680 resultados para Tourisme urbain
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Larbitrage international, outre le recours aux tribunaux de ltat hte, est la mthode la plus utilise pour rgler les diffrends relatifs aux investissements trangers. Plusieurs accords internationaux dinvestissement incluent des dispositions ayant trait larbitrage sous lgide du Centre International pour le Rglement des Diffrends relatifs aux Investissements (CIRDI) mis en place par la Convention de Washington de 1966. Les tribunaux arbitraux constitus sous lgide du Centre sont ainsi appels trancher des diffrends qui concernent la conduite dtats htes vis--vis ses investisseurs trangers ; leurs dcisions ayant de fortes consquences sur lintrt public, concrtement lorsquil sagit de la protection de lenvironnement. Lvolution croissante du droit environnemental et son empitement sur la protection des investissements a dclench une srie de diffrends qui ne se limitent plus mettre en cause des nationalisations ou des violations de contrats - comme auparavant - mais tournent souvent autour de mesures tatiques de politique publique qui impliquent des questions sensibles telles que, inter alia, la gestion de dchets dangereux, laccs leau potable, ltalement urbain, la protection de la biodiversit. Par consquent, le rle des tribunaux CIRDI et de leurs dcisions devient dcisif dans le dveloppement du droit des investissements et dans le dbat sur la protection des investissements face aux mesures lgislatives en matire environnementale. Cette tude a pour objet danalyser la place des considrations environnementales dans les sentences arbitrales CIRDI. Spcifiquement, il sagit dtaler les principaux arguments retenus par les tribunaux internationaux, et de dgager les grandes tendances jurisprudentielles en matire darbitrage international dinvestissements face aux mesures environnementales.
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Cette thse analyse larticulation de lexprience de la perte dexprience laquelle donnent lieu les dictatures et les post-dictatures au Chili et en Argentine dans Lumprica (1983) de Diamela Eltit, Los planetas (1999) de Sergio Chejfec, et Los rubios (2003) dAlbertina Carri. Les dernires dictatures militaires dans le Cne sud latino-amricain imposent ou prparent le terrain pour limplantation dun nouvel ordre nolibral qui sintensifie sous les rgimes dmocratiques postrieurs. Au cours de cette transition, le terrorisme dtat au moyen duquel les gouvernements militaires visent liminer toute forme de rsistance la reconfiguration de la socit ncessaire la mise en place de politiques nolibrales, donne lieu une exprience indite, difficile communiquer. De plus, autant les dictatures que les dmocraties post-dictatoriales mettent en oeuvre des mcanismes doubli du pass, soit par la rpression, le consensus politique ou les moyens de communication de masse. Cest dans ce contexte que lexprience disparat. Le questionnement sur lexprience de la perte dexprience est bas principalement sur deux axes thoriques: le concept de transition de ltat au March dans le Cne sud latino-amricain dvelopp par des intellectuels tels que Willy Thayer, Idelber Avelar ou Brett Levinson, parmi dautres, ainsi que sur les rflexions sur lexprience dictatoriale de Sergio Rojas et sur la crise de lexprience dans la modernit de Walter Benjamin. Le premier chapitre, ddi Lumprica, interprte le rituel nocturne o la protagoniste, une femme appele L. Iluminada, sduit le protagoniste masculin du roman, un panneau lectrique appel el luminoso qui projette des messages publicitaires au milieu dune place publique de Santiago, pour que celui-ci la blesse et marque sa peau, comme la mise en scne dun dsir photographique de garder une empreinte de la transition que dautres moyens de communication tendent effacer. Le deuxime chapitre traite de la figuration de lexcs dans Los planetas et analyse comment lcriture, la photographie et lespace urbain, en assumant une fonction de supplments de la voix et de la prsence de M, squestr et disparu pendant la dictature argentine, rendent compte de lexprience de la perte de lexprience dune plnitude. Aprs avoir expos le rle des jouets dans la polmique gnre par Los rubios, le troisime chapitre analyse comment le film de Carri sur la mmoire de ses parents disparus transmet lexprience des gnrations post-dictatoriales et fait face lhritage du pass par le jeu.
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Cette tude a eu lobjectif danalyser et didentifier les diffrentes visions de la revitalisation du Parc Municipal Amrico Renn Giannetti, Belo Horizonte (Brsil), dans le contexte de transformations spatiales de la ville pour la Coupe du monde arrive en 2014. Pour le dveloppement de cette recherche, on a utilis des dmarches distinctes. La premire a consist faire un abordage sur les projets de restructurations urbaines pour les vnements internationaux qui en transformant certains espaces (comme les parcs urbains et certaines aires historiques) tentent dynamiser lentrepreneuriat urbain en transformant ces espaces, les villes et les pays htes en produits consomms par un public trs spcifique. Les autres tapes ont consist dmontrer le rle social du Parc Municipal ainsi qu prsenter les observations de terrain et les entrevues avec les diffrents acteurs engags dans la revitalisation du parc central de Belo Horizonte. Lanalyse des diffrentes visions du projet nous a conduits conclure que la revitalisation du parc pour la Coupe du monde a eu des enjeux politiques, touristiques, en rpondant aussi les intrts du secteur priv. Dans ce contexte les rpercutions sociales sont invitables vu quen rpondant le besoin de certains citoyens, la transformation de lespace entraine des exclusions et raffirme la sgrgation dans le milieu.
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Depuis la dernire dcennie, le biomimtisme est une discipline en plein essor dans le monde du design durable. De plus en plus, cette stratgie prend place dans plusieurs facettes du design, que ce soit dans le design industriel, dans larchitecture ou encore dans le design urbain. Le livre de Janine Benyus intitul Biomimtisme: Quand la Nature Inspire des Innovations Durables (1997) est largement reconnu comme tant le catalyseur de la stratgie et comme lindique le titre du livre, le biomimtisme est trs souvent associ linnovation. Le but principal de cette recherche est de mieux comprendre le lien entre le biomimtisme et linnovation. Cette recherche sur le biomimtisme comprend un objectif mineur et deux objectifs majeurs. Le premier objectif cherche comprendre le vritable lien entre le biomimtisme et lcodesign. Le second objectif vise non seulement valider la thorie selon laquelle le biomimtisme est une stratgie menant des solutions de design innovantes, mais galement tablir quels types dinnovations ont t gnrs par cette stratgie. Finalement, le troisime objectif est didentifier les aspects du biomimtisme qui mnent des solutions de design innovantes. Pour accomplir ces objectifs, cette recherche utilisera une approche qualitative supporte par des tudes de cas et une revue de littrature. Afin de contextualiser les deux derniers objectifs, cette tude tablit que le biomimtisme et lcodesign sont des stratgies complmentaires plutt quen comptition. Les conclusions de cette recherche dmontrent que la thorie proposant que le biomimtisme soit une stratgie dinnovation est valide et que la discipline est surtout apte gnrer linnovation radicale. Finalement, la recherche indique que lanalogie de distance et la transdisciplinarit sont les deux aspects du biomimtisme aidant produire des solutions de design innovantes. Le biomimtisme est mieux connu dans le contexte du design durable et cette recherche permet de mieux comprendre le biomimtisme dans le contexte de linnovation. Considrant que le biomimtisme est une discipline qui suscite beaucoup dintrt des milieux acadmiques et privs, cette recherche participe lexpansion de la connaissance sur le sujet et propose de nouvelles pistes de recherche sur le biomimtisme et linnovation.
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Le prsent mmoire cherche comprendre la nature des rapports entre la ville de Paris et le roi Charles IX grce ltude de lentre royale de ce dernier dans la capitale en 1571. Pour lhistorien, ltude des grands rituels monarchiques permet de saisir les mcanismes symboliques de communication qui crent en quelque sorte le pouvoir royal. Lentre royale, rituel codifi durant lequel une ville accueille son souverain, permet dobserver la nature des rapports entre le pouvoir monarchique et le pouvoir urbain. Gnralement perue comme un moment consensuel, lentre royale peut aussi servir de cadre pour les diles urbains afin dexprimer leurs dsaccords lgard des politiques du roi. La confrontation entre la relation officielle de lentre et les archives municipales met au jour une srie de rats nous permettant de dconstruire limage de concorde longtemps associe lentre de 1571. Loin dtre un portrait logieux du roi Charles IX, le programme de lentre parisienne de 1571 clbre plutt Catherine de Mdicis et le duc Henri dAnjou. En cela, les diles parisiens expriment leurs critiques face un pouvoir monarchique dont linaction durant les guerres de religion illustre la trop grande faiblesse.
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La recherche des facteurs de longvit gagne en intrt dans le contexte actuel du vieillissement de la population. De la littrature portant sur la longvit et la mortalit aux grands ges, un constat merge : bien que les dterminants associs la survie humaine soient multiples, l'environnement familial aurait un rle dterminant sur la mortalit et sur l'atteinte des ges avancs. Ds lors, l'objectif de cette thse est d'valuer les dterminants de la survie exceptionnelle et d'examiner le rle des aspects familiaux, en dbut de vie et l'ge adulte, dans les diffrentiels de dure de vie. Plus spcifiquement, elle vise : (1) examiner la similarit des ges au dcs entre frres, soeurs et conjoints afin d'apprcier l'ampleur de la composante familiale de la longvit; (2) explorer, d'un point de vue intrafamilial, les consquences long terme sur la survie des variables non partages issues de la petite enfance tels l'ge maternel la reproduction, le rang de naissance et la saison de naissance; et (3) s'interroger sur le rle protecteur ou dltre de lenvironnement et du milieu familial d'origine dans lenfance sur l'atteinte des grands ges et dans quelle mesure le statut socioconomique parvient mdiatiser la relation. Cette analyse s'appuie sur le jumelage des recensements canadiens et des actes de dcs de ltat civil qubcois et emploie des donnes qubcoises du 20e sicle issues de deux chantillons distincts : un chantillon alatoire reprsentatif de la population provenant du recensement canadien de 1901 ainsi quun chantillon de frres et soeurs de centenaires qubcois appartenant la mme cohorte. Les rsultats, prsents sous forme d'articles scientifiques, ont montr, en outre, que les frres et soeurs de centenaires vivent plus longtemps que les individus appartenant aux mmes cohortes de naissance, refltant la contribution d'une robustesse commune, mais galement celle de l'environnement partag durant la petite enfance. Ces analyses ont galement tmoign d'un avantage de survie des conjoints des centenaires, soulignant l'importance d'un mme environnement l'ge adulte (1er article). De plus, nos travaux ont mis de l'avant la contribution aux ingalits de longvit des variables biodmographiques issues de l'environnement non partag telles que l'ge maternel la reproduction, le rang de naissance et la saison de naissance, qui agissent et interagissent entre elles pour crer des vulnrabilits et influer sur l'atteinte des ges exceptionnels (2e article). Enfin, une approche longitudinale a permis de souligner la contribution du milieu social d'origine sur la longvit, alors que les individus issus dun milieu socioconomique dfavoris pour l'poque (milieu urbain, pre ouvrier) vivent moins longtemps que ceux ayant vcu dans un environnement socioconomique favorable (milieu rural, fermier), rsultat d'une potentielle accumulation des avantages lie la reproduction du statut social ou d'une programmation prcoce des trajectoires de sant. Linfluence est toutefois moindre pour les femmes et pour les frres de centenaires et s'exprime, dans ce cas, en partie par l'effet de la profession l'ge adulte (3e article).
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Contexte : Lhypertension artrielle (HTA) est reconnue comme un important facteur de risque des maladies cardiovasculaires et de la mortalit prmature. Les donnes montrent quun adulte sur 4 dans le monde souffrait dhypertension en 2000 et ce chiffre serait en augmentation. Dans les pays africains, les estimations prvoient une progression plus rapide de la prvalence de lHTA engendrant ainsi un problme additionnel grer pour le systme de sant qui est toujours aux prises avec les maladies transmissibles. Les progrs conomiques et lurbanisation semblent entraner des modifications des habitudes de vie dans ces pays qui seraient associs une mergence des maladies non transmissibles, dont lHTA. Le Burkina Faso, pays de lAfrique de lOuest class comme un pays faibles revenus, aurait amorc sa transition pidmiologique et il importe de faire un tat sur les maladies non transmissibles en mergence. Afin de contribuer la connaissance des aspects pidmiologiques de lHTA au Burkina Faso, trois objectifs spcifiques ont t retenus pour la prsente recherche : 1) Estimer la prvalence de lHTA et identifier les facteurs associs dans la population rurale et la population semi-urbaine du Systme de Surveillance dmographique et de Sant de Kaya (Kaya HDSS) ; 2) Dterminer la diffrence de prvalence de lHTA entre la zone lotie et la zone non lotie de la ville de Ouagadougou et identifier les facteurs associs ; 3) Dterminer la dtection, le traitement, le contrle de lHTA et estimer la frquentation des centres de sant par les personnes hypertendues nouvellement dpistes dans la population adulte du Centre Nord du Burkina Faso. Mthodologie : Le cadre de notre recherche est le Burkina Faso. Deux sites ont fait lobjet de nos investigations. Kaya HDSS, situ dans la rgion du Centre Nord du Burkina Faso a servi de site pour les enqutes ayant permis latteinte du premier et du troisime objectif gnral. Une tude transversale a t mene en fin 2012 sur un chantillon alatoire de 1645 adultes rsidents du site. Un entretien suivi de mesures anthropomtriques et de la pression artrielle (PA) ont t raliss au domicile des participants. Toutes les personnes qui avaient une PA leve (PA systolique 140 mm Hg et/ou PA diastolique 90 mm Hg) et qui navaient pas t diagnostiques auparavant ont t rfres une formation sanitaire. Un second entretien a t ralis avec ces personnes environ un mois aprs. Pour le second objectif gnral, cest le systme de surveillance dmographique et de sant de Ouagadougou (Ouaga HDSS) qui a t retenu comme site. Ouaga HDSS couvre 5 quartiers de la zone nord de Ouagadougou. Une tude transversale a t ralise en 2010 sur un chantillon alatoire reprsentatif de la population adulte rsidante du site (N = 2041). Des entretiens suivis de mesures anthropomtriques et de la PA ont t raliss durant lenqute. Rsultats : Notre premier article examine la prvalence de lHTA et les facteurs associs en milieu rural et en milieu semi-urbain. Au total 1481 participants ont t dpists et la prvalence totale pondre tait de 9,4 % (95 % IC : 7,3 % - 11,4 %) avec une grande diffrence entre le milieu semi-urbain et le milieu rural : un adulte sur 10 tait hypertendu en milieu semi-urbain contre un adulte sur 20 en milieu rural. Lanalyse multivarie nous a permis didentifier lge avanc, le milieu semi-urbain et lhistoire familiale de lHTA comme des facteurs de risque. Dans le deuxime article, nous avons dtermin la diffrence entre la zone lotie et la zone non lotie du milieu urbain en ce qui concerne lHTA. Sur 2 041 adultes enquts, la prvalence totale est estime 18,6 % (95 % IC : 16,9 % - 20,3 %). Aprs ajustement avec lge, il ny avait pas de diffrence de prvalence entre la zone lotie et la zone non lotie de la ville de Ouagadougou. Dans ce milieu urbain, lobsit et linactivit physique sont confirmes comme des facteurs risque. En plus des personnes ges qui constituent un groupe risque, les migrants venant du milieu rural et les veuves ont t identifis comme des personnes risque. Notre troisime article examine la dtection, le traitement, le contrle de lHTA ainsi que la frquentation des structures de sant par les personnes nouvellement dpistes hypertendues dans le milieu non urbain. Sur les 1481 participants ltude, 41 % navaient jamais mesur leur PA. Sur les 123 participants (9,4 %) dpists comme hypertendus, 26,8 % avaient dj bnfici dun diagnostic et 75,8 % de ces derniers taient sous traitement anti hypertensif. Parmi les participants sous traitement, 60 % (15 sur 25) avaient leur PA sous contrle. Le suivi de 2 mois a permis de retrouver 72 des 90 personnes nouvellement dpistes. Seulement 50 % ont t en consultation et parmi ces derniers 76 % (28 personnes sur les 37) ont reu une confirmation de leur hypertension. Conclusion : Notre recherche montre lvolution de lHTA en fonction du niveau durbanisation de la population. Mme si les maladies infectieuses restent la priorit du systme de sant, la lutte contre lHTA doit sinscrire dans un cadre gnral de lutte contre les maladies cardiovasculaires. Cette lutte doit tre amorce maintenant avant que des proportions inquitantes ne soient atteintes. Des actions de prvention telles que la promotion de saines habitudes de vie, le dpistage de masse et un renforcement des capacits du systme de soins sont mettre en uvre.
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En lespace dune dcennie, Montral sest durablement transforme. Du milieu des annes 1950, o elle reprsente une ville dveloppe certes, mais dpourvue d'autoroutes, 1967, anne de lExposition universelle, la mtropole du Qubec confirme son choix du tout--lautomobile. Le dveloppement autoroutier quelle ralise cette poque doit alors tre en mesure de rpondre aux besoins de la socit court comme long terme. Ce rseau perdure toujours de nos jours. Nous souhaitons dcomposer la trame de cette priode mouvemente afin de comprendre comment Montral a pu adopter cette orientation aussi rapidement. Il est question daborder les lments ayant permis de centraliser le thme de la circulation Montral. La rponse des autorits et la volont de planifier la ville long terme nous conduisent ensuite une ralisation acclre dun rseau autoroutier mtropolitain denvergure dont lchangeur Turcot reprsente laboutissement en 1967. Cette tude permet de mieux examiner lhistoire de ce projet autoroutier majeur qui a constitu un des symboles forts de la modernisation de Montral et du Qubec. Lchangeur Turcot construit dans les annes 1960 est le fruit dune conjoncture particulire, correspondant des besoins et des attentes tout autre que ceux qui prvalent actuellement. Nous concluons ainsi en nous questionnant sur la construction actuelle du nouvel changeur Turcot, et en affirmant quelle ne correspond peut-tre pas aux besoins dune mtropole du XXIe sicle.
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Travail ralis dans le cadre du cours APA 6015 "Patrimoine et paysages", dirig par Nicole Valois.
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Comme la plupart des villes en Afrique subsaharienne, Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, a connu au cours de ces dernires dcennies une croissance dmographique rapide. Cette situation pose de nombreux problmes dordre sanitaire et environnemental. Pourtant, les liens entre la sant et lenvironnement immdiat sont encore faiblement tudis du fait de la qualit des donnes qui, lorsquelles existent, se rvlent peu appropries. La prsente thse vise analyser les liens entre lenvironnement immdiat et certains symptmes de maladies, plus spcifiquement la fivre et la diarrhe ; deux problmes majeurs de sant lis lenvironnement chez les enfants de moins de 5 ans dans les villes dAfrique subsaharienne. Cette tude se base sur des donnes de lObservatoire de population de Ouagadougou (OPO) recueillies entre 2009 et 2010 dans lobjectif dtudier les ingalits de sant en milieu urbain (notamment les donnes de lenqute sant portant sur 950 enfants de moins de 5 ans recueillies en 2010). La thse dcrit dabord la sant environnementale en milieu urbain en dpassant lopposition classique quartiers lotis/quartiers non lotis (zones dhabitation formelles/zones dhabitation informelles). Elle sintresse ensuite lvaluation plus fine des liens entre lenvironnement immdiat et la fivre en tenant compte des facteurs dmographiques et socio-conomiques pertinents dans lestimation. Enfin, la thse approfondit les analyses sur la co-occurrence de la diarrhe et de la fivre en mettant en vidence les effets conjoints des facteurs environnementaux et dmographiques. laide des analyses spatiales bases sur la distance euclidienne, des analyses factorielles et de classification, cette tude dcrit le contexte sanitaire des quartiers formels et informels et analyse la pertinence de la dichotomie entre les quartiers lotis et les quartiers non lotis dans les zones suivies par lOPO. Ltude effectue galement des analyses multivaries en recourant respectivement aux modles logit simple et ordonn pour estimer les effets propres de lenvironnement immdiat sur la fivre et la co-occurrence de la diarrhe et de la fivre chez les enfants. Les rsultats de ltude montrent que les risques environnementaux sont variables dun quartier lautre, et que les quartiers lotis bien qutant les plus pourvus en services urbains de base sont les plus exposs aux dangers environnementaux. Nanmoins, ce constat ne suffit pas pour rendre compte de la vulnrabilit des enfants dans les quartiers lotis que dans les quartiers non lotis, puisque laccs leau, lassainissement, la nature du sol, et le niveau dducation de la mre sont des facteurs cls dans loccurrence des symptmes lis lenvironnement immdiat. On note galement une htrognit concernant la sant environnementale, notamment dans les zones non loties. En considrant les effets de lenvironnement immdiat sur la fivre chez les enfants, les rsultats montrent que ces effets baissent aprs la prise en compte des variables dmographiques, socio-conomiques et du quartier de rsidence. Les facteurs de lenvironnement tels que la gestion des ordures mnagres et celle des eaux uses discriminent significativement la fivre. Les enfants Nioko 2 (quartier non loti), par exemple, ont deux fois plus de risque davoir eu de la fivre par rapport Kilwin (quartier loti). Les effets conjoints des facteurs environnementaux et dmographiques sont galement mis en exergue dans la co-occurrence de la diarrhe et de la fivre, mme si ces effets diminuent rgulirement avec le nombre des symptmes chez les enfants. Le fait dtre dans un mnage insalubre ou davoir le sol extrieur en terre augmente la propension de co-occurrence de la diarrhe et de la fivre. En revanche, cette co-occurrence chez les enfants diminue significativement avec lge. Les effets de lenvironnement sur loccurrence ou la co-occurrence des symptmes existent, quand bien mme ces effets diminuent avec la prise en compte des facteurs dmographiques et socio-conomiques et du quartier de rsidence. Les rsultats de la thse plaident pour un effort mthodologique, afin daffiner la dfinition des variables de lenvironnement en milieu urbain.
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Certains chercheurs veulent que les gouvernements modifient les dterminants de lenvironnement urbain du transport actif dans des rgions bas statut socioconomique pour rduire les ingalits en activit physique et sant. Mais, des individus de diffrents sousgroupes de la population pourraient ragir diffremment lenvironnement urbain. Plusieurs chercheurs ont examin si linfluence dun environnement urbain propice aux pitons sur le transport actif diffre entre les personnes ayant un statut socioconomique de quartier diffrent et ont obtenu des rsultats mixtes. Ces rsultats quivoques pourraient tre dus la faon dont les mesures de lenvironnement urbain taient dtermines. Plus spcifiquement, la plupart des tudes ont examin leffet de la propicit la marche des lieux rsidentiels et nont pas pris en compte les destinations non-rsidentielles dans leurs mesures. Cette tude a examin le statut socioconomique du quartier comme modrateur de la relation entre lenvironnement urbain et le transport actif en utilisant des mesures denvironnement urbain qui proviennent de toute la trajectoire spatiale estim des individus. Les trois variables de lenvironnement urbain, la connectivit, la densit des commerces et services et la diversit du territoire avaient une plus grande influence sur le transport actif de ceux avec un haut statut socioconomique. Nos rsultats suggrent que mme quand la configuration de lenvironnement urbain est favorable pour le transport actif, il peut y avoir des barrires sociales ou physiques qui empchent les gens qui habitent dans un quartier bas statut socioconomique de bnficier dun environnement urbain favorable au transport actif.
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Le capital humain dun pays est un facteur important de sa croissance et de son dveloppement long terme. Selon lUnicef, ce capital humain est constitu en donnant chaque enfant un bon dpart dans la vie : non seule- ment la possibilit de survivre, mais aussi les conditions ncessaires pour se dvelopper et raliser tout son potentiel. Malheureusement, cet tat de fait est loin dtre une ralit en Afrique Subsaharienne. En effet, selon toujours lUnicef et sur la base denqutes mnages dans 21 pays dAfrique de lOuest et du Centre, cest prs de 32 millions denfants qui ont lge officiel dtre scolariss, mais qui ne le sont pas. A ces chiffres, il faut ajouter 17 millions denfants scolariss qui risquent fortement lexclusion. De son Ct, lOMS pointe du doigt la mauvaise sant des enfants dans cette rgion. Ainsi, les dcs denfants sont de plus en plus concentrs en Afrique subsaharienne o les enfants ont plus de 15 fois plus de risques de mourir avant lge de cinq ans que les enfants des rgions dveloppes. Les difficults conomiques apparaissent comme la premire explication des obstacles lamlioration du bien tre des enfants aussi bien du ct de loffre que de la demande. Cette thse relie trois essais sur dune part le lien entre conflit arms, lducation et la mortalit des enfants et dautre part sur le lien entre fertilit et ducation des enfants en milieu urbain. Le premier chapitre identifie limpact de la crise politico-militaire de la Cte dIvoire sur le bien tre des enfants, en particulier sur lducation et la mor- talit infanto-juvnile en exploitant la variation temporelle et gographique de la crise. Il ressort de cette analyse que les individus qui vivaient dans les rgions de conflit et qui ont atteint durant la crise, lge officiel dentrer lcole ont 10% moins de chance dtre inscrits lcole. Les lves qui habitaient dans des rgions de conflit pendant la crise ont subit une diminu- tion du nombre dannes scolaire dau moins une anne. Les lves les plus v vi gs et qui sont susceptibles dtre au secondaire ont connu une dcroissance du nombre danne scolaire dau moins deux annes. Il ressort galement que la crise ivoirienne a accru la mortalit infanto-juvnile dau moins 3%. Mes rsultats suggrent galement que la dtrioration des conditions de vie et la limitation de lutilisation des services de sant au cours du conflit con- tribuent expliquer ces effets ngatifs. Des tests de robustesse incluant un test de placebo suggrent que les rsultats ne sont pas dus des diffrences prexistantes entre les rgions affectes par le conflit et celles non affectes. Le deuxime chapitre tudie les disparits intra-urbaines en matire darbitrage entre le nombre denfant et la scolarisation des enfants en se focalisant sur le cas de Ouagadougou (Capitale du Burkina Faso). Dans cette ville, au moins 33% des deux millions dhabitants vivent dans des zones informelles (appeles localement des zones non-loties). Cette sous-population manque dinfrastructures socioconomiques de base et a un niveau dducation trs bas. Dans ce chapitre, prenant en compte la possible endognit du nombre denfants et en utilisant une approche "two-step control function" avec des modles Probit, nous investiguons les diffrences de comportement des m- nages en matire de scolarisation entre zones formelles et zones informelles. Nous nous focalisons en particulier sur larbitrage entre la "quantit" et la "qualit" des enfants. Compte tenu de lhtrognit des deux types de zones, nous utilisons les probabilits prdites pour les comparer. Nos princi- pales conclusions sont les suivantes. Tout dabord, nous trouvons un impact ngatif de la taille de la famille sur le niveau de scolarisation dans les deux types de zone. Cependant, nous constatons que limpact est plus aigu dans les zones informelles. Deuximement, si nous supposons que le caractre en- dogne du nombre denfants est essentiellement due la causalit inverse, les rsultats suggrent que dans les zones formelles les parents tiennent compte de la scolarisation des enfants dans la dcision de leur nombre denfants, mais ce ne est pas le cas dans les zones informelles. Enfin, nous constatons que, pour des familles avec les mmes caractristiques observables, la probabilit datteindre le niveau post-primaire est plus leve dans les zones formelles que dans les zones informelles. En terme dimplications politique, selon ces rsultats, les efforts pour amliorer la scolarisation des enfants ne doivent pas tre diriges uniquement vers les zones rurales. En plus de rduire les frais de scolarit dans certaines zones urbaines, en particulier les zones informelles, un accent particulier devrait tre mis sur la sensibilisation sur les avantages de lducation pour le bien-tre des enfants et leur famille. Enfin, du point vii de vue mthodologique, nos rsultats montrent limportance de tenir compte de lhtrognit non observe entre les sous-populations dans lexplication des phnomnes socio-conomiques. Compte tenu du lien ngatif entre la taille de la famille et la scolarisation des enfants dune part et les diffrences intra-urbaines de comportement des mnages en matire de scolarisation, le trosime chapitre tudie le rle des types de mthodes contraceptives dans lespacement des naissances en mi- lieu urbain. Ainsi, en distinguant les mthodes modernes et traditionnelles et en utilisant lhistoire gntique des femmes, ce chapitre fait ressortir des diffrences de comportement en matire de contraception entre les femmes des zones formelles et informelles Ouagadougou (capitale du Burkina Faso). Les rsultats montrent que les deux types de mthodes contraceptives aug- mentent lcart des naissances et diminuent la probabilit quune naissance se produise moins de 24 mois aprs la prcdente. Prendre en compte les caractristiques non observes mais invariants avec le temps ne modifie pas significativement lamplitude du coefficient de lutilisation de la contracep- tion moderne dans les deux types de zone. Toutefois, dans la zone informelle, la prise en compte les effets fixes des femmes augmentent significativement leffet des mthodes traditionnelles. Les normes sociales, la perception de la planification familiale et le rle du partenaire de la femme pourraient expli- quer ces diffrences de comportement entre les zones formelles et informelles. Par consquent, pour amliorer lutilisation de la contraception et de leur efficacit, il est essentiel de hirarchiser les actions en fonction du type de sous-population, mme dans les zones urbaines.
Resumo:
Depuis plusieurs dcennies, des tudes empiriques ralises sur plusieurs pays dvelopps ou en mergence ont montr que la baisse de la taille de la famille favorise linvestissement dans lducation des enfants, expliquant quun nombre lev denfants a un effet damenuisement des ressources familiales. Les retombes positives de la baisse de la fcondit sur lducation sont largement tudies et connues. En dpit des rsultats controverss des premires tudes portant sur les pays de lAfrique de lOuest, les rcentes tudes empiriques tendent confirmer leffet positif de la baisse de la taille de la famille dans le contexte africain, du moins en milieu urbain. Par contre, jusqu prsent, trs peu dtudes semblent intresses analyser la rpartition de ces retombes entre les enfants, et encore moins comprendre comment ces dernires affecteraient la structure des ingalits ducatives existantes. Notre tude sintresse explorer la potentielle dimension dmographique des ingalits socioconomiques, notamment les ingalits ducatives dans le contexte de la baisse de la fcondit. Elle vise apporter des vidences empiriques sur le lien entre la rduction de la taille de la famille et les ingalits ducatives au sein des mnages dans le contexte dOuagadougou, Capitale du Burkina Faso, qui connait depuis quelques dcennies la chute de la fcondit. Elle analyse aussi leffet de cette rduction sur la transmission intergnrationnelle des dsavantages ducatifs. Pour ce faire, nous proposons un cadre conceptuel pour comprendre les mcanismes par lesquels la relation entre la rduction de la taille de la famille et les ingalits ducatives se tisse. Ce cadre conceptuel sappuie sur une recension des crits de divers auteurs ce sujet. Par la suite, nous procdons des analyses empiriques permettant de tester ces liens en utilisant les donnes du projet Demtrend collectes. Les rsultats empiriques sont prsents sous forme darticles scientifiques. Les conclusions du premier article indiquent que la relation entre le nombre denfants de la famille et lducation varie selon le contexte socioconomique. En effet, pour les gnrations qui ont grandi dans un contexte socioconomique colonial et postcolonial, o le mode de production tait essentiellement agricole et lducation formelle ntait pas encore valorise sur le march du travail, la relation est trs faible et positive. Par contre, pour les rcentes gnrations, nous avons observ que la relation devient ngative et fortement significative. De plus, les rsultats de cet article suggrent aussi que la famille dorigine des femmes a une incidence significative sur leur comportement de fcondit. Les femmes dont la mre avait un niveau de scolarit lev (et taient de statut socioconomique ais) ont moins denfants comparativement celles dont leurs parents avaient un faible niveau de scolarit (et pauvres). En retour, leurs enfants sont aussi les plus duqus. Ce qui sous-tend un ventuel effet de levier de la rduction de la taille de la famille dans le processus de transmission intergnrationnelle des dsavantages ducatifs. Le second article fait une comparaison entre les mnages de grande taille et ceux de petite taille en matire dingalits ducatives entre les enfants au sein des mnages familiaux, en considrant le sexe, lordre de naissance et les termes dinteraction entre ces deux variables. Les rsultats de cet article montrent que gnralement les enfants des familles de petite taille sont plus scolariss et atteignent un niveau dducation plus lev que ceux des grandes familles. Toutefois, les filles aines des petites familles savrent moins duques que leurs pairs. Ce dficit persiste aprs avoir considr seulement les mnages familiaux monogames ou encore aprs le contrle de la composition de la fratrie. Lmancipation des femmes sur le march du travail rsultant de la rduction de la taille de la famille et la faible contribution des pres dans les activits domestiques expliqueraient en partie cette situation. Malheureusement, nous navons pas pu contrler lactivit conomique des mres dans les analyses. Finalement, dans le cadre du troisime et dernier article, nous avons examin leffet davoir t confi par le pass sur les ingalits ducatives au sein de la fratrie, en comparant ceux qui ont t confis aux autres membres de leur fratrie qui nont jamais t confis. Dans cet article, nous avons considr laspect htrogne du confiage en le diffrenciant selon le sexe, la relation de la mre avec le chef du mnage daccueil et lge auquel lenfant a t confi. Les rsultats montrent quavoir t confi dans le pass influence ngativement le parcours scolaire des enfants. Cependant, cet effet ngatif reste fort et significatif que pour les filles qui ont t confies aprs leurs 10 ans dge. Un profil qui correspond la demande de main-duvre en milieu urbain pour laccomplissement des tches domestiques, surtout dans le contexte de la baisse de la taille de la famille et lmancipation des femmes sur le march du travail.
Resumo:
L'urbanisation reprsente une menace majeure pour la biodiversit. Ce mmoire de matrise vise comprendre ses effets sur la composition fonctionnelle et l'homognisation biotique dans les forts riveraines. Des inventaires floristiques ont t raliss dans 57 forts riveraines de la rgion de Montral. Afin d'tudier la variation de la composition fonctionnelle avec l'urbanisation, des moyennes pondres de traits par communaut ont t calcules pour les arbres, arbustes et herbaces. Chaque fort a t caractrise par des variables relatives au paysage urbain environnant, aux conditions locales des forts et aux processus spatiaux. Les conditions locales, notamment les inondations, exeraient une pression de slection dominante sur les traits. L'effet du paysage tait indirect, agissant via l'altration des rgimes hydrologiques. La dispersion le long des rivires tait aussi un processus important dans la structuration des forts riveraines. Les changements dans la diversit taxonomique et fonctionnelle des herbaces ont t tudis entre trois niveaux d'urbanisation et d'inondation. Alors que l'urbanisation a favoris une diffrenciation taxonomique, les inondations ont favoris une homognisation taxonomique, sans influencer la diversit fonctionnelle. L'urbanisation tait l'lment dclencheur des changements de la diversit , directement, en causant un gain en espces exotiques et une diminution de la richesse totale dans les forts trs urbanises, et, indirectement, en entranant un important turnover d'espces par l'altration des rgimes hydrologiques. Globalement, ces rsultats suggrent que la modification des processus naturels par les activits anthropiques est le principal moteur de changements dans les communauts riveraines urbaines.
Resumo:
Le roman montralais actuel configure souvent un espace gographique beaucoup plus vaste que la ville elle-mme, celle-ci se situant au croisement de trajectoires qui tendent ses frontires imaginaires aux dimensions du monde. Pensons Nikolski de Nicolas Dickner, par exemple, ou au dernier roman de Monique LaRue, Lil de Marquise . Mais, tout aussi bien, certains crivains choisissent, dans un mouvement inverse, de condenser lespace urbain, saisissant Montral travers lun de ses quartiers. Je me pencherai sur deux oeuvres fort diffrentes, le roman 20 h 17 rue Darling de Bernard mond, et le recueil de pomes Lil au calendrier de Gabriel Landry, afin de comprendre comment lurbanit montralaise sy vit dans les limites dun quartier, Hochelaga, qui devient ainsi lincarnation intime de la ville. Je mintresserai la forme qui se trouve donne au temps, dans cet espace mtonymique, et la manire dont le temps et lespace se trouvent croiss au fil des dambulations des sujets narrateurs qui font dHochelaga le lieu improbable du vivre-ensemble montralais le plus contemporain.