5 resultados para Critique littéraire
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En 1986, Robert Berrouët-Oriol dénonçait le silence de la critique québécoise envers ce qu'il a appelé les écritures migrantes. Selon lui, on n'octroyait pas à ces textes la place qui leur était due au sein du discours critique. Seule une analyse exhaustive de la réception critique pourrait révéler les mécanismes d'exclusion en vigueur dans le champ littéraire québécois. Tel a été l'objectif de ce mémoire. Le premier chapitre présente une mise en contexte de la réalité vécue par les nouveaux arrivants au Québec. Un panorama des grands enjeux sociaux, politiques et culturels des dernières vingt-cinq années du XXe siècle est proposé. Ce tableau de l'époque se voit complété par un survol des différentes politiques d'intégration mises en place par les gouvernements pour accueillir les immigrants. Enfin, une rapide étude du phénomène des écritures migrantes, inscrites au coeur de la littérature québécoise, clôt ce chapitre. Par la suite, les données sociologiques des auteurs du corpus sont analysées de façon quantitative, afin d'obtenir de ces derniers un profil juste et signifiant. Selon cette même perspective quantitative, nous examinons également les articles colligés dans le but d'y déceler des tendances temporelles et des particularités propres à chacun des périodiques. Le troisième chapitre est consacré à une analyse de la terminologie utilisée par les critiques pour désigner les auteurs nés à l'étranger qui sont traités dans les pages des périodiques sélectionnés. Nous verrons à quels moments et dans quelles circonstances un auteur se voit attribuer une dénomination québécoise ou participant du marquage d'une altérité. Ce mémoire s'achève sur une étude approfondie des thématiques, tout autant celles abordées par les auteurs nés à l'étranger dans leurs ouvrages que relevées par les critiques qui en font la mention.
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Le premier cours de français obligatoire, Écriture et littérature, amène l'élève à rédiger une analyse littéraire. La méthode de travail intellectuel que l'élève aura maîtrisée doit être réinvestie dans les cours suivants auxquels de nouvelles notions s'ajoutent. Il importe donc que l'élève ait intégré une méthode de travail efficace qu'il pourra réutiliser. Cet essai vient montrer dans quelle mesure l'utilisation de stratégies cognitives et métacognitives peut aider l'élève à développer sa compétence à rédiger des analyses littéraires. La problématique de la recherche concerne l'approche pédagogique offerte habituellement dans ce premier cours de français. Nous avons remarqué que l'enseignante ou l'enseignant s'intéresse principalement à la tâche réalisée, soit la rédaction de l'élève, et non à la démarche de ce dernier. Si l'élève suit une procédure qui comporte des lacunes ou omet certaines étapes essentielles, comment peut-on espérer que ce dernier arrive à produire une analyse littéraire satisfaisante? Parallèlement, si l'enseignante ou l'enseignant souhaite apporter une aide personnalisée à l'élève, il lui faut avoir accès aux processus mentaux de ce dernier. Nous avons aussi remarqué que l'élève n'est guère impliqué dans le processus d'évaluation, qu'il s'agisse de l'évaluation de sa démarche ou de son texte. Ainsi la réflexion sur son savoir-faire ou sur sa compétence en rédaction n'est pas sollicitée. Tel que donné, le cours de littérature n'offre pas une place suffisamment grande au processus d'apprentissage de l'analyse littéraire: l'élève est absent du processus d'évaluation et la réflexion sur sa démarche et ses productions n'est pas valorisée. Dans ce cas, l'enseignante ou l'enseignant ne peut espérer un transfert des apprentissages dans le cours suivant. Ces constats nous ont amenée à souhaiter analyser les effets de l'enseignement de diverses stratégies cognitives et métacognitives sur le développement de la compétence à rédiger des analyses littéraires. Afin de répondre à cet objectif général de la recherche, nous avons bâti notre cadre de référence autour de l'approche cognitiviste. Comme notre expérimentation porte principalement sur l'acquisition de connaissances procédurales, c'est à dire un savoir-faire, nous avons repris les grands principes du traitement de l'information proposés par Tardif (1992). Nous avons aussi tenu compte des catégories de connaissances (Barbeau, Montini, Roy, 1997) qui exigent, pour chacune, des stratégies différentes. Puisque notre expérimentation vise une méthode d'enseignement différente compte tenu que nous avons ajouté des stratégies d'autoévaluation et de régulation à nos stratégies cognitives déjà existantes, nous avons privilégié les écrits d'auteurs qui traitent de la métacognition dans le but de développer une compétence. Alors que l'autoévaluation permet à l'élève d'évaluer sa démarche ou son travail, la régulation, quant à elle, est l'action qui devrait suivre en vue d'apporter des correctifs aux lacunes relevées. Ces deux pratiques indissociables devraient permettre à l'élève de réaliser quelles actions il doit mettre en place pour améliorer ses écrits. Ainsi l'élève prend confiance en lui, devient plus autonome et responsable de sa réussite. C'est dans cette optique que s'est déroulée l'expérimentation à l'hiver 2008. Pendant 15 semaines, 25 élèves regroupés à l'intérieur d'un cours d'aide à la réussite ont expérimenté une approche différente de celle du cours dans lequel ils ont échoué. D'abord, l'élève a pris connaissance de ses points forts et de ses faiblesses à l'analyse littéraire du trimestre précédent. Il a pu s'exprimer sur sa conception des critères d'évaluation et ajuster sa compréhension des attentes par la suite. Après chaque production, l'élève a été appelé à porter un jugement critique sur son texte. Aussi, il a pu parler de sa méthode de travail avec ses pairs et évaluer l'efficacité de sa démarche. La réécriture de certains textes a été exigée. À plusieurs reprises, l'élève a dû se questionner sur l'état de ses apprentissages et faire le bilan de ses connaissances. Le travail par les pairs a aussi été très valorisé. Pour vérifier l'impact de notre expérimentation, nous avons recueilli tous les documents relatifs à l'analyse littéraire finale de mai 2008 afin de décrire les processus mentaux mis en place par les élèves et vérifier si leurs stratégies ont été efficaces. Nous avons aussi fait remplir deux questionnaires afin d'analyser les perceptions des élèves quant aux stratégies cognitives et métacognitives expérimentées. Finalement, lors d'une entrevue, l'enseignante nous a fait part de ses perceptions quant à l'intérêt de la recherche et ses limites. Les résultats que nous avons obtenus nous ont permis de voir quelle démarche chaque élève a suivie à partir des traces qu'il a laissées. Il semble que les étapes préalables à la rédaction, celles que l'on retrouve sur la copie de l'extrait littéraire, sont les stratégies les plus utiles pour recueillir toutes les informations nécessaires à la rédaction. Les élèves qui ont laissé des traces de ces étapes sont ceux qui ont le mieux réussi. Cependant, c'est sur le plan des perceptions qu'apparaît encore plus clairement l'importance de combiner les stratégies métacognitives aux stratégies cognitives déjà en place. Les élèves accordent une grande valeur à l'autoévaluation. Cette pratique semble avoir contribué à augmenter leur confiance alors qu'ils sont aptes à détecter leurs forces et leurs faiblesses. Aussi, plusieurs croient que le réinvestissement de cette stratégie dans les autres cours de français pourra les aider dans leur réussite. De manière générale, l'expérimentation de stratégies métacognitives conjointement aux stratégies cognitives donne de bons résultats. Même si l'expérimentation s'est effectuée sur une courte période, elle a eu un impact positif chez les élèves et l'enseignante. Les élèves avaient le sentiment d'être en contrôle de leur réussite. Bref, les résultats nous encouragent donc à poursuivre l'insertion de stratégies métacognitives à l'intérieur du premier cours de français afin d'aider les élèves à acquérir une méthode de travail qui leur sera utile et efficace.
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De 1900 à 1966, Lionel Groulx, prêtre, historien, écrivain, conférencier, professeur, a signé 176 textes d'une vingtaine de pseudonymes différents. Le premier chapitre du mémoire résume d'abord les positions théoriques qu'ont adoptées des chercheurs comme Genette, Laugaa et Jeandillou en ce qui concerne la pseudonymie. Le récit de l'aventure pseudonyme de Groulx commence au deuxième chapitre, alors que le jeune professeur du College de Valleyfield, surtout pour éviter les représailles de son évêque, recourra à la pseudonymie pour signer des textes patriotiques. En 1915, Groulx quitte Valleyfield pour Montréal. Dès 1917, il collabore à l'Action française, dont il devient le directeur en 1920. Sans contredit, l'étude de la pseudonymie de Groulx de 1917 a 1929 prouve qu'il est bel et bien "L'Homme à tout faire" de la revue, comme le démontre le troisième chapitre. Le quatrième et dernier chapitre analyse la période 1930 à 1966. [Résumé abrégé par UMI]
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La critique a depuis longtemps identifié les lieux de lecture travaillés par les œuvres hébertiennes, de la Bible à Faulkner en passant par Chrétien de Troyes et les contes de fées. Mais si la lecture est un legs, un témoignage du passé qu’il est loisible d’interroger dans le présent de l’écriture, les œuvres d’Anne Hébert – l’adaptation cinématographique du Torrent en est l’illustration éclatante – constituent désormais un héritage dont les effets peuvent être analysés. Nous voudrions ici interroger ces deux modalités du legs d’Anne Hébert en nous attachant aussi bien aux traces des lectures de l’écrivaine qui parsèment son œuvre qu’à ce que cette dernière a légué en retour aux écrivains, ou cinéastes, qui lui succèdent. La présence de la bibliothèque de l’écrivaine au Centre Anne-Hébert est à cet égard à même d’ouvrir de nouvelles avenues de recherche, susceptibles de renouveler notre compréhension des œuvres. Ce n’est donc pas seulement d’intertextualité qu’il est question dans ces pages, ni de la notion ambigüe d’influence qu’elle était venue remplacer, mais bien de ce legs symbolique bien particulier que constitue la lecture. À quel héritage littéraire Anne Hébert a-t-elle puisé afin de rompre avec les discours social et littéraire du Canada français des années 1940? Quel traitement réserve-t-elle à l’héritage canadien-français, notamment religieux? Mais aussi, qu’en est-il, dans son œuvre, de cet enjeu majeur de la transmission, elle qui ne cesse de s’interroger, d’un texte à l’autre, sur les effets ineffaçables du passé à partir de son refoulement? Voilà quelques-unes des questions qui ont retenu l’attention des auteur(e)s de ce dossier, qui souhaite ainsi participer au renouvellement de la recherche sur cet aspect primordial du legs.
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Cet article fait état d’une recherche s’inscrivant dans la foulée des travaux sur la didactique de la lecture littéraire, sur l’établissement d’un rapport vivant entre le sujet lecteur et le texte littéraire. Cette recherche, qui prend la forme d’une recherche-développement, vise à élaborer un dispositif didactique en trois volets (le questionnement réciproque, l’écrit de travail et l’écriture d’invention) susceptible de développer la lecture littéraire chez des élèves du secondaire. La première version du dispositif didactique a été évaluée par cinq experts, soit des enseignants de français et des didacticiens. L’analyse de contenu de leurs commentaires a permis de procéder à l’amélioration du dispositif didactique. L’analyse a également permis de relever que le développement de la lecture littéraire effectué par des outils validés par des experts et créés en adéquation avec les avancées de la recherche et les besoins des enseignants s’avère encore crucial et nécessaire, avant même de songer à une mise en œuvre en salle de classe.