L’association entre le niveau de sécurité alimentaire des Premières Nations du Manitoba et leurs apports nutritionnels

Les taux d’insécurité alimentaire (IA) chez les Premières Nations au Canada sont plus élevés que chez les Canadiens de la population générale. L’IA est généralement associée à des apports nutritionnels moins avantageux, toutefois peu d’études se sont penchées sur cette question pour les Premières Nations vivant sur-réserve. Le but de cette recherche est de déterminer, à partir de 550 observations, s’il existe une association entre le niveau de sécurité alimentaire et les apports nutritionnels chez des adultes (> 18 ans) des Premières Nations sur-réserve du Manitoba et d’identifier les types d’aliments qui pourraient expliquer les différences statistiquement significatives. Chez les hommes, aucune des différences statistiquement significatives entre les niveaux de sécurité alimentaire pourraient avoir un effet notable sur la santé nutritionnelle puisque les nutriments en question ne sont pas « à risque » dans la population. Chez les femmes, les apports sont significativement différents entre les niveaux de sécurité alimentaire pour quelques nutriments qui sont « à risque » dans la population. Pour les femmes de 19-30 ans en IA, les apports sont supérieurs en vitamine A, en folate et en calcium. En contraste, les apports sont inférieurs en vitamines A et B6 et en potassium pour les femmes de 31-50 ans en IA, et inférieurs en vitamine B6 pour les femmes de 51-70 ans en IA. Lorsque les apports sont ajustés pour les apports énergétiques, les différences demeurent seulement statistiquement significatives pour la vitamine B6 chez les femmes de 31-50 ans et 51-70 ans. Les groupes d’aliments potentiellement responsables des différences sont identifiés. En conclusion, chez les Premières Nations du Manitoba, peu d’associations statistiquement significatives ont été identifiées entre le niveau de sécurité alimentaire et les apports en nutriments considérés « à risque » dans la population. Ceci est particulièrement le cas après ajustement pour la multiplicité des tests statistiques effectués.

First Nation Successes: Developing Urban Reserves in Canada

First Nation urban reserves have been a part of Canadian cities since the late 1980s. These reserves, an extension of a base or parent First Nation reserve, are separate pieces of land that can be found within a municipality and are created through the federal Additions to Reserve policy. To better understand this policy, and the impact of urban reserve development in Canada, this study analyzed three First Nations with urban reserves in Canada, which included the Westbank First Nation in Kelowna, British Columbia, the Muskeg Lake Cree Nation in Saskatoon, Saskatchewan, and the Long Plain First Nation in Winnipeg, Manitoba. The analysis included a summary of the First Nation, development that has occurred on-reserve, the results of this development, as well as the lessons learned, benefits, and challenges of urban reserve creation in Canada.

Les technologies de l'information et de la télécommunication (TIC) pour la promotion de la santé sexuelle et reproductive (SSR) au sein des jeunes des Premières Nations du Québec : faisabilité et pistes d'intervention

La répartition des taux de prévalence des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) et du VIH/SIDA au Canada présente de grandes inégalités entre les différents groupes socioculturels. Les Autochtones font partie des populations qui en payent le plus lourd tribut. Par rapport à cette situation, le plan directeur 2007-2017 de la commission de la santé et des services sociaux des Premières Nations du Québec et du Labrador (CSSSPNQL) identifie clairement le VIH/SIDA comme une problématique prioritaire de santé. La stratégie autochtone sur le VIH/SIDA estime que pour être efficaces, les interventions visant la prévention du VIH/SIDA doivent cibler divers groupes, au nombre desquels la jeunesse autochtone est une cible particulière. En ce sens, la familiarité des jeunes générations avec la technologie positionne l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) comme une avenue fortement prometteuse dans le domaine de la prévention du VIH/SIDA chez les adolescents et jeunes adultes. Nous avons réalisé une synthèse des connaissances dans ce domaine novateur suivant une méthodologie suggérée par la Collaboration Cochrane dans le but de documenter l’efficacité et les facteurs d’adoption des interventions utilisant les TIC pour la prévention des ITSS/VIH/SIDA et la promotion de la santé sexuelle et reproductive auprès des adolescents et jeunes adultes. Les résultats de cette revue systématique ont permis d’élaborer et de mener, en partenariat avec la CSSSPNQL, un projet de recherche visant à évaluer la faisabilité de telles interventions au sein des adolescents et jeunes adultes de communautés des Premières Nations (PN) du Québec. En complément à cette étude de faisabilité et dans le but de formuler des recommandations en vue de la conception d’interventions utilisant les TIC et fondées autant sur les données probantes que sur les réalités des jeunes des PN, nous avons entrepris une dernière étude visant à identifier les facteurs sous-jacents du port du condom chez les 13-18 ans de communautés des Premières Nations du Québec. Nous avons discuté, dans la présente thèse, les résultats de ces études ainsi que divers enjeux du partenariat de recherche avec les parties prenantes des PN ayant participé à notre projet. Les implications pratiques de nos résultats, en matière de recherche et d’intervention, sont à discuter avec notre principale partenaire, la CSSSPNQL, afin d’en optimiser les retombées pour les populations des PN.

Le processus d’élaboration des politiques publiques comme espace d’autodétermination : les cas de l’Accord de Kelowna et de la Loi sur le contrôle par les Premières Nations de leur système d’éducation

L’objectif du présent mémoire est double. D’une part, il cherche à identifier les facteurs qui permettent au gouvernement canadien et aux peuples autochtones de s’entendre sur des politiques publiques, malgré la persistance d’une logique coloniale. Nous verrons que l’atteinte d’une entente est conditionnelle à la légitimité du processus d’élaboration de la politique publique d’un point de vue autochtone. D’autre part, ce travail invite à penser le processus d’élaboration des politiques publiques comme espace potentiel d’autodétermination. Étant donné la malléabilité des règles qui encadrent l’élaboration des politiques publiques en contexte canadien, le gouvernement – s’il en a la volonté - peut modeler le processus d’élaboration de façon à le rendre plus égalitaire et donc plus légitime d’un point de vue autochtone. Il sera démontré que, dans une optique de changements progressifs, un tel processus d’élaboration peut permettre aux peuples autochtones de regagner une certaine autonomie décisionnelle et ainsi atténuer les rapports de pouvoir inégalitaires. Notre cadre théorique a été construit à l’aide de différents courants analytiques, issus notamment des littératures sur le colonialisme, sur les politiques publiques et sur la légitimité. La comparaison de deux études de cas, soit les processus d’élaboration de l’Accord de Kelowna et du projet de loi C-33, Loi sur le contrôle par les Premières Nations de leur système d’éducation, permettra d’illustrer nos arguments et d’en démontrer l’applicabilité pratique. En somme, nous verrons comment la première étude de cas permet de concevoir l’élaboration des politiques publiques comme espace potentiel d’autodétermination, et comment la deuxième, au contraire, démontre que cette sphère peut encore en être une d’oppression.

Le processus d’élaboration des politiques publiques comme espace d’autodétermination : les cas de l’Accord de Kelowna et de la Loi sur le contrôle par les Premières Nations de leur système d’éducation

L’objectif du présent mémoire est double. D’une part, il cherche à identifier les facteurs qui permettent au gouvernement canadien et aux peuples autochtones de s’entendre sur des politiques publiques, malgré la persistance d’une logique coloniale. Nous verrons que l’atteinte d’une entente est conditionnelle à la légitimité du processus d’élaboration de la politique publique d’un point de vue autochtone. D’autre part, ce travail invite à penser le processus d’élaboration des politiques publiques comme espace potentiel d’autodétermination. Étant donné la malléabilité des règles qui encadrent l’élaboration des politiques publiques en contexte canadien, le gouvernement – s’il en a la volonté - peut modeler le processus d’élaboration de façon à le rendre plus égalitaire et donc plus légitime d’un point de vue autochtone. Il sera démontré que, dans une optique de changements progressifs, un tel processus d’élaboration peut permettre aux peuples autochtones de regagner une certaine autonomie décisionnelle et ainsi atténuer les rapports de pouvoir inégalitaires. Notre cadre théorique a été construit à l’aide de différents courants analytiques, issus notamment des littératures sur le colonialisme, sur les politiques publiques et sur la légitimité. La comparaison de deux études de cas, soit les processus d’élaboration de l’Accord de Kelowna et du projet de loi C-33, Loi sur le contrôle par les Premières Nations de leur système d’éducation, permettra d’illustrer nos arguments et d’en démontrer l’applicabilité pratique. En somme, nous verrons comment la première étude de cas permet de concevoir l’élaboration des politiques publiques comme espace potentiel d’autodétermination, et comment la deuxième, au contraire, démontre que cette sphère peut encore en être une d’oppression.

Health a focus at international conference

The 2009 Native American and Indigenous Studies Conference recently held in Minneapolis, Minnesota, United States of America attracted over 600 scholars. The Conference was scholarly and interdisciplinary and was intended for Indigenous and non-Indigenous scholars who work in American Indian/ Native American/ First Nations/ Aboriginal/ Indigenous Studies. Scholars came from USA, Canada, Hawaii, Central and South America, New Zealand, Switzerland, England and Australia. The aim of the Native American and Indigenous Studies Conference is to offer a chance to scholars working in the field of Indigenous Studies to present scholarly work. The 2009 witnessed a selection of papers from the discipline of Health. This article gives an overview of the Conference and some of the health papers.

Embedding university perspectives in university teaching and learning : lessons learnt and possibilities for reforming/decolonising curriculum

Embedding Indigenous knowledge in the curriculum continues to challenge traditional western perspectives on Indigenous epistemologies and cultures. This paper will initially discuss experiences of embedding Indigenous perspectives in the curriculum at an Australian university. The project was inspired by the Reconciliation Statement which ensured funding through Teaching and Learning Large Grants. Its successful outcomes included the creation of identified positions for Indigenous academics within faculties, creation of a resource hub of relevant teaching materials and consistent documentation and awareness of Indigenous perspectives through interviews and workshops. The paper concludes by critically interrogating the methodology used to conceptualise Indigenous knowledge in embedding Indigenous perspectives in a university curriculum. This paper argues for a thorough curriculum reform if a degree of decolonisation of the western constructed Indigenous knowledge and its living systems are desired.

Torres Strait Islander parents’ involvement in their children’s mathematics learning : a discussion paper

This paper is a beginning point for discussing what the literature states about parents’ involvement in their children’s mathematics education. Where possible it will focus on Torres Strait Islander Peoples. Little is known about how Torres Strait Islander parents approach their children’s learning of mathematics and how important early mathematics is to mothers. What is known is that is they are keen for their children to receive an education that provides them with opportunities for their present and future lives. However, gaining access to education is challenging given that the language of instruction in schools is written to English conventions, decontextualised and disconnected from the students’ culture, community and home language. This paper discusses some of the issues raised in the literature about what parents are confronted with when making decisions about their children’s education.

Torres Strait Island parents' involvement in their children's mathematics learning : a discussion paper

This paper is a beginning point for discussing what the literature states about parents’ involvement in their children’s mathematics education. Where possible it will focus on Torres Strait Islander Peoples. Little is known about how Torres Strait Islander parents approach their children’s learning of mathematics and how important early mathematics is to mothers. What is known is that is they are keen for their children to receive an education that provides them with opportunities for their present and future lives. However, gaining access to education is challenging given that the language of instruction in schools is written to English conventions, decontextualised and disconnected from the students’ culture, community and home language. This paper discusses some of the issues raised in the literature about what parents are confronted with when making decisions about their children’s education.

The 2010 Native American and Indigenous Studies Association Conference

The 2010 Native American Indigenous Studies Conference was held at The Westin La Paloma Resort, Tucson, Arizona, USA from 20-22 May. The conference was scholarly and interdisciplinary and intended for Indigenous and non-Indigenous scholars who work in American Indian/ Native American/ First Nations/ Aboriginal/ Indigenous Studies. The 2010 gathering attracted 768 registrations from the USA, Canada, Hawaii, Mexico, New Zealand and Australia and other countries. This paper is a personal reflection and overview of the 2010 Conference.

Reflections from Senior Women Academics

The Tiddas Showin’ Up, Talkin’ Up and Puttin’ Up: Indigenous Women and Educational Leadership project was led by Flinders University in partnership with the Australian Catholic University through the Indigenous Higher Education Centres located in Adelaide (Yunggorendi First Nations Centre) and Brisbane (Weemala Indigenous Unit) (Bunda and White 2009). At the beginning of the project, two levels of governance were established: a Circle of Senior Indigenous Women from the higher education sector, and a Steering Committee of Senior Executive Women from partner universities. The Circle of Senior Indigenous Women included experts in the fields of learning and teaching, scholarship, administration and management, and community engagement. The Circle’s members were: • Professor Wendy Brady, Charles Darwin University • Dr Jackie Huggins, University of Queensland • Ms Angela Leitch, Education Queensland • Professor Aileen Moreton-Robinson, Queensland University of Technology • Dr Bronwyn Fredericks, Queensland University of Technology and Monash University The Steering Committee members were: • Professor Gabrielle McMullen, Australian Catholic University • Professor Marie Emmit, Australian Catholic University • Professor Faith Trent, Flinders University • Dr Jane Robbins, Flinders University The two levels of governance provided advice to the project leaders throughout the project. Three of these women share their reflections in this paper.

An Indigenous perspective on the standardisation of restorative justice in New Zealand and Canada

The dramatic increase in restorative justice activity in western jurisdictions since the early 1990s has driven state officials, supported by some theorists and practitioners, to standardise the design and delivery of restorative justice programmes. The purpose of this paper is to provide a critical indigenous examination of various rationale proffered in support of the standardisation process that is occurring in the neo-colonial jurisdictions of Canada and New Zealand. The paper ends with a call for Maori justice practitioners to develop their own standard for enhancing the delivery of restorative justice initiatives to Maori offenders, victims, families and communities.

Cungellela by William ‘Dura Danje’ Leisha and Shem ‘Curan Danje’ Leisha

Research background: Cungelela is an intercultural music project undertaken in collaboration with William ‘Dura Danje’ Leisha and Shem ‘Curan Danje’ Leisha. The project contributes to cultural maintenance for Australian First Nations peoples, and is informed by prior work in this area by scholars including Peter Dunbar-Hall, Chris Gibson and Karl Neuenfeldt. These existing studies have discussed the complexities of intercultural collaboration, and the types of cultural politics that are involved when Indigenous and non-Indigenous musicians and scholars work together on projects of cultural significance. Critical race theory has also informed the creative work, as a means of interpreting the implicit and explicit discourses of race that arise through intercultural creative practice. The project asked the research question, in what ways can collaborative music making contribute to intercultural understanding and support cultural maintenance for Australian First Nations people affected by the Stolen Generations? Research contribution: This project has identified that collaborative production of recorded popular music can produce shared affective, embodied and transformative forms of knowledge about the impact of the Stolen Generations on Australian First Nations peoples. Research significance: The compact disc was presented by Aunty Anne Leisha as part of an invited presentation at the World Indigenous Nations Higher Education Consortium in New Mexico, 2013. The work also formed part of a refereed conference presentation at the 2013 conference of the International Association for the Study of Popular Music held at the University of Oviedo, Gijon, Spain.

Ananyi (Going) by Tjupi Band

Research background: Ananyi (Going) is an intercultural music project with lyrics sung in Luritja and English, undertaken in collaboration with the Tjupi Band and producer Jeffrey McLaughlin. The project contributes to cultural maintenance for Australian First Nations peoples, and is informed by prior work in this area by scholars including Peter Dunbar-Hall, Chris Gibson and Karl Neuenfeldt. These existing studies have discussed the complexities of intercultural collaboration, and the types of cultural politics that are involved when Indigenous and non-Indigenous musicians and scholars work together on projects of cultural significance. Critical race theory has also informed the creative work, as a means of interpreting the implicit and explicit discourses of race that arise through intercultural creative practice. The project asked the research question, how can collaborative music making contribute to intercultural understanding and the maintenance of Australian First Nations languages and cultures? Research contribution: The project has identified that recorded popular music is important in the maintenance of Luritja language and culture, and that intercultural collaboration in the areas of digital sound production and distribution can assist with cultural maintenance in both local and national contexts. Research significance: The compact disc was released on the CAAMA Music label, and supported through competitive grants from the Australian Government’s Contemporary Music Touring Grant and the Arnhem Land Progress Association (ALPA). The research context of the work is detailed in Brydie-Leigh Bartleet and Gavin Carfoot 2013. "Desert harmony: Stories of collaboration between Indigenous musicians and university students." International Education Journal: Comparative Perspectives 12 (1): 180-196.

Editorial of "International Journal of Critical Indigenous Studies, Volume 6, Number 1, 2013"

This edition of the International Journal of Critical Indigenous Studies marks the tenth since the journal’s launch in 2008. During that time, over forty articles and eleven book reviews have been published, which is testament to the continuing upward trajectory of Critical Indigenous Studies. Although there continues to be an increasing range of areas of Indigenous research to which a critical focus is brought to bear, a consistent issue for many of the journal’s contributors has been the delineation and application of Indigenous methods and methodologies in social research. The present edition is no exception, with two articles focussing on Indigenous-centred research. The first, by Krystal Summers, reflexively explores the author’s experiences as an undergraduate student undertaking Indigenous-centred research in Peru. As an Indigenous First Nations woman, Summers was mindful that her research practice was faithful to the ethics and protocols outlined in her original project proposal. Her subsequent ‘journey of critical reflexive understanding and storytelling’ supports the proposition of current literature in Indigenous research methodologies that a properly critical Indigenous ethnography will naturally enjoin with Indigenous epistemologies and methodologies.