The Shakespearean Auteur and the Televisual Medium

In the wake offundamental shifts in television, programming and production have seen television creations which rival—even go beyond—standard cinema in scope, length and character development. This essay takes the distinctive approach of applying auteur theory to the small screen, exploring what understandings of the auteur might mean for a new era of television Shakespeare, and, as its case-study, considers the BBC’s Hollow Crown series. Characterized by a feature-film appearance, a multimillion pound budget, and an all-star cast, the series is exemplary of how television is now made; hence, the essay argues, the series needs to be investigated in relation to the most recent understandings of the medium. Central to this investigation is the way in which producer Sam Mendes’s vision imprintsitself upon each of the series’s four episodes, and the first part of the essay is accordingly concerned with his recognizable style and credentials as the series “showrunner.” However, Mendes’s is not the only auteurial stamp on the series, and the essay is equally concerned with how each of Mendes’s three co-directors places his or her auteurial signature on the Shakespearean source material in such a way as to lend each production a unique character. These individualized creative visions, the essay argues, unfold in concert with Mendes’s conceptualization of the series in its entirety. Ultimately, televisual auteurism is understood as a complex phenomenon that allows for more than one creative approach to be entertained.

Le survivant de la Shoah face au texte de fiction: un écran protecteur ou un écran projecteur? L’exemple d’Anna Langfus

La terminologie ‘écriture écran’ est souvent utilisée dans un sens proche de celui que lui donne Annie Ernaux lorsqu’elle écrit que ‘la fiction protège’ en permettant à un auteur de dire tout en gardant le lecteur à distance. Pourtant, de Blanchot à Genette, de nombreux critiques ont souligné que le texte est par essence un espace qui n’existe que dans et par cet échange, le lecteur – surtout dans le cas des textes de fiction – devant s’investir, se projeter dans le texte lu. Le texte de fiction serait-il donc un écran protecteur pour celui qui tient la plume et un écran projecteur pour celui qui tient le livre ? En nous basant principalement sur des textes de la psychanalyste Rachel Rosenblum et de l’auteure et survivante de la Shoah Anna Langfus, nous suggèrerons que, pour l’auteur comme pour le lecteur, le texte de fiction est à la fois un écran protecteur et un écran projecteur, ces deux fonctions étant étroitement liées et nullement contradictoires. Nous montrerons en effet qu’aucun genre n’est a priori protecteur puisque c’est l’acte de lecture ou d’écriture qui peut se transformer en morbide compulsion de répétition quand la mémoire d’un lecteur ou d’un auteur est devenue pathologique.