999 resultados para éthique clinique
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Bien que la violence contre les femmes en général soit actuellement reconnue comme un problème de santé publique, la sévérité des violences subies par les femmes est une problématique encore peu étudiée. Cette recherche vise à identifier le profil des femmes victimes des violences les plus graves parmi les patientes ayant consulté auprès d'une Unité de Médecine des Violences d'un hôpital Universitaire Suisse. Les données ont été récoltées à partir des dossiers complétés par l'infirmière pour chaque patiente ayant consulté à l'Unité durant l'année 2006. Une quinzaine de caractéristiques relatives à la victime elle-même ainsi qu'à l'évènement violent ont été systématiquement documentées par le consultant. Les résultats montrent que parmi les 183 cas de femmes analysés, 28% ont subi des violences graves et 72% des violences modérées. Si aucune différence significative entre les deux groupes de femmes n'a été relevée concernant l'âge, la nationalité, les expériences de violence dans l'enfance et la religion, les femmes victimes de leur partenaire (actuel ou ex) étaient plus à risque de subir des violences graves que celles victimes d'un autre agresseur. Les programmes de prévention devraient se centrer sur la gravité potentielle des actes de violence dans la sphère conjugale.
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Problématique : La douleur aux soins intensifs adultes est un problème majeur auquel l'équipe soignante est confrontée quotidiennement. Elle nécessite un traitement adéquat et, pour ce faire, une évaluation systématique et précise est requise. Les patients hospitalisés aux soins intensifs sont vulnérables de par leurs pathologies et les multiples stimulations douloureuses auxquelles ils sont exposés. L'évaluation de la douleur est rendue complexe par le fait qu'ils ne peuvent pas la communiquer verbalement. L'utilisation d'échelles d'évaluation de la douleur est recommandée, mais les scores obtenus doivent être interprétés et contextualisés. Evaluer la douleur chez ce type de patient demande aux infirmières des connaissances et compétences élevées, à même d'être mobilisées lors d'un processus complexe lié au raisonnement clinique. But : l'objectif de cette étude descriptive observationnelle est de décrire les indicateurs influençant le raisonnement clinique de l'infirmière1 experte lors de l'évaluation de la douleur chez les patients ventilés, sédatés et non communicants aux soins intensifs. Les résultats produisent une meilleure compréhension de l'évaluation et de la gestion de la douleur en pratique et, finalement, participent à l'amélioration de la qualité de son évaluation et de sa gestion. Méthode : un échantillon de convenance de sept infirmières expertes travaillant dans une unité de soins intensifs d'un hôpital universitaire de Suisse Romande a été constitué pour cette étude. Les données ont été récoltées en situation réelle lors de l'évaluation de la douleur de sept patients en utilisant la méthode du think aloud, par une observation non participative et par un entretien semistructuré. Les données ont été analysées en utilisant une méthode d'analyse de contenu déductive sur la base d'un modèle de raisonnement clinique, comprenant les suivantes: le contexte, la situation du patient, la génération d'hypothèses, les actions infirmières et l'évaluation de l'action. Résultats : la moyenne d'expérience des infirmières participantes est de 15 ans (ÉT 4.5) en soins et de 7.85 ans (ÉT 3.1) en soins intensifs. Sept patients étaient ventilés, sédatés et non communicants ayant une moyenne de score APACHE II2 de 19. Les résultats montrent que les infirmières se basent principalement sur des indicateurs physiologiques pour évaluer la douleur. Elles cherchent à prévenir la douleur pour le patient. Elles se réfèrent régulièrement à des situations déjà vécues (pattern). Elles mobilisent leurs connaissances pour pondérer l'agitation liée à la douleur ou à d'autres causes en générant des hypothèses, puis réalisent un test antalgique pour confirmer ou infirmer l'hypothèse retenue. Conclusion : le contexte clinique joue un rôle important dans le raisonnement clinique de l'infirmière et la gestion de la douleur. Pour faciliter cette tâche, l'évaluation de la douleur doit être combinée avec l'évaluation de la situation clinique du patient et du niveau de sédation des patients de soins intensifs.
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(ENGLISH VERSION BELOW) En 1780, le médecin Jean-André Venel fonde à Orbe, dans le canton de Vaud, le premier institut orthopédique connu dans le monde, proposant une version clinique d'un savoir-faire médical ancestral. A travers des sources qui réactualisent les travaux consacrés à Venel, cet article retrace les origines de son institution et de sa pensée médicale, dans un contexte de production et de diffusion d'un savoir particulier en termes de technique du corps et de médecine de l'enfant. Revisitant la figure légendaire - ou mythique ? - de ce que l'histoire de la médecine a retenu comme étant le « père de l'orthopédie », l'article s'interroge par la même occasion sur les conditions d'émergence d'une spécialité médicale au sortir de l'Ancien Régime, et de son impact dans les premières décennies du XIXe siècle. In 1780, the physician Jean-André Venel creates in Orbe (canton of Vaud) the first orthopedic institute of the world, offering a clinical version of an ancient medical savoir-faire. By using sources that enable us to update the scholarship on Venel, this article traces the origins of his institute and of his medical thought, in the context of the production and diffusion of a specialized knowledge on the body and on children. With this new perspective on the legendary, if not mythical, figure, whom the history of medicine has canonized as the "father of orthopedia", this article also examines the conditions of emergence of a medical specialization at the end of the Ancien Régime and its impact in the first decades of the nineteenth century.
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L'ouvrage propose, dans une perspective psychanalytique, une approche didactique de la pratique de l'épreuve de Rorschach auprès des enfants et des adolescents, dans la spécificité de l'engagement que cette pratique requiert, en mettant successivement l'accent sur : la place et les enjeux de la passation de l'épreuve dans le contexte de la consultation en psychologie clinique et en psychopathologie (en lien avec la pratique d'autres épreuves) ; les aspects méthodologiques qui président à la passation de l'épreuve et à la cotation des réponses ; le repérage et l'identification des problématiques qui concourent à l'interprétation de l'épreuve ; la mise en perspective des productions projectives en fonction de l'âge de l'enfant ou de l'adolescent ; la présentation et l'analyse de situations de consultation dans le champ de la clinique et de la psychopathologie de l'enfant et de l'adolescent. L'ensemble est largement illustré d'exemples de réponses et de protocoles d'enfants ou d'adolescents. Public : Inscrit dans la pratique clinique, cet ouvrage est un outil indispensable pour les psychologues désireux d'approfondir la pratique de l'épreuve de Rorschach et pour les étudiants en psychologie clinique et en psychopathologie soucieux de s'y former.
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La psychiatrie (la clinique psychopathologique en général) connaît en ce début de XXIe siècle une situation complexe. Coincée entre naturalisation de l'esprit et constructionnisme social, la possibilité de contribuer à la constitution d'une science autonome qui traite de la souffrance psychique est aujourd'hui problématique. Les nombreux réductionnismes à l'oeuvre, de type nosographique, diagnostique, psychopharmacologique, les concurrences épistémologiques et les dogmatismes des modèles psychothérapeutiques, dessinent un paysage où s'engager à poursuivre la voie d'une psychiatrie spécifiquement humaine et articulée aux sciences naturelles relève de la gageure. C'est le défi de l'anthropologie clinique. Deux articles lui sont consacrés. Dans ce premier article, après avoir fait le constat de certaines impasses qui menacent la psychiatrie contemporaine et rappelé les origines du projet de l'anthropologique clinique, les auteurs présentent les deux démarches qui la fondent, chacune opérant dans un esprit d'interdisciplinarité : l'anthropopsychiatrie de Jacques Schotte et l'anthropologie sémiotique formulée par Jean Lassègue, Victor Rosenthal et Yves-Marie Visetti. Un deuxième article déploiera le potentiel intégratif d'un tel paradigme, constitué sur la base de ces deux démarches conjointes. Psychiatry (psychopathology clinics in general) is in a complex situation at the beginning of 21st century. Wedged between mind naturalization and social constructionism, the possibility of contributing to the establishment of an autonomous science that deals with mental suffering is problematic today. The many nosographic, diagnostic, psychopharmacological reductionisms at work as well as the competing epistemologies and the dogmatisms of psychotherapeutic models draw a challenging landscape for those following the path of a specifically human psychiatry articulated to natural sciences. This is the challenge of clinical anthropology which is presented in two parts. In the first part, after examining several dead ends which threaten contemporary psychiatry and pointing out the origins of the clinical anthropology project, the authors present its two foundational approaches. Each approach driven by a spirit of interdisciplinarity : Jacques Schotte's anthropopsychiatry and the semiotic anthropology as formulated by Jean Lassègue, Victor Rosenthal and Yves-Marie Visetti. A second part will describe the integrative potential of such a paradigm, based on these two joint approaches.
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Un précédent article a présenté les deux démarches fondant l'anthropologie clinique : l'anthropopsychiatrie de Jacques Schotte, qui permet d'inscrire la clinique dans le champ de l'anthropologie, et l'anthropologie sémiotique formulée par Jean Lassègue, Victor Rosenthal et Yves-Marie Visetti, qui dote cette même clinique, grâce à la notion de forme symbolique, de moyens rigoureux pour assurer sa démarche scientifique. Dans ce deuxième article, les auteurs commencent par dégager le potentiel intégratif de l'anthropologie clinique en explicitant la structure de l'humain et le cadre épistémologique qui organisent ce nouveau paradigme. Puis, se référant plus précisément à certaines formes cliniques psychiatriques contemporaines, ils montrent comment on peut bien les comprendre quand on les pense comme des formes de vie, à l'articulation du fonctionnement neurobiologique, de l'intériorité subjective et des formes symboliques. Éclairage valable, selon les auteurs, pour penser tout le champ de la psychopathologie et des soins s'y référant. A previous article presented the two foundational approaches of clinical anthropology : Jacques Schotte's anthropopsychiatry, which inscribes clinics in the field of anthropology, and semiotic anthropology as formulated by Jean Lassègue, Victor Rosenthal and Yves-Marie Visetti, which provides this same clinics, through the notion of symbolic form, with rigorous instruments to ensure its scientific approach. In this second article, the authors begin by highlighting the integrative potential of clinical anthropology through a clarification of the human structure and the epistemological framework that organize this new paradigm. Then, referring specifically to some contemporary psychiatric clinical forms, they show how well they can be understood when they are considered as life forms of subjective interiority and symbolic forms, at the articulation of neurobiological functioning. According to the authors, this approach shed a useful light for thinking the entire field of psychopathology and related care forms.
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This study explores biomonitoring communication with workers exposed to risks. Using a qualitative approach, semi-directive interviews were performed. Results show that occupational physicians and workers share some perceptions, but also point out communication gaps. Consequently, informed consent is not guaranteed. This article proposes some recommendations for occupational physicians' practices.