4 resultados para Le Monde Chez Moi
em AMS Tesi di Dottorato - Alm@DL - Università di Bologna
Resumo:
Ce travail a pour objectif dâanalyser la production narrative et poétique de lâécrivain tunisien Abdelwahab Meddeb, en comparaison avec les ouvrages du Moyen Age arabe et persan. Lâauteur reprend en effet, par le biais de pratiques intertextuelles, les ouvrages des philosophes et des écrivains orientaux qui plus ont marqué le monde musulman, en arrivant à en faire une synthèse originale. Cette perspective multiculturelle ouvre la voie à une instance narrative polyphonique, où les textes se confondent et se mélangent. En un premier moment, lâétude porte sur les théories intertextuelles et leur application chez Meddeb ; dans la deuxième partie, lâanalyse se concentre sur les correspondances internes à lâÅuvre meddebienne, pour laisser la place, dans la dernière partie, aux aspects intertextuels que le texte francophone entretient avec les autres auteurs.
Resumo:
Les considérations sur le statut de la femme dans la littérature picaresque sont principalement limitées à la production littéraire espagnole. Nous ne pouvons que constater l’absence d’une étude comparatiste s’attachant aux personnages féminins qui peuplent le monde picaresque des pays où ce genre littéraire s’est majoritairement affirmé : l’Espagne, la France et l’Angleterre. Le but de cette analyse est de proposer une comparaison exhaustive entre les personnages féminins des romans picaresques européens de l’époque classique. Ceux-ci sont présentés selon les âges de la vie féminine : l’enfance, la jeunesse, l’âge d’épouse et de mère et la vieillesse. L’exploration de ces catégories d’âges dans lesquelles les rôles féminins se construisent met en évidence la place déterminante qu’ils occupent dans la narration. Leurs tâches, leurs comportements, leurs modes relationnels sont analysés dans les différents espaces et à l’intérieur d’un cadre temporel qui leur sont propres. Les représentations de la femme qui sont diffusées par les écrivains sont bien souvent marquées par une conduite désordonnée. Que les femmes soient victimes d’une société sexiste ou bien qu’elles fassent sciemment de mauvais choix, elles sont dans la majorité des cas, inexorablement condamnées à accepter la condition d’infériorité qui leur est imposée. Il est pourtant une catégorie d’entre elles qui ne s’en tient pas au rôle qui lui est dévolu à l’époque par la société et ses institutions et qui met en place toute une série de stratagèmes lui permettant de se frayer un chemin dans un monde dominé par la supériorité masculine
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La publication de nombreuses œuvres, à la fois littéraires et picturales, entre 1870 et 1914, inspirées par l’épisode biblique du meurtre de Jean Baptiste par Salomé, s’inscrit dans une crise qui touche à cette époque, en Europe, aussi bien le sujet que la notion de représentation. Le mythe de Salomé permet de poursuivre une réflexion de nature littéraire, historique et esthétique concernant le processus d’autonomisation de l’art. À partir des sources bibliques et antiques, dans lesquelles Salomé et Jean Baptiste incarnent respectivement le monde païen en conflit avec le monde chrétien, ces deux personnages font graduellement leur entrée dans l’univers de la fiction. Ils sont au cœur de la transition d’une lecture transcendante — reliée particulièrement à la tradition catholique — de l’épisode tragique qui les unit, à une lecture immanente qui en fait deux instances purement esthétiques. La danseuse et le dernier des prophètes émergent dans la littérature et dans l’art occidentaux comme deux pôles symboliques, liés l’un à l’autre par différents types de relation, susceptibles d’être librement réinvestis par de nouvelles significations et à l’écart des conventions. Si, dans la première partie du XIXe siècle, Salomé et Jean Baptiste sont encore liés à leur sens orthodoxe, au tournant du siècle ils finissent par s’autonomiser de l’Écriture et donnent lieu à de multiples récritures et à des adaptations inattendues. Celles-ci ressortissent alors moins du blasphème à proprement parler que d’un témoignage emblématique d’une transformation du rapport que l’artiste entretient avec son œuvre. Celui-ci, en s’identifiant avec le prophète décollé, se mesure à l’œuvre d’art, qui est incarnée par Salomé. La relation entre Salomé et Jean Baptiste, dans ces diverses représentations, exprime et reflète le moment où art et littérature se reconnaissent comme fictions.