89 resultados para Archéologie


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Cette étude porte sur lâanalyse de lâidentité, en termes de fonction, des monuments érigés sous tumulus dans le territoire actuel de la Bulgarie. Ces monuments sont généralement datés du Ve au IIIe siècle avant notre ère et ont été associés aux peuples thraces qui ont évolué sur ce territoire durant cette époque. Les monuments thraces sous tumulus, aux structures en blocs de pierre ou en moellons, ou dâun mélange de matériaux et de techniques différentes, ont été invariablement recouverts de monticules de terre dès lâAntiquité. Les tumuli ainsi obtenus ont été utilisés à différentes fins par les peuples locaux jusquâà lâépoque moderne. Les études plus ou moins détaillées des monuments thraces sous tumulus, qui ont débuté dès la fin du XIXe siècle de notre ère, ainsi que lâaccumulation rapide de nouveaux exemplaires durant les deux dernières décennies, ont permis de constater une grande variabilité de formes architecturales en ce qui a trait aux différentes composantes de ces constructions. Cette variabilité a poussé certains chercheurs à proposer des typologies des monuments afin de permettre une meilleure maîtrise des données, mais aussi dans le but dâappuyer des hypothèses portant sur les origines des différents types de constructions sous tumulus, ou sur les origines des différentes formes architectoniques identifiées dans leurs structures. Des hypothèses portant sur la fonction de ces monuments, à savoir, sur lâusage quâen ont fait les peuples thraces antiques, ont également été émises : certains chercheurs ont argumenté pour un usage funéraire, dâautres pour une fonction cultuelle. Un débat de plus en plus vif sâest développé durant les deux dernières décennies entre chercheurs de lâun et de lâautre camp intellectuel. Il a été constamment alimenté par de nouvelles découvertes sur le terrain, ainsi que par la multiplication des publications portant sur les monuments thraces sous tumulus. Il est, de ce fait, étonnant de constater que ni les hypothèses portant sur les origines possibles de ces constructions, ni celles ayant trait à leurs fonctions, nâont été basées sur des données tangibles â situation qui a eu pour résultat la désignation des monuments thraces par « tombes-temples-mausolées », étiquette chargée sinon dâun sens précis, du moins dâune certaine connotation, à laquelle le terme « hérôon » a été ajouté relativement récemment. Notre étude propose de dresser un tableau actuel des recherches portant sur les monuments thraces sous tumulus, ainsi que dâanalyser les détails de ce tableau, non pas dans le but de trancher en faveur de lâune ou de lâautre des hypothèses mentionnées, mais afin dâexpliquer les origines et la nature des problèmes que les recherches portant sur ces monuments ont non seulement identifiés, mais ont également créés. Soulignant un fait déjà noté par plusieurs chercheurs-thracologues, celui du manque frappant de données archéologiques exactes et précises dans la grande majorité des publications des monuments thraces, nous avons décidé dâéviter la tendance optimiste qui persiste dans les études de ces derniers et qui consiste à baser toute analyse sur le plus grand nombre de trouvailles possible dans lâespoir de dresser un portrait « complet » du contexte archéologique immédiat des monuments ; portrait qui permettrait au chercheur de puiser les réponses qui en émergeraient automatiquement, puisquâil fournirait les éléments nécessaires pour placer lâobjet de lâanalyse â les monuments â dans un contexte historique précis, reconstitué séparément. Ce manque de données précises nous a porté à concentrer notre analyse sur les publications portant sur les monuments, ainsi quâà proposer une approche théoriquement informée de lâétude de ces derniers, en nous fondant sur les discussions actuelles portant sur les méthodes et techniques des domaines de lâarchéologie, de lâanthropologie et de lâhistoire â approche étayée dans la première partie de cette thèse. Les éléments archéologiques (avant tout architecturaux) qui ont servi de base aux différentes hypothèses portant sur les constructions monumentales thraces sont décrits et analysés dans le deuxième volet de notre étude. Sur la base de cette analyse, et en employant la méthodologie décrite et argumentée dans le premier volet de notre thèse, nous remettons en question les différentes hypothèses ayant trait à lâidentité des monuments. Lâapproche de lâétude des monuments thraces sous tumulus que nous avons adoptée tient compte tant de lâaspect méthodologique des recherches portant sur ceux-ci, que des données sur lesquelles les hypothèses présentées dans ces recherches ont été basées. Nous avons porté une attention particulière à deux aspects différents de ces recherches : celui du vocabulaire technique et théorique implicitement ou explicitement employé par les spécialistes et celui de la façon dont la perception de lâidentité des monuments thraces a été affectée par lâemploi de ce vocabulaire. Ces analyses nous ont permis de reconstituer, dans le dernier volet de la présente étude, lâidentité des monuments thraces telle quâimplicitement ou explicitement perçue par les thracologues et de comparer cette restitution à celle que nous proposons sur la base de nos propres études et observations. à son tour, cette comparaison des restitutions des différentes fonctions des monuments permet de conclure que celle optant pour une fonction funéraire, telle que nous la reconstituons dans cette thèse, est plus économe en inférences et mieux argumentée que celle identifiant les monuments thraces de lieux de culte. Cependant, lâimpossibilité de réfuter complètement lâhypothèse des « tombes-temples » (notamment en raison du manque de données), ainsi que certains indices que nous avons repérés dans le contexte architectural et archéologique des monuments et qui pourraient supporter des interprétations allant dans le sens dâune telle identification de ces derniers, imposent, dâaprès nous, la réévaluation de la fonction des constructions thraces sous tumulus sur la base dâune restitution complète des pratiques cultuelles thraces dâaprès les données archéologiques plutôt que sur la base dâextrapolations à partir des textes grecs anciens. à notre connaissance, une telle restitution nâa pas encore été faite. De plus, le résultat de notre analyse des données archéologiques ayant trait aux monuments thraces sous tumulus, ainsi que des hypothèses et, plus généralement, des publications portant sur les origines et les fonctions de ces monuments, nous ont permis de constater que : 1) aucune des hypothèses en question ne peut être validée en raison de leur recours démesuré à des extrapolations non argumentées (que nous appelons des « sauts dâinférence ») ; 2) le manque flagrant de données ou, plus généralement, de contextes archéologiques précis et complets ne permet ni lâélaboration de ces hypothèses trop complexes, ni leur validation, justifiant notre approche théorique et méthodologique tant des monuments en question, que des études publiées de ceux-ci ; 3) le niveau actuel des connaissances et lâapplication rigoureuse dâune méthodologie dâanalyse permettent dâargumenter en faveur de la réconciliation des hypothèses « funéraires » et « cultuelles » â fait qui ne justifie pas lâemploi dâétiquettes composites comme « templestombes », ni les conclusions sur lesquelles ces étiquettes sont basées ; 4) il y a besoin urgent dans le domaine de lâétude des monuments thraces dâune redéfinition des approches méthodologiques, tant dans les analyses théoriques des données que dans le travail sur le terrain â à défaut de procéder à une telle redéfinition, lâidentité des monuments thraces sous tumulus demeurera une question dâopinion et risque de se transformer rapidement en une question de dogmatisme.

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Ce mémoire porte sur lâétude des macrorestes végétaux provenant du site villageois Droulers occupé durant la 2e moitié du XVe siècle par une communauté iroquoienne du Saint-Laurent. Il vise à vérifier les pratiques de ces habitants en ce qui a trait à la part végétale de leur alimentation à moins dâun siècle avant la fin de la préhistoire. Des vestiges découlant de la pratique de lâagriculture et de la cueillette sont présents sur différents contextes du site. Lâanalyse de ces derniers permet dâétablir lâimportance de ces activités dans la vie quotidienne des habitants du site. Ainsi, il est possible de valider lâimportance du maïs dans le mode de subsistance de ce groupe par lâubiquité de cette espèce sur le site. Le maïs est effectivement lâespèce végétale la plus présente dans les différents contextes étudiés. La présence de cette espèce jumelée à celle du haricot en quantité considérable et à celle de la courge démontre la pratique de lâagriculture des Trois Soeurs au site Droulers, une pratique documentée historiquement par les premiers chroniqueurs. Les macrorestes de fruits et de noix sont relativement bien représentés sur le site ce qui suggère la place importante de la cueillette dans la diète des habitants de Droulers. Lâétude comparative synchronique et diachronique de ces macrorestes avec ceux recueillis ailleurs en Iroquoisie aide à mieux situer le degré dâimportance des activités mentionnées ci-haut au site Droulers par rapport à celui sur dâautres sites plus anciens, contemporains et plus récents du même grand groupe culturel. La majorité des fruits présents sur ce site étaient également cueillis par les groupes proto-iroquoiens Glen Meyer et Princess Point et par dâautres groupes iroquoiens (préhistoriques et historiques). Le degré dâutilisation des fruits sauvages sur le site Droulers est en continuité avec celui des groupes apparentés plus anciens et plus récents. Lâutilisation des cultigènes et des noix par les occupants du site Droulers est comparable à celle dâautres groupes iroquoiens.

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Les fortifications de la Grèce du Nord des époques archaïque, classique et hellénistique nâavaient à ce jour jamais fait lâobjet dâune étude de synthèse permettant dâidentifier, de décrire et de comparer lâensemble des remparts de cette région. Mises à part les fortifications des grandes cités bien connues grâce aux fouilles archéologiques et à la bonne préservation des structures, telles Amphipolis, Philippi et Thasos, les autres murailles ou systèmes défensifs du Nord de lâÃgée sont pratiquement inconnus, dâoù lâintérêt dâune telle recherche. Les seuls ouvrages collectifs en lien avec les fortifications du Nord sont ceux de D. Lazaridis qui, en sâintéressant aux peraia de Thasos et Samothrace, nous laissa les plans topographiques de nombreux établissements fortifiés, sans toutefois en faire la description. Ce mémoire propose donc un catalogue raisonné de lâarchitecture militaire du Nord de la Grèce, complété par un commentaire exhaustif où les vestiges défensifs seront comparés de façon régionale et, lorsque possible, avec lâensemble du monde grec. Au total, 37 établissements de plusieurs types (cité, phrourion et emporion) font lâobjet de cette étude. Cependant, contrairement aux grandes études sur le sujet qui présentent de magnifiques remparts, cet ouvrage est souvent confronté à des vestiges fragmentaires qui certes, laissent place à lâinterprétation et à la discussion, mais provoquent aussi une certaine frustration, puisque parfois, lâétat des ruines restreint notre travail. Bien que le développement des fortifications grecques pose encore de nombreux problèmes, on constate une évolution architecturale aux périodes archaïque, classique et hellénistique, également attestée en Grèce du Nord. Mais comme le démontre notre étude, les Grecs établis dans ce territoire colonial provenaient de plusieurs régions et ils ont apporté avec eux leurs traditions et des techniques particulières qui ont largement influencées les ouvrages défensifs de leurs nouvelles cités.

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Ce mémoire tente dâétablir la position sociale et culturelle de la communauté villageoise du XVáµ siècle du site Droulers dans lâespace iroquoien du Saint-Laurent. à partir dâune analyse morpho-stylistique de la poterie, et particulièrement les vases décorés au dentelé, ce mémoire examine la variabilité culturelle du site et sa participation au sein de la sphère dâinteractions des Iroquoiens du Saint-Laurent. La comparaison des tendances stylistiques de Droulers et des communautés voisines contribue ainsi à cerner la position chronologique ainsi que lâapparentement culturel du site au sein de sa région immédiate et des régions occidentale et centrale. Les caractères stylistiques à la fois conservateurs et progressistes relevés sur le site Droulers lui sont propres et expriment à la fois lâhomogénéité du site et une certaine indépendance stylistique au sein de sa région. Sur cette base, nous avons déterminé que lâusage du dentelé nâa pas une valeur chronologique fiable à des fins de sériation dans le cas spécifique de Droulers, mais quâil peut toutefois servir comme marqueur régional distinctif. Cet attribut ainsi que dâautres tendances régionales significatives nous ont ainsi servi à mieux cerner les similarités stylistiques entre les sites et à déterminer que Droulers sâapparente plus particulièrement aux sites Mandeville et Lanoraie, et dans une moindre mesure au site McIvor. De plus, nous avons pu établir que le site Droulers sâintègre dans un réseau dâinteractions complexe, le rapprochant de communautés situées autant à lâEst quâà lâOuest le long de la vallée du Saint-Laurent. Finalement, lâensemble des tendances morpho-stylistiques confirme la position chronologique du site, soit à la fin du XVáµ siècle, et ce malgré une proportion importante du décor au dentelé, traditionnellement considéré comme une caractéristique des sites plus anciens.

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La civilisation de lâIndus marque les esprits par une apparente uniformité de la culture matérielle sur la totalité de son territoire (environ 1 million de km carré) durant sa période dâapogée (2600-1900 av. J.-C.). Cette étude cherche à tester deux hypothèses qui pourraient expliquer cette homogénéité : 1) Un pouvoir centralisateur contrôlant la production artisanale; et 2) Un vaste réseau dâéchanges et de distribution de la production. Dans ce but, la grande majorité des publications accessibles portant sur la production artisanale dâobjets en céramique, en pierres semi-précieuses, en coquillage et en métal ont été inventoriées et analysées. Axée sur la spécialisation du travail artisanal, lâétude a identifié quelques objets dits de prestige (perles classiques harappéennes, bracelets en grès cérame) très probablement liés à une élite. La nature de cette élite est ensuite examinée et un nouveau modèle dâorganisation sociopolitique de cette civilisation est proposé.

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Depuis les années 1980, les archéologues ont remarqué l'originalité des collections de céramiques trouvées sur des sites occupés par les pêcheurs basques au cours du XVIe au XVIIIe siècle sur les côtes atlantiques du Canada. Le site de Red Bay (Labrador) a été le premier à fournir une riche collection de terre cuites communes, majoliques et grès, qui ont permis aux archéologues de reconnaître une tradition céramique distincte. Pendant plus de deux siècles, ces céramiques constituent un fil conducteur qui montre la permanence des activités commerciales basques au Canada. En utilisant une approche mutualiste et comparative de quatre sites de pêche basque (Red Bay (1530-1580), Anse-à-la-Cave (1580-1630), Petit-Mécatina (1630-1713), Pabos (1713- 1760)) et leurs ports dâattache dans lâEurope atlantique, nous observons comment à partir du milieu du XVIe siècle, lâensemble des céramiques se transforme d'un endroit à lâautre sans perdre son air distinctif jusqu'au début du XVIIIe siècle quand les témoins des céramiques basques changent radicalement. Finalement, une perspective globale qui relie les deux côtes atlantiques par le biais de ces matériaux céramiques nous aide à mieux connaître les réseaux d'approvisionnement liés aux traversées de pêche et lâespace économique complexe qui sâarticule aux routes maritimes et de lâintérieur. Ces deux éléments se veulent essentiels à la compréhension de l'expansion outremers, ses materiaux laissés et son rôle dans l'économie mondiale au début de l'époque moderne.

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Ce mémoire porte sur lâétude de la culture matérielle de lâAuguste, un navire de cartel ayant fait naufrage en 1761 au nord-est de lâîle du Cap-Breton, en Nouvelle-Ãcosse. La date de 1759 marque la conquête de la Nouvelle-France par lâAngleterre. La France perd donc un important territoire. à la suite de la capitulation de Montréal en 1760, un Régime militaire temporaire anglais est mis en place et entraîne le départ de plusieurs membres des classes dirigeantes de la colonie vers la France. Leur rapatriement est effectué au moyen de navires de cartel, câest-à-dire des vaisseaux voyageant sous drapeau blanc et transportant des « prisonniers », leur famille et leurs avoirs. LâAuguste, un navire marchand dâappartenance britannique, est réquisitionné à Québec comme navire de cartel à lâautomne 1761. Un mois après son départ, le navire sâéchoue dans la baie dâAspy et fait naufrage en emportant à la mort la majorité des passagers. Plus de deux siècles après ces événements tragiques, un partenariat entre Parcs Canada et des plongeurs locaux a mené à la réalisation de deux campagnes de fouilles archéologiques à la fin des années 1970 mettant au jour une collection de plus de quatre mille artefacts. Lâanalyse de cette culture matérielle comprend notamment la mise en contexte de lâhistoire et de la découverte du navire et un classement des artefacts selon des catégories fonctionnelles liées à lâarchéologie maritime. Les différents niveaux analytiques mènent ultimement à lâintégration des données archéologiques dans la compréhension du rapatriement des élites au sein de lâÃtat moderne et à lâétablissement de liens intéressants entre les familles nanties de la colonie et certains artisans de Nouvelle-France. Lâétude de lâAuguste a finalement permis de mettre en lumière la fonction de cartel du navire et dâétablir et lâorganisation maritime dâun voyage transatlantique pour le transport de passagers.

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La station 3-avant de Pointe-du-Buisson (Beauharnois, Haut-Saint-Laurent, Québec) représente la plus importante collection de récipients de terre cuite datant du Sylvicole moyen ancien (-400 à 500 de notre ère) dans le Nord-Est américain. De plus, on trouve sur ce site une série continue dâoccupations couvrant lâensemble de la période Sylvicole. En dépit de complications dâordre stratigraphique (terreau homogène et pédoturbations), des concepts et des méthodes évolutionnaires tirés de la théorie de lâhérédité duelle sont appliqués à lâétude de cet assemblage. Dâun point de vue anthropologique, que nous apprend lâétude de lâévolution et de la transmission des savoir-faire dâune technologie que nous assumons exclusivement féminine au cours de la période Sylvicole? Lâauteur défend que lâarchéologie évolutionnaire permet de détecter le contexte de la transmission, câest-à-dire lâorganisation socioéconomique des populations du passé. Lâexamen des traits stylistiques suggère que la sédentarisation estivale des bandes amérindiennes à partir du Sylvicole moyen tardif favorise une homogénéisation des productions céramiques dans un contexte virilocal qui est la conséquence dâune transmission de type conformiste opérant sur un axe horizontal (entre pairs). Cependant, le passage probable des tribus iroquoiennes à lâuxorilocalité et à la matrilinéarité à la fin du Sylvicole se traduit par une saisissante hétérogénéisation des pots, qui sâexplique possiblement par une sélection de marqueurs identitaire dâordre clanique (transmission verticale entre parents et descendants). Lâétude des traits techno-fonctionnels indique une diversification de la vaisselle de terre cuite à mesure que les populations intensifient leurs expériences sur les cultigènes. Dans lâensemble, cette évolution trahit une attention accrue conférée à la performance des pots en tant que récipients culinaires. Par ailleurs, le concours de la sériation et de datations AMS permet la reconnaisance dâun taxon « Sylvicole moyen moyen » caractérisé par une modification morphologique et décorative des vases. Une enquête comparative portant sur un échantillon de 27 sites archéologiques de lâhorizon Pseudo-scallop-shell démontre que la variation populationnelle est structurée en fonction de la localisation des communautés dans un bassin hydrographique spécifique. Par conséquent, lâauteur soumet des pistes en vue de lâélaboration dâune taxonomie robuste et propre au Sylvicole moyen ancien et au Sylvicole moyen moyen. Enfin, des indices de natures diverses (archéologiques, paléoethnobotaniques, ethnolinguistiques, paléoanthropologiques, et dâautres issus de la génétique des populations) suggèrent une identité proto-algonquienne des bandes des deux sous-périodes susmentionnées.

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Parmi la grande quantité de témoins culturels découverts sur le site Droulers/Tsiionhiakwatha (BgFn-1), la pierre taillée et polie forme un assemblage bien modeste. Les Iroquoiens de Droulers ont habité un village semi-permanent daté du Sylvicole supérieur, plus précisément entre lâan 1430 et 1500 ap. J.-C. Ils ont fabriqués des grattoirs, des pointes de flèches, des forets, des polissoirs et des meules à mains, en plus dâoutils en quartz hyalin dont la fonction nâest pas bien définie. Parmi les 3595 objets lithiques, nous trouvons 18 outils et 1085 déchets de taille en cristal, ce qui représente près de 30% du total. Le quartz hyalin fut utilisé durant la préhistoire québécoise, mais jamais en aussi grande quantité que sur Droulers. Nous présentons la chaîne opératoire du quartz hyalin, de son extraction à son rejet sur les sites archéologiques. Nous explorons également son utilisation et sa symbolique chez les habitants du village Droulers, une enquête basée sur des données archéologiques et ethnographiques des Amérindiens actuels et de ceux de la période de Contact du nord-est de lâAmérique du nord.

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En archéologie, lâidentification des identités culturelles spécifiques pose souvent problème. Cependant, lorsquâon en arrive à la fin de la Paléohistoire et plus particulièrement au cours de la Protohistoire, les vestiges archéologiques trouvent alors des alliées sous la forme de sources littéraires et iconographiques qui documentent tant bien que mal la géographie humaine de lâépoque. Sur le bassin hydrographique de la rivière Saguenay, quelques-unes de ces mentions révèlent que se trouvaient au cours de la Protohistoire un certain nombre de groupes distincts parmi lesquels des Iroquoiens du Saint-Laurent, des Montagnais de Tadoussac, des Kakouchacks et autres groupes du Nord. Les vestiges archéologiques des 393 sites archéologiques qui comptent au moins une composante de la Protohistoire ou de la Paléohistoire récente sur le bassin hydrographique de la rivière Saguenay ont été mis à contribution afin de déterminer si ce qui est mentionné où illustré dans les documents historiques est vérifiable du point de vue archéologique. Que ce soit les vestiges céramiques, lithiques, ostéologiques ou autres, ceux-ci ont en effet révélé certaines tendances qui ne peuvent sâexpliquer que par des trames culturelles spécifiques. Après avoir constaté la présence de cette mosaïque culturelle au cours de la Protohistoire, le défi était de déterminer depuis quand celle-ci sâétait mise en place et surtout dâen identifier les causes. Si lâenvironnement très variable qui caractérise le bassin hydrographique de la rivière Saguenay (incluant le lac Saint-Jean) a certes joué un rôle, dâautres événements ou comportements ont assurément contribué à diversifier les populations. Parmi ceux-ci, il y a la provenance des populations qui fréquentaient la rivière et ses affluents, les axes de circulations quâils empruntaient dans le cadre de leur cycle saisonnier, de même que le contexte des échanges qui se pratiquaient à lâéchelle pan-bassin hydrographique. Tous ces aspects ont assurément joué un rôle dans la détermination de ce quâétait une population des basses terres du lac Saint-Jean versus une population du Bas-Saguenay.

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Ce mémoire porte sur la variabilité stylistique présente dans lâassemblage céramique du site McDonald, dans la région de Saint-Anicet, et a pour principal objectif de déterminer comment sâexprime cette variabilité à travers les différents niveaux identitaires auxquels appartiennent les Iroquoiens du Saint-Laurent, soit la famille linguistique iroquoienne, la sphère dâinteraction des Iroquoiens du Saint-Laurent, les provinces culturelles, les villages, les clans et les maisonnées. Cette étude abordera également la distribution spatiale des vases retrouvés sur le site à lâaide dâun travail de remontage effectué à lâéchelle du site. Cette méthode permettra également dâaborder le mode dâoccupation du site McDonald, notamment par lâétude de la relation existant entre le contenu des habitations et celui présent dans chacun des dépotoirs. Une fois ce travail effectué, lâétude de la variabilité stylistique sera abordée par une étude comparative des unités décoratives observées sur les différents registres de décoration des vases à lâintérieur dâun site, câest-à-dire entre les différentes maisons-longues qui le composent, mais également avec dâautres sites iroquoiens de la vallée du Saint-Laurent. Une étude simultanée des résultats de ces comparaisons intra et intersites aura pour objectif dâidentifier la variabilité présente dans les différents niveaux identitaires auxquels appartiennent les habitants du site McDonald et plus précisément la maisonnée, le clan, le village et la province iroquoienne.

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En tant que population majoritairement immigrante, les protestants inhumés au cimetière Saint-Matthew, ville de Québec (1771-1860) ont dû s'adapter à un nouvel environnement à leur arrivée au Québec, et donc à de nouvelles ressources. Parallèlement, les 18e et 19e siècles sont marqués par un contexte socio-économique en pleine mutation avec l'arrivée graduelle de la période industrielle, et la ville de Québec, avec son contexte portuaire, a ainsi été au coeur de ces changements. L'objectif de ce mémoire est d'évaluer si la géochimie des isotopes stables appliquée à plusieurs matériaux du squelette humain (collagène et apatite de l'os, collagène de la dentine, et carbonate de l'émail) permet de mieux comprendre comment les comportements alimentaires des individus analysés provenant de ce cimetière cosmopolite (n=40) ont évolué en cours de vie. L'alimentation étant influencée par des conditions socio-économiques, culturelles et environnementales, cela peut nous informer indirectement sur les processus d'adaptation et l'identité d'un individu. C'est dans cette perspective d'écologie culturelle que nous avons interprété les données recueillies lors de ce projet, en complément aux analyses effectuées précédemment par Morland (2009) et Caron (2013). Nos résultats corroborent les tendances déjà observées, soit des pratiques alimentaires semblables à celles que l'on retrouve en Europe, et des immigrants provenant majoritairement des Îles Britanniques. Ils démontrent également une légère augmentation de la consommation de ressources C4, comme le maïs et la canne à sucre, à l'âge adulte pour 90% des individus analysés, de même qu'une baisse du niveau de protéines. Par ailleurs, les individus étudiés ont généralement eu tendance à conserver le même niveau alimentaire les uns par rapport aux autres tout au cours de leur vie, même si les pratiques étaient moins diversifiés à l'âge adulte. Finalement, on constate des similarités de comportements avec les populations irlandaises et britanniques plus pauvres durant l'enfance, alors qu'ils ressemblent davantage à ceux visibles dans la vallée laurentienne en fin de vie, notamment en ce qui concerne l'apport en protéines. Nos résultats suggèrent donc des changements alimentaires significatifs, fort possiblement liés aux processus de migration et à une adaptation constante à un nouvel environnement de la part des individus étudiés.

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Le site moustérien de la Grotte du Bison est situé au cÅur des grottes préhistoriques longeant la rivière de la Cure à Arcy-sur-Cure (Yonne, France). La couche I-J de ce gisement représente une occupation néandertalienne datant de la fin du stade isotopique 4 (MIS 4) et du début du stade 3. Face à lâinstabilité du climat durant cette période, les groupes de chasseurs-cueilleurs néandertaliens doivent faire des choix en matière dâacquisition des ressources alimentaires. Le mode de subsistance de ces groupes implique des choix stratégiques de comportements de chasse, de transport et de traitement des carcasses, ainsi que de mobilité de groupe. Quelles sont les stratégies dâexploitation de la faune employées par les Néandertaliens à Arcy-sur-Cure il y a un peu plus de 50 000 ans? Ce mémoire présente une analyse archéozoologique de lâassemblage faunique mis au jour durant la mission de fouilles 2014. Les résultats indiquent que les populations néandertaliennes ont occupé le site de façon saisonnière en alternance avec dâautres animaux carnivores comme lâours des cavernes et la hyène des cavernes. Les hyènes et les Néandertaliens sont deux potentiels agents accumulateurs dâossements dans la grotte. Un regard taphonomique sur lâassemblage faunique de la couche I-J suggère que les groupes néandertaliens ont chassé le renne et le cheval, alors que les meutes de hyènes ont accumulé des ossements de bovinés et de chevaux. Les groupes néandertaliens de la Grotte du Bison ont rapporté les carcasses entières de leurs proies sur le site. Ils en ont exploité la viande, la moelle, les peaux, ont fabriqué des outils en os et ont utilisé les plumes des rapaces, vraisemblablement à des fins symboliques.

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Pour respecter les droits dâauteur, la version électronique de ce mémoire a été dépouillée de documents visuels. La version intégrale du mémoire a été déposée à la Division de la gestion des documents et des archives.

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Lâherméneutique de Gadamer sâinscrit-elle dans la foulée de la critique heideggérienne de la métaphysique ? Devrait-on, par surcroit, la considérer comme une forme de nihilisme, où lâêtre serait réduit au langage et partant, à la pluralité des interprétations ? La présente étude vise plutôt à montrer, sous la conduite des indications de Gadamer lui-même, quâil est impératif de reconnaître à son maître-ouvrage une dimension métaphysique certaine et cruciale et dont la portée consiste précisément à sâopposer aux interprétations nihiliste et nominaliste de notre rapport à lâêtre. Pour ce faire il sera dâabord établi que le concept dâappartenance (ZugehÃrigkeit) est le maître-concept de Vérité et méthode, comme lâavait vu Ricoeur, puis comment Gadamer rattache explicitement celui-ci à la métaphysique médiévale des transcendantaux, métaphysique qui demeure visible jusque dans les dernières conclusions de lâouvrage qui traitent de la métaphysique de la lumière (Lichtmetaphysik). Nous verrons que câest précisément à la lumière de cette proximité constante avec la métaphysique des transcendantaux quâil faut comprendre la thèse de Gadamer à lâeffet que lâêtre susceptible dâêtre compris est langage, de manière à y voir une affirmation soutenue de lâintelligibilité de lâêtre, comme lâavait dâailleurs saisi Heidegger lui-même. Notre intention est ainsi de rendre perceptibles les sources et le cadre de cette métaphysique des transcendantaux, qui ont été négligés dans la réception de Gadamer. Nous porterons donc notre regard sur les sources médiévales de sa pensée que Gadamer connaît et commente, soit Thomas dâAquin et Nicolas de Cues, mais aussi sur des auteurs moins connus de la tradition herméneutique, dont Philippe le Chancelier, auteur indispensable lorsquâil sâagit de traiter de la métaphysique des transcendantaux à laquelle Gadamer se réfère. Cette enquête nous amènera à démontrer comment lâherméneutique de Gadamer sâinscrit dans la conception traditionnelle de la vérité comme adaequatio rei et intellectus, définition dont nous devons surtout à Thomas de lâavoir léguée à la postérité mais quâont aussi reprise les modernes, incluant Kant et Heidegger. Câest ainsi une nouvelle lecture du rapport de Gadamer à son maître Heidegger et à sa critique de la métaphysique qui résultera de cette archéologie des sources métaphysiques du concept dâappartenance ; il sera en effet démontré que lâhéritage de Gadamer est à comprendre, de son propre aveu, en continuité et non en rupture avec la métaphysique. Enfin, fidèle à lâesprit herméneutique de lâapplication, nous éprouverons cette compréhension renouvelée du concept dâappartenance à lâaune dâune discussion de nature plus théologique, de manière à jeter un éclairage nouveau sur la fécondité de lâherméneutique gadamérienne dans le contexte de la théologie moderne. Câest ainsi que le concept de foi, compris habituellement dans le cadre imposé par la métaphysique moderne de la subjectivité qui le réduit à une « croyance » ou à un « choix personnel », sera mis à lâépreuve du tournant ontologique pris par lâherméneutique avec Gadamer et qui incite à dépasser la dichotomie entre le sujet et son objet en pensant le sujet à partir de lâêtre. Câest une compréhension de la foi comme appartenance, au sens précis que Gadamer donne à ce concept, qui sera ici mise au jour.