816 resultados para Postcolonial literary inquiry


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L’époque actuelle se caractérise par un processus de sécularisation irrésolu. Les inconsistances de notre modernité relèvent à la fois d’une dissolution de l’hégémonie de la religion en occident et d’une diversification de régimes de valeurs, croyances et représentations ayant pour effet la persistance de différends idéologiques que le phénomène de globalisation à la fois accentue et résorbe sans les abolir. Cette thèse examine la pertinence de la traduction pour interroger les fondements littéraires des enjeux esthétiques et politiques de cette condition. En tant que procédé poïétique, modèle de subjectivité éthique et figure de pensée, la traduction constitue un dispositif littéraire intimement relié au problème de la sécularisation. Chacune des études qui composent la thèse cherche à approfondir, dans une perspective comparatiste, une intuition de base : le mode de dépossession inhérent au fait littéraire de traduire permet d’appréhender un certain ethos séculier dont le caractère historique ne serait pas totalement coupé d’un rapport à la transcendance dans le contexte de l’économie culturelle globale. Le problème de la traduction est abordé à partir de deux axes principaux : la distorsion de la tradition religieuse par la formation d’une religiosité d’ordre littéraire (un ethos séculier) et la distorsion d’un certain humanisme d’après l’expérience catastrophique et la manière dont cet ethos permet d’y survivre. Cette thèse vise à dégager de l’idée de traduction une capacité de régénérer un rapport éthique à autrui par la construction de liens inédits avec le passé et l’avenir ; une attention à la finitude humaine caractérisée par une disposition critique et affective face à ces artefacts humains que nous nommons littérature. Les écrits de la poète et traductrice Anne Carson jouent un rôle déterminant dans le cadre de cette recherche puisqu’ils exemplifient une capacité singulière de faire usage de la tradition qui permet d’envisager, ultimement, une régénération de la question du sens de l’humain, c’est-à-dire, d’une pensée sensible à l’inhumain entre nous.

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Haitian-American author Edwidge Danticat evokes the Haitian tradition of storytelling in many of her novels and short story collections. A tradition formulated by vodou religion and the amalgamation of African cultures, storytelling acts to entertain, educate and enlighten the people of Haiti. Additionally, her novels are often written in the context of traumatic events in Haitian history. While Danticat's works have been studied with focus on their depiction of storytelling and of trauma, little has been done on the restorative power that storytelling provides. In this thesis, I seek to examine the potential for Danticat's characters and works to create narratives that build community, present testimony, and aid traumatized individuals in recovery.

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This dissertation traces the ways in which nineteenth-century fictional narratives of white settlement represent “family” as, on the one hand, an abstract theoretical model for a unified and relatively homogenous British settler empire and on the other, a fundamental challenge to ideas about imperial integrity and transnational Anglo-Saxon racial identification. I argue that representations of transoceanic white families in nineteenth-century fictions about Australian settler colonialism negotiate the tension between the bounded domesticity of an insular English nation and the kind of kinship that spans oceans and continents as a result of mass emigration from the British isles to the United States, Canada, New Zealand, and the Australian colonies. As such, these fictions construct productive analogies between the familial metaphors and affective language in the political discourse of “Greater Britain”—-a transoceanic imagined community of British settler colonies and their “mother country” united by race and language—-and ideas of family, gender, and domesticity as they operate within specific bourgeois families. Concerns over the disruption of transoceanic families bear testament to contradictions between the idea of a unified imperial identity (both British and Anglo-Saxon), the proliferation of fractured local identities (such as settlers’ English, Irish Catholic, and Australian nationalisms), and the conspicuous absence of indigenous families from narratives of settlement. I intervene at the intersection of postcolonial literary criticism and gender theory by examining the strategic deployments of heteronormative kinship metaphors and metonymies in the rhetorical consolidation of settler colonial space. Settler colonialism was distinct from the “civilizing” domination of subject peoples in South Asia in that it depended on the rhetorical construction of colonial territory as empty space or as land occupied by nearly extinct “primitive” races. This dissertation argues that political rhetoric, travel narratives, and fiction used the image of white female bourgeois reproductive power and sentimental attachment as a technology for settler colonial success, embodying this technology both in the benevolent figure of the metropolitan “mother country” (the paternalistic female counter to the material realities of patriarchal and violent settler colonial practices) and in fictional juxtapositions of happy white settler fecund families with the solitary self-extinguishing figure of the black aboriginal “savage.” Yet even in the narratives where the continuity and coherence of families across imperial space is questioned—-and “Greater Britain” itself—-domesticity and heteronormative familial relations effectively rewrite settler space as white, Anglo-Saxon and bourgeois, and the sentimentalism of troubled European families masks the presence and genocide of indigenous aboriginal peoples. I analyze a range of novels and political texts, canonical and non-canonical, metropolitan and colonial. My introductory first chapter examines the discourse on a “Greater Britain” in the travel narratives of J.A. Froude, Charles Wentworth Dilke, and Anthony Trollope and in the Oxbridge lectures of Herman Merivale and J.R. Seeley. These writers make arguments for an imperial economy of affect circulating between Britain and the settler colonies that reinforces political connections, and at times surpasses the limits of political possibility by relying on the language of sentiment and feeling to build a transoceanic “Greater British” community. Subsequent chapters show how metropolitan and colonial fiction writers, including Charles Dickens, Anthony Trollope, Marcus Clarke, Henry Kingsley, and Catherine Helen Spence, test the viability of this “Greater British” economy of affect by presenting transoceanic family connections and structures straining under the weight of forces including the vast distances between colonies and the “mother country,” settler violence, and the transportation system.

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Cette dissertation traite la danse comme une catégorie d’analyse permettant de réorienter ou de ré-chorégraphier les théories postcoloniales du corps. Mon étude montre qu’ Edward Said, par exemple, décrit la danse seulement à travers le regard impérial, et que Homi Bhabha et Gayatri Spivak négligent complètement le rôle de la dance dans la construction de la subjectivité postcoloniale. Mon étude explique que Stavros Karayanni récemment explore la danse masculine et féminine comme espaces de résistance contre la domination coloniale. Toutefois, l’analyse de Karayanni met l’accent seulement sur le caractère insaisissable de la danse qui produit une ambigüité et une ambivalence dans le regard du sujet impériale. Contrairement aux approches de Said et de Karayanni, ma dissertation explore la danse comme un espace ou le corps du sujet colonisé chorégraphie son histoire collective que l’amnésie coloniale ne cesse de défigurer au moyen de l’acculturation et de marchandisation. Je soutiens que la danse nous offre la possibilité de concevoir le corps colonisé non seulement dans son ambiguïté, comme le souligne Karayanni, mais aussi dans son potentiel de raconter corporellement sa mémoire collective de l’intérieur de la domination impériale. Ma dissertation soutient que les catégories de l’ambiguïté et de l’insaisissabilité mystifient et fétichisent le corps dansant en le décrivant comme un élément évasif et évanescent. Ma dissertation inclut plusieurs traditions culturelles de manière à réorienter la recherche ethnographique qui décrit la dance comme articulation codée par une culture postcoloniale spécifique. Mon étude montre comment le corps colonisé produit un savoir culturel à partir de sa différence. Cette forme de savoir corporelle présente le corps colonisé en tant que sujet et non seulement objet du désir colonial. Méthodologiquement, cette dissertation rassemble des théories occidentales et autochtones de la danse. Mon étude considère aussi les théories postcoloniales du corps dansant à partir des perspectives hétérosexuelles et homosexuelles. En outre, mon étude examine les manières dont les quelles les théories contemporaines de la danse, postulées par Susan Foster et André Lepecki par exemple, peuvent être pertinentes dans le contexte postcolonial. Mon étude explore également le potentiel politique de l’érotique dans la danse à travers des représentations textuelles et cinématographiques du corps. L’introduction de ma dissertation a trois objectifs. Premièrement, elle offre un aperçu sur les théories postcoloniales du corps. Deuxièmement, elle explique les manières dans lesquelles on peut appliquer des philosophies contemporaines de la danse dans le contexte postcoloniale. Troisièmement, l’introduction analyse le rôle de la dance dans les œuvres des écrivains postcoloniales célèbres tels que Frantz Fanon, Wole Soyinka, Arundhati Roy, et Wilson Harris. Le Chapitre un remet en question les théories de l’ambiguïté et de l’insaisissabilité de la danse à partir de la théorie de l’érotique postulé par Audre Lorde. Ce chapitre examine le concept de l’érotique dans le film Dunia de Jocelyne Saab. Le Chapitre deux ouvre un dialogue entre les théories occidentales et autochtones de la danse à partir d’une étude d’un roman de Tomson Highway. Le Chapitre trois examine comment l’écrivain Trinidadien Earl Lovelace utilise la danse de carnaval comme espace culturel qui reflète l’homogénéité raciale et l’idéologie nationaliste à Trinidad et en les remettant également en question.

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"The remarks offered to the public in the following pages ... first appeared as a series of Essays in the Boston Medical Intelligencer": cf. Preface.

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Cette dissertation traite des (re)configurations postcoloniales de la résistance et de la négociation comme concepts permettant d’aborder les représentations des conflits nationaux dans les littératures Africaines contemporaines. Ensemble, ces concepts ouvrent de nouvelles voix et possibilités de se remémorer, de raconter, et de lire la violence en problématisant non seulement les discours sur la guerre civile en Afrique, mais aussi les conceptions d’histoire nationale, de la mémoire, et de leur représentation. Si cette étude cherche à reconfigurer la négociation et la résistance au-delà des définitions qui tendent à les opposer, elle se consacre surtout à développer la notion de négociation comme stratégie de dépassement, de lecture, et d’écriture, qui, néanmoins, ne vise pas de résolution. La négociation implique ainsi une conception pluraliste d’un pouvoir d’action sociale, politique, et culturelle. Cette dissertation avance que la négociation est un concept d’écriture et de lecture qui intervient dans les événements, discours, et pratiques de remémoration en prenant compte de leurs multiplicités et définitions instables. Cette étude explore les manières selon lesquelles Nuruddin Farah, Chenjerai Hove, Yvonne Vera, Chimamanda Adichie, et Sefi Atta déploient la négociation et la résistance comme outils d’engagement esthétique et sociopolitique dans la narration de la violence en Somalie, au Zimbabwe, et au Nigeria. En outre, la négociation marque mon analyse de l’intervention des textes dans les discours d’historiographie et de représentation. Si ces romans mettent en exergue la généalogie complexe du conflit postcolonial, ils négocient aussi les implications multiples, incluant la leur, dans les questions problématiques de la responsabilité et de la représentation. La vii négociation représente un acte conscient à travers lequel nous reconnaissons l’instabilité de toute bataille politique, morale, ou éthique sans pour autant céder à un cynisme paralysant. De par son approche négociée et interdisciplinaire, cette dissertation ne fait pas qu’entrer en débat avec des discours multiples des études postcoloniales, Africaines, et littéraires. Elle intervient aussi dans les conceptions de la nation, la violence, la mémoire, la responsabilité, et la justice selon les études philosophiques, politiques, et culturelles. Outre les critiques littéraires, les chapitres interrogent les théories de penseurs tels Ngugi wa Thiong’o, David Jefferess, Pheng Cheah, et Wole Soyinka. Cette approche éclectique reflète l’attention des romans à la complexité irréductible des responsabilités individuelles et collectives dans les récits d’histoire et d’appartenance nationales. Cet engagement négocié avec les questions entourant la postcolonialité, malgré la dominance actuelle des discours de la globalisation, permet de reconceptualiser l’approche postcoloniale pour contrer les analyses déhistorisées et décontextualisées des conflits sociopolitiques en Afrique. Le chapitre 1 élabore les concepts clés de la dissertation. Le chapitre 2 explore la résistance et la négociation dans le langage figuré métonymique dans les représentations de la guerre en Somalie. Le chapitre 3 se consacre à l’analyse de la figure de la spectralité dans la narration de l’histoire et de la violence nationales au Zimbabwe. Finalement, le chapitre 4 négocie les concepts de représentation et de responsabilité dans les récits du trauma postcolonial au Nigeria. viii Mots-clés : négociation, résistance, littératures africaines, violence, responsabilité, nation, représentation

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All societies display attitudes to (varieties of) languages that tell us about the relative status of the groups that are associated to them. One method to document these is the systematic study of public discourses, including literary production. How (varieties of) languages are used, mentioned and characterised in a literary work tells us about their social status, and any change in this status should therefore be followed by changes in judgements on languages. This is demonstrated by the present paper with reference to the language attitudes in Nigeria, on the basis of two iconic Nigerian novels 2004 Purple Hibiscus and in 1958 classic postcolonial Things Fall Apart, separated by nearly fifty years. Ibo as well as Pidgin, Nigerian and European Englishes are presented in Purple Hibiscus in nuanced complementary configurations. A strong axiological polarisation is by contrast offered in Things Fall Apart between Ibo speakers and Ibo interpreters who are presented as cruel and ridiculous traitors siding with the English colonising power whose language, curiously, is not commented upon. Showing how a replicable method applied to language judgements can document social organisation and change, these results validate the view that the Nigerian society and culture has moved beyond the historically situated postcolonialist movement to embrace a globalised paradigm. © 2010 Taylor & Francis.

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This study argues that Chaucer's poetry belongs to a far-reaching conversation about the forms of consolation (philosophical, theological, and poetic) that are available to human persons. Chaucer's entry point to this conversation was Boethius's Consolation of Philosophy, a sixth-century dialogue that tried to show how the Stoic ideals of autonomy and self-possession are not simply normative for human beings but remain within the grasp of every individual. Drawing on biblical commentary, consolation literature, and political theory, this study contends that Chaucer's interrogation of the moral and intellectual ideals of the Consolation took the form of philosophical disconsolations: scenes of profound poetic rupture in which a character, sometimes even Chaucer himself, turns to philosophy for solace and yet fails to be consoled. Indeed, philosophy itself becomes a source of despair. In staging these disconsolations, I contend that Chaucer asks his readers to consider the moral dimensions of the aspirations internal to ancient philosophy and the assumptions about the self that must be true if its insights are to console and instruct. For Chaucer, the self must be seen as a gift that flowers through reciprocity (both human and divine) and not as an object to be disciplined and regulated.

Chapter one focuses on the Consolation of Philosophy. I argue that recent attempts to characterize Chaucer's relationship to this text as skeptical fail to engage the Consolation on its own terms. The allegory of Lady Philosophy's revelation to a disconsolate Boethius enables philosophy to become both an agent and an object of inquiry. I argue that Boethius's initial skepticism about the pretentions of philosophy is in part what Philosophy's therapies are meant to respond to. The pressures that Chaucer's poetry exerts on the ideals of autonomy and self-possession sharpen one of the major absences of the Consolation: viz., the unanswered question of whether Philosophy's therapies have actually consoled Boethius. Chapter two considers one of the Consolation's fascinating and paradoxical afterlives: Robert Holcot's Postilla super librum sapientiae (1340-43). I argue that Holcot's Stoic conception of wisdom, a conception he explicitly links with Boethius's Consolation, relies on a model of agency that is strikingly similar to the powers of self-knowledge that Philosophy argues Boethius to posses. Chapter three examines Chaucer's fullest exploration of the Boethian model of selfhood and his ultimate rejection of it in Troilus and Criseyde. The poem, which Chaucer called his "tragedy," belonged to a genre of classical writing he knew of only from Philosophy's brief mention of it in the Consolation. Chaucer appropriates the genre to explore and recover mourning as a meaningful act. In Chapter four, I turn to Dante and the House of Fame to consider Chaucer's self-reflections about his ambitions as a poet and the demands of truth-telling.

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Pour minoré et ignoré qu’il fût, le roman policier est désormais légitimé par l’institution littéraire. À parcourir les livres publiés dans la Caraïbe francophone, le genre demeure dans la marge de cette production [issue de la Caraïbe francophone (Haïti, Guadeloupe, Guyane française, Martinique)]. Quoiqu’il en soit, on notera que les années 1990 ont inauguré une véritable éclosion de publications de polars. Tout cela augure d’une acclimatation de ce genre qui ne s’accompagne pas moins de questionnements sur les spécificités éventuelles du polar caribéen francophone. Se situe-t-il dans la convention? Tente-il au contraire d’établir une distanciation avec la norme? C’est pour répondre à ces interrogations que cette thèse se propose d’explorer les enjeux de l’appropriation du polar provenant de cette aire géographique. À l’aune de la poétique des genres, de la sociocritique et de l’intermédialité, un corpus composé de quatorze romans fait l’objet d’une étude approfondie. Dans le premier chapitre, un bref récapitulatif permet de situer les œuvres à l’étude dans l’histoire littéraire du genre tout en soulignant l’adaptation du polar dans la Caraïbe de langue française. Il en ressort qu’un nombre significatif d’écrivains, attentifs à la latence du magico-religieux dans leur société, mettent en scène le surnaturel alors que le roman policier conventionnel plébiscite la méthode logico-déductive. C’est la raison pour laquelle le second chapitre s’intéresse à l’usage de l’inexplicable et son rapport avec le cartésianisme. Quant au troisième chapitre, il se penche sur un topos du genre : la violence telle qu’elle surgit dans ses dimensions commémoratives et répétitives de l’histoire tumultueuse de la Caraïbe. Notre corpus tend à relier la notion du crime, fut-il d’emprise originelle, à l’histoire post-coloniale. Dans la mesure où les personnages constituent un élément clé du genre, ils sont sondés, dans un quatrième chapitre, en regard de la critique sociale qu’ils incarnent et véhiculent. Le dernier chapitre cherche à circonscrire l’intermédialité qui structure et qualifie l’œuvre au sein du roman policier depuis sa genèse. Somme toute, ces divers axes contribuent à mieux comprendre le phénomène de transposition du polar dans cette région du monde.

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Pour minoré et ignoré qu’il fût, le roman policier est désormais légitimé par l’institution littéraire. À parcourir les livres publiés dans la Caraïbe francophone, le genre demeure dans la marge de cette production [issue de la Caraïbe francophone (Haïti, Guadeloupe, Guyane française, Martinique)]. Quoiqu’il en soit, on notera que les années 1990 ont inauguré une véritable éclosion de publications de polars. Tout cela augure d’une acclimatation de ce genre qui ne s’accompagne pas moins de questionnements sur les spécificités éventuelles du polar caribéen francophone. Se situe-t-il dans la convention? Tente-il au contraire d’établir une distanciation avec la norme? C’est pour répondre à ces interrogations que cette thèse se propose d’explorer les enjeux de l’appropriation du polar provenant de cette aire géographique. À l’aune de la poétique des genres, de la sociocritique et de l’intermédialité, un corpus composé de quatorze romans fait l’objet d’une étude approfondie. Dans le premier chapitre, un bref récapitulatif permet de situer les œuvres à l’étude dans l’histoire littéraire du genre tout en soulignant l’adaptation du polar dans la Caraïbe de langue française. Il en ressort qu’un nombre significatif d’écrivains, attentifs à la latence du magico-religieux dans leur société, mettent en scène le surnaturel alors que le roman policier conventionnel plébiscite la méthode logico-déductive. C’est la raison pour laquelle le second chapitre s’intéresse à l’usage de l’inexplicable et son rapport avec le cartésianisme. Quant au troisième chapitre, il se penche sur un topos du genre : la violence telle qu’elle surgit dans ses dimensions commémoratives et répétitives de l’histoire tumultueuse de la Caraïbe. Notre corpus tend à relier la notion du crime, fut-il d’emprise originelle, à l’histoire post-coloniale. Dans la mesure où les personnages constituent un élément clé du genre, ils sont sondés, dans un quatrième chapitre, en regard de la critique sociale qu’ils incarnent et véhiculent. Le dernier chapitre cherche à circonscrire l’intermédialité qui structure et qualifie l’œuvre au sein du roman policier depuis sa genèse. Somme toute, ces divers axes contribuent à mieux comprendre le phénomène de transposition du polar dans cette région du monde.

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