380 resultados para pratiques de lecture à haute voix
em Université de Lausanne, Switzerland
Resumo:
La présente thèse de doctorat s'inscrit dans le champ des recherches en didactique des langues et des cultures. Il s'agit d'une étude théorique et empirique qui s'interroge sur le rôle que la lecture littéraire joue dans l'appropriation langagière et culturelle d'individus adultes plurilingues, apprenant le français comme langue seconde et/ou étrangère en contexte universitaire. Dans la partie théorique, dans le droit fil d'une approche plurilingue et pluriculturelle, la lecture est considérée comme une pratique littératiée, c'est-à-dire une pratique langagière contextualisée relative au langage écrit. La littérature, quant à elle, est définie comme un ensemble de discours faisant l'objet de représentations sociales et auxquels sont attribuées des valeurs symboliques. L'appropriation langagière et culturelle, considérée dans une perspective socio-discursive, est liée aux notions d'identités multiples, de représentations et de subjectivité. En conformité avec le champ des recherches en didactique des littératures, en outre, la lecture littéraire est définie comme une manière particulière de lire des textes. Elle varie selon les contextes et les tâches requises, selon les postures que les lecteurs adoptent (ce qui permet de définir différents types de lecture) et selon les compétences que ces lecteurs mettent en oeuvre pour comprendre et pour interpréter les textes (les modes de lecture). La partie empirique consiste en une analyse qualitative et compréhensive de témoignages recueillis auprès de dix étudiants universitaires (neuf femmes et un homme) interrogés à plusieurs reprises par oral et par écrit et observés en classe. L'analyse porte à la fois sur la forme et sur les contenus des discours. Il s'agit d'appréhender la manière dont les participants décrivent leurs pratiques de lecture, reconfigurent leurs identités multiples de lecteurs et de locuteurs plurilingues selon différents contextes et construisent leurs représentations sur la lecture, la langue, la littérature et l'apprentissage. Dans la partie didactique conclusive, en se basant sur les analyses effectuées et en reprenant le cadre théorique, il est procédé à une conceptualisation de la lecture littéraire plurilingue. Les répartitions traditionnelles entre modes et types de lecture sont reconsidérées en observant des oppositions scalaires complexes entre les différents modes et les différents types. Dès lors, il est possible de théoriser les notions de lecture- capital et de lecture-plaisir comme deux types de lecture, conformes aux descriptions des participants, pouvant devenir des objectifs d'apprentissage en contexte de classe. Ces types de lecture se lient en effet à deux actions indispensables en vue de déclencher le processus d'appropriation : l'investissement et l'engagement. Les étudiants, par ailleurs, montrent qu'ils disposent d'un répertoire langagier et culturel pluriel et commun à toutes leurs langues et qu'ils mobilisent des ressources linguistiques et symboliques pour s'approprier les nouveaux textes qu'ils lisent. Par conséquent, conformément aux études relatives à la compétence plurilingue et pluriculturelle, on peut constater que le lecteur plurilingue effectue des transferts et des renvois au sein de l'ensemble de ses langues. La thèse se termine avec une ouverture sur des pistes pédagogiques qui prennent en compte les pratiques de lecture et les représentations observées : les approches les plus adaptées à une didactique de la lecture littéraire et de la littérature s'adressant à des lecteurs-acteurs plurilingues se révèlent être des approches plurielles, plurilingues et intégrées.
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Lire et écrire sont des pratiques savantes qui constituent le quotidien du chercheur en lettres : celui-ci travaille en général sur des textes et en produit d'autres. En avril 2007, deux journées d'études organisées par la Formation doctorale interdisciplinaire de la Faculté des lettres de l'UNIL ont réuni des jeunes chercheurs autour de ce thème. Les participants représentaient diverses disciplines du monde des lettres : histoire culturelle, littérature française, histoire de l'art, français médiéval, philosophie, histoire de la philosophie et sciences de l'antiquité. L'absence d'a priori théorique englobant a laissé à chacun la possibilité de développer un propos spécifique à sa discipline. Cet échantillonnage présente une certaine photographie des pratiques de lecture et d'écriture propres aux divers secteurs du monde des arts et de la philosophie.
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Partant de la réception internationale du film Le Roman d'un tricheur de Sacha Guitry dans laquelle la voix du cinéaste est fréquemment rapprochée de celle du "bonimenteur" de l'époque muette, cette étude examine les particularités de ce film en termes de positionnement du narrateur over par rapport aux images et par rapport au spectateur. Une filiation est posée entre ce film et Providence de Resnais au niveau des manifestations de l'oralité: là aussi, le narrateur occupe la place d'instigateur du monde filmique et de spectateur des images qu'il commente.
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Par son étymologie, le mot « lyrique » renvoie à la musique et au chant, en étant ainsi assimilé à des pratiques antiques. Si la tradition littéraire française a effectivement engagé ce type de productions au moyen âge, le chant semble avoir disparu de la communication lyrique depuis le XVe siècle. Toutefois, l'imaginaire de la lyre perdure encore sous diverses formes.Ce livre est issu du colloque international « Chant et écritures lyriques » organisé à l'université de Lausanne les 9-10 juin 2006. L'association du chant et des écritures lyriques est encore trop souvent considérée aujourd'hui comme une évidence ou un tabou, sans qu'il soit tenu compte de la diversité des théorisations et des pratiques. Les études de nombreux spécialistes rassemblées dans ce volume permettent des approches nouvelles sur les liens entre voix, musique et poésie en lien, imaginaire ou effectif, avec des formes de communication et de réception. Il est dès lors possible d'avoir une vue d'ensemble historique et critique sur une association qui semble aussi problématique que nécessaire en littérature.
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Pourquoi traiter de l'école pour aborder le rapport entre langue et culture ? Car, dans mon parcours personnel, l'institution scolaire a tenu un rôle prédominant dans la construction du lien entre mes langues - l'italien et le français - et mes appartenances culturelles. Ainsi, la première partie du mémoire porte sur cette histoire-là d'une part, et sur l'élaboration du travail de recherche de l'autre. La deuxième et la troisième partie du mémoire affrontent les oscillations de l'école quant à la question linguistique. Le terme école comprend ici tout ce qui touche, conceptuellement ou pragmatiquement, au monde scolaire. En effet, les discours sur l'école et les pratiques au sein de l'école sont les deux facettes d'une même médaille. Plus précisément, la deuxième partie expose les rhétoriques émanant des sciences humaines d'un côté, et des discours politiques de l'autre. Nous verrons comment ces deux sphères sont étroitement liées. D'une même voix, elles affirment le lien entre la langue et l'identité culturelle et exhortent l'institution scolaire à la valorisation du multilinguisme. Comme annoncé, la troisième partie constitue un retour au singulier et entre dans la pratique de l'école. A travers les entretiens réalisés avec des enseignants de l'école vaudoise, il s'agit d'appréhender le lien entre les discours et les pratiques, l'universel et le particulier. Nous constaterons qu'à ce niveau-là, les credo du monolinguisme et du multilinguisme combattent encore l'un contre l'autre. Expliciter le sous-titre du mémoire permet de réduire les malentendus. Celui-ci annonce deux types d'oscillations, étroitement articulées l'une à l'autre. Premièrement, les oscillations du monolinguisme au plurilinguisme observables dans deux dimensions. Une diachronique - qui n'est pas traitée dans ce travail - mettrait en lumière le passage d'une conception strictement monolingue de l'école à une conception plurilingue qui se diffuse depuis quelques années. La dimension synchronique, retenue dans ce mémoire, révèle comment, au sein du corps enseignant vaudois d'aujourd'hui, la perception monolingue des uns résiste aux assauts du paradigme plurilingue des autres. Deuxièmement, les oscillations de l'école prise entre les discours et les pratiques. Tantôt dans un rapport de force, tantôt dans une réciprocité créatrice, ces deux pôles négocient constamment les conditions d'existence de l'école. L'actualité de l'école vaudoise, avec la réintroduction des notes au niveau secondaire à la rentrée scolaire d'août 2005, est un exemple concret de cette oscillation de l'institution scolaire qui résulte de la négociation entre les discours et les pratiques.
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Cet ouvrage, conçu sous la forme d'un aide-mémoire, propose un panorama riche et accessible des principales religions pratiquées en Suisse. Le christianisme, l'islam, le judaïsme, l'hindouisme et le bouddhisme y sont présentés en passant en revue leurs croyances, leurs rites, leurs pratiques, leurs textes ainsi que les particularités de leur implantation en Suisse. Présentée de façon simple et aérée, la matière est mise en perspective par les illustrations de Mix & Remix dont la plume, décalée et parfois caustique, rend la lecture de Les religions et leurs pratiques en Suisse ludique, tout en posant un autre regard sur le sujet. S'intéresser aux pratiques religieuses, à leurs origines et à leur évolution, c'est se donner les moyens de comprendre une dimension fondamentale de notre société. Parce que, au-delà de la spiritualité, les religions ont une implication sur notre culture et sur notre manière de vivre au quotidien.
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Cet article vise à explorer la polyphonie des énoncés littéraires et ses effets sur la lecture. Je tenterai de montrer que cette question ne recouvre pas seulement un problème d'attribution, potentiellement insoluble, mais qu'il engage la question fondamentale de la valeur des énoncés fictionnels, que ces valeurs soient esthétiques ou éthiques, ou qu'il s'agisse de la prétention de la fiction à représenter une « vérité », ou du moins un aspect objectif de la réalité. Pour illustrer mon propos, je me servirai d'un court extrait tiré du roman de Michel Houellebecq, La Carte et le territoire. On verra que cette approche implique non seulement le retour de la figure de l'auteur (notamment à travers la prise en compte de sa posture), mais aussi la confrontation entre des lectures programmées par les textes et des lectures concrètes qui, parfois, et même très souvent, divergent des lectures programmées en amont.
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Si la technologie fait aujourd'hui pleinement partie de notre quotidien au point de prolonger nos organes des sens, l'histoire nous rappelle que son apparition à l'ère moderne n'est pas allée sans débats, controverses et résistances. Technophobes et technophiles s'affrontent régulièrement à l'avènement d'une technique ou d'un média responsable de bouleverser notre perception du monde et nos repères cognitifs. Or, les affrontements sur la nécessité du progrès social reposent systématiquement sur un socle idéologique qui confère une lecture genrée des rapports entre nature et culture. En étudiant les discours, les pratiques et les représentations qui accompagnent l'arrivée d'un artefact, on s'avise en effet que la technologie est très souvent appréhendée en termes sexués, qu'elle soit référée à la féminité ou, plus rarement, à la masculinité. Partant de ce constat, nous proposons de parcourir une série d'exemples qui cristallisent cette association implicite entre technique et genre, tels le train, le cinéma, la télévision, la haute fidélité (hi-fi) audio et le téléphone portable.
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Introduction 1.1 Le sujet cérébral, rencontre entre le biologique et le social L'objectif de ce travail est d'éclairer une des voies par lesquelles le phénomène anthropologique de l'individualité prend corps au sein de l'environnement contemporain. L'individualisme est compris comme les divers processus par lesquels la détermination du sujet tend à s'autonomiser des appartenances préconstituées. Il est la forme sociologique qui gouverne la façon contemporaine de faire société depuis l'avènement de la «modernité ». Le choix de l'angle de la cérébralité pour aborder la question de recherche repose sur le postulat qu'une des particularités culturelles de la figure du sujet individuel contemporain est la tendance à attribuer aux mécanismes cérébraux le rôle déterminant dans la constitution de la subjectivité du sujet. Dès lors, si aujourd'hui, penser le cerveau c'est penser l'humain, il s'agit d'un phénomène anthropologique qui demande à être explicité. Il m'appartient de démontrer que le champ des neurosciences se profile comme révélateur privilégié pour observer comment penser l'individualité concorde avec l'établissement de vérités relatives au cérébral' . Faire l'anthropologie du proche et de l'actuel a ses intérêts mais comporte aussi des risques. La perte de ce qui faisait le moteur de la recherche anthropologique -l'altérité donnée des sujets de son observation - a été compensée par l'émergence de nouveaux objets de travail et par des reconfigurations des rapports que l'anthropologue entretient avec son terrain. Le renouvellement du cadre de réflexion opéré par l'anthropologie au cours du siècle écoulé suit les transformations des pratiques sociales, culturelles et économiques qui s'opèrent au niveau mondial. L'échelle désormais planétaire de la circulation des acteurs sociaux et des objets de savoir a forcé la discipline à revoir la grille de lecture qui a longtemps opposé sociétés traditionnelles à sociétés modernes. La prise de conscience de la caducité du grand partage a engagé les anthropologues à s'intéresser à des phénomènes en rapport avec des problèmes rencontrés au sein de leur propre collectif et, dans le même mouvement, les a amenée à repenser les articulations entre le global et le local, le particulier et l'universel. Le bouleversement heuristique généré par ce repositionnement n'est toutefois pas exempt de nouvelles difficultés pour la recherche ethnographique. En se posant le défi d'étudier des traits culturels propres à sa société d'appartenance, l'anthropologie s'ouvre à des terrains enquête sur la façon dont, dans le monde occidental, le constat toujours plus pesant de la discordance entre les phénomènes de vieillissement cognitif et l'allongement de l'espérance de vie est traité. Dans une démarche ethnographique, il s'agit de voir quelles sont les logiques d'action et les pratiques sociales développées en réponse à ces inadéquations. La thématique impose une navigation entre des domaines théoriques spécialisés et des champs d'activités possédant chacun leurs cadres de référence. Une telle entreprise suppose une multiplication des systèmes de référence devant être pris en compte. Toutes les disciplines approchées au cours de ce travail abondent en métaphores utiles à la mise en ordre de leur pensée et à la description de leurs objets de travail. Toutefois, faire résonner entre elles les différentes «cultures épistémiques » (Knorr-Cetina, 1999) pour mieux faire apparaître la trame sociale qui constitue leur arrière-fond équivaut souvent à forcer le trait. Le sens des mots varie selon leurs champs d'application et l'exercice de la mise en résonance peut s'avérer périlleux. Je me suis efforcée tout au long de ces pages de préciser de quel point de vue les énoncés considérés sont formulés. L'analyse anthropologique étant guidée par la recherche des points de liaison entre les différents registres, la démarche est forcément limitée dans le niveau d'approfondissement auquel elle peut tendre. Elle risque de décevoir les lecteurs experts dans les domaines soumis à la grille de lecture de cette discipline, non familiers avec les concepts anthropologiques. Il est probable qu'un certain flou subsiste dans la façon dont ces énoncés sont décris par rapport au traitement dont ils sont l'objet dans leurs disciplines respectives. Si on perd de vue la préoccupation centrale de l'anthropologie, consistant à éclairer le système de valeurs commun sous-tendant les pratiques sociales observées, la lecture d'un tel travail risque effectivement de rater son but. En revanche, en acceptant d'emblée de se prêter à un décentrement par rapport à son modèle disciplinaire, le lecteur doit pouvoir appréhender des aspects intéressant ses propres pratiques. S'intéresser à ce qui relie les savoirs et les pratiques au sein d'un monde commun, voilà un programme heuristique qui va à l'encontre de la logique de spécialisation.