Grito vagabundo : el exilio como alegoría de un trauma histórico en tres novelas latino-canadienses

Cette thèse étudie la façon dont trois romans latino-canadiens utilisent le trope de l’exil comme allégorie d’un trauma historique qui comprend plus que l’expérience individuelle de ses protagonistes : la transition forcée de l’État vers le Marché en Amérique latine effectuée par les dictatures. Cobro revertido (1992) de José Leandro Urbina; Le pavillon des miroirs (1994) Sergio Kokis; et Rojo, amarillo y verde (2003) de Alejandro Saravia, explorent divers aspects de ce processus à travers les exercices de mémoire de leurs personnages. L’exil oblige les protagonistes de ces oeuvres à se confronter aux limites des structures sémiotiques par lesquelles ils essaient de donner un fondement idéologique à leur existence sociale. Ils découvrent ainsi qu’il n’est pas possible de reproduire des hiérarchies, des valeurs, ni des relations de pouvoir de leur pays d’origine dans leur pays d’accueil, non seulement à cause des différences culturelles, mais aussi à cause d’un changement historique qui concerne la relation du sujet avec la collectivité et le territoire. Ces œuvres abordent l’expérience de ce changement par un dialogue avec différents genres littéraires comme le roman de fondation, la méta-fiction historique du Boom, le roman de formation et le testimonio, mis en relation avec divers moments historiques, de la période nationale-populaire aux transitions, en passant par les dictatures. Cela permet aux auteurs de réfléchir aux mécanismes narratifs que plusieurs œuvres latino-américaines du XXème siècle ont utilisé pour construire et naturaliser des subjectivités favorables aux projets hégémoniques des États nationaux. Ces exercices méta-narratifs comprennent le rôle de l’écriture comme support privilégié pour l’articulation d’une identité avec le type de communauté imaginaire qu’est la nation. Ils servent aussi à signaler les limites de l’écriture dans le moment actuel du développement technologique des médias et de l’expansion du capitalisme transnational. Ainsi, les auteurs de ces œuvres cherchent d’autres formes de représentation pour rendre visibles les traces d’autres histoires qui n’ont pas pu être incorporées dans le discours historique officiel.

Death Threat Letters: Allegories of American Authorship in the Age of Terrorism

This dissertation examines novels that use terrorism to allegorize the threatened position of the literary author in contemporary culture. Allegory is a term that has been differently understood over time, but which has consistently been used by writers to articulate and construct their roles as authors. In the novels I look at, the terrorist challenge to authorship results in multiple deployments of allegory, each differently illustrating the way that allegory is used and authorship constructed in the contemporary American novel. Don DeLillo’s Mao II (1991), first puts terrorists and authors in an oppositional pairing. The terrorist’s ability to traffic in spectacle is presented as indicative of the author’s fading importance in contemporary culture and it is one way that terrorism allegorizes threats to authorship. In Philip Roth’s Operation Shylock (1993), the allegorical pairing is between the text of the novel and outside texts – newspaper reports, legal cases, etc. – that the novel references and adapts in order to bolster its own narrative authority. Richard Powers’s Plowing the Dark (1999) pairs the story of an imprisoned hostage, craving a single book, with employees of a tech firm who are creating interactive, virtual reality artworks. Focusing on the reader’s experience, Powers’s novel posits a form of authorship that the reader can take into consideration, but which does not seek to control the experience of the text. Finally, I look at two of Paul Auster’s twenty-first century novels, Travels in the Scriptorium (2007) and Man in the Dark (2008), to suggest that the relationship between representations of authors and terrorists changed after 9/11. Auster’s author-figures forward an ethics of authorship whereby novels can use narrative to buffer readers against the portrayal of violent acts in a culture that is suffused with traumatizing imagery.

The redemption of the past. On a main motif in Walter Benjamin’s work

The following paper examines Walter Benjamin’s reflection on the category of “redemption”, mainly developed in the theses On the concept of History. To this end, we will try firstly to reconstruct Benjamin’s critique of “fate”, as it unfolds in the twenties on the field of right, economy and, especially, history. The critique of the expiatory logic of “fate” – developed in essays such as Fate and Character, Critique of violence or Capitalism as religion – will then allow us to disclose the “dialectical” structure of redemption, whereby Benjamin mobilizes his previous theory of knowledge against the doctrine of progress.

Metáforas del amor en la poesía de la Grecia antigua (I): la épica y la lírica arcaicas

Partiendo del concepto de metáfora cognitiva, que complementa al más conocido de metáfora literaria, y analizando la base conceptual que a ambas subyace, pretendemos un cuidadoso análisis de los textos de poesía épica y lírica arcaicas, sin olvidar la importancia fundamental del contexto cultural en que estos surgen, para obtener una mejor comprensión de la forma en que los griegos conceptualizaban el sentimiento amoroso.

Mémoire de licence La réception du message donné dans Le Petit Prince : Une étude sur la réception et l’interprétation du message donné dans Le Petit Prince par Antoine de Saint-Exupéry chez l’adulte et l’enfant.

Le présent travail est une étude sur Le Petit Prince, d’Antoine de Saint-Exupéry. Le but principal du mémoire est d’analyser la réception du message chez le lecteur adulte et chez le lecteur enfant. Nous avons analysé comment l’enfant et l’adulte interprètent le message donné par l’oeuvre, parsemée d’images et d’allégories, des citations qui son devenues symboliques avec le temps. Ensuite, nous avons analysé les personnages dans le but d’interpréter leur sens symbolique. Pour réaliser cette recherche, nous avons regardé plusieurs interprétations allégoriques. Les résultats de notre étude nous ont permis d’affirmer que la réception du message n’est pas la même chez le lecteur adulte et le lecteur enfant. Les résultats de cette étude montrent enfin qu’il est trop difficile pour le lecteur enfant de comprendre le sens moral d’une image allégorique, tandis que le lecteur adulte est plus apte à interpréter l’image allégorique en s’appuyant sur son expérience de la lecture et de son expérience de la vie quotidienne. L’auteur utilise l’image symbolique dans la littérature pour montrer avec plus de clarté la condition humaine. En conclusion nous apprenons que Le Petit Prince nous fait réfléchir sur la vie de la façon plus profonde et philosophique.

De la mémoire de l’histoire à la refonte des encyclopédies: médiations symboliques du roman francophone

Cette recherche porte sur dix romans d’auteurs francophones : Monnè, outrages et défis, d’Ahmadou Kourouma ; La mère du printemps et Naissance à l’aube, de Driss Chraïbi ; L’escargot entêté et Les 1001 années de nostalgie, de Rachid Boudjedra ; La déchirure et Le régiment noir, d’Henry Bauchau ; Prochain épisode, Trou de mémoire et L’antiphonaire, d’Hubert Aquin. Au-delà des différences sociohistoriques de leurs origines, les œuvres accusent des fortes similitudes tant au niveau de l’écriture qu’au plan de leur thématique. Nourries – pour la plupart – de l’expérience de vie des auteurs, elles s’ancrent dans l’époque ou convoquent les événements du passé (invasions, colonisation, guerres, résistances) afin de produire une intelligence de l’Histoire. Par métonymisation, cette dernière s’incarne dans un « Je » narrateur halluciné, blessé à l’origine et psychologiquement décomposé, qui engage désespérement l’écriture pour dire son mal être et, peut-être s’en guérir. La fiction de soi sert de moyen pour écrire l’Histoire et celle-ci se confond avec le récit, le discours sur le roman en train de s’écrire tendant à devenir l’objet même de la narration. Dans une autre perspective, prenant le détour de l’allégorie, les textes montrent à travers des événements plus anciens, même vécus ailleurs, des motifs et des figures qui illustrent le mécanisme cyclique, les modes de fabrication de l’Histoire, et témoignent de la résistance des peuples ainsi que de leurs stratégies de survie. Par une approche herméneutique, s’inspirant aussi du paradigme de « mort et naissance » à l’aune duquel Pierre Nepveu lit la littérature québécoise, cette analyse met en lumière la médiation symbolique à l’œuvre dans les romans. Tout en mettant en scène la déshérence des sujets (individuels ou collectifs) et l’impasse historique, ils proposent d’inventer des voies de dépassement. En montrant que les fausses évidences et tout « ce-qui-va-de-soi » dans les imaginaires ont été à l’origine choisis et fabriqués en réponse à des besoins contingents, les fictions du roman francophone attirent notre attention sur un principe majeur de regénération des mondes : une tradition, une culture, une civilisation s’invente ; précisément, elle invente le temps et, inversement, le temps la réinvente.

Moments of Rupture: Narratological Readings of Contemporary German Literature

Thesis (Ph.D.)--University of Washington, 2016-08

"Le serment de Procné" (Jean Geschwin, 1962): una alegoría dramática de los horrores de la guerra

Análisis de la tragedia legendaria en tres actos publicada en 1962 por el dramaturgo francés Jean Geschwin, en la que, a partir de una original recreación del mito de Progne y Filomela, se expresa la preocupación y el desasosiego provocados por las dos décadas de sangrientos conflictos bélicos casi ininterrumpidos que estaban desgarrando a Francia.

Visualising Spaces: The Illustrated Map as a Mode of Communicating Fact, Fiction and Feeling

Communicating thoughts, facts and narratives through visual devices such as allegory or symbolism was fundamental to early map making and this remains the case with contemporary illustration. Drawing was employed then as a way of describing historic narratives (fact and folklore) through the convenience of a drawn symbol or character. The map creators were visionaries, depicting known discoveries and anticipating what existed beyond the agreed boundaries. As we now have photographic and virtual reality maps at our disposal, how can illustration develop the language of what a map is and can be? How can we break the rules of map design and yet still communicate the idea of a sense of place with the aim to inform, excite and/or educate the ‘traveller’? As Illustrators we need to question the purpose of creating a ‘map’: what do we want to communicate and is representational image making the only way to present information of a location? Is creating a more personal interpretation a form of cartouche, reminiscent of elements within the Hereford Mappa Mundi and maps of Blaeu, and can this improve/hinder the communicative aspect of the map? Looking at a variety of historical and contemporary illustrated maps and artists (such as Grayson Perry), who track their journeys through drawing, both conventional journeys and emotional, I will aim to prove that the illustrated map is not mere decoration but is a visual language providing an allegorical response to tangible places and personal feelings.

O primado da ambivalência corpórea: Eraserhead como dupla alegoria

Considering the film Eraserhead (David Lynch, 1977) an ode to the body in both its outward and inward manifestations, this article compares the body as it is represented in the film, through the physical and psychical depiction of characters, with the cinematic medium and its conventions. The article presents Eraserhead as having three levels of meaning, all of them connected to the corporeal: one literal and two figurative. These latter two are clearly allegorical and, ultimately, one of them is literal and the other two are figural. In the most complex of them all, which presents the film in general as an artistic body, Eraserhead can be understood as an allegory of spectatorship.

From physics to metaphysics: philosophy and style in the critical writings of T. S. Eliot (1913-1935)

This thesis considers Eliot's critical writing from the late 1910s till the mid-1930s, in the light of his PhD thesis - Knowledge and Experience in the Philosophy of F. H. Bradley - and a range of unpublished material: T S. Eliot's Philosophical Essays and Notes (1913- 4) in the Hayward Bequest (King's College, Cambridge University); T. S. Eliot's Family Papers in the T. S. Eliot Collection at the Houghton Library (Harvard University); and items from the Harvard University Archives at the Pusey Library. 'Me thesis offers a comprehensive view of Eliot's critical development throughout this important period. It starts by considering The Sacred Wood's ambivalence towards the metaphysical philosophy of F. H. Bradley and Eliot's apparent adoption of a scientific method, under the influence of Bertrand Russell. It will be argued that Eliot uses rhetorical strategies which simultaneously subvert the method he is propounding, and which set the tone for an assessment of his criticism throughout the 1920s. His indecision, in this period, about the label 'Metaphysical' for some poets of the seventeenth century, reveals the persistence of the philosophical thought he apparently rejects in 1916, when he chooses not to pursue a career in philosophy in Harvard. This rhetorical tactic achieves its fulfilment in Dante (1929), where Eliot finds a model in the medieval allegorical method and 'philosophical' poetry. Allegory is also examined in connection with the evaluation of Eliot's critical writings themselves to determine, for instance, the figurative dimension of his early scientific vocabulary and uncover metaphysical residues he had explicitly disowned but would later embrace. Finally, it is suggested that, the hermeneutics of allegory are historical and it is used here to test the relationship between Eliot's early and later critical writings, that is the early physics and the later metaphysics.

Grito vagabundo : el exilio como alegoría de un trauma histórico en tres novelas latino-canadienses

Cette thèse étudie la façon dont trois romans latino-canadiens utilisent le trope de l’exil comme allégorie d’un trauma historique qui comprend plus que l’expérience individuelle de ses protagonistes : la transition forcée de l’État vers le Marché en Amérique latine effectuée par les dictatures. Cobro revertido (1992) de José Leandro Urbina; Le pavillon des miroirs (1994) Sergio Kokis; et Rojo, amarillo y verde (2003) de Alejandro Saravia, explorent divers aspects de ce processus à travers les exercices de mémoire de leurs personnages. L’exil oblige les protagonistes de ces oeuvres à se confronter aux limites des structures sémiotiques par lesquelles ils essaient de donner un fondement idéologique à leur existence sociale. Ils découvrent ainsi qu’il n’est pas possible de reproduire des hiérarchies, des valeurs, ni des relations de pouvoir de leur pays d’origine dans leur pays d’accueil, non seulement à cause des différences culturelles, mais aussi à cause d’un changement historique qui concerne la relation du sujet avec la collectivité et le territoire. Ces œuvres abordent l’expérience de ce changement par un dialogue avec différents genres littéraires comme le roman de fondation, la méta-fiction historique du Boom, le roman de formation et le testimonio, mis en relation avec divers moments historiques, de la période nationale-populaire aux transitions, en passant par les dictatures. Cela permet aux auteurs de réfléchir aux mécanismes narratifs que plusieurs œuvres latino-américaines du XXème siècle ont utilisé pour construire et naturaliser des subjectivités favorables aux projets hégémoniques des États nationaux. Ces exercices méta-narratifs comprennent le rôle de l’écriture comme support privilégié pour l’articulation d’une identité avec le type de communauté imaginaire qu’est la nation. Ils servent aussi à signaler les limites de l’écriture dans le moment actuel du développement technologique des médias et de l’expansion du capitalisme transnational. Ainsi, les auteurs de ces œuvres cherchent d’autres formes de représentation pour rendre visibles les traces d’autres histoires qui n’ont pas pu être incorporées dans le discours historique officiel.

O belo antro e a grande oliveira : recepções da alegoria da caverna na tradição neoplatônica

Desde a Magna Grécia de Pitágoras, Empédocles e Parmênides, passando pelas relações “perigosas” entre a sabedoria nascente e as tradições órfico-dionisíacas, em nítida continuidade com a mitologia arcaica e as narrativas teogônicas, dialogando com as práticas médicas asclepíades, a filosofia antiga visita cavernas. A caverna da República, uma das mais poderosas e fecundas alegorias do pensamento ocidental, é simultaneamente herdeira e ponto de fuga da longa trajetória dessa metáfora. Não se pretende aqui, no entanto, compreender a imagem platônica como a consumação de uma velha tradição filosófica que “pensa em cavernas”; procura-se, antes, iluminar essa alegoria com a interpretação oferecida pela filosofia acadêmica posterior. No Antro das Ninfas, Porfírio parte de 11 versos de Homero (Od. XIII, 102-112) para habilmente desenhar uma exegese inspirada na teoria platônica da alma. A lectio porfiriana permite sugerir que a imagem da caverna revela algo mais que uma simples alegoria literária. Ela dá prova da existência de relações dialógicas e circulares entre a filosofia platônica e o imaginário religioso popular do mundo antigo. _______________________________________________________________________________ ABSTRACT