230 resultados para Dialogue entre le droit et la sociologie
Resumo:
Cette étude vise à montrer que l’idéal de la vie mixte et autarcique du Philèbe n’est pas seulement conciliable avec la vie purement philosophique, mais s’y identifie complètement. Il est vrai qu’en 20b la vie philosophique, aussi appelée « la vie la plus divine de toutes » (33b), est rejetée du lot des vies aptes à fournir le bonheur, et ce, précisément en fonction de son manque d’autosuffisance. Ce qui laisse croire à une impossibilité d’assimiler les deux types de vies l’une à l’autre. Or non seulement le divorce de la vie philosophique et de la vie autarcique irait à l’encontre de l’ensemble du corpus platonicien, mais contredirait de surcroît plusieurs allégations internes au dialogue du Philèbe lui-même. Nous verrons que si « la vie la plus divine de toutes » semble au début du Philèbe incompatible avec les conditions du bonheur humain, l’évolution du dialogue montre, sans que cela soit explicite, que seul cet idéal de vie est en fait à même de l’accomplir.
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Contrairement à Charles Bovary, qui n'en avait qu'une, je me coiffe, selon les circonstances de ma vie professionnelle, tantôt de ma casquette de dix-huitiémiste, tantôt de ma casquette d'épistologue (suivant le mot créé par Michel Pierssens). C'est à ce double titre que je veux livrer quelques réflexions sur les rapports de la sociologie de la littérature et de la sociocritique. L'on verra que les problèmes soulevés et les irritants exposés ne sont pas exactement identiques dans un domaine et dans l'autre, même s'ils renvoient à une seule volonté – lire des textes dans leur inscription sociale –, et que m'intéressent beaucoup plus les lectures in situ que les théorisations in vitro.
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L’année 2014 est marquée par les référendums sur la souveraineté de l’Écosse et de la Catalogne, deux nations partageant de nombreux points communs sur les plans de l’histoire et de la culture. Le cadre juridique pré-référendaire de chacune de ces régions est fondamentalement le même: l’existence juridique de l’Écosse et de la Catalogne est directement issue de la volonté d’un État central unitaire, respectivement le Royaume-Uni et l’Espagne. La compétence législative de tenir un référendum sur l’autodétermination de ces régions est d’ailleurs ambiguë. Devant ce dilemme, le Royaume-Uni permet à l’Écosse d’organiser un référendum sur sa souveraineté. Il en résulte un processus démocratique juste, équitable, décisif et respecté de tous. De son côté, l’Espagne interdit à la Catalogne d’en faire de même, ce qui n’empêche pas Barcelone de tout mettre en œuvre afin de consulter sa population. Il en découle un processus de participation citoyenne n’ayant rien à voir avec un référendum en bonne et due forme. 20 ans après le dernier référendum sur la souveraineté du Québec, l’étude des référendums de l’Écosse et de la Catalogne nous permet de mettre en lumière la justesse, mais aussi l’incohérence partielle des enseignements de la Cour suprême du Canada dans son Renvoi relatif à la sécession du Québec. D’un côté, la nécessité d’équilibrer les principes constitutionnels sous-jacents de démocratie et de constitutionnalisme est mise en exergue. Parallèlement, les concepts de question et de réponse claires, d’effectivité et de négociations post-référendaires prennent une toute autre couleur face à un nouvel impératif absent des conclusions de la Cour suprême : celui des négociations pré-référendaires.
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