998 resultados para littérature d’enfance et de jeunesse
Resumo:
La littérature peut‐elle s'engager pour un monde où le néolibéralisme s'est érigé en triomphe sur les décombres des idéologies rivales ? Où la postmodernité a laissé la société orpheline de ses anciens repères collectifs ? Fondée sur des questions liant le roman français contemporain et des courants de pensée tels que la postmodernité ou le néolibéralisme, cette thèse de doctorat propose une réflexion autour de l'engagement littéraire, dans son acception à la fin du XXe siècle ; autrement dit, une redéfinition de la notion en accord avec les enjeux socio‐économiques contemporains. « Que peut la littérature ? » demandait Sartre en 1947 : cette question, nous la portons sur la fin du XXe siècle. La première partie de cette étude s'intéresse aux écrivains contemporains et mesure les similitudes qui attestent d'une filiation avec la compréhension sartrienne de l'engagement littéraire ou, au contraire, les distinctions qui entérinent une rupture. La deuxième partie témoigne qu'il ne peut y avoir d'engagement littéraire sans prise en considération du monde. La postmodernité et le néolibéralisme : ces deux courants sont interrogés tour à tour dans leur spécificité propre, avant d'interroger la pertinence du rapprochement entre discours littéraire et socio‐économique. L'originalité de cette thèse est de proposer ensuite une définition de l'engagement littéraire contemporain, ainsi qu'une réflexion sur les conditions nécessaires à son expression. La troisième partie est consacrée aux formes littéraires. L'hypothèse faisant de la littérature le révélateur du « surplomb problématique » d'une époque (Wolfgang Iser) s'impose comme le fil conducteur qui relie les textes du corpus : l'agencement des thèmes, les personnages, les emprunts à différentes traditions et les registres de langue constituent autant de variations possibles inscrivant l'hypothèse d'un « individu travaillant » aliéné au sein du texte. Ouvriers, mais aussi employés du secteur tertiaire, ou cadres, reconquièrent par l'entremise de la fiction - qui les met en vedette - une partie de leur visibilité perdue dans la sphère publique.
Resumo:
Phénomène reconnu de longue date, dont les rhéteurs et les écrivains ont même souvent vanté l'efficacité pour réaliser un portrait moral convaincant, la caractérisation langagière des personnages n'a été que peu observée selon une perspective générale, comme si son étude ne pouvait s'envisager en dehors du projet esthétique d'un auteur particulier. Cependant, on peut envisager la caractérisation langagière comme procédant d'une poétique du récit, c'est-à-dire comme un mécanisme du texte narratif, dont certaines constantes peuvent être décrites. L'objectif du présent travail est ainsi de mettre au jour les conditions, tant textuelles que contextuelles, devant être réunies pour que certains aspects des discours rapportés fassent sens en tant qu'éléments de caractérisation. La nature indirecte de ce phénomène demande en effet de porter une attention particulière à ce qui relève des conditions de production et d'interprétation du texte, autrement dit des éléments contextuels que le texte convoque (liés à la langue, aux genres, au « texte » de la culture, etc.) afin de (re)construire par inférence ce qui est dit « sans être dit ». Ainsi la caractérisation langagière reposet- elle sur la reconnaissance d'un rôle thématique endossé par le personnage, rôle défini en partie par certains « habitus » discursifs. Mais il importe également de considérer la caractérisation langagière comme un effet de la textualité. Cela concerne d'abord des unités manipulées par les auteurs (mots, structures syntaxiques, phonologie...). Néanmoins, rien ne se joue sur un unique élément ; au contraire, d'une part, il faut qu'une série de traits s'organisent en un réseau isotope, et cela de la réplique isolée au texte entier ; d'autre part, la caractérisation dérive encore des relations que le discours d'un personnage entretient avec des discours avoisinants, en premier lieu celui du narrateur. Se concentrant sur des oeuvres comiques ou satiriques des XVIIe et XVIIIe siècles, l'approche proposée ici veut également tenir compte d'une tradition rhétorique et poétique qui associe portrait moral et parole représentée, tradition encore très présente dans un tel corpus, qui a par ailleurs l'avantage de laisser entrer dans le monde de la fiction des personnages de toutes conditions, dotés de leurs langages spécifiques.
Resumo:
Collection : Les archives de la Révolution française ; 12.1178
Resumo:
Au moment où débutent les chasses aux sorcières, dans la première moitié du XVe siècle, des écrits de différente nature décrivent les méfaits des sectes de sorciers et tentent d'expliquer la possibilité et la réalité de leurs actes afin de donner aux tribunaux d'inquisition ou aux justices séculières un cadre d'action acceptable. Les traités de démonologie, qui prennent leur essor au même moment, ne proposent pas seulement une réflexion sur la nouvelle croyance au sabbat des sorcières, mais ils s'efforcent aussi de rassembler tout le savoir relatif au diable et aux démons et à leur pouvoir d'action sur le monde et sur les êtres humains. Ils examinent les relations possibles entre les démons et les hommes dans le cadre de la sorcellerie, de la magie ou de la possession, tout en indiquant les moyens de se protéger des attaques démoniaques.Les démonologues, experts dans la 'science des démons', cherchent à insérer la croyance au sabbat dans le cadre traditionnel de la démonologie chrétienne, qu'ils contribuent à redéfinir. Leurs écrits, qui sont à la fois des synthèses et des oeuvres de rupture, sont le produit d'une méthode intellectuelle pensée comme scientifique et rationnelle.La présente étude est basée sur l'analyse thématique de plusieurs traités de démonologie inédits, parmi lesquels le Tractatus contra invocatores demonum, du théologien dominicain Jean Vinet (c.1450), le Flagellum hereticorum fascinariorum de l'inquisiteur dominicain Nicolas Jacquier (1458), ainsi que le Flagellum maleficorum de Pierre Mamoris, professeur de théologie à Poitiers (avant 1462). Ces textes anticipent d'une trentaine d'années le contenu du fameux Marteau des sorcières (1486), considéré souvent à tort comme le premier traité du genre.
Resumo:
Contient : Ballade « à la louenge des princes et princesses qui ayment la science historialle » ; Allégorie, sur les différends de la France et de la Papauté, avec une miniature représentant Louis XII et Jules II. — Blason d'Anne de Bretagne et devise de Jean Le Maire : « De peu assez »
Resumo:
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
Resumo:
À l’aide des écrits d’humanistes chrétiens, ayant exercé un contrôle sur la pratique des arts après le Concile de Trente, nous tenterons d’expliquer le développement du genre paysager en peinture. Le cardinal Federico Borromeo, Louis Richeôme ainsi que Jean Calvin figurent parmi les théologiens qui ont contribué à cette littérature chrétienne influente. Nous nous servirons surtout de l’historiographie récente afin de prouver le rôle essentiel joué par la pensée chrétienne dans le développement de la représentation de la nature en art. Prenant appui sur certaines études importantes, nous analyserons des exemples tant picturaux qu’architecturaux qui reflètent cette influence chrétienne sur la perception de la nature. Au préalable, nous tenterons de dresser un portrait de l’environnement culturel et religieux dans lequel ces humanistes chrétiens ont vécu et développé leur pensée. Notre objectif sera de prouver que l’humanisme chrétien a joué un rôle important pour l’essor du paysage à l’époque de la Contre-Réforme. Les sources contemporaines ainsi que leur interprétation par les historiens et les historiens d’art modernes permettront de mieux comprendre le rôle joué par la pensée chrétienne au sein de ce développement artistique.