349 resultados para Détresse psychologique au travail
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Ce projet de mmoire vise comprendre les ingalits entre hommes et femmes face la dpression et, plus spcifiquement, examiner dans quelle mesure les diffrences de genre dans les rles familiaux et professionnels contribuent ces ingalits. La thorie du stress social (Pearlin, 1999) propose que les rles sociaux soient relis ltat de sant mentale des individus par lintermdiaire des conditions dans lesquelles ils sexercent. Ces conditions, abordes en termes de contraintes et de ressources, peuvent constituer des facteurs de protection ou de risque aux stress et aux difficults psychologiques. Deux mcanismes expliqueraient les ingalits de genre face la dpression: lexposition et la vulnrabilit ces conditions. Lobjectif de ce mmoire est dexaminer ces mcanismes sexus en valuant en premier lieu, si les hommes et les femmes connaissent une exposition ingale aux contraintes et ressources familiales et professionnelles puis, dans un deuxime temps, si le risque de dpression associ lexposition ces conditions diffre selon le sexe. Finalement, nous examinerons si la perception dun conflit travail-famille vient modifier les effets des contraintes-ressources sur les risques de dpression. Les analyses, effectues l'aide des donnes reprsentatives de la population de parents en emploi provenant de l'enqute GENACIS-Canada 2004 (Gender, Alcohol and Culture: An International Study), proposent deux dynamiques de stress spcifiques chacun des sexes. Premirement, plusieurs contraintes-ressources observes se distribuent diffremment selon le sexe. Ainsi, toutes proportions gardes, les femmes travaillent sensiblement moins dheures par semaine. Par ailleurs, en ce qui concerne les conditions familiales, la proportion de familles monoparentales est plus importante chez les femmes que chez les hommes alors que plus de travailleurs que de travailleuses ont des enfants de moins de cinq ans. D'autre part, les rsultats indiquent galement une vulnrabilit diffrentielle aux contraintes et ressources de la vie familiale et de la vie professionnelle. Pour les hommes, linsatisfaction au travail constitue un facteur de risque de dpression, facteur de risque qui est exacerb pour ceux qui considrent que leur travail interfre ngativement avec leur vie familiale. Les femmes sont, pour leur part, davantage sensibles leurs conditions de vie familiale et de travail. Ainsi, les horaires irrguliers de travail et un plus grand nombre dheures travailles, linsuffisance de revenu familial et la prsence dadolescents dans le mnage constituent pour celles-ci des facteurs de risque la dpression. Le nombre denfants apparat galement comme un facteur de risque mais uniquement lorsque les femmes peroivent un conflit entre leurs responsabilits familiales et professionnelles. Par ailleurs, le fait de vivre en couple constitue un facteur de protection pour les hommes et ce mme lorsquils sont insatisfaits de leur relation de couple alors que, pour les femmes, cet effet protecteur ne se retrouve pas chez celles qui sont insatisfaites de leur vie conjugale.
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Cette recherche porte sur limpact de la politique dactivation des prestataires daide sociale sur la sant et le bien-tre des mres seules. Au Qubec, un prestataire daide sociale dont le plus jeune enfant est g de moins de cinq ans est considr comme ayant des contraintes temporaires lemploi. la premire rentre scolaire de cet enfant, ce mme prestataire est considr apte lemploi, car Emploi-Qubec juge quil sagit du moment le plus opportun pour un retour au travail. Dans le cadre de cette recherche, nous avons analys ce que ce moment de transition reprsentait pour les mres seules en termes de nouvelles relations au march du travail et de tensions ventuelles associes ces relations. Nous avons rencontr 13 mres seules prestataires de laide sociale en entrevues. Les donnes obtenues nous ont aide remplir les objectifs de cette recherche, qui taient de 1) reconstruire les trajectoires dinsertion sur le march du travail des mres seules rencontres en mettant laccent sur le moment de la transition et de 2) saisir les processus par lesquels les trajectoires dinsertion ont un impact sur la sant et le bien-tre de cette population. Nous avons dabord trouv que la relation laide sociale avait des effets ngatifs sur la sant et le bien-tre de nos rpondantes, et ce, en raison essentiellement des normes de laide sociale lorigine des bas niveaux de prestations. En ce qui concerne les effets du processus dactivation en lui-mme sur la sant et le bien-tre des mres seules, nous avons observ que la participation des mesures dactivation dans des organismes communautaires en employabilit avait des effets positifs surtout sur le bien-tre des mres seules. Toutefois, le processus dactivation est galement apparu comme ayant un impact ngatif sur la sant et le bien-tre des mres seules rencontres en raison des tensions qui existent entre les exigences dEmploi-Qubec lies la participation aux mesures actives et au manque de ressources disponibles pour les mres seules participant ces mesures.
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Thse ralise en cotutelle avec l'cole des hautes tudes en sciences sociales
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Les transformations conomiques visant la cration dun march mondial unique, le progrs technologique et la disponibilit dune main-duvre qualifie dans les pays bas salaire amnent les dirigeants des entreprises rexaminer lorganisation et la localisation de leurs capacits productives de faon en accrotre la flexibilit qui est, selon plusieurs, seule garante de la prennit de lorganisation (Atkinson, 1987; Patry, 1994; Purcell et Purcell, 1998; Kennedy 2002; Kallaberg, Reynolds, Marsden, 2003; Berger, 2006). Une stratgie dploye par les entreprises pour parvenir cette fin est la dlocalisation (Kennedy, 2002; Amiti et Wei, 2004; Barthlemy, 2004; Trudeau et Martin, 2006; Olsen, 2006). La technologie, louverture des marchs et laccs des bassins nouveaux de main-duvre qualifie rendent possible une fragmentation de la chane de production bien plus grande quauparavant, et chaque maillon de cette chane fait lobjet dun choix de localisation optimale (Hertveldt et al., 2005). Dans ces conditions, toutes les activits qui ne requirent aucune interaction complexe ou physique entre collgues ou entre un employ et un client, sont sujettes tre transfres chez un sous-traitant, ici ou ltranger (Farrell, 2005). La plupart des recherches traitant de limpartition et des dlocalisations se concentrent essentiellement sur les motivations patronales dy recourir (Lauzon-Duguay, 2005) ou encore sur les cas de russites ou dchecs des entreprises ayant implant une stratgie de cette nature (Logan, Faught et Ganster, 2004). Toutefois, les impacts sur les employs de telles pratiques ont rarement t considrs systmatiquement dans les recherches (Benson, 1998; Kessler, Coyle-Shapiro et Purcell, 1999; Logan et al., 2004). Les aspects humains doivent pourtant tre considrs srieusement, car ils sont mme dtre une cause dchec ou de russite de ces processus. La gestion des facteurs humains entourant le processus de dlocalisation semble jouer un rle dans limpact de limpartition sur les employs. Ainsi, selon Kessler et al. (1999), la faon dont les employs peroivent la dlocalisation serait influence par trois facteurs : la manire dont ils taient grs par leur ancien employeur (context), ce que leur offre leur nouvel employeur (pull factor) et la faon dont ils sont traits suite au transfert (landing). La recherche vise comprendre limpact de la dlocalisation dactivits dune entreprise sur les employs ayant t transfrs au fournisseur. De faon plus prcise, nous souhaitons comprendre les effets que peut entraner la dlocalisation dune entreprise source (celle qui cde les activits et les employs) une entreprise destination (celle qui reprend les activits cdes et la main-duvre) sur les employs transfrs lors de ce processus au niveau de leur qualit de vie au travail et de leurs conditions de travail. Plusieurs questions se posent. Quest-ce quun transfert russi du point de vue des employs? Les conditions de travail ou la qualit de vie au travail sont-elles affectes? quel point les aspects humains influencent-t-ils les effets de la dlocalisation sur les employs? Comment grer un tel transfert de faon optimale du point de vue du nouvel employeur? Le modle danalyse est compos de quatre variables. La premire variable dpendante (VD1) de notre modle correspond la qualit de vie au travail des employs transfrs. La seconde variable dpendante (VD2) correspond aux conditions de travail des employs transfrs. La troisime variable, la variable indpendante (VI) renvoie la dlocalisation dactivits qui comporte deux dimensions soit (1) la dcision de dlocalisation et (2) le processus dimplantation. La quatrime variable, la variable modratrice (VM) est les aspects humains qui sont examins selon trois dimensions soit (1) le contexte dans lentreprise source (Context), (2) lattrait du nouvel employeur (pull factor) et (3) la ralit chez le nouvel employeur (landing). Trois hypothses de recherche dcoulent de notre modle danalyse. Les deux premires sont leffet que la dlocalisation entrane une dtrioration de la qualit de vie au travail (H1) et des conditions de travail (H2). La troisime hypothse nonce que les aspects humains ont un effet modrateur sur limpact de la dlocalisation sur les employs transfrs (H3). La recherche consiste en une tude de cas auprs dune institution financire (entreprise source ) qui a dlocalis ses activits technologiques une firme experte en technologies de linformation (entreprise destination ). Onze entrevues semi-diriges ont t ralises avec des acteurs-cls (employs transfrs et gestionnaires des deux entreprises). Les rsultats de la recherche indiquent que la dlocalisation a de faon gnrale un impact ngatif sur les employs transfrs. Par contre, cette affirmation nest pas gnralisable tous les indicateurs tudis de la qualit de vie au travail et des conditions de travail. Les rsultats mettent en vidence des consquences ngatives en ce qui a trait la motivation intrinsque au travail, lengagement organisationnel ainsi qu la satisfaction en lien avec laspect relationnel du travail. La dlocalisation a galement entran une dtrioration des conditions de travail des employs transfrs soit au niveau de la scurit demploi, du contenu et de lvaluation des tches, de la sant et scurit au travail et de la dure du travail. Mais, daprs les propos des personnes interviewes, les consquences les plus importantes sont sans aucun doute au niveau du salaire et des avantages sociaux. Les consquences de la dlocalisation savrent par contre positives lorsquil est question de laccomplissement professionnel et de la satisfaction de laspect technique du travail. Au niveau de la confiance interpersonnelle au travail, lorganisation du travail, la formation professionnelle ainsi que les conditions physiques de lemploi, les effets ne semblent pas significatifs daprs les propos recueillis lors des entrevues. Enfin, les rsultats mettent en vidence leffet modrateur significatif des aspects humains sur les consquences de la dlocalisation pour les employs transfrs. Lentreprise source a tent damoindrir limpact de la dlocalisation, mais ce ne fut pas suffisant. Comme les employs taient fortement attachs lentreprise source et quils ne dsiraient pas la quitter pour une entreprise avec une culture dentreprise diffrente qui leur paraissait peu attrayante, ces dimensions des aspects humains ont en fait contribu amplifier les impacts ngatifs de la dlocalisation, particulirement sur la qualit de vie au travail des employs transfrs. Mots cls : (1) dlocalisation, (2) impartition, (3) transfert demploys, (4) qualit de vie au travail, (5) conditions de travail, (6) technologies de linformation, (7) entreprise, (8) gestion des ressources humaines.
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L'accord des co-auteurs est inclus dans le mmoire
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Cette recherche-action vise dterminer par quels moyens les enseignants de franais peuvent contribuer favoriser le transfert de connaissances grammaticales en situation dcriture chez leurs lves de niveau secondaire. Nous avons dabord constat que, chez les lves du secondaire en gnral, les accords sont plus facilement russis en contexte dexercice quen contexte de production crite. Sur la base de propositions didactiques pertinentes concernant lorthographe grammaticale et/ou le transfert de connaissances, propositions fondes notamment sur une approche inductive, centre sur le questionnement de llve et sur lanalyse de phrases, nous avons conu et labor une squence didactique portant sur laccord du participe pass employ avec tre ou avec un verbe attributif. Dans un deuxime temps, nous lavons mise lessai auprs dun groupe dlves de troisime secondaire, puis nous en avons vrifi les effets laide dun prtest et dun posttest composs respectivement dun questionnaire, dun exercice et dune production crite. Les rsultats rvls par lanalyse des donnes dmontrent lefficacit de la srie de cours. En effet, le taux moyen de russite des accords en contexte dexercice passe de 53% 75%, alors que, pour les productions crites, il est de 48% avant la srie de cours contre 82% aprs. Les questionnaires recueillis nous portent attribuer en partie cette forte augmentation du taux de russite des accords en contexte de production crite au bon droulement du processus de transfert grce au travail effectu en cours de squence sur les connaissances conditionnelles.
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La trajectoire philosophique de Tadeusz Kotarbinski se caracterise avant tout par un caractere complet de ses recherches. Interesse des le debut de son travail aux questions dethique, il jugea necessaire de se consacrer dabord aux problemes du langage et de laction. Il fut alors convaincu quune bonne theorie de laction constitue un point de depart necessaire pour toute philosophie future sans comprendre laction, nous ne pouvons pas comprendre ce qui en decoule. Le present article tente desquisser les difficultes de cette theorie que Kotarbinski a qualifie de praxeologie et de comparer la demarche de lauteur polonais au travail dun autre praxeologue important, Ludwig von Mises.
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Le contexte actuel de la profession enseignante au Qubec est caractris par lvolution manifeste qua connue lenseignement depuis les dernires dcennies, volution marque par une complexification de la tche, accentue par divers phnomnes sociaux. En dpit de lpuisement professionnel et de lattrition de certains, plusieurs enseignantes et enseignants relvent le dfi de lenseignement en milieux difficiles et russissent se dvelopper professionnellement. Ce phnomne sapparente au concept de rsilience. Parmi les facteurs personnels de protection qui favorisent la rsilience, les habilets et comptences professionnelles ont dj t mises en vidence chez le personnel scolaire rsilient. De son ct, la littrature sur le dveloppement des comptences professionnelles valorise limportance de la rflexion sur la pratique comme vecteur privilgi de ce processus. Dans cette perspective, la question de recherche pose est savoir si des relations peuvent tre tablies entre la rsilience et la rflexion sur la pratique en enseignement. Ainsi, suivant la conceptualisation de G.E. Richardson (2002), nous avons tent dexplorer les relations entre la rsilience et la rflexion du personnel enseignant, telle que conceptualise par Korthagen (1985, 2004), laide de stratgies mixtes de collecte et danalyse des donnes. Nous avons dabord oprationnalis les deux concepts par des indices provenant de plusieurs instruments: questionnaire sur la qualit de vie au travail, journal dautovaluation du stress, entretien semi-dirig. Vingt-et-une enseignantes et deux enseignants de sept coles primaires parmi les plus dfavorises de Montral ont particip ltude. Prs de 7000 units de sens ont t codes dans les entretiens. Des analyses quantitatives et qualitatives ont permis de dcrire ladversit (stress) vcue par les participants, leur qualit de vie au travail et leurs comptences professionnelles (adaptation positive), de mme que leurs facteurs de risque et de protection, individuels et environnementaux. Cette dmarche a permis de dgager quatre profils gnraux de rsilience parmi les 23 participants: trs rsilient (2), rsilient (9), peu rsilient (8) et non rsilient (2). Paralllement, le processus et les contenus de la rflexion des participants ont t analyss partir des modles thoriques choisis. On remarque que la plupart des participants se centrent davantage sur la description des situations problmatiques, plutt que sur la recherche de solutions, et sur les contenus environnementaux, plutt que personnels. Lanalyse verticale de quatre cas reprsentatifs des profils de rsilience a permis des comparaisons approfondies au plan de la rflexion. Ce sont les enseignantes situes aux extrmes du continuum de rsilience (la plus rsiliente et la moins rsiliente de lchantillon) qui ont montr les distinctions les plus nettes. Notamment, il semblerait quune faible rsilience soit lie une centration accrue sur les problmes plutt que sur les solutions, ainsi que sur les contenus rflexifs environnementaux plutt que personnels, et inversement. Enfin, malgr certaines limites mthodologiques et conceptuelles, cette tude rvle lexistence de liens empiriques entre la rflexion et la rsilience denseignantes et denseignants uvrant en milieux dfavoriss. Elle ouvre galement la voie des pistes pour dvelopper la rsilience du personnel scolaire et propose des ides de recherches prospectives.
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Depuis la dernire dcennie, les outils technologiques et informatiques ont connu un essor considrable dans plusieurs sphres dactivit de la socit. Lducation ny a pas chapp, et le ministre de lducation, du Loisir et du Sport (MELS) en a dailleurs fait une comptence transversale dans le cadre du Programme de formation de lcole qubcoise. Lintgration des TIC sest faite travers diffrents moyens, commencer par les laboratoires informatiques, les ordinateurs mme la salle de classe et, plus rcemment, par lintroduction de projets portables o chaque lve et lenseignant disposent de leur propre ordinateur. Afin dtre men terme, ce projet de recherche a t inscrit dans un projet plus grande chelle, soit celui dune recherche finance par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH), qui a pour objectif d'analyser les obstacles auxquels font face les enseignants dans l'intgration des technologies l'cole. Le prsent projet s'est quant lui attard plus spcifiquement aux dfis technologiques et pdagogiques inhrents aux projets portables. Ltude s'est droule en milieu dfavoris, dans une cole primaire montralaise. Une telle intgration demande une planification rigoureuse et un suivi continu afin dassurer le succs du projet. De plus, il est vident que ce type de projet pose aussi des dfis technologiques et pdagogiques particuliers pour les enseignants. ce sujet, trois catgories de facteurs qui peuvent avoir un impact sur la russite des projets portables ont t releves, soit : les facteurs personnels (internes lenseignant), les facteurs relatifs au travail (contexte d'enseignement, pratiques pdagogiques, etc.), ainsi que les facteurs relatifs au matriel et linfrastructure. lintrieur de ce mmoire, diffrents concepts, dimensions et indicateurs sont donc explicits et mis en relation afin de mieux comprendre les dfis technologiques et pdagogiques qui peuvent survenir dans le cadre de la mise en oeuvre de projets portables. Trois enseignantes rattaches autant de groupes dlves ont accept de participer une entrevue individuelle et de rpondre un questionnaire. Les changes par courriel ont aussi t analyss. L'ensemble des donnes recueillies ont fait l'objet d'analyses qualitatives. Les analyses ont montr que la catgorie de facteurs cite la plus frquemment tait celle des facteurs relatifs au travail avec une forte majorit. Des dfis ont toutefois t identifis pour toutes les dimensions.
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Ralise partir dun chantillon de 410 travailleurs civils et policiers du Service de Police de la Ville de Montral (SPVM) atteint en fvrier 2009, cette recherche vise approfondir les connaissances relatives linfluence de lutilisation des comptences, de lautorit dcisionnelle, du soutien social au travail, de la supervision abusive et du soutien social hors travail sur les trois dimensions du syndrome dpuisement professionnel (puisement motionnel, cynisme, efficacit professionnelle). Cette recherche vise galement dterminer si les relations qui unissent ces facteurs organisationnels et sociaux aux trois dimensions dpuisement professionnel varient selon que les travailleurs appartiennent la main-duvre policire ou civile. Les rsultats des analyses multivaries tmoignent de linfluence distinctive des variables explicatives sur les trois dimensions dpuisement professionnel et supportent la conceptualisation tridimensionnelle du syndrome dpuisement professionnel. Les rsultats appuient galement la distinction des concepts dutilisation des comptences et dautorit dcisionnelle et permettent dapprofondir les connaissances relatives linfluence de la supervision abusive, du soutien social hors travail et du rle modrateur de la profession sur les trois dimensions du syndrome dpuisement professionnel.
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Dans cette thse, nous construisons un modle pidmiologique de la dissmina- tion de normes juridiques. Lobjectif est dexpliquer la transmission de normes juridiques amricaines rgissant les tests de dpistages pour drogues au travail vers le Canada ainsi que la propagation subsquente de ces normes travers la jurisprudence canadienne. La propagation des normes rgissant les tests de dpistages pour drogues au travail sert donc la fois de point de dpart pour une rflexion thorique sur la transmission de normes juridiques et pour une tude de cas empirique. Nous partons de la prmisse que les explications du changement juridique, telles celle de la transplantation et celle de lharmonisation, sont essentiellement mtaphoriques. Ces mtaphores explicatives fonctionnent en invitant des comparaisons entre les domaines connus et inconnus. Quand ce processus de comparaison est systmatis, la mtaphore devient un modle. Dans la thse, nous appliquons cette procdure de systmatisation afin de transformer la mtaphore de la propagation virale en modle pidmiologique. Aprs une revue de la littrature sur les pidmies sociales, nous dcrivons les lments pertinents de la thorie pidmiologique pour, ensuite, les transposer au domaine juridique. Le modle est alors oprationnalis en lappliquant une base de donnes compose de la jurisprudence pertinente (n=187). Les rsultats soutiennent les hypothses du modle. 90 % des dcisions qui citent les sources amricaines sont infectes selon les critres du modle, alors que seulement 64 % des dcisions qui ne citent pas de sources amricaines sont infectes. Cela soutient lhypothse dune pidmie dite de rservoir commun . Nous avons galement dmontr une corrlation positive entre la rfrence ces dcisions et ltat dinfection! : 87 % des dcisions qui citent des dcisions qui rfrent aux sources amricaines sont infectes, alors que le taux dinfection parmi la population restante est de seulement 53 %. Les rsultats semblables ont t obtenus pour les dcisions de troisime gnration. Cela soutient lhypothse selon laquelle il y a eu propagation travers la jurisprudence suite aux contacts initiaux avec le rservoir commun. Des corrlations positives ont aussi t dmontres entre ltat dinfection et lappartenance lune ou lautre de sous-populations particulires qui seraient, par hypothse, des points dinfection. En conclusion de la thse, nous avanons que cest seulement aprs avoir construit un modle et davoir constat ses limites que nous pouvons vraiment comprendre le rle des mtaphores et des modles dans lexplication de phnomnes juridiques.