2 resultados para mouvements propres
em AMS Tesi di Dottorato - Alm@DL - Università di Bologna
Resumo:
Les considérations sur le statut de la femme dans la littérature picaresque sont principalement limitées à la production littéraire espagnole. Nous ne pouvons que constater l’absence d’une étude comparatiste s’attachant aux personnages féminins qui peuplent le monde picaresque des pays où ce genre littéraire s’est majoritairement affirmé : l’Espagne, la France et l’Angleterre. Le but de cette analyse est de proposer une comparaison exhaustive entre les personnages féminins des romans picaresques européens de l’époque classique. Ceux-ci sont présentés selon les âges de la vie féminine : l’enfance, la jeunesse, l’âge d’épouse et de mère et la vieillesse. L’exploration de ces catégories d’âges dans lesquelles les rôles féminins se construisent met en évidence la place déterminante qu’ils occupent dans la narration. Leurs tâches, leurs comportements, leurs modes relationnels sont analysés dans les différents espaces et à l’intérieur d’un cadre temporel qui leur sont propres. Les représentations de la femme qui sont diffusées par les écrivains sont bien souvent marquées par une conduite désordonnée. Que les femmes soient victimes d’une société sexiste ou bien qu’elles fassent sciemment de mauvais choix, elles sont dans la majorité des cas, inexorablement condamnées à accepter la condition d’infériorité qui leur est imposée. Il est pourtant une catégorie d’entre elles qui ne s’en tient pas au rôle qui lui est dévolu à l’époque par la société et ses institutions et qui met en place toute une série de stratagèmes lui permettant de se frayer un chemin dans un monde dominé par la supériorité masculine
Resumo:
« Dieu est mort » proclame à l’envi le fou nietzschéen. C’est sous l’égide inquiète de cette assertion paroxystique, traduisant ce «malaise de la culture» qu’évoquait Freud, que la pensée, la littérature et l’art du XXe siècle européen évoluent. Cependant, le christianisme dont ce cri signe l’extrême décadence, n’est pas seul à imprégner les productions artistiques de ce siècle, même les plus prétendument athées, mais avant tout la figure du Christ - autour de laquelle sont structurés tant cette religion que son système de croyance – semble, littéralement et paradoxalement, infester l’imaginaire du XXe siècle, sous des formes plus ou moins fantasmatiques. Ce travail se propose ainsi précisément d’étudier, dans une optique interdisciplinaire entre littérature, art et cinéma, cette dynamique controversée, ses causes, les processus qui la sous-tendent ainsi que ses effets, à partir des œuvres de trois auteurs : Artaud, Beckett et Pasolini. L’objectif est de fournir une clé de lecture de cette problématique qui mette en exergue comment « la conversion de la croyance », comme la définit Deleuze, à laquelle ces auteurs participent, n’engendre pas un rejet purement profanatoire du christianisme mais, à l’inverse, la mise en œuvre d’un mouvement aussi violent que libératoire qualifié par Nancy de « déconstruction du christianisme ». Ce travail entend donc étudier tout d’abord à la lumière de l’expérience intérieure de Bataille, l’imaginaire christique qui sous-tend leurs productions ; puis, d’en analyser les mouvements et les effets en les questionnant sur la base de cette dynamique ambivalente que Grossman nomme la « défiguration de la forme christique ». Les excès délirants d’Artaud, l’ironie tranchante de Beckett et la passion ambiguë de Pasolini s’avèrent ainsi participer à un mouvement commun qui, oscillant entre reprise et rejet, débouche sur une attitude tout aussi destructive que revitalisante des fondements du christianisme.