17 resultados para Interviews as Topic
em Université de Montréal, Canada
Resumo:
Les tudes portant sur la rgionalisation de limmigration au Qubec ont largement trait de la question des avantages dmographiques, politiques et conomiques dune telle pratique en matire de repeuplement des rgions touches par lexode des jeunes, alors que celles portant sur la dimension sociale de ltablissement dimmigrants en rgion se font plus rares. Par ailleurs, la recension des crits portant sur la rgionalisation de limmigration a fait ressortir labsence dtudes au sujet de certaines rgions du Qubec. De l le double intrt du prsent mmoire, qui propose dune part denrichir le corpus de connaissances en tudiant les contextes de Drummondville et de Gatineau, et dautre part dexaminer la question de la rgionalisation de limmigration au Qubec dune perspective relationnelle entre immigrants et natifs. Pour ce faire, il a t question dexaminer les discours des immigrants et des non-immigrants de Drummondville et de Gatineau sur lintgration des nouveaux arrivants en rgion dans le but didentifier sil existe une homognit des propos au sein de chacun des deux groupes, afin de comprendre les dynamiques des dichotomisations nous/eux dans le contexte des relations interethniques en rgion au Qubec et den questionner la pertinence. Llaboration du cadre conceptuel a ainsi permis de dfinir sociologiquement les notions des reprsentations sociales, de lidentit culturelle, des relations interethniques et intraethniques et de lintgration, et un travail de terrain de plusieurs mois a permis la cueillette du matriau danalyse. Des entretiens semi-dirigs ont t mens auprs de vingt-quatre sujets, rpartis galement entre immigrants et natifs du Canada. Enfin, lanalyse qualitative a t structure selon cinq thmes : pratiques rsidentielles; frquentations et affinits; emploi et engagement communautaire; gestion de la diversit; politique et identit. Lhypothse de dpart voulant que les interactions frquentes avec lexogroupe gnrent des reprsentations sociales positives leur gard sest avre invrifiable dans la mesure o les sujets qui ont accept dtre interviews entretenaient pour la plupart dj des interactions frquentes avec lexogroupe. Et ces interactions savraient de nature positive. Dautre part, le postulat concernant la prsence dune crainte gnralise chez les natifs du Qubec face aux immigrants et le conservatisme associ aux secteurs situs hors de la mtropole montralaise sest avr faux. Il ressort que ces deux milieux possdent des institutions et des individus activement engags dans ce projet, et que la peur ou le rejet des immigrants, malgr le fait que ma recherche ait t mene dans une priode de haute tension (accommodements raisonnables, affaire dHrouxville, etc.), tait extrmement minoritaire. Par ailleurs, les participants non-immigrants habitant Drummondville ont paru aussi ouverts desprit que ceux habitant Gatineau, en dpit de la proximit de la seconde dOttawa, une grande ville multiculturelle et rceptrice de limmigration depuis plus longtemps.
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Daniel Weinstock, director of CRUM, interviews two professors that were invited to pursue their work at CRUM during the summer of 2008. His invitees are Lisa Eckenwiler, Associate Professor of Philosophy in the Department of Philosophy and in the Department of Health Administration and Policy at George Mason University; and Chris Macdonald, Associate Professor of Philosophy at Saint Marys University in Halifax. You will also hear General International, an experimental/avant-garde music band that was formed only a few months ago.
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Cette thse porte sur lvaluation de la cohrence du rseau conceptuel dmontr par des tudiants de niveau collgial inscrits en sciences de la nature. Lvaluation de cette cohrence sest base sur lanalyse des tableaux de Burt issus des rponses des questionnaires choix multiples, sur ltude dtaille des indices de discrimination spcifique qui seront dcrits plus en dtail dans le corps de louvrage et sur lanalyse de squences vidos dtudiants effectuant une exprimentation en contexte rel. Au terme de ce projet, quatre grands axes de recherche ont t explor. 1) Quelle est la cohrence conceptuelle dmontre en physique newtonienne ? 2) Est-ce que la matrise du calcul dincertitude est corrle au dveloppement de la pense logique ou la matrise des mathmatiques ? 3) Quelle est la cohrence conceptuelle dmontre dans la quantification de lincertitude exprimentale ? 4) Quelles sont les procdures concrtement mise en place par des tudiants pour quantifier lincertitude exprimentale dans un contexte de laboratoire semi-dirig ? Les principales conclusions qui ressortent pour chacun des axes peuvent se formuler ainsi. 1) Les conceptions errones les plus rpandues ne sont pas solidement ancres dans un rseau conceptuel rigide. Par exemple, un tudiant russissant une question sur la troisime loi de Newton (sujet le moins bien russi du Force Concept Inventory) montre une probabilit peine suprieure de russir une autre question sur ce mme sujet que les autres participants. De nombreux couples de questions rvlent un indice de discrimination spcifique ngatif indiquant une faible cohrence conceptuelle en prtest et une cohrence conceptuelle lgrement amliore en post-test. 2) Si une petite proportion des tudiants ont montr des carences marques pour les questions relies au contrle des variables et celles traitant de la relation entre la forme graphique de donnes exprimentales et un modle mathmatique, la majorit des tudiants peuvent tre considrs comme matrisant adquatement ces deux sujets. Toutefois, presque tous les tudiants dmontrent une absence de matrise des principes sous-jacent la quantification de lincertitude exprimentale et de la propagation des incertitudes (ci-aprs appel mtrologie). Aucune corrlation statistiquement significative na t observe entre ces trois domaines, laissant entendre quil sagit dhabilets cognitives largement indpendantes. Le tableau de Burt a pu mettre en lumire une plus grande cohrence conceptuelle entre les questions de contrle des variables que naurait pu le laisser supposer la matrice des coefficients de corrlation de Pearson. En mtrologie, des questions quivalentes nont pas fait ressortir une cohrence conceptuelle clairement dmontre. 3) Lanalyse dun questionnaire entirement ddi la mtrologie laisse entrevoir des conceptions errones issues des apprentissages effectus dans les cours antrieurs (obstacles didactiques), des conceptions errones bases sur des modles intuitifs et une absence de comprhension globale des concepts mtrologiques bien que certains concepts paraissent en voie dacquisition. 4) Lorsque les tudiants sont laisss eux-mmes, les mmes difficults identifies par lanalyse du questionnaire du point 3) reviennent ce qui corrobore les rsultats obtenus. Cependant, nous avons pu observer dautres comportements relis la mesure en laboratoire qui nauraient pas pu tre valus par le questionnaire choix multiples. Des entretiens dexplicitations tenus immdiatement aprs chaque sance ont permis aux participants de dtailler certains aspects de leur mthodologie mtrologique, notamment, lemploi de procdures de rptitions de mesures exprimentales, leurs stratgies pour quantifier lincertitude et les raisons sous-tendant lestimation numrique des incertitudes de lecture. Lemploi des algorithmes de propagation des incertitudes a t adquat dans lensemble. De nombreuses conceptions errones en mtrologie semblent rsister fortement lapprentissage. Notons, entre autres, lassignation de la rsolution dun appareil de mesure affichage numrique comme valeur de lincertitude et labsence de procdures dempilement pour diminuer lincertitude. La conception que la prcision dune valeur numrique ne peut tre infrieure la tolrance dun appareil semble fermement ancre.
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Depuis quelques annes dj, la responsabilit de lducation la citoyennet est principalement confie lenseignement de lhistoire dans le rseau scolaire qubcois. Toutefois, aucune tude exprimentale na dmontr que lhistoire tait la matire la plus apte duquer la citoyennet. Cette recherche vise donc savoir si les tudiants de niveau collgial transfrent leurs connaissances historiques dans la rsolution dun problme d'actualit prsentant une connotation historique. Le groupe cible de cette recherche est form de vingt-cinq tudiants de Sciences humaines (ayant des cours dhistoire) et le groupe contrle est constitu de vingt-cinq tudiants de Science de la nature (nayant pas de cours dhistoire). Durant des entrevues semi-diriges dune trentaine de minutes, les tudiants avaient se prononcer sur une entente signe entre les Innus et les gouvernements fdral et provincial. Une mise en situation leur tait prsente pralablement. Il est ressorti peu de diffrences entre le groupe cible et le groupe contrle. Ces deux effectifs considrs ensemble, le quart des rpondants nutilisait aucune connaissance historique. Surtout, la variable influenant le plus le transfert des connaissances historiques savre tre le sexe. Parmi les rpondants nutilisant aucune connaissance historique, il ny avait quun rpondant de sexe masculin; et les seuls rpondants avoir utilis les connaissances conditionnelles taient tous de sexe masculin. Cest donc dire que le systme scolaire qubcois ne favoriserait pas suffisamment le transfert des connaissances historiques dans lanalyse de situations actuelles.
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Le 29 juillet 1994, Megan Kanka, une jeune fille de sept ans de la municipalit de Hamilton au New Jersey, est enleve, agresse sexuellement et tue par ce qui se rvlera tre son voisin den face, Jesse Timmendequas. lpoque, lassaillant de Megan avait dj fait lobjet de deux condamnations pour agression sexuelle. Suite cette tragdie, les parents de Megan luttrent pour la cration dune loi qui rvlerait automatiquement au public lidentit et le lieu de rsidence des dlinquants sexuels. Moins de trois mois plus tard, la Loi de Megan tait ratifie. Ainsi un rpertoire tatique centralis de dlinquants sexuels en partie disponible au public fut cr. Notre tude se centre sur ce cas et tente de comprendre comment une construction particulire de la dlinquance sexuelle comme problme social mena la rponse pnale spcifique qutait la Loi de Megan. Pour ce faire, nous analysons les discours et argumentaires politiques en lien avec laffaire. Huit entretiens avec diffrents acteurs impliqus dans le dbat politique menant la cration de la loi de Megan furent effectus. Une analyse de plus de 150 articles de journaux et de quelques projets et textes de lois fut galement effectue. Nos rsultats soulignent dabord le rle primordial quavait le contexte sociopolitique autant sur la construction du problme social de la dlinquance sexuelle que sur la solution qui lui tait lie. Lanalyse du cas nous indique galement que la dyade problme-solution slabora en conjonction, dans un cadre temporel uniforme, dont les seules tapes dtectables sont celles du narratif de la mort de Megan et de llaboration concrte de la loi. En dautres mots, la mort de Megan ne constituait quun point focal qui permit des acteurs de mettre en pratique des concepts dj largement partags. Ltude conclue en liant le contexte sociopolitique du Canada celui retrouv dans notre tude de cas et suggre quune construction similaire de la dlinquance sexuelle comme problme peut facilement tre envisageable chez nous. Si personne ne souhaite loccurrence dune situation comparable celle vcue par Megan Kanka et sa famille, cet lment nous apparat comme tant celui qui propulserait rellement cette construction sur la place publique, condition bien videmment quune personne ou un groupe de personnes en fassent une question dbattre.
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Cette thse examine la faon dont on interprte la sant et le bien-tre des travailleuses clibataires et sans enfant au sein de deux types de rcits : ceux provenant dtudes publies dans des priodiques (rcits scientifiques) et ceux provenant dentrevues qualitatives avec des membres de ce groupe (rcits profanes). Sur le plan dmographique, leur nombre est significatif; elles reprsentent 28% des employes canadiennes. Par contre, leur sant/bien-tre est peu visible dans les crits de recherche. Dans les sciences sociales, plusieurs tudes portent sur lexprience parfois prouvante dtre un adulte clibataire vivant dans une culture oriente sur le couple et la famille. Elles mettent laccent sur le stigma associ ce statut. Certains suggrent mme que les pratiques de recherche peuvent contribuer la perptuation de reprsentations ngatives lgard des clibataires. En ayant un profil qui pourrait tre symbolique dune dviation vis--vis des attentes normatives entourant la vie de couple ou de famille, les travailleuses clibataires et sans enfant semblent un point de repre utile pour valuer cette dernire possibilit. Sattarder autant aux rcits scientifiques que profanes permettrait dexplorer les tensions et convergences entre eux. Suivant cet objectif, un chantillon de 32 articles scientifiques et de 22 retranscriptions dentrevues ont t analyss selon une approche danalyse de discours guide par les concepts de rpertoire interprtatif (une faon cohrente daborder un sujet donn) et de position du sujet (une identit mise en vidence par une faon de parler ou dcrire). Trois articles ont merg de cette recherche. Suite une analyse des thmes communs utiliss dans linterprtation de la sant/du bien-tre du groupe en question, un rpertoire interprtatif surnomm la famille comme rfrence a t identifi. Ce rpertoire expliquerait notamment la tendance observe dexpliquer leur sant/bien-tre en rfrant aux tats et aux charactristiques dtre parent ou partenaire. Cette pratique peut avoir leffet de voiler leur vie prive ou de la construire comme tant relativement appauvrie. Larticle 2 examine comment les membres de ce groupe construisent leur propre bien-tre. Il identifie la notion dquilibre entre plusieurs sphres de vie et une identit de femme dynamique comme lments centraux aux rcits sur leur bien-tre. Ces derniers vont lencontre de la perception des clibataires ou des personnes sans enfant comme ayant des vies moins panouies ou enrichies et qui ne sont pas touches par des questions de conciliation travail-vie personnelle. Le troisime article rassemble les deux types de rcits autour des sujets de lemploi et du statut de clibataire en lien avec le bien-tre. Il met en vidence de nombreuses similarits et divergences, et thorise la fonction de ces diverses constructions. En conclusion, javance quune perspective plus critique face au statut de couple ou familial et de ses aspects normatifs pourrait offrir la recherche en sant publique un point de rflexivit dvelopper davantage.
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Reposant sur un devis qualitatif, la prsente recherche vise comprendre les attitudes des bibliothcaires qubcois vis--vis la libert intellectuelle et la censure dans le contexte des bibliothques publiques. Les donnes ont t colliges par le biais dentrevues semi-structures menes auprs de 11 bibliothcaires, dont six directeurs, responsables en tout ou en partie du dveloppement des collections ainsi que de la gestion des plaintes relatives loffre documentaire. Les tmoignages recueillis ont fait lobjet dune analyse thmatique. linstar des tudes antrieures ayant port sur le sujet, la prsente recherche a permis de constater quil existait un cart entre les attitudes des participants vis--vis la libert intellectuelle en tant que concept et la libert intellectuelle en tant quactivit. Tout en tant en faveur de la libert dexpression, les bibliothcaires taient en accord, sous certaines circonstances, de mesures restrictives. Plus que des dfenseurs de la libert intellectuelle, les bibliothcaires seraient ainsi des gardiens du consensus social, ayant sans cesse (re)ngocier la frontire entre les valeurs individuelles et socitales. Lanalyse des donnes a galement permis de rvler que les bibliothcaires qubcois seraient moins activement engags que leurs collgues canadiens et amricains dans la lutte pour la dfense et la promotion de la libert intellectuelle. Ce faible engagement serait notamment li une importante variable culturelle. Labsence de lobbies religieux et le dveloppement tardif des bibliothques publiques ont en effet t identifis comme deux facteurs qui auraient une influence sur lengagement des bibliothcaires qubcois en faveur de la libert intellectuelle.
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Cette tude exploratoire vise essentiellement identifier les principaux facteurs psychologiques des gardiens de but au hockey ayant connu du succs. Plus prcisment, cette tude nous a permis dapprofondir le sujet laide dentrevues individuelles semi-diriges menes auprs de sept gardiens de but et huit entraneurs des gardiens de but issus de la Ligue de hockey junior majeur du Qubec (LHJMQ). Nous avons ensuite compar les rponses de ces deux groupes dexperts dans le domaine afin de dresser un portrait prcis de laspect mental entourant cette position au hockey. Nos rsultats dmontrent que les mmes facteurs psychologiques majeurs ressortent du discours des gardiens de but et de celui de leurs entraneurs. Il a ainsi t possible didentifier neuf attributs psychologiques prdominants provenant des discours de chacune des parties. Plus prcisment, ces neuf facteurs psychologiques relis latteinte dune performance athltique hors pair seraient les traits de personnalit, la rsilience, le niveau de confiance, la passion, ltat desprit optimal, lthique au quotidien, un niveau de concentration optimal, la relativisation des vnements et le contrle des motions. De manire gnrale, nos rsultats vont dans le mme sens que les conclusions tires des autres tudes sur les diffrents aspects mentaux des athltes de niveau lite. Toutefois, on observe un manque de donnes scientifiques en ce qui a trait la psychologie du sport chez les gardiens de but au hockey. Cette tude constitue donc un premier dveloppement dans lidentification des atouts psychologiques influenant la performance des gardiens de but au hockey.
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En partant de quelques difficults observes autour des aspects de la conceptualisation technoscientifique et de lintgration de la de la thorie et la pratique dans lapprentissage de la physiologie animale chez les tudiants du programme de Zootechnie de lUniversit Nationale de Colombie, sige Medelln, cette recherche propose une stratgie didactique sappuyant sur la mthode de lApprentissage Bas sur les Problmes (ABP), applique spcifiquement aux sujets de thermorgulation et stress physiologique des animaux domestiques. Dans cette tude de cas on a travaill avec un chantillon de huit tudiants qui on a prsent ds la premire session un problme didactique pour tre rsolu travers le cours. Afin dvaluer le processus on a ralis trois enqutes nommes preuves de Niveau de Formulation (NF) ralises diffrents moments de lessai : lune avant de commencer avec le sujet (NF 1), lautre aprs la troisime classe thorique donne et avant de faire la pratique sur le terrain (NF 2), et lautre la fin du processus (NF 3). Finalement on a ralis des entretiens individuels avec chaque tudiant afin de connatre sa perception concernant la mthode. Linformation obtenue a t soumise une analyse qualitative et par des correspondances, par le biais du programme QDA Miner travers de la rvision et codification des textes provenants des enqutes et de lentretien individuel, complts leur tour par des observations sur le terrain, en analysant le changement conceptuel, la relation thorie-pratique et les correspondances entre les variables et les catgories tablies. Parmi les principaux rsultats obtenus on souligne le fait quaprs avoir appliqu lABP dans ce cours de Physiologie Animale le changement conceptuel a t favoris et le problme formul a servi comme connecteur entre la thorie et la pratique. En outre, on a observ la fusion des connaissances pralables avec les nouveaux acquis, lapprentissage significatif, lamlioration du niveau de formulation et laugmentation de la scientificit des dfinitions; galement il a men la solution viii de problmes et surmonter les obstacles pistmologiques comme la pluridisciplinarit et la non-linarit. Il reste comme recommandation celle dvaluer cette mthode dans dautres sujets de la Physiologie Animale, dans dautres sciences, dans des chantillons dune taille majeure, ainsi comme approcher le sujet de lvaluation applique directement cette mthode.
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La lgitimit des coles prives fondes sur un projet religieux ou spirituel fait lobjet de dbats pineux tant au Qubec quailleurs, depuis plusieurs annes (chapitre 1). la diffrence des nombreux travaux normatifs dj produits sur ces questions, cette thse propose une contribution empirique sur la ralit de certaines de ces coles Montral. Notre objectif gnral consiste donc comprendre comment la dimension religieuse ou spirituelle d'coles prives de groupes ou courants minoritaires (juives, musulmanes, Steiner) se traduit dans les discours et pratiques de l'cole. La mise en lien dcoles abritant des projets ducatifs minoritaires de diffrentes natures vise par ailleurs poser un regard plus large sur lidentit, ethnique ou religieuse. Aprs avoir analys les trois coles, nous examinons les diffrences ou convergences significatives entre elles. Puis, nous tentons de mieux comprendre comment leurs discours et leurs pratiques nous renseignent sur les attentes parallles relatives lducation en contexte libral. Nous portons alors attention (chapitre 2) aux interactions entre le curriculum sculier et une perspective religieuse ou spirituelle, la conception de l'autonomie dans la scolarisation, la formation du citoyen et la hirarchisation des valeurs ducatives. En nous inspirant entre autres de Juteau (1999), nous considrons ces coles comme des communauts ducatives. Notre dmarche mthodologique (chapitre 3), dinspiration ethnographique, sarticule autour d'observations participantes en 5e et en 6e anne du primaire et en 1re et 2e anne du secondaire (environ 3 jours par classe) et plus de 45 entrevues, menes auprs des enseignants, des directions dcole et des parents dlves. Mme si notre dispositif ne consiste pas faire merger une thorie, nous nous inspirons de la mthode de la thorisation ancre pour analyser nos donnes. Le premier chapitre danalyse (chapitre 4) illustre dabord un cas relativement pur de communalisation, puisque lcole Steiner produit du spirituel sans forcment se situer dans un rapport de force avec dautres groupes sociaux. Cela reflte donc comment une ligne identitaire peut tre construite grce lenracinement dans une tradition et une mmoire cres par lcole. Lcole musulmane (chapitre 5) adapte plutt les rfrences associes la religion de manire constituer un pont entre la socialisation primaire et celle de la socit daccueil. On constate en effet que la direction et les enseignants de lcole ne rinventent pas la ligne croyante, mais ne la reproduisent pas non plus lidentique. En ce qui concerne lcole juive (chapitre 6), elle permet surtout dattester une communaut ethnoreligieuse extrieure. La tradition juive enseigne lcole, souvent qualifie de traditionalisme non religieux par les acteurs scolaires, prsente donc peu de rinterprtations ou de transformations dans ce contexte scolaire. Un dernier chapitre danalyse (chapitre 7), abordant les trois coles dans une perspective comparative, met notamment en perspective comment ces trois institutions transmettent une culture identitaire et un style de vie dbordant le cadre scolaire, qui englobent les croyances religieuses et/ou spirituelles, mais ne sy rduisent pas.
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En Grande-Bretagne et en Amrique du Nord, la police est une institution publique qui suscite de nombreux travaux acadmiques. En France, elle est perue comme un objet sale jusquaux travaux de Montjardet. En Suisse, la police est le reflet de la structure fdrale du pays. A travers un cadre rglementaire et lgal, chaque canton a organis sa police. Ainsi, le canton de Vaud sest dot dune police cantonale et de polices municipales dont le fonctionnement se fonde sur la proximit. Seules la police cantonale et celle de Lausanne disposent dune comptence maximale. Bien que la police de proximit soit bien documente au niveau lgal, il nexiste pas de recherche comprhensive sur le fonctionnement de cet ensemble de principes policiers. Ce manque de connaissance pratique est problmatique car le canton a entrepris une rforme policire qui est entre en vigueur au 1er Janvier 2012. Dans ses pratiques lies linformation, la police de proximit semble sinspirer de deux modles incompatibles que sont la police de communaut et lintelligence led policing. Cest pourquoi, dans cette recherche, nous souhaitons comprendre comment les modles thoriques trouvent sappliquer dans la pratique de la police de proximit. Nous avons opt pour une dmarche qualitative semi-dirige en ralisant 23 entretiens avec des policiers vaudois. Lanalyse thmatique a t ralise laide du logiciel Atlas Ti. Trois rsultats ont retenu notre attention. Tout dabord, notre analyse a permis de clarifier la notion de proximit par rapport celle de communaut tout en tenant compte des particularismes locaux de redevabilit. Ensuite, nous avons identifi les divers circuits de linformation et mis en vidence les divergences dans le vocabulaire li lanalyse criminelle. Enfin, il apparat que la police vaudoise se positionne comme une interface qui coordonne les partenaires susceptibles de rsoudre les problmes de la population.
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Lagression sexuelle (AS) commise envers les enfants est un sujet complexe enquter et les allgations reposent souvent exclusivement sur le tmoignage de lenfant. Cependant, mme quand lenfant divulgue une AS, il peut tre rticent rvler certains dtails personnels et gnants de lAS un tranger. tant donn quil n'est pas toujours possible d'obtenir le consentement de filmer et quil est relativement difficile de mesurer lattitude non verbale de lenfant et celui de lenquteur au cours des entrevues dinvestigations, cette recherche a t novatrice dans sa cration dchelles verbales de telles attitudes. Afin de dterminer la corrlation de lattitude des enquteurs et la collaboration des enfants, 90 entrevues denfants gs de 4 13 ans ont t analyses. Les entrevues ont t enregistres sur bande audio, transcrites et codifies l'aide des sous-chelles verbales d'attitudes soutenantes et non-soutenantes des enquteurs ainsi que dattitudes de rsistance et de coopration de la part de l'enfant. La proportion des dtails sur lAS fournie par les enfants a galement t calcule. Afin de comparer les entrevues avec et sans le protocole du National Institute of Child Health and Human Development (NICHD), une MANCOVA, contrlant pour lge de lenfant et la proportion de questions ouvertes, dmontre tel quattendu que les entrevues avec le protocole obtiennent plus de dtails fournis la suite des questions ouvertes que les entrevues sans le protocole. Cependant, aucune diffrence ne ressort quant aux attitudes de lenfant et celle de lenquteur. Afin de trouver le meilleur prdicteur de la quantit de dtails dvoils par les enfants, une analyse de rgression multiple hirarchique a t faite. Aprs avoir contrl pour l'ge de lenfant, lutilisation du protocole et la proportion de questions ouvertes, la rsistance de lenfant et lattitude non-soutenante de lenquteur expliquent 28 % supplmentaire de la variance, tandis que la variance totale explique par le modle est de 58%. De plus, afin de dterminer si la collaboration de lenfant et lattitude de lenquteur varient en fonction de lge des enfants, une MANOVA dmontre que les enquteurs se comportent similairement, quel que soit l'ge des enfants. Ceci, malgr le fait que les jeunes enfants sont gnralement plus rticents et cooprent significativement moins bien que les pradolescents. Finalement, une rgression multiple hirarchique dmontre que le soutien de l'enquteur est le meilleur prdicteur de la collaboration des enfants, au-del des caractristiques de l'enfant et de lAS. Bien que lutilisation du protocole NICHD ait permis des progrs considrables dans la manire dinterroger les enfants, augmentant la proportion de dtails obtenus par des questions ouvertes/rappel libre et amplifiant la crdibilit du tmoignage, ladhsion au protocole nest pas en soi suffisante pour convaincre des jeunes enfants de parler en dtail dune AS un inconnu. Les rsultats de cette thse ont une valeur scientifique et contribuent enrichir les connaissances thoriques sur les attitudes de l'enfant et de l'enquteur exprimes lors des entrevues. Mme si les enquteurs de cette tude offrent plus de soutien aux enfants rsistants, indpendamment de leur ge, pour promouvoir la divulgation dtaille de lAS, de meilleures faons de contrer les attitudes de rsistance exprimes par les jeunes enfants et une minimisation des attitudes non-soutenantes lors des entrevues sont ncessaires.
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La stagnation est un phnomne frquent dans le domaine de la natation, bien quinexpliqu et incompris, pour lequel peu de solutions sont proposes. Malgr quelques recherches sur ce phnomne, notamment au baseball, la littrature sur le sujet demeure incomplte et ne permet pas de bien cerner le problme de la stagnation. Ainsi, cette tude a pour but premier didentifier et de comprendre les causes possibles de la stagnation, les changements motionnels, physiques et sociaux engendrs par un tel phnomne et les stratgies utilises par les athltes pour grer la stagnation. Le deuxime objectif de cette tude est de jeter un regard sur limpact de loptimisme sur la rsolution de la stagnation. Pour ce faire, des entrevues semi-structures ont t menes auprs de onze nageurs ayant comptitionn au niveau national canadien. Les nageurs taient diviss en trois groupes: les nageurs ayant rsolu leur stagnation et qui continuent de nager, les nageurs ayant cess la comptition de natation suite une stagnation non rsolue et ceux qui nagent encore malgr une stagnation non rsolue. Les candidats slectionns ont complt deux questionnaires sur loptimisme, le LOT-R et lASQ. Lanalyse des rsultats, ralise grce la thorisation ancre, a permis de dterminer un ensemble dmotions vcues par les athltes et didentifier des stratgies afin de rsoudre la stagnation. Les rsultats de cette tude indiquent quune balance entre loptimisme et le pessimisme, une motivation intrinsque ainsi quune auto-dtermination chez l'athlte sont des lments importants afin de surmonter une stagnation.
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Pourquoi, dans un contexte migratoire, certains enfants parlent la langue maternelle de leurs parents tandis que dautres ne l'acquirent jamais? Cette question nous parat particulirement pertinente dans le contexte multiculturel et plurilingue du Canada, plus particulirement Montral, o on trouve le plus haut pourcentage de distribution du groupe minoritaire latino-amricain de tout le pays (Pato 2010: 1). Lobjectif principal de cette recherche est dapporter de nouvelles connaissances en lien avec la transmission et le maintien de lespagnol comme langue dorigine Montral, sujet trs peu explor ce jour. Afin de mieux comprendre les facteurs impliqus dans la transmission intergnrationnelle de la langue, nous avons tudi deux groupes, les parents et les enfants, forms de huit participants chacun. Les donnes recueillies travers de questionnaires et dentrevues sociolinguistiques apportent des rponses aux questions suivantes : (1) Quels sont les principaux facteurs impliqus dans le maintien de lespagnol comme langue dorigine Montral ? (2) Quelles sont les attitudes des parents et des enfants face la conservation et la perte de lespagnol ? (3) Quelles types de stratgies emploient les parents pour maintenir lutilisation de lespagnol la maison ? (4) Quelle importance a le bilinguisme (franais anglais) dans le maintien et la perte de lespagnol Montral ? Lanalyse de nos donnes nous permet didentifier que les cinq principaux facteurs impliqus dans la conservation de lespagnol Montral sont : (i) lexposition la langue ; (ii) lutilisation de la langue formelle ; (iii) la motivation ; (iv) le contact avec la famille ; (v) lexposition la culture dorigine. Notre recherche dmontre que les familles tudies ont une attitude favorable face la conservation de leur langue, ce qui ne semble pas tre dtermine par limplmentation des politiques linguistiques ou stratgies explicites la maison. Pour terminer, nos donnes dmontrent aussi que, contrairement notre hypothse, le contexte bilingue particulier Montral ne semble pas influer de faon significative sur la conservation de lespagnol.
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Lorsque les ouragans entrent en contact avec l'environnement bati et naturel, les autorites publiques n'ont parfois d'autre choix que de declarer l'evacuation obligatoire de la population situee en zone a risque. En raison de l'imprevisibilite du deroulement d'une catastrophe et des comportements humains, les operations d'evacuation sont confrontees a une incertitude significative. Les experiences passees ont montre que les technologies de l'information et des communications (TIC) ont le potentiel d'ameliorer l'etat de l'art en gestion des evacuations. Malgre cette reconnaissance, les recherches empiriques sur ce sujet sont a ce jour limitees. La presente etude de cas de la ville de New York explore comment l'integration des TIC dans la planification operationnelle des organisations ayant des responsabilites en matiere de transport peut ameliorer leurs reponses aux evenements et influencer le succes global du systeme de gestion des catastrophes. L'analyse est basee sur les informations recueillies au moyen d'entretiens semi-diriges avec les organisations de transport et de gestion des catastrophes de la ville de New York ainsi quavec des experts du milieu universitaire. Les resultats mettent en lumiere le potentiel des TIC pour la prise de decision en interne. Meme sil est largement reconnu que les TIC sont des moyens efficaces d'echanger de l'information en interne et entre les organisations, ces usages sont confrontes a certaines contraintes technologique, organisationnelle, structurelle et systemique. Cette observation a permis d'identifier les contraintes vecues dans les pratiques usuelles de gestion des systemes urbains.