71 resultados para Fictional Names
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L’apport disproportionné aux taux de criminalité des membres des gangs de rue est, nul doute, une proposition empirique robuste. De nombreuses études ont conclu que l’association aux gangs de rue est un facteur de risque supplémentaire à celui que constitue déjà la fréquentation de pairs délinquants au nombre des meilleurs prédicteurs de la délinquance avec les antécédents criminels et les traits antisociaux de la personnalité. Pourtant, la contribution spécifique de l’association aux gangs de rue à l’explication de la délinquance est largement méconnue. Au nombre des variables les plus souvent citées pour l’expliquer figure néanmoins le concept de l’adhésion à la culture de gang qui n’a toutefois jamais été spécifiquement opérationnalisé. Le but de la thèse est d’étudier la contribution spécifique de l’adhésion d’un contrevenant à la culture des gangs de rue à l’explication de la délinquance. Plus précisément, elle a comme objectifs de définir la culture des gangs de rue, d’opérationnaliser l’adhésion à la culture des gangs de rue, d’examiner la fidélité de la mesure de l’adhésion à la culture de gang et d’étudier sa relation avec la nature, la variété et la fréquence des conduites délinquantes de contrevenants placés sous la responsabilité des centres jeunesse et des services correctionnels du Québec. Trois articles scientifiques, auxquels un chapitre régulier est joint, ont servi la démonstration de la thèse. D’abord, le premier article présente les démarches relatives au développement de la première Mesure de l’adhésion à la culture de gang, la MACg. Plus précisément, l’article présente la recension des écrits qui a permis de proposer une première définition de la culture de gang et d’opérationnaliser le concept. Il fait aussi état de la démarche de la validation de la pertinence de son contenu et des données préliminaires qui révèlent la très bonne cohérence interne de la MACg. Cette première étude est suivie de la présentation, dans le cadre d’un chapitre régulier, des résultats de l’examen de la cotation des principaux indicateurs de la culture de gang. Cette démarche constitue un complément nécessaire à l’examen de la validité apparente de la MACg. Les résultats révèlent des degrés de concordance très satisfaisants entre les observations de divers professionnels des centres jeunesse et des services correctionnels du Québec qui ont été invités à coter les indicateurs de la culture de gang à partir de deux histoires fictives d’un contrevenant mineur et d’un second d’âge adulte. Puis, le deuxième article présente les résultats d’un premier examen de la fidélité de la MACg à l’aide du modèle de Rasch de la Théorie de la réponse aux items. Ses résultats soutiennent l’unidimensionnalité de la MACg et sa capacité à distinguer des groupes d’items et de personnes le long d’un continuum de gravité d’adhésion à la culture de gang. Par contre, le fonctionnement différentiel et le mauvais ajustement de certains items sont observés, ainsi que l’inadéquation de la structure de réponses aux items (de type Likert) privilégiée lors de l’élaboration de la MACg. Une version réaménagée de cette dernière est donc proposée. Enfin, le troisième et dernier article présente les résultats de l’examen de la relation entre la délinquance et l’adhésion d’un contrevenant à la culture de gang telle que mesurée par la MACg. Les résultats soutiennent l’apport unique de l’adhésion d’un contrevenant à la culture de gang à la diversité et à la fréquence des conduites délinquantes auto-rapportées par des contrevenants placés sous la responsabilité des centres jeunesse et des services correctionnels du Québec. Le score à l’échelle originale et réaménagée de la MACg s’avère, d’ailleurs, un facteur explicatif plus puissant que l’âge, la précocité criminelle, les pairs délinquants et la psychopathie au nombre des meilleurs prédicteurs de la délinquance. L’étude met aussi en lumière l’étroite relation entre une forte adhésion à la culture de gang et la présence marquée de traits psychopathiques annonciatrice de problèmes particulièrement sérieux. Malgré ses limites, la thèse contribuera significativement aux développements des bases d’un nouveau modèle explicatif de l’influence de l’association aux gangs de rue sur les conduites des personnes. La MACg pourra aussi servir à l’évaluation des risques des hommes contrevenants placés sous la responsabilité du système de justice pénale et à l’amélioration de la qualité des interventions qui leur sont dédiées.
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Tout en voulant inclure la fiction télévisuelle brésilienne parmi les fictions de qualité, cette recherche analyse l’émergence et l’évolution du concept de qualité dans le panorama télévisuel brésilien. Examinant l’histoire de la télédramaturgie au Brésil, depuis les téléthéâtres jusqu’aux microséries réalisées par Luiz Fernando Carvalho, en particulier la microsérie Capitu (2008), nous suggérons que la production fictionnelle brésilienne a atteint un niveau de qualité sophistiquée et avant-gardiste qui illustre une alternative au style préconisé par la formule des séries télévisées américaines qui se regroupent sous l’étiquette de la Quality TV. De plus, le raffinement de la microsérie contribue à la légitimation de la valeur artistique de la télévision à partir de caractéristiques télévisuelles, contrairement à la production fictionnelle américaine dont l’esthétique plutôt cinématographique finit par discréditer davantage le petit écran. Finalement, nous souhaitons démontrer l’importance des innovations esthétiques que cette microsérie a apportées au sein d’une sphère médiatique qui semble se diriger progressivement et rapidement vers l’uniformisation du langage télévisuel et de son contenu.
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Prenant comme point de départ le rapport paradoxal qui existe entre le témoignage et la littérature (l’un étant considéré comme véridique et l’autre, comme fictive) le présent mémoire s’intéresse à l’utilisation de la fiction dans les récits autobiographiques et testimoniaux de Jorge Semprun, avec L’Écriture ou la vie (1994), et de Régine Robin, avec L’Immense fatigue des pierres (1996). L’étude de ces textes tente de vérifier l’hypothèse selon laquelle, en faisant de leur témoignage une œuvre littéraire qui assume sa part de fiction, les deux auteurs arriveraient à offrir un témoignage plus juste de leur expérience de la Shoah. Le premier chapitre constitue un panorama critique et historique des deux axes théoriques principaux sur lesquels s’appuie ce travail, d’une part les études sur l’écriture testimoniale et sur la littérature de la Shoah (Derrida, Bornand, Prstojevic) et d’autre part les travaux sur l’autobiographie (Lejeune, Robin, Viart et Vercier). Il s’interroge sur les liens qui les unissent tout en tentant de positionner Robin et Semprun à travers ce champ de pratiques littéraires. Les deuxièmes et troisièmes chapitres s’intéressent ensuite aux différents effets de fiction et de réel qui se trouvent dans les deux œuvres du corpus et analysent, dans un premier temps, la mise en scène d’un pacte de vérité ambiguë passant par la représentation littéraire de la figure auctoriale et de l’acte d’écriture et, dans un deuxième temps, la représentation littéraire du réel en étudiant les nombreuses références intertextuelles, la présence du topos de la visite au camp de concentration, ainsi que l’utilisation particulière de l’archive par Semprun et Robin.
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Le Cycle de Kraven de Xavier Mauméjean met en place un réseau référentiel qui repose sur le recyclage systématique d’éléments historiques et littéraires. Afin de bien saisir le fonctionnement de ce cycle narratif, il importe de se pencher sur cette dynamique référentielle exacerbée relevant d’une poétique du recyclage (au sens de réutilisation) qui se manifeste par l’emprunt de nombreux référents historiques et littéraires, que le récit modifie à divers degrés. Au moyen de la notion de recyclage, des travaux sur la récupération de l’Histoire par l’uchronie et d’études sur le steampunk, esthétique dont relève le Cycle de Kraven, ce mémoire examine les effets de ce recyclage sur le fonctionnement du récit, mais aussi sur le lecteur. En effet, par un imposant mélange de références authentiques et fictives, le Cycle de Kraven cherche à mystifier le lecteur qui se trouve au centre d’un fourmillement intertextuel brouillant les frontières entre Histoire et fiction. Une réflexion sur le paratexte vient compléter l’analyse du Cycle de Kraven, puisque préface, notes en bas de page, liste de livres et bon de commande contribuent grandement à la création d’un effet de mystification.
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Cette thèse commence comme une simple question en réponse au modèle du « parfait flâneur » que Baudelaire a élaboré dans Le peintre de la vie moderne (1853): un flâneur peut-il être imparfait? Je suggère trois interprétations possibles du mot « imparfait ». Il permet d’abord de sortir le flâneur du strict contexte du Paris du dix-neuvième siècle et permet des traductions imparfaites de personnages dans d’autres contextes. Ensuite, le flâneur déambule dans la dimension « imparfaite » de l’imagination fictionnelle – une dimension comparable à l’image anamorphique du crâne dans la peinture Les ambassadeurs de Holbein. Enfin, il réfère à l’imparfait conjugué, « l’imparfait flâneur » peut rappeler le personnage antihéroïque de l’humain dont l’existence est banale et inachevée, comme la phrase « il y avait ». Ces trois visions contribuent à la réinterprétation du flâneur dans le contexte de la fin du vingtième siècle. Mon hypothèse est que l’expérience urbaine du flâneur et la flânerie ne sont possibles que si l’on admet être imparfait(e), qu’on accepte ses imperfections et qu’elles ne nous surprennent pas. Quatre études de romans contemporains et de leurs villes respectives forment les principaux chapitres. Le premier étudie Montréal dans City of forgetting de Robert Majzels. J’examine les façons par lesquelles les personnages itinérants peuvent être considérés comme occupant (ou en échec d’occupation) du Montréal contemporain alors qu’ils sont eux-mêmes délogés. Quant au deuxième chapitre, il se concentre sur le Bombay de Rohinton Mistry dans A fine balance. Mon étude portera ici sur la question de l’hospitalité en relation à l’hébergement et au « dé-hébergement » des étrangers dans la ville. Le troisième chapitre nous amène à Hong-Kong avec la série Feituzhen de XiXi. Dans celle-ci, j’estime que la méthode spéciale de la marelle apparait comme une forme unique de flânerie imparfaite. Le quatrième chapitre étudie Istanbul à travers The black book d’Orhan Pamuk. Inspiré par les notions de « commencement » d’Edward Saïd, mon argumentaire est construit à partir de l’interrogation suivante : comment et quand commence une narration? En lieu de conclusion, j’ai imaginé une conversation entre l’auteur de cette thèse et les personnages de flâneurs imparfaits présents dans les différents chapitres.
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La recherche vise à élaborer la condition tragique qui émane de la figure de l'enfant au cinéma – à travers ses traumas, ses blessures, voire sa destruction et sa perte – devant laquelle le spectateur adulte éprouve un certain malaise. Nous pouvons voir au cinéma des enfants aux prises avec des conditions de vie traumatisantes, voire inhumaines. Que ce soit les enfants abandonnés ou orphelins, les enfants violés, les enfants maltraités, les enfants victimes de guerre – incluant la dualité paradoxale qu’instaure l'enfant-soldat, de Ivan (« L’enfance d’Ivan », Tarkovski, 1962) à Komona (« Rebelle », Kim Nguyen, 2012) – ou les enfants face à la mort, diverses situations peuvent contribuer à inscrire l'enfance dans le registre du tragique, par la destruction ou la perte de l'enfance. L'enfance détruite porte en elle une blessure (trauma) – qu'elle soit physique ou psychique – qui renvoie au « manque », ou à la fragilité humaine que traduit l'image de l'enfant dit « sans secours ». Quand l’enfant doit faire face à une situation tragique où il est sans défense et confronté à son propre anéantissement, sa figure devient pour nous traumatique. Nous suggérons que le tragique place l’enfant au cinéma dans un après-coup qui renvoie à un traumatisme premier fondamental, prototype de toute situation traumatique. Pour le psychanalyste Sigmund Freud, ce serait un traumatisme lié à la détresse infantile – le « Hilflosigkeit » – qui correspond à la première angoisse vécue par le nourrisson dû à son impuissance (« Inhibition, symptôme et angoisse », [1926] 1951, Paris : PUF). Dans cette lignée, certains psychanalystes (comme Otto Rank ou Jean-Marie Delassus) préciseraient que le traumatisme s'installe dès la naissance, qui marque de manière universelle le premier sentiment de perte et d'angoisse suite à l'éjection dans un monde étranger et d'abord impossible, ce qui correspond à une dislocation première (suivant le sens qu’en propose Benoit Goetz dans « La dislocation » (2002, Paris : Éditions de la Passion)). L'enfant au cinéma, qui traverse des épreuves qui nous sont difficiles à concevoir, nous regarde et pointe en nous nos propres faiblesses, et cela interagit avec nos propres traumatismes. Quelques exemples filmiques viendront soutenir la recherche, avec principalement l’analyse d’un film exemplaire, « Les tortues volent aussi » de Bahman Ghobadi (2004).
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Commentaire / Commentary
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Dany Laferrière, récemment admis à la prestigieuse Académie française, a produit une œuvre considérable au cours des trente dernières années. Deux de ces premiers romans, Comment faire l’amour avec un Nègre sans se fatiguer et Cette grenade dans la main du jeune Nègre est-elle une arme ou un fruit?, sont caractérisés par une intertextualité riche et variée. La trame narrative de ces deux romans est construite par fragments. Dans le premier texte, on retrouve un écrivain fictif qui procède à l’écriture d’un roman qu’il nomme Paradis du dragueur nègre. Dans le deuxième roman, nous retrouvons le même écrivain, mais ce dernier est plutôt employé par un magazine de la côte est afin de rédiger un reportage sur l’Amérique. Dans les deux cas, il y a une mise en scène de l’écriture par un écrivain fictif qui présente beaucoup de ressemblances avec Laferrière lui-même. Le lecteur assiste à la construction du récit qu’il est en train de lire à travers une autofiction originale. Il y a donc une multitude de ressemblances, et mêmes correspondances, entre les deux récits. Les deux romans de Laferrière s’inscrivent par leur thème, leur style et leur genre dans une « généalogie » de textes qui peuvent être regroupés en « familles » littéraires. Nous tenterons, dans le mémoire qui suit, de définir et de comprendre le rôle de ces « familles » et d’illustrer comment l’appropriation de ces textes permet à l’auteur à la fois de s’en inspirer et de s’en distancer. Il s’agira donc, dans les deux premiers chapitres, d’étudier les références intertextuelles appartenant à ces deux « familles » d’écrivains pour ensuite étudier plus particulièrement la construction de la figure de l’écrivain et de son espace littéraire à travers ces deux œuvres. MOT-CLÉS : Dany Laferrière ; intertextualité ; autofiction ; roman contemporain ; littérature québécoise.
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Cette thèse de doctorat porte sur l’évolution du discours critique et théorique sur le cinéma développé par les écrivains français de l’entre-deux-guerres (1918-1939). À une époque où le cinéma prend de plus en plus de place dans la société, les écrivains s’intéressent à cette nouveauté, y réfléchissent et tentent d’élaborer des canevas à partir desquels peut se former une cinéologie, c’est-à-dire, une écriture sur le cinéma. De très nombreux textes (articles, chroniques, essais, manifestes, préfaces, biographies), issus de publications diverses (revues de cinéma, revues littéraires, revues d’art, presse quotidienne, édition), témoignent de l’engouement pour ce qui sera rapidement présenté comme un art. S’inscrivant dans un vaste réseau de diffusion, ces textes aux prémisses essayistiques laissent une place centrale à la réflexion et sont représentatifs des tendances et des enjeux de l'époque. Ainsi, ils montrent les débats autour de l’acceptation du cinéma comme art tout comme les prises de position au sujet du parlant, ils abordent les relations avec la forme de représentation rivale qu’est le théâtre, ils témoignent de la modernité du nouveau média et en proposent des définitions mettant l’accent sur certains de ses aspects – thématiques (comme le rêve et l’inconscient), pratiques (comme la dépendance vis-à-vis de l’industrie et de la finance) et techniques (comme la photogénie et le rythme). Cette production textuelle doit également être abordée comme une mémoire du cinéma où se côtoient des figures (Charlie Chaplin, Douglas Fairbanks, ou encore Erich von Stroheim) et des films (The Cheat, Le Cabinet du Docteur Caligari, ou Hallelujah!) dont les seules évocations fonctionnent comme des citations et des arguments appuyant les propos. En plus de la richesse des idées proposées, l'étude de la posture, l’analyse des renvois intertextuels et des inventions lexicales montrent que des écrivains comme Louis Aragon, Blaise Cendrars, Pierre Mac Orlan, Jean Prévost ou encore Marcel Pagnol, ont largement contribué à l'élaboration d’un pan du savoir cinématographique et au développement d'un discours qui place l’expérience du cinéma et celle du spectateur au centre des préoccupations cinéphiliques.
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The argument against skepticism relying on content externalism, which was made famous by Hilary Putnam, has been considered inconclusive by many philosophers. However, some believe that this argument has precluded the possibility of skeptical hypotheses. These hypotheses typically are fictional scenarios where a deceptive power makes your experiences indistinguishable from those you would have if you were not in such a scenario, making most of your justified belief false. Some philosophers, such as Anthony Brueckner and Jon Altschul, have taken this problem seriously and, in response to Putnam, have developed an alternative to the argument from ignorance: the piecemeal fashion strategy. I wish to defend, contra Brueckner and Altschul, the idea that some skeptical hypotheses remain untouched by content externalism, making the piecemeal fashion strategy obsolete.
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This paper introduces and examines the logicist construction of Peano Arithmetic that can be performed into Leśniewski’s logical calculus of names called Ontology. Against neo-Fregeans, it is argued that a logicist program cannot be based on implicit definitions of the mathematical concepts. Using only explicit definitions, the construction to be presented here constitutes a real reduction of arithmetic to Leśniewski’s logic with the addition of an axiom of infinity. I argue however that such a program is not reductionist, for it only provides what I will call a picture of arithmetic, that is to say a specific interpretation of arithmetic in which purely logical entities play the role of natural numbers. The reduction does not show that arithmetic is simply a part of logic. The process is not of ontological significance, for numbers are not shown to be logical entities. This neo-logicist program nevertheless shows the existence of a purely analytical route to the knowledge of arithmetical laws.