Le survivant de la Shoah face au texte de fiction: un écran protecteur ou un écran projecteur? L’exemple d’Anna Langfus


Autoria(s): Braganca, Manuel
Data(s)

01/02/2012

Resumo

La terminologie ‘écriture écran’ est souvent utilisée dans un sens proche de celui que lui donne Annie Ernaux lorsqu’elle écrit que ‘la fiction protège’ en permettant à un auteur de dire tout en gardant le lecteur à distance. Pourtant, de Blanchot à Genette, de nombreux critiques ont souligné que le texte est par essence un espace qui n’existe que dans et par cet échange, le lecteur – surtout dans le cas des textes de fiction – devant s’investir, se projeter dans le texte lu. Le texte de fiction serait-il donc un écran protecteur pour celui qui tient la plume et un écran projecteur pour celui qui tient le livre ? En nous basant principalement sur des textes de la psychanalyste Rachel Rosenblum et de l’auteure et survivante de la Shoah Anna Langfus, nous suggèrerons que, pour l’auteur comme pour le lecteur, le texte de fiction est à la fois un écran protecteur et un écran projecteur, ces deux fonctions étant étroitement liées et nullement contradictoires. Nous montrerons en effet qu’aucun genre n’est a priori protecteur puisque c’est l’acte de lecture ou d’écriture qui peut se transformer en morbide compulsion de répétition quand la mémoire d’un lecteur ou d’un auteur est devenue pathologique.

Identificador

http://pure.qub.ac.uk/portal/en/publications/le-survivant-de-la-shoah-face-au-texte-de-fiction-un-ecran-protecteur-ou-un-ecran-projecteur-lexemple-danna-langfus(c7ae36af-f94d-4782-af2d-ae4f3a636f22).html

http://dx.doi.org/10.1177/0957155811427628

Idioma(s)

fra

Direitos

info:eu-repo/semantics/restrictedAccess

Fonte

Braganca , M 2012 , ' Le survivant de la Shoah face au texte de fiction: un écran protecteur ou un écran projecteur? L’exemple d’Anna Langfus ' French Cultural Studies , vol 23 , no. 1 , pp. 79-90 . DOI: 10.1177/0957155811427628

Tipo

article