10 resultados para Didactique du français
em Université Laval Mémoires et thèses électroniques
Resumo:
Cette recherche s’inscrit dans le domaine des études visant à documenter le processus d’apprentissage du système phonologique de la langue du pays d’accueil chez des apprenants hispanophones du français en situation d’immigration. Nous avons effectué une étude de cas à l’aide d’enregistrements recueillis à quatre reprises pour documenter l’appropriation de sept nouvelles voyelles françaises à l’intérieur de paires minimales courantes comme vu et vous. Nous avons observé une réorganisation importante de l’inventaire des voyelles suscitée par le passage de l’espagnol au français : création d’une nouvelle catégorie phonétique pour les voyelles antérieures arrondies et distinction des nouveaux contrastes [e/ɛ], [o/ɔ] et [a/ɑ]. Par ailleurs, nous avons noté une amélioration marquée des contrastes vocaliques chez l’un des quatre participants, et une légère amélioration chez les trois autres.
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Le genre des emprunts lexicaux référant à des entités non-sexuées en français est parfois considéré comme arbitraire, alors qu’il est parfois vu comme motivé par sa forme physique et/ou ses significations. Puisque les avis diffèrent à ce sujet, nous nous sommes intéressé à analyser de nombreux critères pouvant contribuer à l’attribution du genre d’un emprunt. Nous avons constitué quatre corpus, chacun composé de textes issus d’une communauté linguistique emprunteuse (Québec et Europe) et d’un niveau de formalité (formel ou informel). Nous avons observé que le genre des emprunts varie considérablement dans de nombreux cas. Nous constatons que les emprunts des langues à genre (italien, arabe) conservent généralement leur genre originel. Les critères sémantiques et de forme physique peuvent autant justifier le genre d’un emprunt l’un que l’autre. Le critère sémantique le plus opératoire intègre chaque emprunt dans un paradigme conceptuel regroupant plusieurs unités lexicales sous une même conceptualisation et, généralement, un genre commun au paradigme.
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Les unités linguistiques sous-lexicales (p.ex., la syllabe, le phonème ou le phone) jouent un rôle crucial dans le traitement langagier. En particulier, le traitement langagier est profondément influencé par la distribution de ces unités. Par exemple, les syllabes les plus fréquentes sont articulées plus rapidement. Il est donc important d’avoir accès à des outils permettant de créer du matériel expérimental ou clinique pour l’étude du langage normal ou pathologique qui soit représentatif de l’utilisation des syllabes et des phones dans la langue orale. L’accès à ce type d’outil permet également de comparer des stimuli langagiers en fonction de leurs statistiques distributionnelles, ou encore d’étudier l’impact de ces statistiques sur le traitement langagier dans différentes populations. Pourtant, jusqu’à ce jour, aucun outil n’était disponible sur l’utilisation des unités linguistiques sous-lexicales du français oral québécois. Afin de combler cette lacune, un vaste corpus du français québécois oral spontané a été élaboré à partir d’enregistrements de 184 locuteurs québécois. Une base de données de syllabes et une base de données de phones ont ensuite été construites à partir de ce corpus, offrant une foule d’informations sur la structure des unités et sur leurs statistiques distributionnelles. Le fruit de ce projet, intitulé SyllabO +, sera rendu disponible en ligne en accès libre via le site web http://speechneurolab.ca/fr/syllabo dès la publication de l’article le décrivant. Cet outil incomparable sera d’une grande utilité dans plusieurs domaines, tels que les neurosciences cognitives, la psycholinguistique, la psychologie expérimentale, la phonétique, la phonologie, l’orthophonie et l’étude de l’acquisition des langues.
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Cette recherche a pour objectif de faire un bilan de la pédagogie de la nouvelle grammaire, analyse en usage au sein du système scolaire québécois, en ce qui concerne la transitivité du verbe et son enseignement au secondaire. La qualité des explications au sujet de la transitivité proposées par les ouvrages fondés sur la nouvelle grammaire sera donc évaluée. La recherche vise aussi à évaluer si les explications fournies par la sémantique grammaticale peuvent servir à la pédagogie et à montrer en quoi elle pourrait être une option intéressante à exploiter dans un cadre pédagogique, en raison de la de rigueur, de la cohérence et de la systématicité des principes qui régissent cette analyse. La description du système de la transitivité fondée sur les principes de la sémantique grammaticale sera donc utilisée dans le cadre de cette recherche, dans le but de vérifier si les explications fournies en sémantique grammaticale sont adaptables pour le cadre scolaire. Une démarche d’exploitation pédagogique de la sémantique grammaticale sera proposée.
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Cette recherche expérimente une séquence didactique consacrée au texte d’opinion. Elle vise à amener des scripteurs adultes non francophones à produire des textes argumentativement efficaces, c’est-à-dire des textes dont les marques linguistiques, énonciatives et rhétoriques permettent d’obtenir l’assentiment de l’auditoire. Aujourd’hui encore, la prise en compte de l’efficacité d’un texte d’opinion ne constitue pas un aspect essentiel de l’enseignement de textes argumentatifs, largement dominé par une approche structurelle et formelle. Notre recherche développe une approche intégratrice et critique des travaux de didactique du français à propos de l’argumentation discursive; aussi nous situons-nous à l’antipode des conceptions logicisantes de l’argumentation écrite. Opérant une synthèse des courants théoriques qui ont étudié l’argumentation, en particulier la Nouvelle rhétorique, l’analyse de discours dans ses versions française et anglo-saxonne, la pragmadialectique et « l’argumentation dans la langue », nous avons construit le concept d’efficacité argumentative, socle de l’élaboration, de l’expérimentation et de l’analyse de notre séquence didactique. Cette dernière a été construite selon la démarche de recherche de l’ingénierie didactique avec son réseau de concepts et les différentes étapes qui la composent. Un prétest a permis d’évaluer les capacités argumentatives des étudiants. L’évaluation de ces données nous a guidés dans le choix des contenus des ateliers qui portent sur l’inscription des paramètres de la situation de communication, l’étayage de la thèse, la réfutation et la concession, la polyphonie et la contreargumentation. Ce travail a été suivi d’un posttest qui visait à valider l’effet de l’enseignement sur les compétences des étudiants et leur capacité à produire des textes d’opinion argumentativement efficaces. Nous espérons avoir montré que l’efficacité argumentative devrait être le paradigme principal de l’enseignement des genres argumentatifs et qu’il existe des outils didactiques valides pour contribuer à la démocratisation de l’accès à la langue, non pas comme simple code, mais comme un outil pour agir dans la société. L’enjeu dépasse le simple cadre scolaire, puisque la maitrise de l’argumentation est essentielle au développement professionnel et social des individus, mais aussi, osons nous ajouter, pour l’avènement de sociétés réellement démocratiques.
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Afin de comprendre et d’expliquer le malaise actuel vis-à-vis de l’enseignement de la poésie au secondaire, la thèse remonte à la publication du Rapport Parent (1963-1966), document fondateur de l’école québécoise moderne, et à la création du ministère de l’Éducation du Québec (1964) pour suivre, à travers les documents, l’histoire de l’enseignement de la poésie au secondaire au cours des 50 dernières années. Cette période se divise en trois grandes étapes : une révolution en éducation marquée par la publication du Rapport Parent et de deux programmes; le retour aux sources amorcé par L’école québécoise qui verra deux programmes et deux séries de manuels scolaires; la réforme articulée autour de L’école, tout un programme dont les programmes et les manuels sont actuellement en vigueur. C’est à travers ces trois types de documents (documents d’orientation, programmes d’enseignement et manuels scolaires) que je retracerai le parcours de l’enseignement de la poésie à l’école secondaire avec comme toile de fond les grands courants qui ont marqué l’éducation et l’enseignement du français au Québec depuis les années 1960. L’enseignement de la poésie ne peut se détacher du contexte dans lequel il se fait. Ce contexte comprend diverses facettes qui lui sont internes et d’autres qui lui sont externes. Les facettes externes dans ce travail sont la vision de la culture et de l’enseignement ainsi que la place faite à la littérature et à la poésie. L’idée de culture a beaucoup évolué depuis 50 ans. Le Rapport Parent abandonne la vision traditionnelle de la culture au profit d’une vision plus large qui englobe l’ensemble des activités humaines. Nuancée et actualisée, cette vision large de la culture restera la référence. La littérature qui détenait une place importante dans la culture traditionnelle perd ainsi de l’influence. Sa place et son importance, malgré les discours qui la valorisent, vont diminuer jusqu’à ne devenir qu’un adjuvant à l’enseignement de la technique de la langue et des types de textes. L’évolution de l’enseignement transformera la classe traditionnelle bien ordonnée sous l’autorité du maitre en lieu qui doit permettre à l’élève de construire ses connaissances. Les éléments reliés directement à l’enseignement de la poésie comprennent les programmes, les manuels, l’enseignement de la lecture et de l’écriture et le travail du professeur et de l’élève. Les programmes subiront d’importantes modifications. Le programme-cadre de 1969 marque la fin des programmes à visées littéraires. Le seul vrai but des programmes depuis, c’est de parfaire l’apprentissage technique de la langue. Le programme de 1980 marque l’abandon des genres littéraires comme base de l’enseignement des textes au profit de la notion de discours. Comme le discours poétique n’y apparait pas, la poésie peine à se trouver une place. Les programmes de 1995 et de la réforme optent pour les types de textes plutôt que les discours, mais la poésie n’entre pas dans cette typologie. La place de la poésie en lecture et en écriture est variable selon les époques. Sur un même pied que les autres types de textes dans le programme-cadre, elle apparait seulement en lecture dans le programme de 1980. Les programmes subséquents lui redonneront une place en écriture. Depuis 1980, elle reste un genre marginal qui souvent ne sert qu’à illustrer des notions utiles aux discours ou types de textes utilisés par le programme. La relation professeur/élève s’est considérablement modifiée au cours de cette période. De maitre, le professeur est devenu guide et médiateur. L’élève évolue en sens inverse : de passif récepteur de la connaissance, il devient responsable de construire ses connaissances. Le professeur, compte tenu du peu de place qu’occupe la poésie dans les programmes et du fait qu’elle ne fait pas partie de la typologie des textes adoptée par ceux-ci, ne peut compter que sur ses connaissances pour en assurer un enseignement valable. Les manuels accompagnent les programmes sauf pour le programme-cadre. Depuis 1980, les manuels de français ont une visée autoéducative parce qu’ils s’adressent directement à l’étudiant. Ils se présentent comme des préparations de cours que l’élève n’a qu’à suivre pour acquérir les connaissances au programme. La place de la poésie en lecture et en écriture y est variable selon les époques et les manuels.
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Méthodologie: Recherche qualitative de type phénoménologique, ethnographique (Fortin, Côté, & Filion, 2006) ; Interactionnisme symbolique (Poisson, 1992)
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Ce mémoire de maitrise porte sur deux axes principaux : la mise en diagnostic et les enjeux que cela représente pour l’individu ainsi que la question du syndrome de stress post-traumatique (SSPT) dans une population particulière, celle des militaires français. À travers une étude de différents concepts anthropologiques tels que la sous-culture militaire, l’anthropologie du corps, de la mémoire et du discours, le travail de terrain a permis de mettre de l’avant l’expérience et l’impact du diagnostic du syndrome de stress post-traumatique. Les différentes étapes de la mise en diagnostic sont présentées afin de découvrir comment est vécue l’officialisation de ce trouble. Il est alors expliqué le paradoxe propre à ce diagnostic qui est posé, peu importe le type de choc traumatique à l’origine du SSPT. Cela permet de comprendre pourquoi le diagnostic du syndrome de stress post-traumatique reste un véritable enjeu lorsqu’il est question de la population militaire. Bien que de plus en plus de recherches existent sur le sujet au Canada ou aux États-Unis, la question en France reste encore en développement. C’est pourquoi cette recherche permet de découvrir la perception du trouble pour l’individu atteint et ses proches, la prévention et la prise en charge du stress post-traumatique à travers le diagnostic proposé actuellement.
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Cette recherche est née de constats (Sénéchal, 2012) et de la volonté d’outiller l’enseignement de la communication orale dans la perspective du développement de la compétence langagière orale des élèves. En vue d’atteindre le principal objectif de cette thèse, qui est de proposer des séquences didactiques valides pour l’enseignement de la discussion et de l’exposé critique, nous avons emprunté aux recherches d’ingénierie didactique de première génération (Artigue, 1988; Goigoux, 2012) afin de proposer une démarche d’ingénierie didactique collaborative, dont l’originalité tient à la collaboration qui sous-tend les étapes de la conception, de l’expérimentation et de la validation de son produit en deux phases. Pour cibler les outils et les pratiques à privilégier pour enseigner les deux genres ciblés, nous avons cherché à vérifier en quoi l’utilisation du dispositif de la séquence didactique facilite ou non la transposition didactique interne des prescriptions ministérielles les concernant, en étudiant la transformation des pratiques d’enseignement de nos collaborateurs à travers l’observation de leur mise en oeuvre des séquences didactiques. Quatre outils méthodologiques ont soutenu la collecte des données par la méthode d’observation directe : la captation audiovisuelle, le journal de bord, l’examen des documents des enseignants (notes personnelles) ainsi que le bilan collaboratif, une forme d’entretien mené auprès de nos collaborateurs permettant de faire le point sur la mise en oeuvre et sur le produit de l’ingénierie (notamment en ce qui concerne les ajustements nécessaires à une utilisation optimale du dispositif). Les résultats de l’analyse de ces données montrent non seulement que les séquences didactiques élaborées et expérimentées dans le cadre de notre démarche de recherche sont valides sur le plan de la légitimité, de la pertinence et de la cohérence des contenus, mais également que leur usage permet d’engendrer des gains en termes d’apprentissage pour les élèves et donne lieu à une transformation des pratiques d’enseignement de la communication orale de leurs utilisateurs. Les interventions des enseignants, notamment une augmentation significative des gestes didactiques de régulation et d’institutionnalisation, montrent, en effet, qu’ils se sont suffisamment approprié les contenus et les manières de faire du dispositif pour arriver à opérer seuls certaines des transformations adaptatives nécessaires à la transposition interne des objets en vue de rendre ces derniers enseignables et apprenables.
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Ce travail consiste à décrire l’usage des pronoms relatifs dans le français de trois scripteurs de l’époque de la Nouvelle-France afin de vérifier si la variation existante en français moderne y était également présente. Pour ce faire, une description de la norme des pronoms relatifs en français moderne et historique a été élaborée, et une étude de corpus (corpus MCVF annoté syntaxiquement, Martineau et coll., 2005-2010) comprenant des textes de scripteurs français et canadiens (François Gendron, Marie-Andrée Regnard Duplessis et Marie Morin) a été réalisée. L’analyse de 2521 occurrences a révélé que la variation présente en français moderne existait déjà à l’époque et y était même un peu plus importante, que l’usage des scripteurs est conforme aux attestations et descriptions présentes dans les documents historiques et de l’époque, et que les systèmes moderne et historique (XVIIe et XVIIIe siècles) des pronoms relatifs sont similaires.