989 resultados para Sujet-acteur
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Au Québec, comme ailleurs en Occident, de plus en plus de personnes sont confrontées à une expérience de souffrance et d’exclusion qui les renvoie à la marge de la société. Cette thèse permet de saisir comment des personnes qui ont vécu une importante situation d'exclusion, entre autres, en raison de leur problème de santé mentale, en arrivent à se reconnaître comme des citoyennes en s'engageant dans leur communauté. Elle amène aussi à comprendre par quel cheminement ou parcours elles sont passées pour en arriver à s'émanciper des limites et contraintes qui pesaient sur elles. Enfin, elle éclaire le rôle joué par la participation à l'intérieur de leur parcours. Menée dans une perspective interdisciplinaire, cette recherche s’alimente de plusieurs courants théoriques tels que la sociologie, la psychanalyse, la science politique et le travail social. La notion de parcours d’émancipation permet de « s’émanciper » du modèle biomédical dominant en santé mentale en présentant une vision sociopolitique intégrant les dimensions individuelle et collective du changement. Elle amène à comprendre la constitution du « sujet-acteur » aux plans personnel et politique, c’est-à-dire le sujet qui advient par le travail de l’individu sur lui-même lui permettant de faire rupture avec son histoire passée et de la reconfigurer de manière à lui donner un nouveau sens, et l’acteur qui vient concrétiser la manifestation du sujet en actes, donc, la façon dont il s’actualise. La recherche met en évidence l’apport des organismes communautaires en santé mentale à ces parcours d’émancipation en identifiant les valeurs qui les animent et les dispositifs mis en place pour soutenir la transformation des personnes dans l’ensemble des dimensions de leur être : rapport à la « maladie », à soi, aux autres et au monde. En s’inspirant de Winnicott, on constate qu’ils constituent des espaces potentiels ou transitionnels qui donnent un ancrage sécuritaire et profond et qui jouent le rôle de « passeur d’être » permettant au sujet de s’actualiser et de devenir autonome. Ils apportent aussi une importante contribution à la réalisation des valeurs démocratiques et offrent des occasions aux personnes de se manifester en tant que « sujets-citoyens ».
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L’étude du discours de guerre destiné aux enfants de Montréal, entre 1914 et 1918, concernant la Première Guerre mondiale n’a pas retenu l’attention des historiens canadiens. Pourtant, à travers une analyse des journaux montréalais, des revues pédagogiques du Québec, de certains écrits gouvernementaux, il est possible de comprendre comment la guerre est expliquée aux enfants. Ce mémoire vise à mettre en relief les caractéristiques et les objectifs du discours de guerre destiné aux enfants montréalais d’âge primaire. Le premier chapitre s’attardera aux connaissances factuelles transmises aux enfants afin d’établir les raisons qui leur sont présentées quant aux origines de la guerre. Nous constaterons la mise en place d’un triple discours : un discours de peur, un discours visant à rassurer et un discours culpabilisant pour sensibiliser les enfants à l’effort de guerre canadien. Le chapitre suivant analyse les principales caractéristiques des récits de guerre proposés aux enfants. Nous serons ainsi en mesure de cerner les objectifs de ce genre d’histoires. Enfin, nous verrons la place de l’enfant dans le discours de guerre. Nous montrerons comment l’enfant des récits de guerre devient un acteur dans le conflit et comment les écrits utilisent les actions héroïques enfantines. Dans cette guerre qui insiste sur la mobilisation de tous, le discours s’adresse aux filles et, surtout, aux garçons. La Première Guerre mondiale est un sujet incontournable à tel point qu’elle sert de prétexte pour inculquer aux enfants certaines connaissances traditionnelles et nouvelles. Elle s’immisce dans le quotidien de l’enfant, à l’école, dans ses loisirs et dans ses corvées familiales. L’enfant doit développer son patriotisme et les qualités « naturelles » propres à son sexe : les garçons doivent apprendre à faire la guerre et les filles à la soutenir. Le discours de guerre cherche à embrigader l’enfant dans l’effort de guerre canadien. Il insiste sur plusieurs nouvelles thématiques qui auparavant ne faisaient pas partie des enseignements habituels, comme la situation géopolitique de la Belgique. Il incite les petits Montréalais à devenir de bons futurs citoyens qui sauront, si l’occasion se représente, donner leur vie pour leur pays, mais, dans l’immédiat, il les incite surtout à participer à l’effort de guerre.
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Cette communication a pour objectif de présenter et d’analyser les résultats d’une enquête portant sur l’accord sujet-verbe en français contemporain. Dans le domaine de l’accord sujet-verbe, bien que dans la plupart des cas le locuteur n’ait pas le choix de l’accord – c’est–à-dire qu’il n’y a qu’un accord possible – il existe néanmoins des contextes dans lesquels on peut trouver une variation entre l’accord singulier et le pluriel (cf. Corbett 2006 ; Grevisse 1993 ; Riegel et al 1994). Cette variation est souvent liée à une discordance entre le nombre syntaxique et le nombre sémantique. C’est le cas de certaines expressions de quantité, comme dans les exemples suivants : Singulier : « On a affaire à une minorité qui fait la loi à l’université » (Ouest France, 23-24 mai 2009, p.13) Pluriel : « Un petit millier de producteurs allemands, français et belges se sont déplacés, hier, à Bruxelles […] » (Ouest France, 26 mai 2009, p.3) Cette variation nous offre plusieurs pistes de recherche : dans une perspective linguistique, elle peut nous aider à mieux comprendre comment interagissent les différents facteurs linguistiques qui ont une influence sur l’accord, et dans une perspective sociolinguistique, elle représente un nouveau domaine à explorer pour l’étude sociolinguistique de la variation grammaticale en français, ce qui reste jusqu’à présent relativement peu étudiée. Nous traitons dans cette communication de la perspective sociolinguistique, c'est-à-dire les facteurs externes tels que l’âge, le sexe, et le niveau d’éducation du locuteur qui jouent un rôle dans l’accord sujet-verbe avec les expressions de quantité. Nous considérons en particulier la variation sexolectale : dans un premier temps, nous examinons les résultats de quelques études précédentes de la variation morphosyntaxique en français contemporain par rapport à l’influence du sexe du locuteur. Nous en concluons que les Principes élaborés par Labov (1990) pour décrire la variation sexolectale en anglais semblent être moins valables pour le cas du français de la France ; ou bien, qu’ils ne s’appliquent pas de façon simpliste. Dans un deuxième temps, nous présentons les résultats de nôtre étude, et nous voyons que pour nôtre projet aussi, les résultats pour la variation sexolectale ne s’expliquent pas facilement dans le cadre des Principes de Labov (1990).
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Dans cet article, nous évaluons le rôle du cotexte (les facteurs internes ou linguistiques) et du contexte (les facteurs externes ou sociaux, et la situation de l’interaction) dans l’accord sujet-verbe induit par les expressions de quantité en français contemporain. Dans l’emploi de ces expressions, par exemple la majorité, le reste etc., il existe une variation entre l’accord singulier et le pluriel, qui est liée à une discordance entre le nombre syntaxique et le nombre sémantique de l’expression. Dans un premier temps, nous présentons la méthodologie d’une première enquête dont le but était d’identifier les principaux facteurs internes et externes qui ont une influence sur les accords de ce type. Dans un deuxième temps, nous présentons les résultats pour les facteurs sociaux avant d’en tirer quelques conclusions pour l’étude principale.
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This article re-examines the relationship between framing and postposition of the subject in contemporary French, using oral data from the French Oral Narrative Corpus. The authors argue that the widely-supported binary distinction between 'SV-framing' and 'VS-nonframing' is in fact much more complex, with some clear counterexamples to accepted theory and others that force us to re-consider the definition of framing.
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This article presents an analysis of synchronic variation and diachronic change in verbal agreement with the French noun foule. This noun, like many collective nouns in French and other languages, can show variation between singular and plural verbal agreement (la foule des habitants exulteSING de joie dans les rues vs. une foule de gens pressés s'attardentPLU). A novel combination of data, including data from sociolinguistic interviews, a gap-fill exercise, and a corpus of written French, is used to investigate this variation and change, to elucidate some of the factors that play a role in this type of agreement, and to examine the differences between this form used with the definite and indefinite determiner (la foule vs. une foule). Some theoretical issues concerning the definition of collective nouns are also addressed.
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Ce mémoire création porte sur un apprentissage de deux ans sur les comportements scéniques de l'acteur et sur une approche théâtrale où l'éthique, l'esthétique et les techniques s’inspirent de l'authenticité de l'interprétation. Ce mémoire présente des réflexions sur une pratique théâtrale perçue à partir de quatre vocables du lexique de cette conception théâtrale: la confidentialité, le mensonge, l'effet et les monstres. Ce mémoire est composé de trois chapitres. Le premier chapitre expose ma vision du théâtre avant de préparer la maitrise, puis souligne en quoi ma vision du théâtre et ma vision de la vie ont pu être influencées par ma première année d'étude. J'établis également un lien entre ces deux conceptions entièrement différentes. Dans le deuxième chapitre, j'expose la genèse qui nous a amenés à la création de Gogo e Didi: Cantata com prelúdio e fugas. J'y décris notre spectacle et j'expose le sens que nous attribuons au texte. Ce mémoire se conçoit et se comprend donc comme un outil d'accompagnement à la création de notre représentation et est aussi le témoignage de ce que nous avons acquis pendant ces deux années d'études. Le côté pratique de notre apprentissage est décrit dans le troisième chapitre autour des quatre vocables mentionnés. J'y définirai ces quatre termes et je ferai un lien avec nos explorations pratiques. N'ayant pas pour sujet principal la formation d'acteurs, cette étude permet de mieux cerner une conception théâtrale basée sur l'authenticité, à travers mon expérience et une réflexion personnelle où je démontre que la pédagogie du «faire» permet de mieux comprendre les difficultés et les différents comportements scéniques de l'acteur.
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Le but du présent mémoire est de démontrer que la discontinuité opérée en fin de carrière dans la philosophie de Michel Foucault repose sur l’avènement d’une impasse du sujet assujetti, qui mènera l’auteur à la proposition d’une libération éthique basée sur les pratiques de subjectivation et l’esthétique de l’existence. Cette proposition permet à Foucault d’établir la base d’une éthique minimale du sujet, à partir du principe de subjectivation, dans une perspective de liberté. Après avoir ancré et expliqué l’impasse subjective dans l’œuvre de Michel Foucault, il sera montré comment celui-ci parvient à réhabiliter le sujet dans sa pensée et à constituer une éthique minimale autour de pratiques et d’exercices de liberté. Le mémoire se conclura sur les enjeux, la réception et les critiques du projet foucaldien. Mots-clés : Michel Foucault, Éthique, Esthétique de l’existence, Sujet, Souci de soi, Culture de soi, Subjectivation, Assujettissement, Liberté, Gouvernement de soi.
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Dissertação apresentada à Escola Superior de Educação de Lisboa para obtenção de grau de mestre em Educação Artística na especialização de Teatro na Educação
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Introduction 1.1 Le sujet cérébral, rencontre entre le biologique et le social L'objectif de ce travail est d'éclairer une des voies par lesquelles le phénomène anthropologique de l'individualité prend corps au sein de l'environnement contemporain. L'individualisme est compris comme les divers processus par lesquels la détermination du sujet tend à s'autonomiser des appartenances préconstituées. Il est la forme sociologique qui gouverne la façon contemporaine de faire société depuis l'avènement de la «modernité ». Le choix de l'angle de la cérébralité pour aborder la question de recherche repose sur le postulat qu'une des particularités culturelles de la figure du sujet individuel contemporain est la tendance à attribuer aux mécanismes cérébraux le rôle déterminant dans la constitution de la subjectivité du sujet. Dès lors, si aujourd'hui, penser le cerveau c'est penser l'humain, il s'agit d'un phénomène anthropologique qui demande à être explicité. Il m'appartient de démontrer que le champ des neurosciences se profile comme révélateur privilégié pour observer comment penser l'individualité concorde avec l'établissement de vérités relatives au cérébral' . Faire l'anthropologie du proche et de l'actuel a ses intérêts mais comporte aussi des risques. La perte de ce qui faisait le moteur de la recherche anthropologique -l'altérité donnée des sujets de son observation - a été compensée par l'émergence de nouveaux objets de travail et par des reconfigurations des rapports que l'anthropologue entretient avec son terrain. Le renouvellement du cadre de réflexion opéré par l'anthropologie au cours du siècle écoulé suit les transformations des pratiques sociales, culturelles et économiques qui s'opèrent au niveau mondial. L'échelle désormais planétaire de la circulation des acteurs sociaux et des objets de savoir a forcé la discipline à revoir la grille de lecture qui a longtemps opposé sociétés traditionnelles à sociétés modernes. La prise de conscience de la caducité du grand partage a engagé les anthropologues à s'intéresser à des phénomènes en rapport avec des problèmes rencontrés au sein de leur propre collectif et, dans le même mouvement, les a amenée à repenser les articulations entre le global et le local, le particulier et l'universel. Le bouleversement heuristique généré par ce repositionnement n'est toutefois pas exempt de nouvelles difficultés pour la recherche ethnographique. En se posant le défi d'étudier des traits culturels propres à sa société d'appartenance, l'anthropologie s'ouvre à des terrains enquête sur la façon dont, dans le monde occidental, le constat toujours plus pesant de la discordance entre les phénomènes de vieillissement cognitif et l'allongement de l'espérance de vie est traité. Dans une démarche ethnographique, il s'agit de voir quelles sont les logiques d'action et les pratiques sociales développées en réponse à ces inadéquations. La thématique impose une navigation entre des domaines théoriques spécialisés et des champs d'activités possédant chacun leurs cadres de référence. Une telle entreprise suppose une multiplication des systèmes de référence devant être pris en compte. Toutes les disciplines approchées au cours de ce travail abondent en métaphores utiles à la mise en ordre de leur pensée et à la description de leurs objets de travail. Toutefois, faire résonner entre elles les différentes «cultures épistémiques » (Knorr-Cetina, 1999) pour mieux faire apparaître la trame sociale qui constitue leur arrière-fond équivaut souvent à forcer le trait. Le sens des mots varie selon leurs champs d'application et l'exercice de la mise en résonance peut s'avérer périlleux. Je me suis efforcée tout au long de ces pages de préciser de quel point de vue les énoncés considérés sont formulés. L'analyse anthropologique étant guidée par la recherche des points de liaison entre les différents registres, la démarche est forcément limitée dans le niveau d'approfondissement auquel elle peut tendre. Elle risque de décevoir les lecteurs experts dans les domaines soumis à la grille de lecture de cette discipline, non familiers avec les concepts anthropologiques. Il est probable qu'un certain flou subsiste dans la façon dont ces énoncés sont décris par rapport au traitement dont ils sont l'objet dans leurs disciplines respectives. Si on perd de vue la préoccupation centrale de l'anthropologie, consistant à éclairer le système de valeurs commun sous-tendant les pratiques sociales observées, la lecture d'un tel travail risque effectivement de rater son but. En revanche, en acceptant d'emblée de se prêter à un décentrement par rapport à son modèle disciplinaire, le lecteur doit pouvoir appréhender des aspects intéressant ses propres pratiques. S'intéresser à ce qui relie les savoirs et les pratiques au sein d'un monde commun, voilà un programme heuristique qui va à l'encontre de la logique de spécialisation.
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Au coeur d'un environnement en transformation profonde et rapide, l'administration contemporaine ne cesse de se réinventer depuis plus de trente ans. Les nombreux programmes de réformes, nécessaires pour la plupart d'entre eux, n'ont cependant pas toujours abouti aux résultats escomptés. Parmi les causes essentielles : une vision par trop technocratique du changement, qui ne laisse pas aux acteurs de terrain la possibilité de s'exprimer suffisamment et de s'impliquer concrètement. Or l'administration publique n'existe véritablement que par les acteurs qui la composent. À tous les niveaux de la hiérarchie politico-administrative, ces femmes et ces hommes donnent vie aux projets menés, s'enthousiasment ou se résignent face aux objectifs à atteindre, coproduisent l'action publique avec les bénéficiaires, en utilisant leur marge de manoeuvre à l'intérieur d'un cadre légal qui demeure souvent contraignant. À travers des contributions originales d'auteurs renommés, cet ouvrage apporte des éclairages novateurs, tout en puisant dans les classiques de la sociologie des organisations, pour comprendre l'administration du XXIe siècle. Vue par ses acteurs, responsables politiques, hauts fonctionnaires, " bureaucrates de guichet " ou simplement professionnels, l'administration contemporaine apparaît sous un jour nouveau permettant de mieux comprendre les dynamiques qui la traversent et les enjeux au coeur de son développement.