554 resultados para personnage conceptuel
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Cette thèse pense la place des figures littéraires (le Cantique des cantiques, Kierkegaard, Hofmannsthal) et cinématographiques (Matador d'Almodóvar) de la séduction dans la relation entre le soi et l'autre. Elle interroge le rapport au sacré et à la transcendance que pose l'écriture de la séduction. Dans le premier chapitre, les frontières établies entre littérature et philosophie (personnage conceptuel, figure esthétique) sont interrogées à travers les figures de la séduction. À ces figures sont associées les figures de matadors, qui permettent de penser la violence extrême de la séduction et l'instant au cours duquel la conscience ne peut plus se dédoubler. Le deuxième chapitre est une réflexion, à partir des figures du maître et de l'esclave, sur le désir et la conscience de soi et de l'autre dans la séduction. Les figures tauromachiques exposent le sacrifice à l'œuvre dans la séduction. Le dialogue est ici pensé au sein de la séduction, pour saisir la place de celle-ci dans la formation de la pensée. Le troisième chapitre développe le rapport entre le soi, l'autre et le monde qu'établit la séduction. Le dandysme permet d'approcher la tension entre la matière et l'esprit que posent la séduction et son écriture. Le dialogue à l'œuvre dans la séduction est présenté comme un espace de formation. La séduction est envisagée comme séduction éthique, quête de la bonne distance, exercice spirituel. La syncope, le duende, l'extase sont décrits comme des états de conscience où la distance entre le soi et le monde, le soi et l'autre, l'esprit et la matière s'abolit. À partir de ces états, l'ouverture vers l'infini et vers la transcendance que peut poser la séduction est exposée. Dans le quatrième chapitre, la séduction est pensée comme le parfum du sacré, à travers une lecture du Cantique des cantiques. Par la séduction, l'importance du corps dans le sacré est soulignée. La place du secret et de la foi dans la séduction, dans le sacré et dans le littéraire est étudiée. La séduction permet une plongée érotique dans le monde et dans le réel, par les figures et par les images qu'elle déploie. Le savoir de la séduction est un parcours, savoir du corps et de l'esprit.
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Cet essai fut écrit sur le mode de la promenade, d’une promenade accompagnée par les voix, des voix. Parmi elles, celle de Colette, de certains de ses personnages, celles contenues en moi. L’écriture a été libre, a tenté de l’être au moins, en se séparant de l’idée qu’un but précis, qu’une destination finale devait être atteinte. Il s’agissait de me laisser guider par l’errance des mots, par le rythme que prend la plume quand elle pense. De Colette, je ne dis rien, ou presque. Mon but étant de l’entendre, c’est en tant que lectrice que j’ai pris place dans cette réflexion, lectrice amoureuse, c’est-à-dire, guidée par l’En-Amour, conçu comme personnage conceptuel. C’est donc de ce point de vue que les textes ont été abordés, afin de laisser place à la vie, à la mouvance, à ce qui grouille dans l’œuvre colettienne. De cette manière, il me semblait possible d’entrer réellement en relation avec les personnages, mais aussi avec la représentation que je me faisais de l’auteure. Il me fallait garder la poésie de l’écriture de Colette, y entrelacer la mienne et tenter ainsi de donner des mots à une sorte de silencieuse oralité. Et le chemin s’est poursuivi, jusqu’à une vérité relative, vérité de l’En-Amour, donnée et mise en forme par les récits colettiens et leurs sous-entendus. De cette façon, je voyais la possibilité de redonner foi et valeur au(x) discours amoureux comme potentiel(s) de vérité.
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Même si Alison Fairlie, Tzvetan Todorov, Han Verhoeff et Simone Balayé ont reconnu l'importance de la parole dans les récits littéraires de Benjamin Constant (Amélie et Germaine, Cécile, Ma vie et Adolphe), dans leurs commentaires ces critiques ont surtout mis en évidence les échecs et les malentendus inhérents à toute communication verbale. Au-delà de ces constatations, il restait à montrer que les récits constantiens donnent à voir et à comprendre l'intérêt que cet écrivain nourrissait pour la parole, tout particulièrement pour la parole privée -celle qu'il a choisi de mettre en scène dans ces quatre oeuvres, qui acquièrent, grâce à cette spécificité, une manière d'unité. Cette parole intime, aux antipodes de la parole publique, s'offre comme un champ d'investigation illimité tant le locuteur est alors impliqué dans sa pratique verbale. Les introspections des narrateurs-personnages constantiens font naître la peinture d'un sujet moderne, fragilisé dans sa vie personnelle et peu engagé dans la vie sociale, mais elles offrent surtout un vaste panorama des situations d'interlocution et présentent en creux les nombreuses ressources de la parole. Ces récits, qui accordent une attention tout à fait signifiante à l'écriture de la parole, mais échappent parfois à toute classification générique, parviennent à mimer les incertitudes de leur narrateur-personnage tout en révélant que c'est par la parole, originale et singulière, que le sujet s'individualise expérience rendue souvent difficile à cause de la langue conventionnelle dont usent ceux que l'on rencontre dans les lieux de sociabilité, en ce XIXe siècle naissant.
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Référence bibliographique : Weigert, 674
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Référence bibliographique : Weigert, 614
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Référence bibliographique : Weigert, 424
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A 47 ans, Edwige Feuillère est la vedette principale du Blé en herbe (1954), où elle incarne une femme d'âge mûr qui entreprend l'initiation amoureuse d'un jeune homme ; quatre ans plus tard, elle joue dans En cas de malheur le rôle d'une épouse qui, dans l'abnégation la plus complète, accepte les infidélités de son mari et s'efface devant le couple formé par Jean Gabin (54 ans) et Brigitte Bardot (24 ans). La place accordée aux deux personnages interprétés par Feuillère sera examinée en termes de construction de l'image d'une star vieillissante à travers l'étude du triangle amoureux qui structure le récit de ces deux adaptations (qu'il s'agira de comparer aux romans de Colette et de Simenon dont elles sont issues), de la stratégie promotionnelle pratiquée et des discours émis à propos de Feuillère au sein de la réception critique. Le contexte de production des films ainsi que certaines versions non retenues du scénario seront discutées à partir des archives du fonds Claude Autant-Lara de la Cinémathèque suisse.