997 resultados para Synthèse quantitative de concept
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Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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4. Résumés 4.1. Consommation de psychotropes et délinquance dans une perspective comparative internationale 4.1.1. Titre original de la publication et indications bibliographiques : Ribeaud, Denis (2003). << Drug use and crime >>, In: Junger-Tas, J., I. Marshall & D. Ribeaud : Delinquency in an International Perspective : The International Self-Reported Delinquency Study (ISRD), 65-90. Monsey (NY) USA & The Hague, NL: Criminal Justice Press & Kugler Publications. 4.1.2. Résumé Il s'agit ici d'un chapitre dans une monographie portant sur des analyses comparatives menées avec les données de l'International Self-Reported Delinquency Study (ISRD). Le but primaire de cette étude était d'étudier différences et similarités entre différents pays occidentaux d'une part quant à la prévalence et à l'incidence de différents types de délinquance juvénile et d'autre part quant aux facteurs de risques et aux causes de cette délinquance. L'étude a été menée - selon le pays - soit sur la base d'interviews personnelles standardisées soit sur la base de questionnaires écrits et complétés en classe. En tout, l'échantillon analysé comprend 10'843 jeunes âgés entre 14 et 21 ans et provenant des pays Suivants: Belgique, Allemagne, Angleterre et Pays de Galles, Finlande, Italie, Pays-Bas, Irlande du Nord, Portugal, Espagne, Etats-Unis, Suisse. De plus amples informations sur la méthodologie de cette étude se trouvent au deuxième chapitre de l'ouvrage. Le chapitre portant sur la consommation de psychotropes ainsi que sur le lien entre consommation de psychotropes et délinquance traite les questions de recherche esquissées au chapitre précédent. Elles sont brièvement récapitulées ci-dessous ensemble avec les méthodes choisies pour les analyses correspondantes ainsi que les résultats qui en ont découlé. La première question - d'ordre méthodologique - porte sur l'appréciation de la validité externe des taux de prévalence trouvés dans l'échantillon ISRD. La validité externe a été établie en corrélant les taux de prévalence ISRD avec ceux trouvés dans cinq autres études présentant des taux méthodologiquement comparables. Les résultats suggèrent que la validité externe peut être caractérisée de satisfaisante pour autant que les comparaisons soient menées avec des séries de données de qualité - soit d'un niveau de standardisation - comparable à celle des données ISRD. La validité des données ayant été établie, nous avons ensuite comparé la prévalence de la consommation de cannabis et d'un groupe de substances dites « dures » (héroïne, cocaïne, LSD, amphétamines et autres produits stupéfiants de synthèse) entre les différents échantillons étudiés. Les résultats montrent tout d'abord des différences fort prononcées entre les différents pays et villes étudiés. Ensuite, on constate une corrélation prononcée entre les taux de consommation de cannabis et ceux d'autres stupéfiants. De manière générale, les pays anglophones présentent les taux de consommation les plus élevés. Les taux de consommation de « drogues dures » plus élevé dans ces pays s'expliquent pour une bonne partie du fait de la disponibilité dans ces pays de produits stupéfiants de synthèse encore largement inconnus à l'époque sur le continent. Nous avons ensuite étudié les différences de sexe par rapport à la consommation de psychotropes. Dans le groupe des 14 à 18 ans qui est typiquement celui avec les taux de délinquance les plus élevés, ces différences sont plus atténuées que pour d'autres types de délinquance juvénile. En comparant les différents échantillons l'on décèle à nouveau de grandes variations entre les pays étudiés : Contrairement aux autres échantillons, l'Angleterre, la Finlande, les Etats-Unis et l'Allemagne ne présentent quasiment pas de différences entre les sexes. Dans le groupe des 19 à 21 ans les différences entre les sexes sont nettement plus marquées. Nous avons tenté d'expliquer cette interaction entre âge et sexe avec une socialisation différentielle des sexes à l'usage de stupéfiants : Ainsi les filles seraient plutôt initiées à la consommation par des partenaires plus âgées, alors que les garçons apprendraient l'usage de stupéfiants plutôt par des pairs du même âge. L'analyse de l'âge d'initiation à la consommation des différentes substances présente des similarités frappantes entre les échantillons étudiés Plus une substances est proscrites et plus sa consommation est marginalisée, plus élevé est l'âge d'initiation. C'est ainsi que la consommation d'alcool débute en moyenne à 13,5 ans, celle de cannabis 15,0 et celle d'autres stupéfiants à 15,8 ans. Les âges d'initiation aux stupéfiants sont le plus bas aux Etats-Unis, suivi de l'Angleterre et des pays ibériques. De manière générale, nous avons pu déceler une forte corrélation négative entre l'âge d'initiation à la consommation d'une substance illicite et le taux de prévalence : Plus ce taux de consommation est élevé dans un pays donné, plus l'âge d'initiation est bas. Cela suggère que l'âge d'initiation est lié à la disponibilité d'une substance. Concernant le « chevauchement » entre la consommation de différentes substances, nous avons à nouveau constaté de grande similarités entre les différents échantillons : Presque tous les consommateurs de cannabis sont aussi consommateurs d'alcool, alors que l'inverse n'est pas le cas. Similairement, presque tous les consommateurs de « drogues dures » ont déjà fait usage de cannabis, [ors qu'inversement la majorité des consommateurs de cannabis n'a mais utilisé d'autres stupéfiants. En tenant compte que biographiquement la consommation d'alcool et de cannabis précède .11e d'autres stupéfiants, ces observations nous mènent à conclure que la consommation d'alcool et de cannabis est une condition quasiment nécessaire, mais non suffisante, à l'initiation à d'autres stupéfiants. Fous discuterons plus bas les différences du niveau de chevauchement âtre les échantillons. Nos analyses sur le lien entre consommation de psychotropes et délinquance montrent qu'il existe, dans tous les échantillons, une corrélation prononcée entre consommation de stupéfiants d'une part, et e délinquance violente et contre la propriété d'autre part. Afin 'élucider un éventuel ordre causal entre les délits contre la propriété et la consommation de stupéfiants, nous avons ensuite étudié la séquence e leurs âges d'initiation respectifs. Typiquement, la commission de délits contre la propriété précède la consommation de substances licites. Par contre, si on limite l'analyse à de sérieux délits contre la propriété, on trouvera que, typiquement, l'initiation à la consommation de stupéfiants précédera ce type de délinquance. Ceci pourrait donc indiquer que la commission de délits sérieux contre la propriété est une cause directe du besoin d'argent généré par une consommation de stupéfiants habituelle (délinquance « économico compulsive ») ou du moins indiquer une plus forte attache dans un milieu délinquant du fait de la consommation de substances illicites (stade du « renforcement mutuel »). Un des buts des analyses comparatives présentées dans ce chapitre était aussi de déceler un éventuel impact des différentes politiques en matière de stupéfiants sur les taux de consommation. De manière générale, aucun lien n'a pu être établi entre le niveau de répression de la consommation et les taux de consommation. En effet, les taux de consommation les plus élevés ainsi que les âges d'initiation les plus bas ont été décelés pour les Etats-Unis, soit un des pays occidentaux poursuivant probablement une des plus strictes politiques en matière de stupéfiants autant licites qu'illicites, en particulier en ce qui concerne les mineurs. D'autre part, la politique en matière de cannabis relativement libérale que poursuivent les Pays-Bas génère des taux de consommation correspondant à la moyenne occidentale. Cependant, les différents résultats trouvés pour les Pays-Bas indiquent que la politique de séparation du marché du cannabis de ceux d'autres stupéfiants poursuivie dans ce pays semble avoir atteint ses buts à différents niveaux. Alors que le taux de consommation de cannabis n'est pas plus élevé que dans la moyenne européenne, le taux de consommation d'autres stupéfiants se trouve être parmi les plus bas décelés dans les échantillons analysés, de même que le taux de « chevauchement » entre la consommation de cannabis et celle d'autres stupéfiants. Par ailleurs, il semble que cette politique de séparation a aussi un effet bénéfique sur l'âge d'initiation à la consommation d'autres stupéfiants puisque aux Pays-Bas cet âge se trouve être parmi les plus élevés. Ces observations semblent donc indiquer qu'aux Pays-Bas la limite séparant la consommation de cannabis de celle d'autres stupéfiants semble plus « difficile » à franchir que dans d'autres pays. A l'autre extrême du spectre des politiques en matière de stupéfiants, on constate que la politique plus globalement répressive menée aux Etats-Unis est associée à un chevauchement beaucoup plus prononcé entre la consommation de cannabis et celle d'autres stupéfiants. En d'autres termes, il semble que plus une politique en matière de stupéfiants est indifféremment répressive, plus elle facilitera le passage de la consommation de cannabis à celle d'autres stupéfiants, sans pour autant diminuer le niveau global de consommation, alors qu'une politique tentant de séparer les différents marchés en se montrant plus tolérante envers certaines substances moins addictives limitera le taux de ceux passant à usage de substances plus nocives. Nous sommes bien évidemment conscients qu'il s'agit ici de considérations rudimentaires basées sur une comparaison des extrêmes. C'est pourquoi, dans le chapitre final de l'ouvrage, nous avons tenté d'indiquer quels efforts devraient être entrepris afin de mieux opérationnaliser les politiques nationales en matière de stupéfiants. En effet, ce n'est que sur la base de tels efforts de standardisation qu'une analyse comparative quantitative satisfaisant à des critères scientifiques plus rigoureux deviendrait possible et permettrait dès lors de mieux dégager l'impact des politiques mises en oeuvre. 4.1.3. Contribution personnelle à cette recherche Le projet ISRD a été conçu entre 1988 et 1990 par un groupe de chercheurs qui s'était initialement rencontré dans le cadre d'un atelier international de l'OTAN sur les méthodes avancées organisé par le prof. Malcolm W. Klein et le Centre de recherche et de documentation du Ministère de la Justice des Pays-Bas (WODC). Par la suite c'est ce -même ministère qui sous l'égide du Prof. Josine Junger-Tas s'est chargé de la coordination du projet. La récolte de données dans les différents pays s'est déroulée entre 1991 et 1992 sous la direction des groupes de recherches nationaux respectifs. Après la parution du premier volume sur cette recherche en 1994 (Junger-Tas et al., 1994) présentant les résultats individuellement au niveau de chaque pays, le WODC s'est chargé d'assembler les bases de données des différents échantillons en une seule base de donnée en vue des analyses comparatives. Faute de fonds, il fallu attendre une requête du Prof. Martin Killias auprès du FNRS pour reprendre les travaux. C'est dans le cadre du projet ainsi octroyé que j'ai réalisé entre septembre 1999 et juin 2002, ensemble avec les Prof. Josine Junger-Tas et Ineke Haen Marshall, ma recherche sur la base de données ISRO. La première tâche a consisté à achever les efforts de standardisation entamés par le WODC. Bien qu'<< invisibles >>, ce n'est que sur la base de ces fastidieux travaux que des analyses comparatives dignes de ce nom ont été rendues possible. De manière générale, les données ont été standardisées par rapport aux populations retenues dans l'échantillon, par rapport aux modalités des réponses - certains chercheurs avaient opté pour d'autres formats de réponses que leurs collègues - ainsi que par rapport à la codification des valeurs manquantes. Dans un deuxième temps, nous avons créé différents indicateurs de la délinquance juvénile (variables dépendantes) ainsi qu'une série de variables explicatives sur la base de recodifications et recombinaisons des variables originales. Ce n'est qu'après ces travaux préparatifs décrits en détail au chapitre 2 de l'ouvrage que les analyses proprement dites ont été effectuées. Ainsi, ma contribution à l'ouvrage en question a consisté à standardiser la base de données tel que nous l'avions reçue du WODC, ensuite à créer des variables en vue des analyses comparatives et finalement à effectuer tolites les analyses présentées dans l'ouvrage sauf celles du chapitre 7. Pour ce qui est des travaux de rédaction, j'y ai contribué comme auteur unique du chapitre 5, soit celui faisant partie de la présente thèse de doctorat, ainsi que comme co-auteur des chapitres 1, 2, 6 et 8. 4.2. Le lien « drogue-criminalité » dans la perspective de la théorie du contrôle de soi de Gottfredson et Hirschi 4.2.1. Titre original de la publication et indications bibliographiques Ribeaud, Denis & Eisner, Manuel (2006). « The "drug-crime link" from a self-control perspective: An empirical test in a Swiss youth sample », European Journal of Criminology, 3 (1), 33-68. 4.2.2. Résumé Cet article se propose d'explorer dans quelle mesure un déficit du contrôle de soi (« low self-control ») est propre à expliquer le lien empiriquement bien établi entre consommation de psychotropes et délinquance. Sur la base d'un échantillon représentatif de plus de 2'600 élèves de 9erne du canton de Zurich (cf. Eisner et al., 2000) nous nous proposons de réanalyser la dimensionalité de l'échelle du contrôle de soi développée par Grasmick et al. (1993) au moyen d'analyses factorielles confirmatoires. Ces analyses nous ont mené à un modèle factoriel de second ordre composé de cinq dimensions. Ce modèle suggère que tels que le réclament Gottfredson et Hirschi dans leur publication originale (1990) les traits de la personnalité « impulsivité », « goût du risque », « manque de tolérance aux frustrations >), « égocentrisme » ainsi que « préférence pour des activités physique » peuvent effectivement être conçus comme les éléments d'un unique trait sous-jacent de la personnalité, soit le « déficit de contrôle de soi ». Toutefois, en désaccord avec la théorie, nos analyses ont montré qu'une sixième caractéristique prétendument constituante du « déficit de contrôle de soi », soit une « préférence pour des tâches aisées », ne peut être empiriquement conçue comme telle. Le modèle de mesure du « déficit de contrôle de soi » ainsi établi est ensuite utilisé comme variable explicative de deux dimensions comportementales, soit la consommation de substances psychoactives d'une part et la délinquance générale d'autre part. Les résultats indiquent que le « déficit de contrôle de soi » est un prédicteur aussi puissant que stable des deux types de comportements à problème, ceci corroborant donc la théorie de Gottfredson et Hirschi. Toutefois, bien que le « déficit de contrôle de soi » explique une part substantielle de la corrélation entre les deux dimensions comportementales - soit le lien entre consommation de psychotropes et délinquance - il reste une corrélation résiduelle substantielle entre ces deux types de comportements. Diverses considérations théoriques nous ont mené à la conclusion que cette corrélation résiduelle est plus probablement attribuable à des facteurs dynamiques (« state dependent factors », Nagin et Paternoster, 2000) qu'a d'autres facteurs stables de la personnalité (concept de la « population heterogeneity », Nagin et Paternoster, 2000) Nous avons par ailleurs analysé dans quelle mesure chaque sous-dimension du « déficit de contrôle de soi » est apte à expliquer la consommation de substances psychoactives, la délinquance ainsi que le lien entre les deux. Ces analyses suggèrent qu'au niveau de la prédiction de ces deux types de comportements, le « déficit de contrôle de soi » pourrait être réduit à un construit bidimensionnel composé des traits de l'« impulsivité » et du « goût du risque ». L'article se conclut par une discussion des résultats trouvés dans le contexte de la recherche passée ainsi que du débat théorique en cours. En particulier, j'ai tenté de démontrer comment le modèle proposé par Brochu (1995) peut être conçu comme une tentative d'intégration des modèles théoriques centrés sur les différences stables dans la population (« population heterogeneity ») - parmi lesquels aussi la théorie du « déficit du contrôle de soi » et ceux s'intéressant plutôt aux facteurs dynamiques (« state dependence ») et comment ce modèle permet de réconcilier ces deux approches à priori contradictoires. 4.2.3. Contribution personnelle à cette recherche L'étude zurichoise à la base de cette contribution a été menée sous la direction du Prof. Manuel Eisner entre 1999 et 2000 et financée par la Département de l'éducation du Canton de Zurich. Le questionnaire ainsi que la méthodologie de l'étude à la base de l'étude ont été développés par l'Institut de recherche criminologique de Basse-Saxonie (KFN). Il convient cependant d'indiquer ici que c'est au Prof. Eisner que revient le mérite d'avoir ajouté l'échelle de Grasmick et al. au questionnaire. Ayant fait d'emblée partie de l'équipe de recherche, j'ai eu l'occasion de participer autant à l'adaptation du questionnaire qu'a la planification et la coordination de la récolte de données. En particulier, le domaine de l'échantillonnage m'a été entièrement confié. La saisie ainsi que la préparation des données ont été assurées par le KFN. Ma contribution à l'article en question comprend autant sa conception, la réalisation des analyses, ainsi que sa rédaction. La contribution de mon co-auteur, Manuel Eisner, a tout d'abord consisté en sa fonction de directeur de recherche de même que, dans la version finale soumise à l'European Journal of Criminology, dans la relecture critique de l'article et dans la co-rédaction des conclusions. 4.3. Effets à long terme des essais avec prescription d'héroïne sur la délinquance des consommateurs d'héroïne traités 4.3.1. Titre original de la publication et indications bibliographiques Ribeaud, Denis (2004). « Long-term impacts of the Swiss heroin prescription trials on crime of treated heroin users >), Journal of Drug Issues, 34 (1), 163-194. 4.3.2. Résumé Dans le cadre des projets suisses avec prescription d'héroïne (PROVE, 1994-1996) plus de 1'000 consommateurs d'héroïne gravement dépendants ont été enrôlés autant dans le programme de traitement que dans son évaluation scientifique. Alors que les effets à court et à moyen terme avaient été analysés en détail dans des études précédentes (cf. Killias et al., 1999; Uchtenhagen et al., 1999), peu de données étaient disponibles sur les effets du programme à plus long terme, les données sur les participants ayant interrompu le programme étant particulièrement rares. Afin de remplir partiellement cette lacune, en été 2000, les fichiers de police de tous les participants au programme - soit donc aussi de ceux qui l'avaient quitté entre-temps - ont été saisis auprès des onze corps de police recouvrant toutes les localités où un programme avec prescription d'opiacés avait été mis en place. Sur la base de ces données, notre article analyse les effets à long terme - soit sur une période de 48 mois après l'admission - du programme PROVE sur la délinquance et, dans une certaine mesure, sur les comportements addictifs des participants. Avant la présentation des résultats proprement dit, nous avançons quelques réflexions méthodologiques sur la validité des données de police comme indicateurs de l'évolution de l'implication délinquante, l'argument principal étant qu'il est peu probable que le déclin général observé soit lié à une diminution de la dénonciation de délits par la police puisque le déclin constaté pour les délits typiquement découverts et dénoncés par la police (p. ex. infractions contre la LStup) est presque identique à celui observé pour les délits typiquement dénoncés par la population générale et le commerce (p. ex. vols et cambriolages). Toutefois nous constatons que cette congruence n'est que partielle pour ce qui est de la période avant le début du traitement et tentons d'expliquer cette dissimilarité. Les résultats suggèrent que la prescription d'héroïne est à la source d'un déclin prononcé et stable de l'implication délinquante des personnes traitées. Un désistement similaire peut être observé pour une large gamme de délits et pour différentes sous-populations - par rapport à l'âge, au sexe, à la consommation d'autres substances et à la durée du traitement. Bien que la diminution la plus prononcée soit observée dans le groupe de ceux traités sans interruption, il semble toutefois que les effets du traitement persistent dans la période post-traitement. Il est en particulier intéressant de noter que les taux post-traitement pour possession d'héroïne se stabilisent à un niveau bas, ceci indiquant que la majorité de ceux ayant quitté le programme ne reprennent pas leur consommation d'héroïne. Comme le suggèrent certaines analyses complémentaires, il semble que cette stabilisation est en particulier due à la capacité du programme de rediriger la majorité des patients vers des traitements alternatifs une fois que ceux-ci ont quitté le programme. 4.3.3. Contribution personnelle à cette recherche L'article en question fait partie d'une recherche mandatée par l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) en 1999. S'agissant d'une étude de suivi au premier mandat d'évaluation criminologique du programme PROVE par l'OFSP, sa méthodologie était prédéfinie d'emblée. L'équipe de recherche dirigée par le Prof. Martin Killias et constituée de Marcelo Aebi et de moi-même - ainsi que de quelques autres collaborateurs et étudiants chargés de la récolte proprement dite - a toutefois revu et amélioré le schéma de récolte développé lors de la première étude. J'ai ensuite participé à cette étude en tant que coordinateur de la récolte de données dans les corps de police suisses alémaniques impliqués (à l'exception de Bâle-Ville). La coordination de la saisie et la préparation des données ont été principalement assurées par Marcelo Aebi. Par la suite j'ai mené une première analyse de ces données qui a abouti à une première publication (Ribeaud Aebi, 2001). Certains résultats ont aussi été présentés dans le rapport de recherche correspondant (Killias et al., 2002). L'article présenté ici se distingue des publications susmentionnées par une réanalyse approfondie des données de police récoltées en 2000. J'en ai entièrement assuré la conception, les analyses ainsi que la rédaction. 4.4. La diminution de la délinquance dans le cadre des essais suisses avec prescription d'héroïne: Est-elle due à la réintégration sociale des personnes traitées ? 4.4.1. Titre original de la publication et indications bibliographiques Ribeaud, Denis (2005). « Gibt es einen Delinquenzrückgang durch soziale Reintegration im Rahmen der schweizerischen Heroin-verschreibungsversuche? >), Sucht, 51 (2), 76-87. 4.4.2. Résumé Le but de cet article est d'examiner si la diminution de la délinquance des personnes traitées dans le cadre des essais suisses avec prescription d'héroïne (PROVE) est accompagnée, au niveau de l'individu, d'une évolution complémentaire des indicateurs de la situation sociale et des comportements addictifs de ces personnes, ceci entre autre dans le but de vérifier si le désistement observé est attribuable à un processus de réintégration sociale. Afin de vérifier cette hypothèse générale, nous avons tout d'abord fusionné la base contenant les données des interviews de suivi sur les comportements délinquants avec celle portant sur le domaine des comportements addictifs et sur l'intégration sociale et économique des patients. En effet, avant cette recherche, ces deux bases de données n'avaient jamais été analysées conjointement au niveau individuel. Qui plus est, les résultats publiés sur ces deux domaines ne se basaient pas sur les mêmes échantillons, rendant donc les comparaisons entre les deux domaines quelque peu hasardeuses. C'est pourquoi nous avons, sur la base de ces données fusionnées, tout d'abord vérifié s'il s'en dégageait les mêmes lignes de développement que celles observées dans les publications originales, soit Killias et al. (2003) et Uchtenhagen et al. (1999). À une exception près qui concernait l'intégration professionnelle, nous avons pu reproduire les résultats originaux. Nous avons ensuite procédé à la vérification de l'hypothèse centrale en nous concentrant sur le groupe des patients ayant indiqué des activités délinquantes avant l'entrée dans le programme. L'analyse, techniquement basée sur des régressions logistiques bivariées, consistait à examiner, pour chaque indicateur de la situation sociale et des comportements addictifs, s'il y avait un parallélisme entre désistement et réintégration sociale ou comportements addictifs. Plus concrètement, il s'agissait d'examiner si, par exemple, ceux qui ne présentaient plus de délinquance pendant le traitement étaient surreprésentés dans le groupe de ceux qui avaient trouvé un emploi ou qui en avaient toujours eu un. Les résultats nous ont mené à une vue différenciée du phénomène de désistement, en ce sens que le retrait de la « scène de la drogue » ne peut être confondu avec une réintégration socio-économique : En effet, alors que la diminution de la délinquance va de pair avec un retrait de la « scène de la drogue » et des comportements addictifs correspondants, nous n'avons pas pu observer un parallélisme équivalent entre désistement et réintegration sociale telle qu'indiquée par des indicateurs comme l'emploi, la dépendance d'aides financières ou encore la situation de logement. Nos analyses nous mènent à la conclusion que la réduction de la délinquance s'explique essentiellement par le fait de la relâche de compulsions économiques engendrées par la prescription d'héroïne et non du fait d'une réintégration sociale. Des publications récentes sur l'évolution à long terme de la situation sociale des personnes traitées (cf. semblent d'ailleurs indiquer que, même après plusieurs années de traitement, l'intégration socio-économique des patients ne s'est guère améliorée. Ceci suggère que l'appui psychosocial offert aux patients et qui était censé assurer leur réintégration ne s'est montré guère efficace. Ces résultats sont aussi intéressant au niveau théorique : En effet, alors qu'ils corroborent le concept de délinquance « économico-compulsive », telle que décrit par Brochu (1995), ils sont en opposition autant avec la théorie du « contrôle de soi » de Gottfredson et Hirschi (1990), qui n'offre pas les instruments théoriques nécessaires à l'explication d'une pareil « implosion » de l'activité délinquante, qu'avec la théorie du contrôle social de Hirschi (1969) qui aurait laissé supposer que la diminution de la délinquance devrait aller de pair avec un renforcement des liens avec la société conventionnelle. 4.4.3. Contribution personnelle à cette recherche S'agissant d'une réanalayse de données récoltées entre 1994 et 1996, soit avant mon arrivée à l'IPSC, il est évident que je n'ai pas eu l'occasion de participer à la conception générale du projet PROVE, au développement des instruments, ainsi qu'a la récolte de données. Ma première tâche a consisté à assembler les données de suivi de l'évaluation criminologique, soit de l'étude menée à l'IPSC, avec celles de l'évaluation du développement psychosocial, soit l'étude menée à l'Institut Kir Suchtforschung (ISF). Comme pour l'étude ISRD, ces travaux préparatoires se sont avérés fort délicats et de longue haleine L'idée de recherche m'était venue en constatant que, d'une part, nous disposions de résultats acquis concernant l'effet bénéfique du programme PROVE sur la diminution de la délinquance des personnes traitées, ainsi que sur différents domaines de leurs situation sociale, et que d'autre part, peu de connaissances étaient acquises sur les mécanismes du processus de désistement. Disposant de données longitudinales prospectives pour les deux domaines comportementaux, ce ne fût plus qu'un petit pas que de conclure qu'une analyse de la coévolution au niveau individuel entre les comportements délinquants, d'une part, et certains indicateurs du domaine psychosocial, d'autre part, pourrait s'avérer utile pour la détection de tels mécanismes. C'est sur la base de cette réflexion et de ces travaux préparatoires que j'ai ensuite analysé les données et que j'ai présenté des premiers résultats au colloque de l'Association des criminologues de langue française (AICLF) en 2002. L'article finalement soumis auprès de « Sucht » se base sur un affinement de ces analyses initiales.
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In the year 2007 a General Observation Period (GOP) has been performed within the German Priority Program on Quantitative Precipitation Forecasting (PQP). By optimizing the use of existing instrumentation a large data set of in-situ and remote sensing instruments with special focus on water cycle variables was gathered over the full year cycle. The area of interest covered central Europe with increasing focus towards the Black Forest where the Convective and Orographically-induced Precipitation Study (COPS) took place from June to August 2007. Thus the GOP includes a variety of precipitation systems in order to relate the COPS results to a larger spatial scale. For a timely use of the data, forecasts of the numerical weather prediction models COSMO-EU and COSMO-DE of the German Meteorological Service were tailored to match the observations and perform model evaluation in a near real-time environment. The ultimate goal is to identify and distinguish between different kinds of model deficits and to improve process understanding.
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Conventional tilted implants are used in oral rehabilitation for heavily absorbed maxilla to avoid bone grafts; however, few research studies evaluate the biomechanical behavior when different angulations of the implants are used. The aim of this study was evaluate, trough photoelastic method, two different angulations and length of the cantilever in fixed implant-supported maxillary complete dentures. Two groups were evaluated: G15 (distal tilted implants 15°) and G35 (distal tilted implants 35°) n = 6. For each model, 2 distal tilted implants (3.5 x 15 mm long cylindrical cone) and 2 parallel tilted implants in the anterior region (3.5 x 10 mm) were installed. Photoelastic models were submitted to three vertical load tests: in the end of cantilever, in the last pillar and in the all pillars at the same time. We obtained the shear stress by Fringes software and found values for total, cervical and apical stress. The quantitative analysis was performed using the Student tests and Mann-Whitney test; p ≥ 0.05. There is no difference between G15 and G35 for total stress regardless of load type. Analyzing the apical region, G35 reduced strain values considering the distal loads (in the cantilever p = 0.03 and in the last pillar p = 0.02), without increasing the stress level in the cervical region. Considering the load in all pillars, G35 showed higher stress concentration in the cervical region (p = 0.04). For distal loads, G15 showed increase of tension in the apical region, while for load in all pillars, G35 inclination increases stress values in the cervical region.
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The concept of recovery has been described in papers as a state of psychic, physical and social recuperation of day-to-day functions. The scope of this article is to analyze the concepts of the term in different research methodologies and the paradigmatic evolution of the recovery concept. Systematic bibliographical research was conducted in the Pubmed database using the words recovery + schizophrenia limited to freely available full papers published in the previous two years. Nineteen papers were analyzed. The majority of the papers sought associations between characteristic data and recovery; few papers discussed the concept in a way to distinguish it from other words like cure or rehabilitation. Recovery as a state in which people with severe mental illness can feel like the creators of their own itinerary tend to be found in qualitative studies and in bibliographic reviews in which the meaning of recovery is not related to the lack of symptoms and tends to prioritize how participative the life of an individual can be despite the disease. Some quantitative studies detect this conceptual difference. In qualitative research there is an increase in the concept of recovery and in ways of promoting it.
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The research presented in this paper proposes a novel quantitative model for decomposing and assessing the Value for the Customer. The proposed approach builds on the different dimensions of the Value Network analysis proposed by Verna Allee having as background the concept of Value for the Customer proposed by Woodall. In this context, the Value for the Customer is modelled as a relationship established between the exchanged deliverables and a combination of tangible and intangible assets projected into their endogenous or exogenous dimensions. The Value Network Analysis of the deliverables exchange enables an in-depth understanding of this frontier and the implicit modelling of co-creation scenarios. The proposed Conceptual Model for Decomposing Value for the Customer combines several concepts: from the marketing area we have the concept of Value for the Customer; from the area of intellectual capital the concept of Value Network Analysis; from the collaborative networks area we have the perspective of the enterprise life cycle and the endogenous and exogenous perspectives; at last, the proposed model is supported by a mathematical formal description that stems from the area of Multi-Criteria Decision Making. The whole concept is illustrated in the context of a case study of an enterprise in the footwear industry (Pontechem). The merits of this approach seem evident from the contact with Pontechem as it provides a structured approach for the enterprises to assess the adequacy of their value proposition to the client/customer needs and how these relate to their endogenous and/or exogenous tangible or intangible assets. The proposed model, as a tool, may therefore be a useful instrument in supporting the commercialisation of new products and/or services.
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Quantitative or algorithmic trading is the automatization of investments decisions obeying a fixed or dynamic sets of rules to determine trading orders. It has increasingly made its way up to 70% of the trading volume of one of the biggest financial markets such as the New York Stock Exchange (NYSE). However, there is not a signi cant amount of academic literature devoted to it due to the private nature of investment banks and hedge funds. This projects aims to review the literature and discuss the models available in a subject that publications are scarce and infrequently. We review the basic and fundamental mathematical concepts needed for modeling financial markets such as: stochastic processes, stochastic integration and basic models for prices and spreads dynamics necessary for building quantitative strategies. We also contrast these models with real market data with minutely sampling frequency from the Dow Jones Industrial Average (DJIA). Quantitative strategies try to exploit two types of behavior: trend following or mean reversion. The former is grouped in the so-called technical models and the later in the so-called pairs trading. Technical models have been discarded by financial theoreticians but we show that they can be properly cast into a well defined scientific predictor if the signal generated by them pass the test of being a Markov time. That is, we can tell if the signal has occurred or not by examining the information up to the current time; or more technically, if the event is F_t-measurable. On the other hand the concept of pairs trading or market neutral strategy is fairly simple. However it can be cast in a variety of mathematical models ranging from a method based on a simple euclidean distance, in a co-integration framework or involving stochastic differential equations such as the well-known Ornstein-Uhlenbeck mean reversal ODE and its variations. A model for forecasting any economic or financial magnitude could be properly defined with scientific rigor but it could also lack of any economical value and be considered useless from a practical point of view. This is why this project could not be complete without a backtesting of the mentioned strategies. Conducting a useful and realistic backtesting is by no means a trivial exercise since the \laws" that govern financial markets are constantly evolving in time. This is the reason because we make emphasis in the calibration process of the strategies' parameters to adapt the given market conditions. We find out that the parameters from technical models are more volatile than their counterpart form market neutral strategies and calibration must be done in a high-frequency sampling manner to constantly track the currently market situation. As a whole, the goal of this project is to provide an overview of a quantitative approach to investment reviewing basic strategies and illustrating them by means of a back-testing with real financial market data. The sources of the data used in this project are Bloomberg for intraday time series and Yahoo! for daily prices. All numeric computations and graphics used and shown in this project were implemented in MATLAB^R scratch from scratch as a part of this thesis. No other mathematical or statistical software was used.
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BACKGROUND We evaluated a newly designed electronic portfolio (e-Portfolio) that provided quantitative evaluation of surgical skills. Medical students at the University of Seville used the e-Portfolio on a voluntary basis for evaluation of their performance in undergraduate surgical subjects. METHODS Our new web-based e-Portfolio was designed to evaluate surgical practical knowledge and skills targets. Students recorded each activity on a form, attached evidence, and added their reflections. Students self-assessed their practical knowledge using qualitative criteria (yes/no), and graded their skills according to complexity (basic/advanced) and participation (observer/assistant/independent). A numerical value was assigned to each activity, and the values of all activities were summated to obtain the total score. The application automatically displayed quantitative feedback. We performed qualitative evaluation of the perceived usefulness of the e-Portfolio and quantitative evaluation of the targets achieved. RESULTS Thirty-seven of 112 students (33%) used the e-Portfolio, of which 87% reported that they understood the methodology of the portfolio. All students reported an improved understanding of their learning objectives resulting from the numerical visualization of progress, all students reported that the quantitative feedback encouraged their learning, and 79% of students felt that their teachers were more available because they were using the e-Portfolio. Only 51.3% of students reported that the reflective aspects of learning were useful. Individual students achieved a maximum of 65% of the total targets and 87% of the skills targets. The mean total score was 345 ± 38 points. For basic skills, 92% of students achieved the maximum score for participation as an independent operator, and all achieved the maximum scores for participation as an observer and assistant. For complex skills, 62% of students achieved the maximum score for participation as an independent operator, and 98% achieved the maximum scores for participation as an observer or assistant. CONCLUSIONS Medical students reported that use of an electronic portfolio that provided quantitative feedback on their progress was useful when the number and complexity of targets were appropriate, but not when the portfolio offered only formative evaluations based on reflection. Students felt that use of the e-Portfolio guided their learning process by indicating knowledge gaps to themselves and teachers.
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Osteoporosis is well recognized as a public health problem in industrialized countries. Because of the efficiency of new treatments to decrease fracture risk, it is of a major interest to detect the patients who should benefit from such treatments. A diagnosis of osteoporosis is necessary before to start a specific treatment. This diagnosis is based on the measurement of the skeleton (hip and spine) with dual X-ray absorptiometry, using diagnostic criteria established by the World Health Organisation (WHO). In Switzerland, indications for bone densitometry are limited to precise situations. This technique cannot be applied for screening. For this purpose, peripheral measurements and particularly quantitative ultrasounds of bone seem to be promising. Indeed, several prospective studies clearly showed their predictive power for hip fracture risk in women aged more than 65 years. In order to facilitate the clinical use of bone ultrasounds, thresholds of risk of fracture and osteoporosis of the hip will be shortly published. This will integrate bone ultrasound in a global concept including bone densitometry and its indications, but also other risk factors for osteoporosis recognized by the Swiss association against osteoporosis (ASCO).
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Rapport de synthèse : L'ostéoporose est reconnue comme un problème majeur de santé publique. Comme il existe actuellement des traitements préventifs efficaces pour minimiser le risque de fracture, il est essentiel de développer des nouvelles stratégies de détection des femmes à risque de fracture. Les marqueurs spécifiques du remodelage osseux dosés dans les urines ainsi que les ultrasons quantitatifs du talon ont été étudiés comme outils cliniques pour prédire le risque fracturaire chez les femmes âgées. Il n'existe cependant que très peu de donnée sur la combinaison de ces deux outils pour améliorer la prédiction du risque de fracture. Cette étude cas-contrôle, réalisée chez 368 femmes âgées de 76 ans en moyenne d'une cohorte suisse de femmes ambulatoires, évalue la capacité discriminative entre 195 femmes avec fracture non-vertébrale à bas traumatisme et 173 femmes sans fractures - de deux marqueurs urinaires de la résorption osseuse, les pyridinolines et les deoxypyridinolines, ainsi que deux ultrasons quantitatifs du talon, le Achilles+ (GE-Lunar, Madison, USA) et le Sahara (Hologic, Waltham, USA). Les 195 patientes avec une fracture ont été choisies identiques aux 173 contrôles concernant Page, l'indice de masse corporel, le centre médical et la durée de suivi jusqu'à la fracture. Cette étude montre que les marqueurs urinaires de la résorption osseuse ont une capacité environ identique aux ultrasons quantitatifs du talon pour discriminer entre les patientes avec fracture non-vertébrale à bas traumatisme et les contrôles. La combinaison des deux tests n'est cependant pas plus performante qu'un seul test. Les résultats de cette étude peuvent aider à concevoir les futures stratégies de détection du risque fracturaire chez les femmes âgées, qui intègrent notamment des facteurs de risque cliniques, radiologiques et biochimiques. Abstract : Summary : This nested case-control analysis of a Swiss ambulatory cohort of elderly women assessed the discriminatory power of urinary markers of bone resorption and heel quantitative ultrasound for non-vertebral fractures. The tests all discriminated between cases and controls, but combining the two strategies yielded no additional relevant information. Introduction : Data are limited regarding the combination of bone resorption markers and heel quantitative bone ultrasound (QUS) in the detection of women at risk for fracture. Methods In a nested case-control analysis, we studied 368 women (mean age 76.213.2 years), 195 with low-trauma non-vertebral fractures and 173 without, matched for age, BMI, medical center, and follow-up duration, from a prospective study designed to predict fractures. Urinary total pyridinolines (PYD) and deoxypyridinolines (DPD) were measured by high performance liquid chromatography. All women underwent bone evaluations using Achilles+ and Sahara heel QUS. Results : Areas under the receiver operating-characteristic curve (AUC) for discriminative models of the fracture group, with 95% confidence intervals, were 0.62 (0.560.68) and 0.59 (0.53-0.65) for PYD and DPD, and 0.64 (0.58-0.69) and 0.65 (0.59-0.71) for Achilles+ and Sahara QUS, respectively. The combination of resorption markers and QUS added no significant discriminatory information to either measurement alone with an AUC of 0.66 (0.600.71) for Achilles+ with PYD and 0.68 (0.62-0.73) for Sahara with PYD. Conclusions : Urinary bone resorption markers and QUS are equally discriminatory between non-vertebral fracture patients and controls. However, the combination of bone resorption markers and QUS is not better than either test used alone.
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The approximants to regular continued fractions constitute `best approximations' to the numbers they converge to in two ways known as of the first and the second kind.This property of continued fractions provides a solution to Gosper's problem of the batting average: if the batting average of a baseball player is 0.334, what is the minimum number of times he has been at bat? In this paper, we tackle somehow the inverse question: given a rational number P/Q, what is the set of all numbers for which P/Q is a `best approximation' of one or the other kind? We prove that inboth cases these `Optimality Sets' are intervals and we give aprecise description of their endpoints.
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[Table des matières] 1.1. Bref historique de la stratégie nationale de lutte contre le cancer. 1.2. Mandat d'évaluation. 1. 3. Approche d'évaluation choisie. 1.4. Phase 1 : programme d'évaluation 1999. 2. Conclusions et recommandations générales. 2.1. Stratégie et concept directeur. 2.2. Structure soutenant le programme national de lutte contre le cancer. 2.3. Rôle et fonctionnement des différents organes du programme national. 2.4. Collaborations. 2.5. Monitoring des programmes, évaluation de projets spécifiques et indicateurs à disposition pour l'évaluation globale. 3. Propositions pour la suite de l'évaluation. 4. Résumé de l'étude 1 : évaluation de la conception et de la mise en oeuvre de la stratégie au niveau national. 5. Studie 2 : Inventar der vorhandene Datenquellen und Indikatoren. 5.1. Zusammenfassung. 5.2. Allgemeine Schlussfolgerungen und Empfehlungen. 6. Studie 3 : Konzeptualisierung und Stand der Umsetzung der vier Krebsbekämpfungsprogramme. 6.1. Einleitung. 6.2. Zusammenfassung der programmübergreifende Ergebnisse : zum Konzeptualisierungsprozess, zum Steuerungsprozess, zur Vernetzung innerhalb der Programme und im relevanten Umfeld. 6.3. Zusammenfassung der programmspezifischen Ergebnisse : Brustkrebs, Hautkrebs, Lungenkrebs, Darmkrebs. 6.4. Empfehlungen : Programmübergreifende Empfehlungen, ergänzende programmspezifische Empfehlungen.
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Popularisée par l'usage extensif (et de ce fait quelque peu galvaudé) qu'en fit Gérard Genette en narratologie littéraire, la « diégèse » constitue certes la notion vedette des filmologues, mais elle fut pendant plusieurs décennies le lieu d'une certaine occultation de son champ originel en raison des appropriations non référencées qu'en firent poéticiens et sémiologues. En suivant le fil historiographique des différents emplois et acceptions de cette notion associée à Etienne Souriau dans l'espace francophone, le présent article propose un état des lieux qui, par la petite porte d'une entrée terminologique, entend s'interroger sur les conséquences théoriques des variations que le terme « diégèse » a subies et, plus généralement, sur la question du statut octroyé au courant filmologique. En examinant les différentes implications de la définition première qu'il s'agit parfois de délester de sens dont on l'a ultérieurement investie, cet article tente de montrer que le cadre dans lequel la diégèse a été conceptualisée contient des potentialités théoriques qui n'ont pas encore été épuisées aujourd'hui, et qui convergent avec certains champs d'étude récents (comme celui de la logique des mondes possibles) dont l'application au cinéma n'a probablement jamais été aussi pertinent qu'à l'ère des images de synthèse, des mondes virtuels et des environnements de jeux vidéo.
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Sex determination is often seen as a dichotomous process: individual sex is assumed to be determined either by genetic (genotypic sex determination, GSD) or by environmental factors (environmental sex determination, ESD), most often temperature (temperature sex determination, TSD). We endorse an alternative view, which sees GSD and TSD as the ends of a continuum. Both effects interact a priori, because temperature can affect gene expression at any step along the sex-determination cascade. We propose to define sex-determination systems at the population- (rather than individual) level, via the proportion of variance in phenotypic sex stemming from genetic versus environmental factors, and we formalize this concept in a quantitative-genetics framework. Sex is seen as a threshold trait underlain by a liability factor, and reaction norms allow modeling interactions between genotypic and temperature effects (seen as the necessary consequences of thermodynamic constraints on the underlying physiological processes). As this formalization shows, temperature changes (due to e.g., climatic changes or range expansions) are expected to provoke turnovers in sex-determination mechanisms, by inducing large-scale sex reversal and thereby sex-ratio selection for alternative sex-determining genes. The frequency of turnovers and prevalence of homomorphic sex chromosomes in cold-blooded vertebrates might thus directly relate to the temperature dependence in sex-determination mechanisms.