3 resultados para Pierre Michon
em Université de Montréal, Canada
Resumo:
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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Ce mémoire porte sur la poétique du fragmentaire dans trois ouvrages de Pierre Michon, soit "Trois auteurs", "Maîtres et serviteurs" et "Corps du roi". Plus qu’une préoccupation d’ordre formel, le fragmentaire y apparaît avant tout comme un champ de tensions, qui se manifeste à la fois sur le plan narratif, discursif et énonciatif. Une approche essentiellement poétique, à la jonction de la linguistique, de la rhétorique et de la narratologie, permet de réfléchir au fragmentaire dans ses effets, mais aussi dans ses affects. La recherche s’articule autour de trois grands axes : la généricité, la discontinuité et la représentation. Dans un premier temps, le fragmentaire est abordé par le prisme de la généricité, qui se traduit, dans l’œuvre de Michon, par une oscillation constante entre le biographique et le romanesque. La tension entre continuité et discontinuité est ensuite étudiée : marquée par les répétitions et variations, elle se manifeste à la fois sur le plan formel (le recueil) et stylistique (la syntaxe, les figures de style). Cette tension est également à comprendre sur le plan temporel, par une prédilection pour l’instant plutôt que pour la durée. Finalement, ce mémoire interroge la répercussion du fragmentaire sur la notion de représentation, qui subit alors un infléchissement : le récit n’est plus envisagé comme représentation, mais comme figuration, cette notion étant à comprendre à la fois comme posture énonciative et dans son rapport à l’image. La figuration est étudiée à partir des scènes romanesques essaimées dans les récits du corpus.
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Dans la perspective d’un réexamen du rôle du nom propre dans « le pacte autobiographique », quelle place faire à ces autres noms que sont les toponymes ? Exception faite, bien sûr, de quelques textes canoniques — au premier rang desquels « Noms de pays : le nom » —, qui constituent eux-mêmes des théories littéraires du nom propre, le toponyme, objet privilégié de l’onomastique historique, reste le parent pauvre des études sur le nom propre littéraire, qui ne le retiennent généralement qu’au titre de la mimesis, comme l’un des effets de réel les plus attestables, marqueur d’un espace référentiel soit familier, soit dépaysant. Parallèlement, les études sur le biographique, qu’elles portent sur les biographies, les autobiographies ou les autofictions, s’interrogent moins sur le lieu que sur le milieu ou la famille du sujet dont l’histoire est racontée. [Introduction]