997 resultados para Anthropologie de la Méditerranée
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Relevant globalement de l'analyse de discours, cette thèse se propose en deux temps (questions de méthode, puis analyses) d'étudier dans le détail et d'interpréter des lettres asilaires initialement gardées au sein d'archives médicales de différents hôpitaux psychiatriques de Suisse romande et désormais conservées à la Collection de l'Art Brut, à Lausanne. Ce transfert institutionnel noue le problème central posé par le corpus recueilli : quelle lecture accorder à ces productions qui, dans ces conditions, semblent échapper à toute catégorisation générique a priori ou, en reformulant l'interrogation, en quoi est-ce que les oeuvres d'art brut dépassent-elles leur statut de documents cliniques? Pour répondre à cette ample question, il faut une théorie du langage qui conceptualise des modalités de réception. En l'occurrence, les textes retenus sont abordés à partir de la théorie de Yénonciation, élaborée au moins depuis Emile Benveniste, qui implique de saisir le langage non à partir de la perspective de l'interprété mais depuis celle de l'interprétant.¦Une fois ce fondement énonciatif posé, de nombreux problèmes peuvent être posés et permettent d'architecturer le travail. L'énonciation installe en premier lieu l'univers du discours, qui implique de tenir globalement compte du primat de l'interdiscursivité, autant dans le geste raisonné de constitution du corpus que dans la conduite de son interprétation. En l'occurrence, la thématique de la folie est ici centrale : les production retenues ont en effet d'abord fait l'objet du diagnostic psychiatrique et y ont eu valeur de symptômes ; elles ont ensuite intégré les rangs de la Collection de l'Art Brut, dont les principaux artisans (Jean Dubuffet et Michel Thévoz en tête) ont beaucoup insisté sur le renouvellement du regard à apporter sur la folie, celle-ci y étant considérée pour ses vertus créatrices et contestatrices.¦Le cadrage (doublement) dialogique du corpus implique à grands traits de lier la folie et le langage ou, plus spécifiquement, de faire de la folie non plus une pathologie mais un problème de (théorie du) langage. Pour conceptualiser ce passage, les notions de manie et de manière (Dessons) sont primordiales. La première est dotée d'une mémoire psychiatrique et fait de la folie une maladie mentale dont souffre un individu doté de son empirie et d'une psycho-biologie. La seconde, en revanche, est énonciative et concerne la subjectivation d'un langage, si spécifique qu'il implique de sortir des catégories linguistiques conventionnelles pour le désigner et le décrire, inaptes à le rationaliser. La manière rejoint donc la folie parce qu'elle rend, littéralement, fou (elle déstabilise nos grilles préformatées de lecture). En ce sens, elle implique, dans le discours, de passer d'une énonciation qui n'est pas une simple interlocution (où le langage permet à un sujet de communiquer à propos de quelque chose à un autre sujet) à une énonciation dont la réception fait problème.¦Pour saisir cette énonciation dans le discours, il importe de se débarrasser d'une rhétorique des genres pour passer, radicalement, à une poétique de Γénonciation. La rhétorique ne peut appréhender la spécificité des textes retenus ou, autrement dit, leur mode propre de signifier, pour plusieurs raisons : elle se centre sur les effets provoqués par le discours sur un « auditoire » en vue de certaines visées préalables, elle instrumentalise le langage à des fins uniquement communicatives, elle repose sur un réalisme linguistique (le rapport presque naturel entre le signifiant et le concept qu'il est censé transcrire de façon transparente), elle n'a pas de théorie du sujet (sinon un bien trop flou « locuteur »).¦Une poétique de l'énonciation offre « au contraire » (l'opposition est caricaturale ici) l'avantage de traiter dans le discours d'une énonciation qui n'est pas pensée à partir de modèles collectifs (genres, signe linguistique, ...). Dans ce dernier cas, l'appréhension du discours ne peut considérer que des variations (quand ce n'est pas des « déviances » ou des symptômes) internes à tel ou tel modèle générique, pas remis en cause comme tel. En somme, une poétique renverse la pensée du langage : elle ne l'appréhende plus à partir de catégories qui lui sont externes, mais s'intéresse à des « procédés » indésignables a priori, ou, plus globalement, à un mode spécifique de signifier, c'est-à-dire qu'il ne « fait sens » que pour un seul langage - et pas un autre.¦Le langage est alors si subjectivé qu'il confond son statut d'objet avec celui de sujet. Pour preuve, on ne le désigne plus dans le discours à partir d'une catégorie sociale générique (« c'est une lettre »), mais à partir d'un « nom d'auteur » ou, plus spécifiquement, une manière (« c'est un Aloïse », par exemple pour le cas d'une oeuvre apparentée à l'art brut), sujet théorique de l'énonciation artistique. Cette forme-sujet, comme la nommait Henri Meschonnic dans sa théorie dite du poème, se reconnaît dans l'unité (sémantique) du texte et ouvre dans le discours à un système-sujet d'organisation identifiable à l'échelle élargie d'une oeuvre. Elle permet d'inscrire pleinement la démarche dans le cadre englobant non seulement de l'analyse du discours mais aussi d'une anthropologie linguistique.¦En somme, l'objet au centre de nos préoccupations fait de ce passage (d'une rhétorique à une poétique) un problème épistémologique. Les oeuvres d'art brut impliquent de passer d'une discursivité à une autre, d'une folie psychiatrique à une folie artistique, déplaçant la folie dans le champ social. Le langage dessine bel et bien la société. Ce travail permet finalement de comprendre la contribution du langage à la construction des réalités sociales, dans l'élaboration du sens qui s'y fabrique. Son orientation herméneutique aboutit à identifier une nouvelle figure de l'altérité, inscrite au sein même de la pensée linguistique.
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(Résumé de l'ouvrage) Ce volume regroupe des travaux menés sur le Jésus de l'histoire par des spécialistes de cette question fondatrice. Celle-ci connait, en effet, de vigoureuses impulsions dues à l'application de nouvelles méthodologies aux effets inattendus: sociologie du judaisme ancien, anthropologie des sociétés agraires, utilisation des écrits apocryphes chrétiens. Pour la première fois, des savants mondialement réputés sont présentés en français tels John S. Kloppenborg (Toronto) ou Ed P. Sanders (Durham). L'ouvrage est construit en sept parties: l'état de la recherche, le judaisme au temps de Jésus, le coeur de la théologie de Jésus, la tradition extracanonique chrétienne et la question du Jésus historique, Jésus dans le Nouveau Testament, les lectures juives de Jésus, le Jésus historique et la théologie.
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Comprend : [Carte en regard de la p.3. Carte de la Terre Sainte] [Cote : BNF C121998] ; [Carte en regard du folio E5v °. Carte de l'Arabie] [Cote : BNF C121999] ; [Carte en regard du folio F5r °. Carte des côtes de la Méditéranée] [Cote : BNF C122000] ; [Carte en regard du folio G5v °. Carte de la Terre Sainte] [Cote : BNF C122001] ; [Dernière carte du volume p.108. Carte de la Terre Sainte] [Cote : BNF C122002]
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Donateur : Bayol, Jean (1849-1905)
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Donateur : Bonaparte, Roland (1858-1924)
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L'article met en évidence la nécessité de prendre en compte le registre des valeurs, engagées dans nos croyances, lorsque nous cherchons à évaluer les méthodes psychothérapeutiques et à les valider scientifiquement. Après avoir montré l'apport de l'anthropologie clinique pour une telle démarche et précisé le lien réunissant science et croyance, il propose une double clarification qui apparaît indispensable à opérer en vue de valider une méthode psychothérapeutique, à savoir une clarification d'ordre épistémologique et scientifique.
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Face à la multiplicité des méthodes psychothérapeutiques, prendre un temps de réflexion critique sur le fondement des soins, et notamment dans les domaines de la psychopathologie et de la psychothérapie, peut apporter un éclairage singulier dans la compréhension de l'homme souffrant. Tel est l'un des objectifs de l'anthropologie clinique. Un détour historique de la notion, de son objet et ses visées, permet ici de mieux en circonscrire les contours.
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Dans le contexte de morcellement du champ psychothérapeutique, la tendance à la spécialisation technique, ainsi qu'à la disqualification mutuelle des différents courants, fait parfois oublier l'objet même de la psychothérapie, à savoir, l'être humain en souffrance. Plus que jamais, il apparaît donc nécessaire, pour le devenir d'une psychothérapie à visage humain, que tout thérapeute prenne conscience de la portée et de la limite de l'approche à laquelle il prête obédience, relativement aux autres courants : il est ainsi invité au double travail de clarification épistémologique sur les présupposés implicites à sa théorie et méthode, et de distanciation affective à l'égard du courant théorique auquel il est rattaché. L'anthropologie clinique d'inspiration phénoménologique apporte les outils indispensables à un tel travail.
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Secondo Ludwig Wittgenstein occorre accettare come ovvia l'inconfrontabilità, e non la confrontabilità. E i due termini del confronto possibile o impossibile sono innanzi tutto le lingue. La traduzione svolge dunque una funzione decisiva nella vita del linguaggio. Nella traduzione le lingue si scambiano (e rubano) significati, rompono chiusura e provincialismo e comunicano la propria specifica forza significante. Silvana Borutti e Ute Heidmann riflettono sulla traduzione come esperienza di conoscenza, modello di rapporto tra lingue, letterature e culture, accesso conoscitivo, comunicativo e affettivo alla differenza. Si tratti di un testo o di un intero sistema simbolico, l'alterità non è mai un'entità data, bensì una forma dinamica che solo quando esce da sé riesce a misurare la complessità della propria relazione originaria di appartenenza e a realizzare il proprio potenziale di senso. Tradurre è allora un'operazione innovativa di attraversamento, trasmissione e metamorfosi. Per la vivibilità stessa del mondo, siamo sempre intenti a farlo: al limite, traduciamo noi a noi stessi, atto necessario per uscire dal narcisismo primario che ci trattiene in un orizzonte limitato e immediato.