2 resultados para Langues de spécialité

em Instituto Politécnico de Bragança


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Dans cet article notre réflexion voudrait mettre en lumière la présence vitale d’un triple patrimoine culturel présent chez Semprun, dont la langue maternelle est l'espagnol, montrant le lien qu’il entretient avec le français et l’allemand. Nous nous proposons de confronter cette façon de vivre l’altérité, l’exil linguistique au sein du fait littéraire. Ceci nous conduira à l’analyse des problématiques identitaires et mémorielles développées par l’auteur. Notre exposé s'inscrit dans une préoccupation de comprendre les raisons et les conséquences du choix d'une autre langue — en l'occurrence le français ou l’allemand— dans une activité aussi intime et intrinsèque qu’est l'écriture ; elle reproduit une expérience de survie et devient une sorte de refuge dans lequel il refuse de se sentir stigmatisé. C’est dans ses expériences authentiques d’exil, de violence, de souffrance, vécues en plusieurs langues mais racontées en français, qu’il soutirera le leitmotiv de la majorité de ses livres.

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"Le magasin de la mémoire est volontiers plus fourni de matière que n'est celui de l'invention" disait Montaigne dans ses Essais. Lointaine et proche, plurielle et éclatée, la présence sérafade qui traverse l’histoire et la culture de Bragance et de tout le Nord Est du Portugal convoque aujourd’hui comme hier, ici comme là-bas les thèmes de l’errance, de l’exil et du passage des frontières, soient-elles géographiques, politiques ou langagières. Cette édition du Forum de l’APEF - Association Portugaise d’Études Françaises réalisée à Bragance est l’occasion de réfléchir aux multiples enjeux (littéraires, politiques, éthiques) de telles notions, d’abord associées à un peuple historiquement contraint à l’exode, mais dont le destin peut servir de (pré)figuration à d’autres expériences exiliques, notamment dans notre actualité. Qu’elles convoquent la mémoire individuelle et collective en tant que fonds d’un vécu, d’une blessure, voire d’un trauma, quelles configurations prennent-elles aujourd’hui dans les oeuvres d’art et de langage? Quelles constructions symboliques, imaginaires, mythiques suscitent-elles? Quelle vision de l’histoire du présent et de celle de l’avenir traduisent-elles? Étendre ce questionnement aux littératures de langue française, prétendant moins à l’exhaustivité qu’à faire connaître, à même les oeuvres, le regard et les paroles singulières d’auteurs et acteurs tels que Jean-Marie Le Clézio, Tayeb Salih ou Leonora Miaono, Benjamin Stora, Leila Sebba ou Laura Acabo, Julien Gracq, Milan Kundera ou Patrick Modiano, tel est le fil conducteur de la trentaine de communications qui rythment nos deux journées de travail. Le but commun qui nous anime est de porter sur une littérature conçue au carrefour des langues et des cultures des analyses différentes mais complémentaires, car finalement aucune objectivation n’est juste et chaque parole, parce qu’elle s’élève de ce lieu intranquille et subjectif qu’est le langage est avant tout un acte de liberté.