18 resultados para Expérience de foi


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Le poète Ossip Mandelstam a été habité toute sa vie par un sentiment d’exil et de déracinement dont les causes sont diverses (« chaos judaïque » de son enfance, déménagements incessants, expérience de catastrophes historiques, etc.) : son ralliement au mouvement acméiste peut se comprendre comme une tentative de lutter contre ce sentiment au niveau de l’imaginaire. Le programme acméiste, contrairement au mouvement symboliste qui déprécie les choses d’ici bas au profit d’une réalité transcendante, peut en effet se définir comme une tentative de rendre au monde une certaine matérialité et hospitalité. Dans ce contexte, Mandelstam privilégie le motif architectural, qui lui fournit de nombreuses images de l’abri, du logement et de la protection, tout particulièrement dans son recueil intitulé Pierre. Néanmoins, si les images architecturales convoquées par Mandelstam apaisent momentanément sa soif d’un foyer, elles ne sont pas suffisantes : le poète invoque encore le pouvoir et le statut ontologique particuliers de la langue russe, seule langue capable selon lui de retrouver l’âme des choses et de faire que le poète se sente chez soi dans le monde.

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La réparation (« Wiedergutmachung ») comme raison d’être : les études sur l’exil (« Exilforschung ») dans l’aire germanophone La contribution se concentrera sur trois aspects des études sur l’exil (« Exilforschung ») germanophone, en donnant priorité à l’évolution en RFA. Les développements en Autriche et en Suisse pourront être abordés pendant la discussion, de même que, d’une manière moins exhaustive, ceux en RDA. 1. Genèse et professionnalisation du champ des études sur l’exil Elles naissent au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale suite à l’initiative d’écrivains exilés, qui commencent à réunir des textes littéraires écrits en exil que l’on a appelés à l’époque « Emigrantenliteratur ». Mais ce n’est que dans les années 1960 que les études sur l’exil (« Exilforschung ») se constituent comme un champ d’étude en soi. La Gesellschaft für Exilforschung est créée en 1984 sur le modèle de la North American Society for Exile Studies. Sur fond du lourd héritage des violences perpétrées par le régime nazi et de l’Holocauste, les études allemandes sur l’exil se consacrent, en premier lieu, à la commémoration des victimes du nazisme dans un désir de réparation (« Wiedergutmachung »). Cette volonté de réparation constituera pendant deux décennies un obstacle à une ouverture vers des champs voisins, tels que les études migratoires (migration studies), les études juives (Judaistik) ou encore les études sur le refuge (refugee studies). Une telle ouverture, qui prévoit aussi une expansion temporelle du concept de l’exil (réservé jusqu’ici implicitement aux temps du Nazisme), est le but de plusieurs chaires et initiatives de recherche créées dernièrement. 2. Approches et acquis Il s’agira de caractériser les approches et les acquis des études sur l’exil dans l’aire germanophone. Nous montrerons notamment comment la mission initiale de saisir l’exil des années 1933-45 dans sa totalité a fait place à des questions plus complexes, entre autre autour des concepts d’assimilation et d’acculturation. 3. Perspectives Quelles sont les perspectives des études sur l’exil dans l’aire germanophone ? Nous suggèrerons que l’Exilforschung a, par le biais de son expérience interdisciplinaire et de son approche transnationale, le statut d’un laboratoire permettant d’appréhender questionnements et approches aptes à saisir des phénomènes exiliques au sens large.

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Admiratrice de Tronchin, la duchesse d'Enville se rend plusieurs fois à Genève pour de longs séjours. Elle y fréquente toute la bonne société. Et manifestement, elle y apprend à s'intéresser à la politique, à cause des troubles de la cité, qu'elle observe en personne en 1765-1766 et, par l'intermédiaire de ses amis genevois, au début des années 1780. Cette expérience lui a-t-elle servi au début de la révolution française, à l'époque où son salon sert de lieu de rivalité aux Jacobins ?