7 resultados para Landsat ETM
em Université de Montréal, Canada
Resumo:
RSUM - Les images satellitales multispectrales, notamment celles haute rsolution spatiale (plus fine que 30 m au sol), reprsentent une source dinformation inestimable pour la prise de dcision dans divers domaines lis la gestion des ressources naturelles, la prservation de lenvironnement ou lamnagement et la gestion des centres urbains. Les chelles dtude peuvent aller du local (rsolutions plus fines que 5 m) des chelles rgionales (rsolutions plus grossires que 5 m). Ces images caractrisent la variation de la rflectance des objets dans le spectre qui est linformation cl pour un grand nombre dapplications de ces donnes. Or, les mesures des capteurs satellitaux sont aussi affectes par des facteurs parasites lis aux conditions dclairement et dobservation, latmosphre, la topographie et aux proprits des capteurs. Deux questions nous ont proccup dans cette recherche. Quelle est la meilleure approche pour restituer les rflectances au sol partir des valeurs numriques enregistres par les capteurs tenant compte des ces facteurs parasites ? Cette restitution est-elle la condition sine qua non pour extraire une information fiable des images en fonction des problmatiques propres aux diffrents domaines dapplication des images (cartographie du territoire, monitoring de lenvironnement, suivi des changements du paysage, inventaires des ressources, etc.) ? Les recherches effectues les 30 dernires annes ont abouti une srie de techniques de correction des donnes des effets des facteurs parasites dont certaines permettent de restituer les rflectances au sol. Plusieurs questions sont cependant encore en suspens et dautres ncessitent des approfondissements afin, dune part damliorer la prcision des rsultats et dautre part, de rendre ces techniques plus versatiles en les adaptant un plus large ventail de conditions dacquisition des donnes. Nous pouvons en mentionner quelques unes : - Comment prendre en compte des caractristiques atmosphriques (notamment des particules darosol) adaptes des conditions locales et rgionales et ne pas se fier des modles par dfaut qui indiquent des tendances spatiotemporelles long terme mais sajustent mal des observations instantanes et restreintes spatialement ? - Comment tenir compte des effets de contamination du signal provenant de lobjet vis par le capteur par les signaux provenant des objets environnant (effet dadjacence) ? ce phnomne devient trs important pour des images de rsolution plus fine que 5 m; - Quels sont les effets des angles de vise des capteurs hors nadir qui sont de plus en plus prsents puisquils offrent une meilleure rsolution temporelle et la possibilit dobtenir des couples dimages stroscopiques ? - Comment augmenter lefficacit des techniques de traitement et danalyse automatique des images multispectrales des terrains accidents et montagneux tenant compte des effets multiples du relief topographique sur le signal capt distance ? Dautre part, malgr les nombreuses dmonstrations par des chercheurs que linformation extraite des images satellitales peut tre altre cause des tous ces facteurs parasites, force est de constater aujourdhui que les corrections radiomtriques demeurent peu utilises sur une base routinire tel quest le cas pour les corrections gomtriques. Pour ces dernires, les logiciels commerciaux de tldtection possdent des algorithmes versatiles, puissants et la porte des utilisateurs. Les algorithmes des corrections radiomtriques, lorsquils sont proposs, demeurent des botes noires peu flexibles ncessitant la plupart de temps des utilisateurs experts en la matire. Les objectifs que nous nous sommes fixs dans cette recherche sont les suivants : 1) Dvelopper un logiciel de restitution des rflectances au sol tenant compte des questions poses ci-haut. Ce logiciel devait tre suffisamment modulaire pour pouvoir le bonifier, lamliorer et ladapter diverses problmatiques dapplication dimages satellitales; et 2) Appliquer ce logiciel dans diffrents contextes (urbain, agricole, forestier) et analyser les rsultats obtenus afin dvaluer le gain en prcision de linformation extraite par des images satellitales transformes en images des rflectances au sol et par consquent la ncessit doprer ainsi peu importe la problmatique de lapplication. Ainsi, travers cette recherche, nous avons ralis un outil de restitution de la rflectance au sol (la nouvelle version du logiciel REFLECT). Ce logiciel est bas sur la formulation (et les routines) du code 6S (Seconde Simulation du Signal Satellitaire dans le Spectre Solaire) et sur la mthode des cibles obscures pour lestimation de lpaisseur optique des arosols (aerosol optical depth, AOD), qui est le facteur le plus difficile corriger. Des amliorations substantielles ont t apportes aux modles existants. Ces amliorations concernent essentiellement les proprits des arosols (intgration dun modle plus rcent, amlioration de la recherche des cibles obscures pour lestimation de lAOD), la prise en compte de leffet dadjacence laide dun modle de rflexion spculaire, la prise en compte de la majorit des capteurs multispectraux haute rsolution (Landsat TM et ETM+, tous les HR de SPOT 1 5, EO-1 ALI et ASTER) et trs haute rsolution (QuickBird et Ikonos) utiliss actuellement et la correction des effets topographiques laide dun modle qui spare les composantes directe et diffuse du rayonnement solaire et qui sadapte galement la canope forestire. Les travaux de validation ont montr que la restitution de la rflectance au sol par REFLECT se fait avec une prcision de lordre de 0.01 units de rflectance (pour les bandes spectrales du visible, PIR et MIR), mme dans le cas dune surface topographie variable. Ce logiciel a permis de montrer, travers des simulations de rflectances apparentes quel point les facteurs parasites influant les valeurs numriques des images pouvaient modifier le signal utile qui est la rflectance au sol (erreurs de 10 plus de 50%). REFLECT a galement t utilis pour voir limportance de lutilisation des rflectances au sol plutt que les valeurs numriques brutes pour diverses applications courantes de la tldtection dans les domaines des classifications, du suivi des changements, de lagriculture et de la foresterie. Dans la majorit des applications (suivi des changements par images multi-dates, utilisation dindices de vgtation, estimation de paramtres biophysiques, ), la correction des images est une opration cruciale pour obtenir des rsultats fiables. Dun point de vue informatique, le logiciel REFLECT se prsente comme une srie de menus simples dutilisation correspondant aux diffrentes tapes de saisie des intrants de la scne, calcul des transmittances gazeuses, estimation de lAOD par la mthode des cibles obscures et enfin, lapplication des corrections radiomtriques limage, notamment par loption rapide qui permet de traiter une image de 5000 par 5000 pixels en 15 minutes environ. Cette recherche ouvre une srie de pistes pour dautres amliorations des modles et mthodes lis au domaine des corrections radiomtriques, notamment en ce qui concerne lintgration de la FDRB (fonction de distribution de la rflectance bidirectionnelle) dans la formulation, la prise en compte des nuages translucides laide de la modlisation de la diffusion non slective et lautomatisation de la mthode des pentes quivalentes propose pour les corrections topographiques.
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De nos jours les cartes dutilisation/occupation du sol (USOS) une chelle rgionale sont habituellement gnres partir dimages satellitales de rsolution modre (entre 10 m et 30 m). Le National Land Cover Database aux tats-Unis et le programme CORINE (Coordination of information on the environment) Land Cover en Europe, tous deux fonds sur les images LANDSAT, en sont des exemples reprsentatifs. Cependant ces cartes deviennent rapidement obsoltes, spcialement en environnement dynamique comme les megacits et les territoires mtropolitains. Pour nombre dapplications, une mise jour de ces cartes sur une base annuelle est requise. Depuis 2007, le USGS donne accs gratuitement des images LANDSAT ortho-rectifies. Des images archives (depuis 1984) et des images acquises rcemment sont disponibles. Sans aucun doute, une telle disponibilit dimages stimulera la recherche sur des mthodes et techniques rapides et efficaces pour un monitoring continue des changements des USOS partir dimages rsolution moyenne. Cette recherche visait valuer le potentiel de telles images satellitales de rsolution moyenne pour obtenir de linformation sur les changements des USOS une chelle rgionale dans le cas de la Communaut Mtropolitaine de Montral (CMM), une mtropole nord-amricaine typique. Les tudes prcdentes ont dmontr que les rsultats de dtection automatique des changements dpendent de plusieurs facteurs tels : 1) les caractristiques des images (rsolution spatiale, bandes spectrales, etc.); 2) la mthode mme utilise pour la dtection automatique des changements; et 3) la complexit du milieu tudi. Dans le cas du milieu tudi, lexception du centre-ville et des artres commerciales, les utilisations du sol (industriel, commercial, rsidentiel, etc.) sont bien dlimites. Ainsi cette tude sest concentre aux autres facteurs pouvant affecter les rsultats, nommment, les caractristiques des images et les mthodes de dtection des changements. Nous avons utilis des images TM/ETM+ de LANDSAT 30 m de rsolution spatiale et avec six bandes spectrales ainsi que des images VNIR-ASTER 15 m de rsolution spatiale et avec trois bandes spectrales afin dvaluer limpact des caractristiques des images sur les rsultats de dtection des changements. En ce qui a trait la mthode de dtection des changements, nous avons dcid de comparer deux types de techniques automatiques : (1) techniques fournissant des informations principalement sur la localisation des changements et (2)techniques fournissant des informations la fois sur la localisation des changements et sur les types de changement (classes de- ). Les principales conclusions de cette recherche sont les suivantes : Les techniques de dtection de changement telles les diffrences dimage ou lanalyse des vecteurs de changements appliqus aux images multi-temporelles LANDSAT fournissent une image exacte des lieux o un changement est survenu dune faon rapide et efficace. Elles peuvent donc tre intgres dans un systme de monitoring continu des fins dvaluation rapide du volume des changements. Les cartes des changements peuvent aussi servir de guide pour lacquisition dimages de haute rsolution spatiale si lidentification dtaille du type de changement est ncessaire. Les techniques de dtection de changement telles lanalyse en composantes principales et la comparaison post-classification appliques aux images multi-temporelles LANDSAT fournissent une image relativement exacte de classes de- mais un niveau thmatique trs gnral (par exemple, bti espace vert et vice-versa, boiss sol nu et vice-versa, etc.). Les images ASTER-VNIR avec une meilleure rsolution spatiale mais avec moins de bandes spectrales que LANDSAT noffrent pas un niveau thmatique plus dtaill (par exemple, boiss espace commercial ou industriel). Les rsultats indiquent que la recherche future sur la dtection des changements en milieu urbain devrait se concentrer aux changements du couvert vgtal puisque les images rsolution moyenne sont trs sensibles aux changements de ce type de couvert. Les cartes indiquant la localisation et le type des changements du couvert vgtal sont en soi trs utiles pour des applications comme le monitoring environnemental ou lhydrologie urbaine. Elles peuvent aussi servir comme des indicateurs des changements de lutilisation du sol. De techniques telles lanalyse des vecteurs de changement ou les indices de vgtation son employes cette fin.
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Lrosion olienne est un problme environnemental parmi les plus svres dans les rgions arides, semi-arides et les rgions sches sub-humides de la plante. Lrosion des sols acclre par le vent provoque des dommages la fois localement et rgionalement. Sur le plan local, elle cause la baisse des nutriments par la mobilisation des particules les plus fines et de la matire organique. Cette mobilisation est une des causes de perte de fertilit des sols avec comme consquence, une chute de la productivit agricole et une rduction de la profondeur de la partie arable. Sur le plan rgional, les temptes de poussires souleves par le vent ont un impact non ngligeable sur la sant des populations, et la dposition des particules affecte les quipements hydrauliques tels que les canaux ciel ouvert ainsi que les infrastructures notamment de transport. Dans les rgions o les sols sont frquemment soumis lrosion olienne, les besoins pour des tudes qui visent caractriser spatialement les sols selon leur degr de vulnrabilit sont grands. On na qu penser aux autorits administratives qui doivent dcider des mesures prendre pour prserver et conserver les potentialits agropdologiques des sols, souvent avec des ressources financires modestes mises leur disposition. Or, dans certaines de ces rgions, comme notre territoire dtude, la rgion de This au Sngal, ces tudes font dfaut. En effet, les quelques tudes effectues dans cette rgion ou dans des contextes gographiques similaires ont un caractre plutt local et les approches suivies (modles de pertes des sols) ncessitent un nombre substantiel de donnes pour saisir la variabilit spatiale de la dynamique des facteurs qui interviennent dans le processus de lrosion olienne. La disponibilit de ces donnes est particulirement problmatique dans les pays en voie de dveloppement, cause de la pauvret en infrastructures et des problmes de ressources pour le monitoring continu des variables environnementales. Lapproche mise de lavant dans cette recherche vise combler cette lacune en recourant principalement limagerie satellitale, et plus particulirement celle provenant des satellites Landsat-5 et Landsat-7. Les images Landsat couvrent la presque totalit de la zone optique du spectre exploitable par tldtection (visible, proche infrarouge, infrarouge moyen et thermique) des rsolutions relativement fines (quelques dizaines de mtres). Elles permettant ainsi dtudier la distribution spatiale des niveaux de vulnrabilit des sols avec un niveau de dtails beaucoup plus fin que celui obtenu avec des images souvent utilises dans des tudes environnementales telles que AVHRR de la srie de satellites NOAA (rsolution kilomtrique). De plus, larchive complet des images Landsat-5 et Landsat-7 couvrant une priode de plus de 20 ans est aujourdhui facilement accessible. Parmi les paramtres utiliss dans les modles drosion olienne, nous avons identifis ceux qui sont estimables par limagerie satellitale soit directement (exemple, fraction du couvert vgtal) soit indirectement (exemple, caractrisation des sols par leur niveau drodabilit). En exploitant aussi le peu de donnes disponibles dans la rgion (donnes climatiques, carte morphopdologique) nous avons labor une base de donnes dcrivant ltat des lieux dans la priode de 1988 2002 et ce, selon les deux saisons caractristiques de la rgion : la saison des pluies et la saison sche. Ces donnes par date dacquisition des images Landsat utilises ont t considres comme des intrants (critres) dans un modle empirique que nous avons labor en modulant limpact de chacun des critres (poids et scores). laide de ce modle, nous avons cr des cartes montrant les degrs de vulnrabilit dans la rgion ltude, et ce par date dacquisition des images Landsat. Suite une srie de tests pour valider la cohrence interne du modle, nous avons analys nos cartes afin de conclure sur la dynamique du processus pendant la priode dtude. Nos principales conclusions sont les suivantes : 1) le modle labor montre une bonne cohrence interne et est sensible aux variations spatiotemporelles des facteurs pris en considration 2); tel quattendu, parmi les facteurs utiliss pour expliquer la vulnrabilit des sols, la vgtation vivante et lrodabilit sont les plus importants ; 3) ces deux facteurs prsentent une variation importante intra et inter-saisonnire de sorte quil est difficile de dgager des tendances long terme bien que certaines parties du territoire (Nord et Est) aient des indices de vulnrabilit forts, peu importe la saison ; 4) lanalyse diachronique des cartes des indices de vulnrabilit confirme le caractre saisonnier des niveaux de vulnrabilit dans la mesure o les superficies occupes par les faibles niveaux de vulnrabilit augmentent en saison des pluies, donc lorsque lhumidit surfacique et la vgtation active notamment sont importantes, et dcroissent en saison sche ; 5) la susceptibilit, cest--dire limpact du vent sur la vulnrabilit est dautant plus forte que la vitesse du vent est leve et que la vulnrabilit est forte. Sur les zones o la vulnrabilit est faible, les vitesses de vent leves ont moins dimpact. Dans notre tude, nous avons aussi inclus une analyse comparative entre les facteurs extraits des images Landsat et celles des images hyperspectrales du satellite exprimental HYPERION. Bien que la rsolution spatiale de ces images soit similaire celle de Landsat, les rsultats obtenus partir des images HYPERION rvlent un niveau de dtail suprieur grce la rsolution spectrale de ce capteur permettant de mieux choisir les bandes spectrales qui ragissent le plus avec le facteur tudi. Cette tude comparative dmontre que dans un futur rapproch, lamlioration de laccessibilit ce type dimages permettra de raffiner davantage le calcul de lindice de vulnrabilit par notre modle. En attendant cette possibilit, on peut de contenter de limagerie Landsat qui offre un support dinformations permettant tout de mme dvaluer le niveau de fragilisation des sols par laction du vent et par la dynamique des caractristiques des facteurs telles que la couverture vgtale aussi bien vivante que snescente.
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Les milieux humides remplissent plusieurs fonctions cologiques dimportance et contribuent la biodiversit de la faune et de la flore. Mme sil existe une reconnaissance croissante sur limportante de protger ces milieux, il nen demeure pas moins que leur intgrit est encore menace par la pression des activits humaines. Linventaire et le suivi systmatique des milieux humides constituent une ncessit et la tldtection est le seul moyen raliste datteindre ce but. Lobjectif de cette thse consiste contribuer et amliorer la caractrisation des milieux humides en utilisant des donnes satellites acquises par des radars polarimtriques en bande L (ALOS-PALSAR) et C (RADARSAT-2). Cette thse se fonde sur deux hypothses (chap. 1). La premire hypothse stipule que les classes de physionomies vgtales, bases sur la structure des vgtaux, sont plus appropries que les classes despces vgtales car mieux adaptes au contenu informationnel des images radar polarimtriques. La seconde hypothse stipule que les algorithmes de dcompositions polarimtriques permettent une extraction optimale de linformation polarimtrique comparativement une approche multipolarise base sur les canaux de polarisation HH, HV et VV (chap. 3). En particulier, lapport de la dcomposition incohrente de Touzi pour linventaire et le suivi de milieux humides est examin en dtail. Cette dcomposition permet de caractriser le type de diffusion, la phase, lorientation, la symtrie, le degr de polarisation et la puissance rtrodiffuse dune cible laide dune srie de paramtres extraits dune analyse des vecteurs et des valeurs propres de la matrice de cohrence. La rgion du lac Saint-Pierre a t slectionne comme site dtude tant donn la grande diversit de ses milieux humides qui y couvrent plus de 20 000 ha. Lun des dfis poss par cette thse consiste au fait quil nexiste pas de systme standard numrant lensemble possible des classes physionomiques ni dindications prcises quant leurs caractristiques et dimensions. Une grande attention a donc t porte la cration de ces classes par recoupement de sources de donnes diverses et plus de 50 espces vgtales ont t regroupes en 9 classes physionomiques (chap. 7, 8 et 9). Plusieurs analyses sont proposes pour valider les hypothses de cette thse (chap. 9). Des analyses de sensibilit par diffusiogramme sont utilises pour tudier les caractristiques et la dispersion des physionomies vgtales dans diffrents espaces constitus de paramtres polarimtriques ou canaux de polarisation (chap. 10 et 12). Des sries temporelles dimages RADARSAT-2 sont utilises pour approfondir la comprhension de lvolution saisonnire des physionomies vgtales (chap. 12). Lalgorithme de la divergence transforme est utilis pour quantifier la sparabilit entre les classes physionomiques et pour identifier le ou les paramtres ayant le plus contribu(s) leur sparabilit (chap. 11 et 13). Des classifications sont aussi proposes et les rsultats compars une carte existante des milieux humide du lac Saint-Pierre (14). Finalement, une analyse du potentiel des paramtres polarimtrique en bande C et L est propos pour le suivi de lhydrologie des tourbires (chap. 15 et 16). Les analyses de sensibilit montrent que les paramtres de la 1re composante, relatifs la portion dominante (polarise) du signal, sont suffisants pour une caractrisation gnrale des physionomies vgtales. Les paramtres des 2e et 3e composantes sont cependant ncessaires pour obtenir de meilleures sparabilits entre les classes (chap. 11 et 13) et une meilleure discrimination entre milieux humides et milieux secs (chap. 14). Cette thse montre quil est prfrable de considrer individuellement les paramtres des 1re, 2e et 3e composantes plutt que leur somme pondre par leurs valeurs propres respectives (chap. 10 et 12). Cette thse examine galement la complmentarit entre les paramtres de structure et ceux relatifs la puissance rtrodiffuse, souvent ignore et normalise par la plupart des dcompositions polarimtriques. La dimension temporelle (saisonnire) est essentielle pour la caractrisation et la classification des physionomies vgtales (chap. 12, 13 et 14). Des images acquises au printemps (avril et mai) sont ncessaires pour discriminer les milieux secs des milieux humides alors que des images acquises en t (juillet et aot) sont ncessaires pour raffiner la classification des physionomies vgtales. Un arbre hirarchique de classification dvelopp dans cette thse constitue une synthse des connaissances acquises (chap. 14). laide dun nombre relativement rduit de paramtres polarimtriques et de rgles de dcisions simples, il est possible didentifier, entre autres, trois classes de bas marais et de discriminer avec succs les hauts marais herbacs des autres classes physionomiques sans avoir recours des sources de donnes auxiliaires. Les rsultats obtenus sont comparables ceux provenant dune classification supervise utilisant deux images Landsat-5 avec une exactitude globale de 77.3% et 79.0% respectivement. Diverses classifications utilisant la machine vecteurs de support (SVM) permettent de reproduire les rsultats obtenus avec larbre hirarchique de classification. Lexploitation dune plus forte dimensionalite par le SVM, avec une prcision globale maximale de 79.1%, ne permet cependant pas dobtenir des rsultats significativement meilleurs. Finalement, la phase de la dcomposition de Touzi apparat tre le seul paramtre (en bande L) sensible aux variations du niveau deau sous la surface des tourbires ouvertes (chap. 16). Ce paramtre offre donc un grand potentiel pour le suivi de lhydrologie des tourbires comparativement la diffrence de phase entre les canaux HH et VV. Cette thse dmontre que les paramtres de la dcomposition de Touzi permettent une meilleure caractrisation, de meilleures sparabilits et de meilleures classifications des physionomies vgtales des milieux humides que les canaux de polarisation HH, HV et VV. Le regroupement des espces vgtales en classes physionomiques est un concept valable. Mais certaines espces vgtales partageant une physionomie similaire, mais occupant un milieu diffrent (haut vs bas marais), ont cependant prsent des diffrences significatives quant aux proprits de leur rtrodiffusion.
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Une estimation des quantits de carbone organique dissous dans les millions de lacs boraux est ncessaire pour amliorer notre connaissance du cycle global du carbone. Les teneurs en carbone organique dissous sont corrles avec les quantits de matire organique dissoute colore qui est visible depuis lespace. Cependant, les capteurs actuels offrent une radiomtrie et une rsolution spatiale qui sont limites par rapport la taille et lopacit des lacs boraux. Landsat 8, lanc en fvrier 2013, offrira une radiomtrie et une rsolution spatiale amliores, et produira une couverture grande chelle des rgions borales. Les limnologistes ont accumul des annes de campagnes de terrain dans les rgions borales pour lesquelles une image Landsat 8 sera disponible. Pourtant, la possibilit de combiner des donnes de terrain existantes avec une image satellite rcente n'a pas encore t value. En outre, les diffrentes stratgies envisageables pour slectionner et combiner des mesures rptes au cours du temps, sur le terrain et depuis le satellite, n'ont pas t values. Cette tude prsente les possibilits et les limites dutiliser des donnes de terrain existantes avec des images satellites rcentes pour dvelopper des modles de prdiction du carbone organique dissous. Les mthodes se basent sur des donnes de terrain recueillies au Qubec dans 53 lacs boraux et 10 images satellites acquises par le capteur prototype de Landsat 8. Les dlais entre les campagnes de terrain et les images satellites varient de 1 mois 6 ans. Le modle de prdiction obtenu se compare favorablement avec un modle bas sur des campagnes de terrain synchronises avec les images satellite. Lajout de mesures rptes sur le terrain, sur le satellite, et les corrections atmosphriques des images, namliorent pas la qualit du modle de prdiction. Deux images dapplication montrent des distributions diffrentes de teneurs en carbone organique dissous et de volumes, mais les quantits de carbone organique dissous par surface de paysage restent de mme ordre pour les deux sites. Des travaux additionnels pour intgrer les sdiments dans lestimation sont ncessaires pour amliorer le bilan du carbone des rgions borales.
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Cette thse comporte trois articles dont un est publi et deux en prparation. Le sujet central de la thse porte sur le traitement des valeurs aberrantes reprsentatives dans deux aspects importants des enqutes que sont : lestimation des petits domaines et limputation en prsence de non-rponse partielle. En ce qui concerne les petits domaines, les estimateurs robustes dans le cadre des modles au niveau des units ont t tudis. Sinha & Rao (2009) proposent une version robuste du meilleur prdicteur linaire sans biais empirique pour la moyenne des petits domaines. Leur estimateur robuste est de type plugin, et la lumire des travaux de Chambers (1986), cet estimateur peut tre biais dans certaines situations. Chambers et al. (2014) proposent un estimateur corrig du biais. En outre, un estimateur de lerreur quadratique moyenne a t associ ces estimateurs ponctuels. Sinha & Rao (2009) proposent une procdure bootstrap paramtrique pour estimer lerreur quadratique moyenne. Des mthodes analytiques sont proposes dans Chambers et al. (2014). Cependant, leur validit thorique na pas t tablie et leurs performances empiriques ne sont pas pleinement satisfaisantes. Ici, nous examinons deux nouvelles approches pour obtenir une version robuste du meilleur prdicteur linaire sans biais empirique : la premire est fonde sur les travaux de Chambers (1986), et la deuxime est base sur le concept de biais conditionnel comme mesure de linfluence dune unit de la population. Ces deux classes destimateurs robustes des petits domaines incluent galement un terme de correction pour le biais. Cependant, ils utilisent tous les deux linformation disponible dans tous les domaines contrairement celui de Chambers et al. (2014) qui utilise uniquement linformation disponible dans le domaine dintrt. Dans certaines situations, un biais non ngligeable est possible pour lestimateur de Sinha & Rao (2009), alors que les estimateurs proposs exhibent un faible biais pour un choix appropri de la fonction dinfluence et de la constante de robustesse. Les simulations Monte Carlo sont effectues, et les comparaisons sont faites entre les estimateurs proposs et ceux de Sinha & Rao (2009) et de Chambers et al. (2014). Les rsultats montrent que les estimateurs de Sinha & Rao (2009) et de Chambers et al. (2014) peuvent avoir un biais important, alors que les estimateurs proposs ont une meilleure performance en termes de biais et derreur quadratique moyenne. En outre, nous proposons une nouvelle procdure bootstrap pour lestimation de lerreur quadratique moyenne des estimateurs robustes des petits domaines. Contrairement aux procdures existantes, nous montrons formellement la validit asymptotique de la mthode bootstrap propose. Par ailleurs, la mthode propose est semi-paramtrique, cest--dire, elle nest pas assujettie une hypothse sur les distributions des erreurs ou des effets alatoires. Ainsi, elle est particulirement attrayante et plus largement applicable. Nous examinons les performances de notre procdure bootstrap avec les simulations Monte Carlo. Les rsultats montrent que notre procdure performe bien et surtout performe mieux que tous les comptiteurs tudis. Une application de la mthode propose est illustre en analysant les donnes relles contenant des valeurs aberrantes de Battese, Harter & Fuller (1988). Sagissant de limputation en prsence de non-rponse partielle, certaines formes dimputation simple ont t tudies. Limputation par la rgression dterministe entre les classes, qui inclut limputation par le ratio et limputation par la moyenne sont souvent utilises dans les enqutes. Ces mthodes dimputation peuvent conduire des estimateurs imputs biaiss si le modle dimputation ou le modle de non-rponse nest pas correctement spcifi. Des estimateurs doublement robustes ont t dvelopps dans les annes rcentes. Ces estimateurs sont sans biais si lun au moins des modles dimputation ou de non-rponse est bien spcifi. Cependant, en prsence des valeurs aberrantes, les estimateurs imputs doublement robustes peuvent tre trs instables. En utilisant le concept de biais conditionnel, nous proposons une version robuste aux valeurs aberrantes de lestimateur doublement robuste. Les rsultats des tudes par simulations montrent que lestimateur propos performe bien pour un choix appropri de la constante de robustesse.
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Le nerprun bourdaine (Rhamnus frangula L.) est une espce exotique qui envahit plusieurs rgions du sud du Qubec, et plus particulirement la rgion administrative de l'Estrie. Actuellement, on connat encore peu l'cologie de l'espce dans le contexte qubcois et il nexiste pas de portrait densemble de sa distribution dans les forts tempres de cette rgion. Dans ce contexte, le premier objectif du projet tait de cartographier par tldtection la distribution du nerprun bourdaine dans deux secteurs de l'Estrie. Un second objectif tait d'valuer les variables environnementales dterminantes pour expliquer le recouvrement de nerprun bourdaine. La phnologie du nerprun bourdaine diffre de celle de la plupart des espces indignes arborescentes puisque ses feuilles tombent plus tard en automne. Cette caractristique a permis de cartographier, par dmixage spectral, la probabilit d'occurrence du nerprun bourdaine grce une srie temporelle d'images du capteur OLI de Landsat 8. Le recouvrement du nerprun bourdaine a t calcul dans 119 placettes sur le terrain. La cartographie rsultante a montr un accord de 69% avec les donnes terrain. Une image SPOT-7, dont la rsolution spatiale est plus fine, a ensuite t utilise, mais na pas permis d'amliorer la cartographie, puisque la date dacquisition de limage ntait pas optimale d un manque de disponibilit. Concernant le second objectif de la recherche, la variable la plus significative pour expliquer la prsence de nerprun bourdaine tait la densit du peuplement, ce qui suggre que louverture de la couverture forestire pourrait favoriser lenvahissement. Nanmoins, les rsultats tendent dmontrer que le nerprun bourdaine est une espce gnraliste qui sadapte bien plusieurs conditions environnementales.