945 resultados para Psychology, Behavioral|Psychology, Clinical|Sociology, Criminology and Penology
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Prior research has shown that college women in the United States are experiencing significantly high rates of verbal intimate partner violence (IPV); estimates indicate that approximately 20-30% of college women experience verbal IPV victimization (e.g., Hines, 2007; Muñoz-Rivas, Graña, O'Leary, & González, 2009). Verbal IPV is associated with physical consequences, such as chronic pain and migraine headaches, and psychological implications, including anxiety, depression, suicidal ideation, and substance use (Coker et al., 2002). However, few studies have examined verbal IPV in college populations, and none have focused on Hispanic college women who are members of the largest minority population on college campuses today (Pew Research Center, 2013), and experience higher rates of IPV victimization (Ingram, 2007). The current dissertation sought to address these gaps by examining the influence of familial conflict strategies on Hispanic college women's verbal IPV victimization. Further, within group differences were explored, with specific attention paid to the role of acculturation and gender role beliefs. A total of 906 from two Hispanic Serving Institutions (HSI) in the southeastern (N=502) and southwestern (N=404) United States participated in the three part study. Study one examined the influence of parental conflict strategies on Hispanic women's verbal IPV victimization in current romantic relationships. Consistent with previous research, results indicated that parental use of verbal violence influenced verbal IPV victimization in the current romantic relationship. A unidirectional effect of paternal use of verbal aggression towards the participant on maternal verbal aggression towards the participant was also found. Study two examined the influence of parental conflict strategies, acculturation, and gender role beliefs on victimization. Acculturation and gender role beliefs were found to not have an influence on participants' verbal IPV victimization. Study three examined within-group differences using Study two's model. Differences were found between the southeastern and southwestern participants; gender role beliefs increased rates of verbal IPV victimization in the southeastern population. The current dissertation fills a gap in the literature on IPV experiences in Hispanic college populations, the importance of examining verbal IPV trends, and highlights importance differing cultural influences within populations traditionally viewed as homogenous. The implications for future research are discussed.^
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Au regard des restrictions à l’incarcération introduites par l’adoption de la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents (LSJPA), au Centre jeunesse de Montréal - Institut universitaire (CJM-IU), s’est amorcée en 2005 la mise sur pied du programme de suivis intensifs différenciés (SID) dans la communauté. Notre stage de maitrise en intervention clinique avait comme objectifs : de participer à la mise en œuvre transversale du programme SID, de contribuer à son intégrité, de supporter les intervenants y étant associés ainsi que de bonifier le processus de référence de ce programme en développant un outil d’évaluation. Suite à cette expérience, il nous semblait nécessaire d’entreprendre une réflexion sur la situation d’implantation du programme SID, plus précisément de faire une évaluation de type formatif et constructif du niveau de concordance entre son modèle théorique et son application au quotidien ainsi que des obstacles rencontrés. Une méthodologie qualitative est apparue appropriée pour produire le matériel. Deux techniques ont été utilisées, l’observation participante sur le terrain et l’analyse du contenu de documents écrits (procès-verbaux rédigés après certains comités). Pour structurer l’ensemble du présent rapport de stage, nous avons retenu le concept de plan d’action d’un programme proposé par Chen, dont les six composantes servent de grille à l’évaluation et aident à avoir une vue globale de son implantation, ainsi que le modèle de changement de programme de la TCU (pour Texas Christian University), qui inclut les principaux stades de changement et les facteurs, aux niveaux individuel, organisationnel et du programme en soi, favorisant ou entravant la mise en œuvre d’innovations avec succès. À la lumière de notre analyse, nous considérons qu’il serait possible de surmonter ce qui gêne l’application du programme SID et qu’il ne serait pas obligatoire de faire des changements majeurs à sa théorie. Nous nous sommes permis de suggérer des ajustements qui pourraient être apportés au processus d’implantation de ce programme. En conclusion, nous estimons que la mise en œuvre du programme SID pourrait être réussie seulement si les conditions propices étaient réunies. Toutefois, selon nous, il y aura toujours certaines contraintes avec lesquelles il faudra composer.
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La généralisation des acquis dans le domaine de l’agression sexuelle peut se subdiviser en deux volets, soit la généralisation qui se produit lors du traitement et celle suivant le retour dans la collectivité. Le modèle de traitement cognitivo-comportemental, basé sur les principes du risque, des besoins et de la réceptivité, permet une réduction significative des taux de récidive. Plus spécifiquement, les besoins criminogènes ciblés chez chacun des délinquants et le type de stratégies apprises en traitement peuvent influer sur le processus de généralisation des acquis. De la même façon, les caractéristiques propres à l’agresseur sexuel ont également un rôle à jouer. Lors de la libération, la considération et la mise en place de certaines mesures, telles que le plan de réinsertion sociale, les besoins sociaux et individuels, l’employabilité, le logement et la continuité thérapeutique importent afin de faciliter le maintien des acquis. Ainsi, le présent projet de maîtrise vise à mettre de l’avant une meilleure compréhension du phénomène de la généralisation des acquis chez quatre délinquants sexuels suivis dans la collectivité (Centre de psychiatrie légale de Montréal), à la suite d’un traitement d’un an complété à l’Institut Philippe-Pinel de Montréal. Dans le but de comprendre les facteurs pouvant favoriser ce processus, nous avons étudié la manière dont ces différents facteurs se sont présentés chez les délinquants sexuels à l’étude et l’impact lié à la présence ou à l’absence de ces variables. L’analyse clinique du matériel obtenu a démontré, d’une part, que la généralisation des acquis est facilitée lorsque l’ensemble des besoins criminogènes sont des cibles de traitement et que, d’autre part, le délinquant est en mesure d’appliquer des stratégies cognitivo-comportementales plutôt que des techniques purement cognitives. Par ailleurs, la présence d’impulsivité et de problèmes individuels non stabilisés peut nuire au processus. Finalement, il est ressorti que la généralisation des acquis est plus facilement atteignable lorsque les variables identifiées comme étant propices à une réinsertion sociale réussie sont présentes dans le quotidien des délinquants.
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Limited research has been conducted evaluating programs that are designed to improve the outcomes of homeless adults with mental disorders and comorbid alcohol, drug and mental disorders. This study conducted such an evaluation in a community-based day treatment setting with clients of the Harris County Mental Health and Mental Retardation Authority's Bristow Clinic. The study population included all clients who received treatment at the clinic for a minimum of six months between January 1, 1995 and August 31, 1996. An electronic database was used to identify clients and to track their program involvement. A profile was developed of the study participants and their level of program involvement included an examination of the amount of time spent in clinical, social and other interventions, the type of interventions encountered and the number of interventions encountered. Results were analyzed to determine whether social, demographic and mental history affected levels of program involvement and the effects of the levels of program involvement on housing status and psychiatric functioning status.^ A total of 101 clients met the inclusion criteria. Of the 101 clients, 96 had a mental disorder, and five had comorbidity. Due to the limited numbers of participants with comorbidity, only those with mental disorders were included in the analysis. The study found the Bristow Clinic population to be primarily single, Black, male, between the ages of 31 and 40 years, and with a gross family income of less than $4,000. There were more persons residing on the streets at entry and at six months following treatment than in any other residential setting. The most prevalent psychiatric diagnoses were depressive disorders and schizophrenia. The Global Assessment of Functioning (GAF) scale which was used to determine the degree of psychiatric functioning revealed a modal GAF score of 31--40 at entry and following six months in treatment. The study found that the majority of clients spent less than 17 hours in treatment, had less than 51 encounters and had clinical, social, and other encounters. In regard to social and demographic factors and levels of program involvement, there were statistically significant associations between gender and ethnicity and the types of interventions encountered as well as the number of interventions encountered. There was also a statistically significant difference between the amount of time spent in clinical interventions and gender. Relative to outcomes measured, the study found female gender to be the only background variable that was significantly associated with improved housing status and the female gender and previous MHMRA involvement to be statistically associated with improvement in GAF score. The total time in other (not clinical or social) interventions and the total number of encounters with other interventions were also significantly associated with improvement in housing outcome. The analysis of previous services and levels of program involvement revealed significant associations between time spent in social and clinical interventions and previous hospitalizations and previous MHMRA involvement.^ Major limitations of this study include the small sample size which may have resulted in very little power to detect differences and the lack of generalizability of findings due to site locations used in the study. Despite these limitations, the study makes an important contribution to the literature by documenting the levels of program involvement and the social and demographic factors necessary to produce outcomes of improved housing status and psychiatric functioning status. ^
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This dissertation utilizes a cross-sectional study to examine the phenomenon of caregiving within a theoretically grounded stress, appraisal, and coping model. Hispanic and non-Hispanic caregivers were studied to examine the factors associated with variance in caregiver appraisal, coping, and outcomes of caregiving strain (depression and somatic complaints) and caregiving gain (life satisfaction, mastery, and personal gain). A purposive sampling strategy was used to recruit 204 Alzheimer's disease caregivers in South Florida. A self-report questionnaire was used to collect demographic data, and to measure stress, appraisal, coping, and psychological well-being of caregivers. Regression equations were developed to compare moderating and mediating models of appraisal and coping. Emotion-focused coping skills were found to significantly moderate the effects of stress (F [1,195] = 4.62, p < .05), explaining approximately 21% of the variance in satisfaction was found to moderate the effects of stress (F [1,195] = 7.09; p < .05), explaining approximately 27% of the variance in personal gain and approximately 8% of the variance in life satisfaction (F [1,195] = 4.14; p < .05). Appraisal of Burden was found to significantly mediate the effects of stress, explaining approximately 30% of the variance in somatic complaints (F [1,196] = 31.60; p < .001) and 32% of the variance in depression (F [1,196] = 38.18; p < .001). The results of the analyses indicate that appraisal and coping skills are important variables in the stress process. The results of this study underscore the importance of accounting for positive and negative outcomes in providing a fuller understanding of the stress, appraisal and coping process of Alzheimer's Disease caregivers. ^
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This dissertation comprised two experiments, which addressed three main goals: (a) to test a new paradigm for measuring objectively the accuracy of alibis, (b) to explore the effectiveness of three retrieval cues (time only, location only, and time-and-location) in an alibi context, and (c) to explore the metacognitive strategies of innocent alibi providers who experience different financial incentives as well as different motivations for reporting (be informative vs. be convincing). ^ The novel paradigm appears promising: by surreptitiously controlling the whereabouts of future alibi providers during a critical time, objective accuracy measurements were in fact possible. Such accuracy measurements revealed that time-cued retrieval can be devastating to innocent alibi providers. Participants who attempted to recall their whereabouts via a time cue were significantly less accurate than participants who attempted recall via a location cue (Experiment 1). ^ Innocent alibi providers, when cued effectively, may not, however, report their memories differently from memory reporters in non-alibi contexts. When cued effectively, participants who experienced a goal of being convincing did not differ in accuracy from participants who experienced a goal of merely being informative (Experiment 2). Similarly, participants did not differ from one another in accuracy across different levels of financial incentive (Experiment 2). ^ Despite the indistinguishable accuracy rates of alibi providers and non-alibi memory reporters when retrieval was cued effectively, proffering mistaken alibis presents a real risk for innocent suspects. Future research needs to address methods by which that risk can be reduced. ^
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This study tested a systemic model in which internalizing behaviors in a clinically-referred sample of children are predicted by children's perceptions of marital conflict in the context of three additional, well-researched, familial variables: parent-child relations, mother's emotional functioning, and children's perception of social support. After finding preliminary support for the model, its generalizability was tested in a combined sample of the clinically-referred group and a community-based group of elementary school children. ^ The clinical group consisted of 31 participants from a specialty clinic for children's anxiety disorders: 15 boys and 16 girls, aged 6 to 16, from both intact and divorced homes. Children's reports and mothers' reports of children's internalizing behaviors were submitted to separate analyses. Mothers' reports of children's internalizing behaviors were predicted only by mothers' emotional functioning. As hypothesized by the model, children's own reports of their internalizing behaviors were predicted significantly by children's perceptions of marital conflict. Parent-child relations, children's perception of social support, and one interaction term, children's perception of marital conflict x children's perception of parental rejection, contributed to the regression solution, while mother's emotional functioning failed to meet entry criterion. ^ The combined sample added 37 community-based children, 18 boys and 19 girls, aged 6 to 11, creating a total of 68 subjects. The model was replicated on the combined sample. ^ Findings of the study suggest child perceptions of marital conflict have a strong direct effect on child internalizing behaviors, accounting for 28% of the variance between marital conflict and child outcome in the clinical sample and 42% in the combined sample. In the past only about 10% of the variance in children's internalizing behaviors was explained by marital conflict. Importance implications are made for optimal assessment and specific treatment strategies for children and families experiencing marital conflict, especially for those at risk for anxiety disorders. ^
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Les manifestations de crise, en Côte d'Ivoire, ont été extrêmement violentes. Au cours des quinze dernières années, plus de 400 personnes sont mortes, tuées dans des affrontements avec les forces de sécurités ou des contre-manifestants. Malgré la gravité du problème, peu d’études scientifiques y sont consacrées et les rares analyses et enquêtes existantes portent, de façon unilatérale, sur l’identité et la responsabilité pénale des auteurs et commanditaires putatifs de cette violence. La présente étude s’élève contre le moralisme inhérent à ces approches pour aborder la question sous l’angle de l’interaction : cette thèse a pour objectif de comprendre les processus et logiques qui sous-tendent l’usage de la violence au cours des manifestations. Le cadre théorique utilisé dans cette étude qualitative est l’interactionnisme symbolique. Le matériel d’analyse est composé d’entrevues et de divers documents. Trente-trois (33) entrevues semi-dirigées ont été réalisées avec des policiers et des manifestants, cooptés selon la technique de la boule de neige, entre le 3 janvier et le 15 mai 2013, à Abidjan. Les rapports d’enquête, de l’ONG Human Rights Watch, sur les manifestations de crise, les manuels de formation de la police et divers autres matériaux périphériques ont également été consultés. Les données ont été analysées suivant les principes et techniques de la théorisation ancrée (Paillée, 1994). Trois principaux résultats ont été obtenus. Premièrement, le système ivoirien de maintien de l'ordre est conçu selon le modèle d’une « police du prince ». Les forces de sécurité dans leur ensemble y occupent une fonction subalterne d’exécutant. Elles sont placées sous autorité politique avec pour mandat la défense inconditionnelle des institutions. Le style standard de gestion des foules, qui en découle, est légaliste et répressif, correspondant au style d’escalade de la force (McPhail, Schweingruber, & Carthy, 1998). Cette « police du prince » dispose toutefois de marges de manœuvre sur le terrain, qui lui permettent de moduler son style en fonction de la conception qu’elle se fait de l’attitude des manifestants : paternaliste avec les foules dites calmes, elle devient répressive ou déviante avec les foules qu’elle définit comme étant hostiles. Deuxièmement, à rebours d’une conception victimaire de la foule, la violence est une transaction situationnelle dynamique entre forces de sécurité et manifestants. La violence suit un processus ascendant dont les séquences et les règles d’enchainement sont décrites. Ainsi, le premier niveau auquel s’arrête la majorité des manifestations est celui d’une force non létale bilatérale dans lequel les deux acteurs, protestataires et policiers, ont recours à des armes non incapacitantes, où les cailloux des premiers répondent au gaz lacrymogène des seconds. Le deuxième niveau correspond à la létalité unilatérale : la police ouvre le feu lorsque les manifestants se rapprochent de trop près. Le troisième et dernier niveau est atteint lorsque les manifestants utilisent à leur tour des armes à feu, la létalité est alors bilatérale. Troisièmement, enfin, le concept de « l’indignité républicaine » rend compte de la logique de la violence dans les manifestations. La violence se déclenche et s’intensifie lorsqu’une des parties, manifestants ou policiers, interprète l’acte posé par l’adversaire comme étant en rupture avec le rôle attendu du statut qu’il revendique dans la manifestation. Cet acte jugé indigne a pour conséquence de le priver de la déférence rattachée à son statut et de justifier à son encontre l’usage de la force. Ces actes d’indignités, du point de vue des policiers, sont symbolisés par la figure du manifestant hostile. Pour les manifestants, l’indignité des forces de sécurité se reconnait par des actes qui les assimilent à une milice privée. Le degré d’indignité perçu de l’acte explique le niveau d’allocation de la violence.
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An IAPT service and a clinical health psychology team piloted a service development providing Step 2 and Step 3 services for individuals with long-term health conditions. Results indicate that such services may be offered with access to specialist training and supervision.
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Les manifestations de crise, en Côte d'Ivoire, ont été extrêmement violentes. Au cours des quinze dernières années, plus de 400 personnes sont mortes, tuées dans des affrontements avec les forces de sécurités ou des contre-manifestants. Malgré la gravité du problème, peu d’études scientifiques y sont consacrées et les rares analyses et enquêtes existantes portent, de façon unilatérale, sur l’identité et la responsabilité pénale des auteurs et commanditaires putatifs de cette violence. La présente étude s’élève contre le moralisme inhérent à ces approches pour aborder la question sous l’angle de l’interaction : cette thèse a pour objectif de comprendre les processus et logiques qui sous-tendent l’usage de la violence au cours des manifestations. Le cadre théorique utilisé dans cette étude qualitative est l’interactionnisme symbolique. Le matériel d’analyse est composé d’entrevues et de divers documents. Trente-trois (33) entrevues semi-dirigées ont été réalisées avec des policiers et des manifestants, cooptés selon la technique de la boule de neige, entre le 3 janvier et le 15 mai 2013, à Abidjan. Les rapports d’enquête, de l’ONG Human Rights Watch, sur les manifestations de crise, les manuels de formation de la police et divers autres matériaux périphériques ont également été consultés. Les données ont été analysées suivant les principes et techniques de la théorisation ancrée (Paillée, 1994). Trois principaux résultats ont été obtenus. Premièrement, le système ivoirien de maintien de l'ordre est conçu selon le modèle d’une « police du prince ». Les forces de sécurité dans leur ensemble y occupent une fonction subalterne d’exécutant. Elles sont placées sous autorité politique avec pour mandat la défense inconditionnelle des institutions. Le style standard de gestion des foules, qui en découle, est légaliste et répressif, correspondant au style d’escalade de la force (McPhail, Schweingruber, & Carthy, 1998). Cette « police du prince » dispose toutefois de marges de manœuvre sur le terrain, qui lui permettent de moduler son style en fonction de la conception qu’elle se fait de l’attitude des manifestants : paternaliste avec les foules dites calmes, elle devient répressive ou déviante avec les foules qu’elle définit comme étant hostiles. Deuxièmement, à rebours d’une conception victimaire de la foule, la violence est une transaction situationnelle dynamique entre forces de sécurité et manifestants. La violence suit un processus ascendant dont les séquences et les règles d’enchainement sont décrites. Ainsi, le premier niveau auquel s’arrête la majorité des manifestations est celui d’une force non létale bilatérale dans lequel les deux acteurs, protestataires et policiers, ont recours à des armes non incapacitantes, où les cailloux des premiers répondent au gaz lacrymogène des seconds. Le deuxième niveau correspond à la létalité unilatérale : la police ouvre le feu lorsque les manifestants se rapprochent de trop près. Le troisième et dernier niveau est atteint lorsque les manifestants utilisent à leur tour des armes à feu, la létalité est alors bilatérale. Troisièmement, enfin, le concept de « l’indignité républicaine » rend compte de la logique de la violence dans les manifestations. La violence se déclenche et s’intensifie lorsqu’une des parties, manifestants ou policiers, interprète l’acte posé par l’adversaire comme étant en rupture avec le rôle attendu du statut qu’il revendique dans la manifestation. Cet acte jugé indigne a pour conséquence de le priver de la déférence rattachée à son statut et de justifier à son encontre l’usage de la force. Ces actes d’indignités, du point de vue des policiers, sont symbolisés par la figure du manifestant hostile. Pour les manifestants, l’indignité des forces de sécurité se reconnait par des actes qui les assimilent à une milice privée. Le degré d’indignité perçu de l’acte explique le niveau d’allocation de la violence.
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Le présent mémoire explore les liens entre les différents types de capitaux (social, familial, délinquant et individuel) et certains actes déviants, soit la consommation de substances psychotropes et l’implication criminelle violente chez un groupe de décrocheurs scolaires canadiens. Dans un premier temps, il s’agit d’établir la prévalence et les habitudes de consommation de cette population aliénée du système éducatif. De plus, cette étude concerne l’implication criminelle violente des décrocheurs. Plus précisément, il s’agit de déterminer la fréquence des manifestations agressives et les types de violence perpétrés par ces jeunes, ainsi que d’examiner les liens qui se tissent entre la consommation de substances psychotropes et la commission d’actes violents. Ensuite, il est question d’étudier l’impact des différents capitaux (social, familial, délinquant et individuel) sur la consommation de substances psychoactives et l’implication criminelle violente des décrocheurs. En outre, dans une perspective davantage clinique, le dernier objectif aura pour but d’identifier différentes typologies de décrocheurs scolaires. Les analyses s’appuient sur un échantillon de 339 jeunes décrocheurs scolaires de Montréal et Toronto. Les informations amassées par rapport à l’usage de substances psychotropes et la commission d’actes violents concernent les douze mois qui ont précédé la passation du questionnaire. Succinctement, les taux de prévalence de consommation des décrocheurs apparaissent plus importants que ceux de la population estudiantine, leur usage est plus inquiétant de même que l’auto-évaluation de leur dépendance. Les résultats révèlent également une implication criminelle violente importante, surtout chez les garçons et les consommateurs de substances psychotropes. Qui plus est, le capital délinquant semble avoir un impact majeur sur l’usage d’alcool et de drogues de même que sur les manifestations de violence perpétrées par les décrocheurs. Enfin, trois typologies de décrocheurs scolaires ont été identifiées, soit les invisibles, les détachés et les rebelles.
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Plusieurs travaux suggèrent que les personnes atteintes d’une maladie mentale grave représentent un risque plus élevé de passage à l’acte violent que les personnes de la population en générale. Les raisons pour lesquelles ces personnes seraient plus enclines à commettre des gestes violents restent toutefois souvent contradictoires. En 1994, Link et Stueve suggéraient qu’une personne atteinte de symptômes de type menace/atteintes aux mécanismes de contrôle (TCO), était significativement plus à risque de commettre un geste violent. Les résultats de ces travaux furent par la suite reproduits dans le cadre d’autres études. L’objectif de ce rapport de stage est de mieux comprendre la relation entre les symptômes TCO et le passage à l’acte agressif en cours d’hospitalisation. Pour ce faire, les informations concernant la symptomatologie et les passages à l’acte violents de deux résidents de l’Institut Philippe-Pinel de Montréal (IPPM) sont présentées sous forme d’études de cas. L’analyse du contenu clinique des études de cas suggère qu’une approche nomothétique ne permet de comprendre qu’en partie l’association entre le passage à l’acte agressif et les symptômes TCO. Une telle approche ne permet pas d’intégrer d’autres facteurs cliniques tels les hallucinations ou les idées de violence, à l’étude du passage à l’acte agressif. Une approche phénoménologique où l’on s’intéresse à la compréhension qu’a la personne de son environnement et aux moyens qu’elle envisage afin d’y répondre semble offrir davantage de pistes afin de comprendre le passage à l’acte violent chez la personne atteinte d’une maladie mentale grave.
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La recherche sur les questions touchant aux leaders de groupes sectaires et à la violence sectaire a mené à l’étude du rôle joué par l’autorité charismatique, tel que défini par Weber (1922) et repris par Dawson (2010). À ce sujet, d’éminents spécialistes des études sur les sectes sont d’avis qu’un vide important dans la recherche sur l’autorité charismatique dans le contexte de groupes sectaires et de nouveaux mouvements religieux reste à combler (ajouter les références ‘d’éminents spécialistes’). Ce mémoire vise à contribuer à l’étude cet aspect négligé, le rôle de l’autorité charismatique dans le recours è la violence dans les groupes sectaires, par une étude de cas historique d’un groupe de la Réformation protestante du XVIe siècle, le Royaume anabaptiste de Münster (AKA), sous l’influence d’un leader charismatique, Jan van Leiden. Cette recherche s’intéresse plus spécifiquement aux divers moyens utilisés par Jan van Leiden, pour asseoir son autorité charismatique et à ceux qui ont exercé une influence sur le recours à des actes de violence. L’étude de cas est basé sur le matériel provenant de deux comptes-rendus des faits relatés par des participants aux événements qui se sont déroulés à pendant le règne de Leiden à la tête du AKA. L’analyse du matériel recueilli a été réalisé à la lumière de trois concepts théoriques actuels concernant le comportement cultuel et le recours à la violence.. L’application de ces concepts théoriques a mené à l’identification de quatre principales stratégies utilisées par Jan van Leiden pour établir son autorité charismatique auprès de ses disciples, soit : 1) la menace du millénarisme, 2) l’exploitation d’une relation bilatérale parasitique avec ses disciples, 3) l’utilisation de l’extase religieuse et de la prophétie, 4) l’utilisation du désir de voir survenir des changements sociaux et religieux. En plus de ces quatre stratégies, trois autres dimensions ont été retenues comme signes que le recours à la violence dans le Royaume anabaptiste de Münster résultait de l’établissement de l’autorité charismatique de son leader, soit : 1) la violence liée au millénarisme, 2) la notion d’identité et de violence partagée, 3) des facteurs systémiques, physiques et culturels menant à la violence.
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Information recueillie sur les marchés des drogues de synthèse est beaucoup moins avancée que les études sur d'autres marchés de drogues illicites. La classification relativement récente des drogues de synthèse comme substances illicites, couplée avec ses caractéristiques distinctes qui empêchent son observation, a entravé le développement d’évaluations complètes et fiables des caractéristiques structurelles des marchés. Le but de cet article est de fournir un aperçu fiable sur la dynamique interne du marché des drogues synthétiques, en particulier sur ses caractéristiques structurelles et organisationnelles. En utilisant l'information obtenue à partir de 365 drogues de synthèse saisies par les policiers pendant un an, cette étude sera la fusion de deux techniques, soit la composition des drogues illicites et des analyses économiques, afin de tirer des évaluations fiables des caractéristiques structurelles du marché du Québec de drogues synthétiques. Les résultats concernant l'analyse de la composition des drogues indiquent que le marché des drogues synthétiques au Québec est probablement composé d'un nombre élevé de petites structures, ce qui indique un marché compétitif. L'analyse économique a également fourni des informations complémentaires sur le marché des drogues. Selon la région géographique les couts de la production et les relations entre trafiquant et consommateur influencent le prix des drogues. Les résultats de cette recherche mettent l'accent sur la nécessité de concevoir des politiques qui tient compte des différences régionales dans la production de drogue et reflète la nature compétitive de ce marché.
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Cette étude propose d’explorer, parmi un ensemble de variables propres à la vulnérabilité des personnes, celles qui expliquent le mieux les inquiétudes face à la victimisation criminelle chez les aînés. L’utilisation d’un instrument de mesure validé en français et adapté à une population âgée québécoise, le WAV (Worry About Victimization), nous aura permis d’étudier la peur du crime en précisant ses dimensions émotionnelles, cognitives et béhaviorale. L’échantillon est constitué de 387 répondants âgés entre 60 et 98 ans résidant dans les centres urbains de Montréal, Sherbrooke et Trois-Rivières. Les résultats suggèrent, qu’en somme, la préoccupation envers le crime en général, les préoccupations envers certains crimes plus spécifiquement définis, de même que les précautions prises contre le crime sont expliquées par des caractéristiques se rapportant à la vulnérabilité des personnes. Pour ces trois dimensions, le sexe représente le meilleur facteur explicatif. Les autres dimensions : perception générale du risque de victimisation, inquiétude diffuse face à l’éventualité d’être victime d’un crime, et recours à des mesures de protection s’expliquent à la fois par des caractéristiques de vulnérabilité et la recherche de protection. Il est à noter que pour ces autres dimensions, le sexe n’est pas au rang de facteurs explicatifs. Des analyses selon le sexe montrent par ailleurs que les inquiétudes des hommes sont moins fonction des caractéristiques de vulnérabilité que pour les femmes. À l’inverse, les expériences de victimisation criminelle de même que les caractéristiques définissant le réseau social, sa disponibilité, l’utilisation qui en est faite et la satisfaction qu’on en tire expliquent davantage l’inquiétude des hommes que celle des femmes. Cette étude conclut que la considération d’autres théories, en complémentarité avec celle de la vulnérabilité, pourrait être bénéfique selon la dimension des inquiétudes étudiée et le sexe des répondants. Cela dit, l’utilisation du WAV apparaît être le premier pas vers l’obtention de connaissances plus nuancées et ainsi plus cohérentes en regard des différentes dimensions de l’inquiétude liée à la victimisation exprimée notamment par les personnes âgées.