1000 resultados para Revue de cinéma
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Cette étude s’intéresse aux écrits portant sur le cinéma québécois qui ont été publiés durant les décennies 1960-70 dans les quatre principales revues de cinéma du Québec, soient Séquences, Objectif, Cinéma/Québec et Champ libre. Cherchant à les comprendre historiquement, elle situe ces publications dans l’évolution de la critique cinématographique au Québec et dans le développement sociopolitique de l’époque. Abordant chacune des revues individuellement, ce texte présente les rédacteurs, le rôle que se donnent les comités de rédaction, ainsi que leur approche du cinéma. Il soulève également les principaux enjeux abordés par chacune d’entre elles et il révèle le discours sur le cinéma québécois qui y est publié. Par la suite, cherchant à établir des constatations sur la critique cinématographique, à partir du corpus étudié, cette étude expose les interactions existant entre ces revues : les raisons derrière leur fondation et les réactions des comités de rédaction lors de l’arrivée de nouvelles concurrentes. En définitive, soulignant les différences et les ressemblances entre les discours sur le cinéma québécois retrouvées dans ces publications, cette étude présente la perception générale de la critique envers la production cinématographique de cette époque.
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Résumé Cet essai retrace l'implication de l'écrivaine américaine Hilda Doolittle (qui signe H. D.) au sein du groupe Pool (1927-1933), dont les activités sont centrées sur le cinéma. Nous mettons ainsi en évidence les points de convergence entre les théories de l'image dans les mouvements littéraires imagistes, vorticistes ou encore objectivistes, et les débats qui portent sur les moyens d'expression et la fonction du film dans les milieux émergents de la cinéphilie. H. D., dont les premiers poèmes ont été médiatisés par Ezra Pound et la revue Poetry, transpose son expérience de l'espace littéraire dans le contexte du cinéma. La logique du long-métrage Borderline (Kenneth Macpherson, Suisse, 1930) et les points de vue qui s'expriment dans la revue Close Up (juillet 1927-décembre 1933) sont surdéterminés par le mythe expressif d'un renouvellement de l'écriture idéogrammatique, traversant la poésie d'avant-garde anglo-saxonne depuis les années 1910. L'enjeu de cette recherche est double. D'une part, nous soutenons qu'une dynamique cinématographique sous-tend les manifestes et les poèmes publiés dans le contexte des premières avant-gardes historiques anglo-américaines. En un sens, les recherches sur l'objectivation des images et la fragmentation du rythme trouvent un point de résolution dans le caractère indiciel des photogrammes et les procédés du montage discontinu. D'autre part, nous démontrons que les expérimentations sur le vers libre et les formes poétiques ouvertes conditionnent les réflexions du groupe Pool sur le cinéma et leur pratique filmique. Nous analysons dans le détail deux «textes » : nous rapportons Borderline au genre surréaliste du scénario intournable, et nous relisons le dernier poème de H. D. en regard des théories du montage d'Eisenstein. Le modèle princeps du hiéroglyphe, qui est convoqué par Eisenstein et par Pound, mais que H. D. et Freud s'approprient également, constitue le fil rouge qui permet de nouer ces différents liens.
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Le motif de la pose et l'arrêt du mouvement qu'elle implique ont, le plus souvent, été rejetés par le médium cinématographique. Cependant certains cinéastes se sont attelés à représenter la pose, en en faisant un véritable lieu d'expérimentation de la mise en scène du corps et de la confrontation entre les codes des arts plastiques et les codes du cinéma. Cette communication montrera comment ces « corps-à-corps » esthétiques ont déterminé le traitement filmique de la pose - tant celle qui, dans l'atelier d'artiste, précède le tableau, que celle qui le rejoue dans l'exercice du tableau vivant -, depuis La Chute de la Maison Usher (Epstein, 1928) jusqu'à La Belle Noiseuse (Rivette, 1991), en passant par La Ricotta (Pasolini, 1962) et Passion (Godard, 1981).
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Au début des années 1960, les documentaristes Jean Rouch, Mario Ruspoli, Richard Leacock, Robert Drew et Michel Brault se réclament d'une proximité inédite avec le réel filmé et oeuvrent activement à la création de nouvelles caméras légères et synchrones: c'est le temps du « cinéma-vérité » qui déchaîne en France de vives polémiques. En mars 1963, constructeurs d'appareils, cinéastes et journalistes sont invités par Pierre Schaeffer à discuter de ces questions lors des Journées d'Etudes du MIPE-TV. Cette manifestation, moment nodal du « cinéma-vérité », est l'occasion de se réunir autour des nouvelles techniques légères, mais aussi de débattre des enjeux éthiques et moraux de ce cinéma et de prendre position sur la controverse terminologique qui oppose les partisans de l'expression consensuelle « cinéma direct » aux adeptes de la notion polémique « cinéma-vérité ».