Discours des plaignantes/victimes : distinction et caractérisation entre les fausses et les vraies allégations de crimes violents
Data(s) |
05/04/2016
05/04/2016
31/08/2015
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Resumo |
Rapport de stage présenté à la Faculté des arts et des sciences en vue de l’obtention du grade de Maîtrise en criminologie option analyse La présente recherche exploratoire avait pour but d’analyser le discours des plaignantes/victimes de crimes violents, obtenus grâce à la méthode de l’entrevue cognitive développée par Fisher et Geiselman (1992), en vue de déterminer s’il est possible de distinguer qualitativement et quantitativement ces types d’allégations (fondées et non fondées) fournies par les plaignantes. Pour ce faire, quinze entrevues réalisées par les polygraphistes de la Sûreté du Québec ont été étudiées à l’aide de mesures développés, en contexte de laboratoire, par Morgan (2007) afin de mesurer la capacité à distinguer les allégations en contexte réel. Les mesures développés sont les suivants : le nombre de mots uniques (UW), la longueur du discours (RSL) et le ratio TTR (le nombre de mots unique selon la longueur totale du discours). Ces mesures ont été évalués au cours des trois phases de remémoration de l’entrevue cognitive, soit la version libre, les yeux fermés et le récit à rebours. Les résultats recueillis en l’espèce concordent avec ceux de Charles A. Morgan (2007) et pourraient fort probablement aider à identifier spécifiquement les types d’allégations. Ainsi, les plaignantes/victimes qui disent la vérité sont davantage portées à avoir un discours comportant un vocabulaire plus varié et plus long que dans les cas des fausses. Cependant, le ratio TTR des vraies plaignantes/victimes semble plus petit que les fausses puisque la longueur de leurs discours est nettement supérieure au nombre de mots uniques utilisés. Parallèlement, certains indicateurs qualitatifs ont été mis en évidence pour permettre la distinction des allégations. Parmi ceux-ci, on note entre autres la description stéréotypée du suspect, l’ajout d’éléments superflus avant et après le délit, la présence de menace et de mensonge, le type de blessures infligées à la présumée victime, les omissions d’informations involontaires et l’utilisation de l’arme par le suspect, si tel est le cas. De plus, l’analyse de la communication non verbale a révélé quelques indices propres aux fausses allégations et ceux- ci ont été mis en évidence. Enfin, les résultats préliminaires obtenus dans la présente recherche révèlent une distinction entre les allégations recueillies des plaignantes/victimes. Cependant, d’autres analyses plus approfondies seront nécessaires afin d’envisager leur utilisation en synergie avec les autres éléments de l’enquête policière dans le but d’appuyer le travail des policiers et par le fait même permettre une meilleure administration de la justice. In this exploratory research, the speech of plantiff/victims of violent crimes was obtained through the cognitive interview method developed by Fisher and Geiselman (1992) and were analysed to determine qualitatively and quantitatively whether they are truthful (founded) or deceitful (unfounded). Fifteen interviews were conducted by polygraphists at Sûreté du Québec and were analysed using tools developed by Morgan (2007). Those that were identified in a field study were studied here to see if they could be applied in real life situations to caracterise effectively the allegations. Then, unique words, length of the speech of plaintiff and the TTR ratio were calculated for the three main parts of the cognitive interview (Free recall, the eyes closed and backward recall). The results found that reality seem to corroborate what was determined in Morgan’s writings. Thus, truthful plaintiff/victims seems to use more unique words and have longer speech than deceitful ones. Furthermore, their TTR ratios were lower than the false ones. The results obtained here, therefore match what Morgan (2007) stated in his studies and will probably help determine the type of allegations those presumed victimes are recounting to the interviewer. Parallel to this, some qualitative indicators were identified from the speeches to help classify those allegations such as stereotyped descriptions of the suspect, the presence of superfluous details pre-crime and post-crime, the presence of threats and lies, types of injury to the victim, involuntary omissions and the way in which the weapon was used by the aggressor, if that’s the case. Also, non-verbal communication has been briefly analysed and has highlighted some specific clues associated with false allegations. In short, the preliminary results obtained by this research make it possible to differentiate the type of allegations (claims-based versus unsubstantiated allegations) alleged by the plaintiff/victims. In conclusion, more profound studies must be done before even thinking about using those results concomitantly with the rest of the evidence in real life police investigations. If it’s possible, it might help the police work and thereby enable a more effective administration of justice. |
Identificador | |
Idioma(s) |
fr |
Palavras-Chave | #Entrevue cognitive #Crimes violents #Allégations #Indicateurs #Cognitive interview #Violent crimes #Allegations #Indicators #Plaignants #Plaintiff #Victimes #Victims |
Tipo |
Travail aux cycles supérieurs / Graduate student work |