports entre le cinéma (conçu ici essentiellement comme comme un dispositif réunissant un appareillage, une image et un spectateur) et les connaissances relatives à l'intériorité psychique qui s'élaborent dans le domaine des sciences médico-psychologiques. Pour étudier ces rapports, j'ai choisi la figure du spectateur puisque les théories du psychisme s'intéressent prioritairement à l'humain et à sa subjectivité. À partir de cette figure-clé, j'ai tenté de montrer comment le spectacle cinématographique et les sciences du psychisme participent à des réflexions sur l'avènement d'une nouvelle forme de subjectivité consonante avec la modernité, une modernité qui bouleverse la manière d'envisager le fonctionnement de l'appareil psychique, donc les rapports de l'individu à soi-même et à ses images, mais aussi aux autres et au monde en général. Les croisements entre le sujet du cinéma et le sujet des sciences du psychisme s'effectuent autour de quatre paradigmes selon moi définitoires de la subjectivité autour de 1900 et structurant l'ensemble de cette recherche : la fatigue, le choc, l'hallucination et l'hypnose. En parcourant les sources, on s'aperçoit en effet qu'elles envisagent le corps humain tantôt comme une machine (un corps thermodynamique et électrophysiologique), tantôt comme hystérique ou neurasthénique (un corps traumatique et dysfonctionnel), tantôt comme rêveur (un corps producteur d'images et de sons perçus sur un mode hallucinatoire), tantôt comme hypermnésique (un corps de « clichés-souvenirs » emmagasinés à l'infini), tantôt comme hypnotisé (un corps suggestionné et contagieux). Tous ces corps, au final, ne forment qu'un seul corps générique, c'est-à-dire construisent et qualifient le corps nerveux des sciences du psychisme qui se manifeste sous différentes facettes en fonction des pathologies et des situations. À la fois unique et multiple, ce corps nerveux subsume le corpsmachine, le corps traumatisé, le corps halluciné et le corps hypnotisé qui font l'objet d'analyse détaillées dans les différentes parties de la thèse. Ces quatre grands « corps » retenus comme autant de déclinaisons possibles du corps nerveux sont directement mis en rapport avec quatre concepts : la fatigue, le choc, l'hallucination et l'hypnose - ce choix s'imposant face au constat de leur récurrence suite au dépouillement de nombreuses sources. J'ai tenté, au cours de ce travail, de défendre plusieurs hypothèses (ou séries d'hypothèses) relatives à l'avènement du spectateur cinématographique autour de 1900. Corrélées les unes aux autres, elles gagnent à être comprises ensemble. 1) Les sciences du psychisme et les discours sur les spectacles et dispositifs audiovisuels contribuent, dans leurs échanges, à la construction du sujet moderne, un sujet né de la révolution industrielle et s'épanouissant grâce à la culture de masse. La culture de masse met en scène des corps nerveux (automatiques, traumatisés, hallucinés et hypnotisés) dont la démultiplication sous différentes formes et en différents lieux fait émerger un nouveau modèle de subjectivité. Si le cinéma constitue un laboratoire expérimental du corps nerveux, il participe également à la transformation du corps nerveux en sujet nerveux, c'est-à-dire en un sujet moderne jouissant d'un nervosisme mué en modèle culturel. 2) Le cinématographe devient autour de 1900 un dispositif modélisateur pour les sciences du psychisme qui conceptualisent le fonctionnement de l'appareil psychique sous les espèces d'une machine projetant des sons et des images. En tant qu'opérateur de pensée, le cinéma offre une pluralité de modèles épistémologiques possibles, suivant que l'on s'intéresse à son fonctionnement général, ses détails techniques, ses effets sur les spectateurs, sa dimension spectaculaire et populaire. Par conséquent, le cinéma peut étayer une variété d'objets dans le champ des sciences médicales : le corps, l'esprit, la pensée, l'imagination, le rêve, l'hallucination, l'hypnose, la psychose ; mais aussi le corps individuel ou social, qu'ils soient sains ou malades. C'est sur cette base, j'en viens à penser que le spectateur de cinéma sert de modèle au sujet nerveux des sciences médicales. 3) Le rôle modélisateur du cinéma provoque en effet des modifications dans la manière de théoriser le corps nerveux puisqu'il fait transiter le corps nerveux de la psychopathologie vers le sujet nerveux de la culture spectaculaire moderne. Le spectateur du cinéma des premiers temps apparaît comme le prototype du sujet sidéré par le spectacle du monde moderne, prenant plaisir à être surstimulé et se prêtant volontiers au jeu de l'illusion de réalité. Actualisant un modèle de spectatorialité ambivalent, balançant entre hystérie et hypnose, le spectateur cinématographique intègre les codes de la maladie nerveuse pour leur donner une nouvelle dimension (esthétique, artistique) sur la scène sociale. 4) Les trois premières séries d'hypothèses ne peuvent être validées que si l'on examine comment les discours sur le cinéma pré-institutionnel se sont appropriés la culture du corps nerveux, de sorte à façonner un modèle de spectatorialité étayé sur les valeurs féminines d'impressionnabilité, d'excitabilité et de sentimentalité (des valeurs culturellement construites). Partant, j'ai voulu montrer que si durant la première phase de son histoire, le spectacle cinématographique fait l'objet d'une hystéricisation de la part des discours qui l'annexent à la sphère féminine de la culture de masse, dans sa phase d'institutionnalisation, on assiste à un processus de masculinisation du modèle spectatoriel (mais également, des lieux d'exibition, du mode de production, du mode de représentation, etc.).

A comparison of dequalinium chloride vaginal tablets (Fluomizin®) and clindamycin vaginal cream in the treatment of bacterial vaginosis: a single-blind, randomized clinical trial of efficacy and safety.

AIMS: To investigate if vaginal application of dequalinium chloride (DQC, Fluomizin®) is as effective as vaginal clindamycin (CLM) in the treatment of bacterial vaginosis (BV). METHODS: This was a multinational, multicenter, single-blind, randomized trial in 15 centers, including 321 women. They were randomized to either vaginal DQC tablets or vaginal CLM cream. Follow-up visits were 1 week and 1 month after treatment. Clinical cure based on Amsel's criteria was the primary outcome. Secondary outcomes were rate of treatment failures and recurrences, incidence of post-treatment vulvovaginal candidosis (VVC), lactobacillary grade (LBG), total symptom score (TSC), and safety. RESULTS: Cure rates with DQC (C1: 81.5%, C2: 79.5%) were as high as with CLM (C1: 78.4%, C2: 77.6%). Thus, the treatment with DQC had equal efficacy as CLM cream. A trend to less common post-treatment VVC in the DQC-treated women was observed (DQC: 2.5%, CLM: 7.7%; p = 0.06). Both treatments were well tolerated with no serious adverse events occurring. CONCLUSION: Vaginal DQC has been shown to be equally effective as CLM cream, to be well tolerated with no systemic safety concerns, and is therefore a valid alternative therapy for women with BV [ClinicalTrials.gov, Med380104, NCT01125410].

Then and Now: Leadership

The purpose of the “Then and Now” program is to engage these people more actively in the annual meetings and provide a forum for them to engage with those who are following in their footsteps. This purpose allows the missions of the Community of Academy Senior Scholars (CASS) and the Management History (MH) Division to intersect. CASS has as one of its goals to keep these pioneers of management history engaged in their profession and their professional organization (AOM). MH has as one of its goals to accurately record the intellectual contributions of the pioneers of the management field.

The hospital pharmacist: an important contributor to improved patient safety in the hospital.

Injectable drugs are high-risk products and their reconstitution in hospital wards is a potential source of errors. Thus, in order to secure the reconstitution process and thereby improve safety, the pharmacy department of Lausanne University Hospital is focusing on developing ready-to-use forms (CIVAS). These preparations are compounded in controlled clean rooms and are analyzed prior to release. In the intensive care unit, amiodarone 12.5 mg/mL in glucose 5% is one of the high-risk preparations, which has led the pharmacy to develop a ready-to-use solution. To this end, a one-year stability study was initiated, and the preliminary results (after six months) are illustrated here. A stability-indicating HPLC method was developed and validated for monitoring the concentration of amiodarone. Batches were stored at 5 °C and 30 °C, which were analyzed immediately after preparation, after one, two, four and six months of storage. The pH and osmolality values were monitored at the respective time intervals. It was observed that after six months, all the results were within specifications. However, the pH values started to decrease after two months when amiodarone was stored at 30 °C. After six months, a degradation peak appeared on the chromatogram of these solutions, which suggested that amiodarone is more stable at 5 °C. The preliminary results obtained in this study indicated that injectable amiodarone solutions are stable for six months under refrigerated storage conditions. The study is ongoing.

Long-term safety and effectiveness of lopinavir/ritonavir in antiretroviral-experienced HIV-1-infected children.

AIM: To evaluate the long-term safety and effectiveness of lopinavir/ritonavir (LPV/r) in a population-based cohort of HIV-1-infected children. METHODS: All children enrolled in the Swiss Mother and Child HIV Cohort Study, treated with LPV/r-based combination antiretroviral treatment (cART) between November 2000 and October 2008, were included. RESULTS: 88 children (25 (28%) protease inhibitor (PI)-naive, 16 (18%) ART-naive) were analysed (251 patient-years on LPV/r). After 48 weeks on LPV/r, 70 children had a median (interquartile range (IQR)) decrease in HIV-1 viral load of 4.25 log (5.45-3.17; PI-naive, n=17) and 2.53 (3.68-1.38; PI-experienced, n=53). Median (IQR) increase in CD4 count was 429 (203-593; PI-naive) and 177 (21-331; PI-experienced) cells/microl. These effects remained stable throughout 192 weeks for 25 children. Treatment was stopped for viral rebound in seven and suspected toxicity in 12 children. CONCLUSION: Long-term treatment with LPV/r-based cART is safe and effective in HIV-1-infected children.

Technology Transfer of As-Built and Preliminary Surveys Using GPS, Soft Photogrammetry, and Video Logging, 2002

This research involved two studies: one to determine the local geoid to obtain mean sea level elevation from a global positioning system (GPS) to an accuracy of ±2 cm, and the other to determine the location of roadside features such as mile posts and stop signs for safety studies, geographic information systems (GIS), and maintenance applications, from video imageries collected by a van traveling at traffic speed.

Angle Parking on Iowa's Low Volume Primary Extentions in Small Towns, January 2003

On-street parking has been considered problematic by engineers for many years. In fact, numerous studies have concluded that diagonal or angle parking in particular is potentially more of a safety concern than parallel or no parking at all. It is a common position of many states, including Iowa, to discourage or completely prohibit angle parking on primary road extensions in urban areas. However, with the acceptance of “context sensitive design” and traffic calming techniques, policies for on-street parking are receiving re -consideration in many agencies including the FHWA. This study was undertaken to analyze operational and safety histories in the state of Iowa where various types of on-street parking have existed for many years, concentrating in particular on smaller communities. Specifically of interest was a comparison of diagonal parking locations to other types with regard to related crash histories. If possible, it was intended to develop guidelines to assist Iowa Department of Transportation designers in the consideration of parking requirements for road improvements through small communities. In this regard, several criteria were analyzed to determine possible contribution to crash history including road width, clearance to parked vehicles, traffic volumes, community population, and length of parking area. None of these factors, with the possible exception of population, displayed a clearly definable relationship to crash history. However, when average crash rates for various parking types were compared for non-intersection crashes, differences in rates between areas with diagonal parking and those with parallel parking were almost negligible. In fact, those observed rates were less than sample locations with no parking at all. These results seem to indicate that indeed there may exist no compelling justification for blanket prohibition of angle parking along Iowa’s primary extensions in all urban areas. Rather, a case-by-case investigation with each project design of the most applicable parking type would seem appropriate in smaller communities.

Report of Recommendations to the Iowa Department of Public Safety, June 30, 2004

State Audit Reports

Identification of the Best Practices for Design, Construction, and Repair of Bridge Approches, 2005

Bridge approach settlement and the formation of the bump is a common problem in Iowa that draws upon considerable resources for maintenance and creates a negative perception in the minds of transportation users. This research study was undertaken to investigate bridge approach problems and develop new concepts for design, construction, and maintenance that will reduce this costly problem. As a result of the research described in this report, the following changes are suggested for implementation on a pilot test basis: • Use porous backfill behind the abutment and/or geocomposite drainage systems to improve drainage capacity and reduce erosion around the abutment. • On a pilot basis, connect the approach slab to the bridge abutment. Change the expansion joint at the bridge to a construction joint of 2 inch. Use a more effective joint sealing system at the CF joint. Change the abutment wall rebar from #5 to #7 for non-integral abutments. • For bridges with soft foundation or embankment soils, implement practices of better compaction, preloading, ground improvement, soil removal and replacement, or soil reinforcement that reduce time-dependent post construction settlements.

Considering context in psychological leadership research

Despite Lewin's identification of the importance of context in behavioral research over 70 years ago, leadership psychology tended to ignore the context. Only in the past 10 years has the context been more routinely included in psychological leadership research. We provide examples of leadership research that has explored the context, introduce the special issue articles, and provide suggestions for future research on the context of leadership.